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Retraites : stop ou encore ?

Wed, 07 Jun 2023 16:55:26 +0200 - (source)

La manif du 6 juin n'a pas fait le plein. Le zbeul va-t-il se poursuivre ?

Pour cette manifestation, les syndicats n'ont pas réuni la foule des grands jours. Le défilé s'est déroulé plutôt calmement dans une ambiance d'été naissant. Déjà quelques appels demandent aux opposants à la réforme des retraites de se retrouver tous les soirs place des invalides.

Alors ? Qui ? - © Reflets

La CGT a compté 900.000 personnes en France dont 300.000 à Paris. Le ministère de l'intérieur annonce lui, 281.000 manifestants dans le pays et 31.000 dans la capitale. Combien étaient-ils réellement ? Mystère. En tout cas pas 300.000 à Paris. La manifestation unitaire venait, il faut le dire, très tard par rapport à la précédente et avait donné suffisamment de temps pour faire retomber la motivation. Même si de nombreux français ont continué à participer à l'Interville du zbeul. Peut-être même continueront-ils à se mobilier. Déjà des appels sont lancés à se rassembler pour des « apéros anti-Macron, jusqu'au retrait » tous les jour sur l'esplanade des invalides à 19h. La violence de la répression policière commence par ailleurs a faire son effet, comme pendant la période des gilets jaunes.

Au départ, à Invalides - © Reflets
Au départ, à Invalides - Reflets

Attention aux LBD - © Reflets
Attention aux LBD - Reflets

La manif n'est pas encore partie, les premières arrestations... - © Reflets
La manif n'est pas encore partie, les premières arrestations... - Reflets

Et les premiers gaz lacrymogènes - © Reflets
Et les premiers gaz lacrymogènes - Reflets

Et sauf forces de l'ordre - © Reflets
Et sauf forces de l'ordre - Reflets

Il n'y a pas d'âge pour porter le drapeau noir - © Reflets
Il n'y a pas d'âge pour porter le drapeau noir - Reflets

Suivre la voie. Toujours. - © Reflets
Suivre la voie. Toujours. - Reflets

Certains prônent l'amour, d'autres cassent des vitrines - © Reflets
Certains prônent l'amour, d'autres cassent des vitrines - Reflets

Il y a un moment où il faut faire simple et direct. - © Reflets
Il y a un moment où il faut faire simple et direct. - Reflets

En tête de cortège. - © Reflets
En tête de cortège. - Reflets

Tous morts en sursis, mais présents dans la manifestation. - © Reflets
Tous morts en sursis, mais présents dans la manifestation. - Reflets

Ambiance estivale ce 6 juin. Musique et soleil. - © Reflets
Ambiance estivale ce 6 juin. Musique et soleil. - Reflets

Ça rassure de savoir qu'il y a des tireurs d'élite pas loin. On ne sait jamais. - © Reflets
Ça rassure de savoir...


Zaclay ferme ses portes

Mon, 05 Jun 2023 15:30:12 +0200 - (source)

Interview collectif avec des membres de la ZAD du Saclay

Les autorités avaient donné un ultimatum au 5 juin à la ZAD du Saclay pour plier bagages. Hier, après avoir récupéré ce qu'ils pouvaient pendant la semaine, les habitants ont quitté le camp. Nous nous étions rendus sur place, il y a quelques semaines, pour échanger avec eux à ce moment charnière de leur lutte. Entretien collectif.

Bienvenus à la ZAD de Saclay - © Reflets

Installée dans un champ, quelques dizaines de mètres après l'arrêt de bus CEA Nord près de Massy-Palaiseau, la ZAD du Saclay fait face au chantier de la ligne 18 qui avance jour après jour vers les terres agricoles. Un chantier pensé à autre âge, dépensier à outrance, prêt à sacrifier les dernières terres de la ceinture céréalière parisienne sur l'autel de la spéculation. Un projet sur lequel le pouvoir s'arcboute prêt à criminaliser toute contestation. Après être apparue sur une carte fuitée dans le Journal du Dimanche comme un des 42 lieux en France à surveiller comme potentiel « Point chaud », la nouvelle est tombée début mai. La ZAD doit déménager au 5 juin, au plus tard, sous peine d'intervention policière et de lourdes amendes pour les propriétaires du terrain.

Le week-end du 13 et 14 mai, la ZAD est effectivement devenue un « point chaud ». Les habitants ont organisé un rassemblement festif et déterminé pour ouvrir leurs portes et faire mieux connaitre leur lutte. Une grange paysanne, assemblée pour l'occasion, a été déposée sur le trajet de la ligne 18, puis instantanément détruite par les engins de chantier. La semaine qui suivait était consacrée à des ateliers et des discussions sur l'avenir de l'agriculture paysanne sur le plateau.

Dans le cadre de notre enquête sur les politiques publiques en général et sur celles du « Grand Paris » en particulier, la ZAD nous avait accueilli sur place pour parler du...


Explosion des dépenses militaires mondiales en 2022

Wed, 31 May 2023 12:23:52 +0200 - (source)

Missiles - DiceME - Pixabay

Missiles - DiceME - Pixabay
Missiles - DiceME - Pixabay
« Le total des dépenses militaires mondiales a augmenté de 3,7 % en termes réels en 2022, pour atteindre un niveau record de 2.240 milliards de dollars », annonce le Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI). « Les dépenses militaires en Europe ont connu leur plus forte augmentation annuelle depuis au moins 30 ans ». On retrouve évidement les mêmes usual suspects parmi les plus gros dépensiers : les Etats-Unis, la Chine et la Russie- représentaient 56 % du total mondial. Le niveau des dépenses en Europe centrale et occidentale atteint ses niveaux les plus importants depuis la fin de la guerre froide. La guerre en Ukraine expliquant évidemment la situation. A titre de comparaison, « au prix d’un investissement de 267 milliards de dollars (239 milliards d’euros) par an pendant les quinze prochaines années, il est possible d’éliminer la faim dans le monde d’ici à 2030, estime l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) », rappelait Le Monde en 2015.


Le paradoxe des chatbots comme ChatGPT à l’ère de l’intelligence artificielle

Tue, 30 May 2023 10:23:17 +0200 - (source)

Restés enfermés et ne pas grandir ou s’ouvrir et mourir

Les experts de la blockchain, avant d’être ceux du Metavers puis des NFT et désormais de l’IA, ont un message pour vous : l’intelligence artificielle va renverser la table. Surtout ChatGPT ou Bard. Rien n’est moins sûr, voici pourquoi.

Midjourney imagine... une conversation entre Midjourney et ChatGPT - Midjourney - CC

Les annonces se multiplient. Open AI a lancé ChatGPT 4, bien plus «puissant» que ChatGPT 3.5, accessible gratuitement pour le grand public. Google a ouvert la porte (pas pour les Européens) de Bard. Microsoft n’est pas en reste et en dépit de ses plantages répétés dans le domaine, a remis en selle Bing Chat. Et puis il y a ceux dont on parle moins mais qui sont peut-être plus inquiétants, les outils de création de visuels. Les Pythies de cyber-Delphes n’ont plus assez de mots. Ces «intelligences artificielles» vont tout chambouler. C’est la mort de centaines de milliers, de millions, de postes de travail. Adieu aux créatifs, au revoir les créateurs de contenus au premier rang desquels, les journalistes. Hasta la vista les photographes, les codeurs informatiques, les créateurs de sites Web! Finito ! Remplacés par l’IA. Super-ChatGPT aura votre peau et si ce n’est lui, ce sera son cousin Bard. Minute papillon. Ce n’est pas aussi simple. De fait, les modèles de langage de type ChatGPT sont confrontés à un paradoxe et pour l’instant, personne ne va le résoudre. Explications.

La première grosse tentative de lancement en orbite d’un tel outil avait défrayé la chronique. En 2016, «Tay», précurseur de ChatGPT, avait mis moins de 24 heures pour devenir nazi, complotiste, pro-inceste et misogyne. Tout le monde a beaucoup appris de ce fail. Sauf les nouveaux experts en intelligence artificielle.

Les modèles de langage, sorte de chatbots améliorés, sont conçus pour donner l’impression...


Des religieux contre Total

Fri, 26 May 2023 12:33:05 +0200 - (source)

Ils se sont enchaînés sur la passerelle Léopold-Sédar Senghor pour dénoncer un méga projet d’oléoduc du pétrolier

Le plus grand oléoduc chauffé du monde, long de 1.443 kilomètres et qui traversera la Tanzanie et l’Ouganda, provoquera des ravages humains et environnementaux. A l’initiative de GreenFaith, deux rabbins, deux pasteurs, un maître et une nonne bouddhistes, un jésuite, un évêque émérite et un penseur musulman se sont enchaînés ensemble d’un bord à l’autre de la passerelle parisienne jeudi 25 mai.

Les participants enchaînés sur la passerelle Léopold-Sédar-Senghor - © Reflets

Le rendez-vous a été donné au dernier moment dans un édifice religieux parisien. «Ils nous accueillent en sous-marin, vous n’êtes jamais venus ici», déclare une des organisatrice à la soixantaine de militants réunis pour l’action contre Total Energies. Ce blocage, organisé par GreenFaith qui rassemble des croyants de toutes religions unis pour la défense de la planète. Proche d’Extinction Rébellion, le mouvement n’hésite pas à prôner des actions de désobéissance civile. Cette fois, ils entendent protester à la veille de l’assemblée générale du groupe pétrolier contre les projets AECOP et Tilenga.

L’action qui doit symboliquement durer 1.443 secondes, un peu plus de 24 minutes, pour les 1.443 kilomètres de longueur pipeline de Total est minutée à la seconde près. L’organisatrice se tourne vers un rabbin: «Vous lisez jusqu’à 240 secondes. Puis c’est la team chrétienne jusqu’à 660 seconde. Je n’ai pas découpé entre vous… (rires) puis les bouddhistes et les Juifs. Sinon vous avez bien le numéro à appeler en cas d’arrestation? On n’y croit pas trop mais on ne sait jamais. Maintenant, on va converger par des chemins différents en petits groupes vers la cible.»

La cible, c’est la passerelle Léopold-Sédar-Senghor située en plein cœur de Paris, près du musée d’Orsay.

Six des participants sont impliqués dans le Ceras, le centre d’étude et d’action sociale, animé par les jésuites. «Cette action est importante pour nous car c’est un point de rencontre et de dialogue avec les autres...


Ukraine : le système D au service de l’armée

Thu, 25 May 2023 16:01:38 +0200 - (source)

Dans tout le pays, des citoyens aident l’armée en fournissant de l’équipement, des drones et des véhicules.

Création de véhicules tout-terrain, drones kamikaze, réparation de blindés, les Ukrainiens se sont mis au service de leur armée. Reportage au coeur du système D.

Un buggy fabriqué de toutes pièces pour l'armée - © Reflets

Dans un bâtiment industriel anonyme de la ville de Zaporizhia, dans l’est de l’Ukraine, Volodymyr et trois autres volontaires soudent des tubes métalliques qui esquissent la carcasse d’un véhicule étrange. Bientôt sortira un nouveau buggy, un véhicule tout-terrain léger qui sera offert à un groupe d’assaut ou aux forces spéciales. Ici, le front n’est qu’à une soixantaine de kilomètres. Derrière le bâtiment, un autre doit être livré dans quelques jours. « Il a 3 places, celle à l’arrière est surélevée et il est prévu une accroche pour fixer une mitrailleuse, explique Volodymyr, un mécanicien qui a perdu son emploi à cause de la guerre. C’est vraiment adapté pour les raids éclairs. » Lui et son équipe en ont déjà livré trois et trois autres sont en cours de fabrication. Avec de nouveaux outils plus performants qu’ils veulent acheter, ils espèrent bientôt en sortir un par semaine. Chaque buggy coûte environ 6.500 . « Ce ne sont quasiment que des dons privés collectés en Ukraine, par des amis et sur les réseaux sociaux. Nous n’avons obtenu que 5.000 en Lituanie. Nous sommes tous conscients qu’aider notre armée, c’est vraiment important. »

En pleine création... - © Reflets
En pleine création... - Reflets

Si les annonces et les images de livraisons d’armement occidental se succèdent, les soldats ukrainiens comptent encore sur le soutien des volontaires pour améliorer l’ordinaire ou se procurer ce qui leur manque. Car avec une ligne de front de 1.200 km de long, les besoins en véhicules et en armement sont...


Contre l'escalade sécuritaire, Saint-Denis s'organise

Tue, 23 May 2023 14:22:53 +0200 - (source)

Naissance d'un collectif contre les violences policières face au virage sécuritaire du maire, Mathieu Hanotin

La répression violente du mouvement social contre les retraites a refait surgir le spectre des violences policières. Une fois n'est pas coutume, le sujet a été rapidement repris sur les grandes chaines de télévision. Mais il est bon de se rappeler que ces violences existent au quotidien, moins visibles. Troisième volet de cette série sur les politiques publiques, avec les politiques sécuritaires en ligne de mire.

Le 4 février 2023, première action symbolique du collectif "Stop violences policières Saint-Denis" - © Reflets

La réunion a lieu dans la salle du Pont Commun. Devant la porte, un homme garde un œil sur les alentours, on n'est jamais trop prudent. Les journalistes patientent quelques minutes le temps que les débats touchent à leur fin. Puis la réunion bascule sur l'organisation de l'action d'aujourd'hui. Téléphones portables non conseillés, point éventuels de repli en cas de charge, présentation des observateurs et des médias... la tension monte d'un cran. Dernier café et le groupe se dirige vers le commissariat tout proche. Quelques minutes d'attentes sur le trottoir d'en face puis tout le monde traverse la rue pour se positionner devant les portes du bâtiment. Une prise de parole a lieu, puis tout le monde brandit des affichettes distribuées un peu plus tôt. Sur celles-ci, des photos, chacune faisant référence à un cas de violence policière survenu récemment. Puis le groupe décide que cela suffit et quitte les lieux sans avoir vu l'ombre d'un képi. Une action symbolique, la première du nouveau collectif « Stop violences policières Saint-Denis », en cours de création.

Le problème de violences policières en Seine-Saint-Denis n'est pas nouveau. Déjà, en mai 2019, une affaire défraie la chronique. Sur une vidéo qui émerge, la CSI 93 (« Compagnie de Sécurisation et d'Intervention ») est filmée déposant un sac de cannabis près d'un jeune avant de l'interpeller. Devant ses protestations, les coups pleuvent. Un...


Mayotte : le gouvernement choisit la méthode forte

Tue, 23 May 2023 09:34:20 +0200 - (source)

Pour Dominique Voynet, l'opération n’est pas acceptable sur le plan éthique et ne peut pas fonctionner

Alors que l'opération Wambushu démarre vraiment avec la destruction du bidonville de Talus 2, interview croisée de Fahad Idaroussi Tsimanda, enseignant et docteur en géographie des risques et vulnérabilités et de Dominique Voynet, ancienne ministre, qui a créé et dirigé l’ARS de Mayotte pour décrypter une crise très complexe.

Yanine dans le quartier de Talus II à Mayotte le 29 avril 2023 - © Louis Witter

Comment expliquez-vous la situation très préoccupante à Mayotte?

Fahad Idaroussi Tsimanda : Il faut faire un peu d’histoire pour comprendre comment on en est arrivé à cette cocotte-minute qu’est l’île. Avant la présence française, chaque île de l’archipel des Comores était indépendante. Anjouan a souhaité à plusieurs reprise dominer Mayotte. Le sultan de Mayotte finit par vendre son île à la France pour une bouchée de pain pour garantir sa protection en 1841. Puis la France colonisera les quatre îles des Comores. En 1975, les 3 îles proclament leur indépendance, sauf Mayotte. En 1976, les Mahorais confirment leur souhait de rester Français. Mayotte devient un département d’outre-mer en 2011. Alors que les Comores basculent dans l’instabilité, Mayotte augmente sa qualité de vie. Elle devient donc attractive. Il est urgent de faire quelque chose car la population atteint 600.000 habitants.

Dominique Voynet: Il est démagogique de dire qu’il y a 600.000 personnes sur l’île. Le recensement officiel donne 270.000 habitants, le chiffre réel estimé à partir de la consommation d’eau, de riz, des services de santé est de 350.000 personnes, ce qui est déjà énorme. Le fait est qu’on manque de place à Mayotte, la bande littorale est étroite pour vivre. Les équipements publics ont été conçus pour 150.000 habitants. Cette situation extrêmement difficile a des causes multifactorielles. On constate une société à deux vitesse: d’un côté une population éduquée, avec un niveau de vie élevé,...


La vie privée et le train de 17h49

Mon, 22 May 2023 09:39:07 +0200 - (source)

Les défenseurs des libertés ont toujours un train de retard

Lorsqu'un projet de loi vous semble être la manifestation d'une dystopie, si vous pensez que des libertés individuelles sont attaquées par ce texte, partez du principe qu'il vient simplement légaliser une situation préexistante. Et inquiétez-vous de ce qui est déjà en cours, forcément pire.

Interceptons, il en restera toujours quelque chose - Midjourney - CC

La thématique de la vie privée revient sur le devant de la scène médiatique épisodiquement. Parfois à l'occasion d'un scandale comme celui de « Pegasus », parfois lorsque le législateur se penche sur un projet de loi. En ce moment, Pegasus revient à la Une avec un documentaire diffusé sur Arte et le barreau de Paris fustige dans un communiqué de presse la loi d’orientation et de programmation du ministère de la justice 2023-2027 qui prévoit, entre autres choses, la possibilité d'activer le micro et la caméra des appareils électroniques sans le consentement de leurs propriétaires. Le combo... Il n'en fallait pas plus pour que tous les défenseurs des libertés individuelles s'offusquent et que les papiers inspirés, écrits par les meilleurs journalistes spécialisés, fusent.

Avec Pegasus, le logiciel de la société NSO, les services de renseignement d'ici ou d'ailleurs pouvaient prendre possession d'un téléphone portable sans que la cible n'en ait conscience. La liste des cibles s'allonge toujours aujourd'hui. Bien malin qui pourrait savoir où elle se terminera. Les armes numériques ont un défaut : elles se retournent toujours contre leur créateur et on ne sait jamais où elles atterrissent. Nous avons longuement disserté chez Reflets au fil des années sur les migrations fantômes de ces armes. Elles sont achetées dans des pays développés, finissent dans les pays les plus fâchés avec les droits de l'homme. Soit parce que...


Ukraine : le soin des blessés de guerre est aussi un combat

Fri, 19 May 2023 13:53:37 +0200 - (source)

Reportage dans la région de Dnipropetrovsk

Combien de soldats ont-ils été gravement blessés au front ? Le secret est bien gardé. Sans doute bien plus que ce qui est annoncé par le commandement ukrainien. Nous avons visité un hôpital à Novomoskovsk qui accueille des centaines de militaires blessés.

Bloc opératoire de l'hôpital de Novomoskovsk dans la région de Dnipro, qui accueille des blessés arrivant directement du front - © Reflets

A l’hôpital de Novomoskovsk, une ville industrielle d’environ 70.000 habitants située à 25 km de la capitale régionale Dnipro, Youri, un des deux chirurgiens, nous reçoit entre deux opérations. Son visage traduit un grand épuisement. « Cela fait un an que j’opère chaque jour, sans congé. Et nous ne savons pas combien de temps cela va durer. Nous faisons ici de la chirurgie générale : osseuse, abdominale, thoracique… Bref, tout ce qui se présente. En un an, nous avons beaucoup appris... » Son service comporte au minimum 80 lits, mais il peut monter jusqu’à 100 si besoin.

Cette région d’Ukraine est en première ligne pour recevoir les blessés civils et militaires des zones proches du front. Et il y en a beaucoup. « C’est un flux quasi continu, raconte un personnel soignant. Les mauvais jours, nous avons une queue de 200 mètres d’ambulances... » Mais le chiffre exact est un secret bien gardé.

Les malades s’entassent jusqu’à six par chambre. « Nous ne pouvons pas mettre partout des lits médicalisés car ils prennent trop de place dans la pièce, soupire une infirmière. Alors nous utilisons des petits lits moins confortables et moins pratiques pour les soins. »

Ici les blessés sont stabilisés, opérés si besoin, puis transférés vers d’autres structures plus à l’ouest du pays pour leur convalescence et la rééducation. « En moyenne, nos patients restent trois à sept jour avant de partir ailleurs. Nous ne gardons que ceux qui doivent être réopéré ou ceux qui sont originaire de la...


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