Autoblog de reflets.infohttp://reflets.info/http://reflets.info/ Altice doit 1,3 milliard d’euros à Armando Pereira, l’homme d’affaire accusé de malversations406584ab-c99b-4d38-875a-1f9767cea5e7http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230929_163000_Altice_doit_1_3_milliard_d___euros_a_Armando_Pereira__l___homme_d___affaire_accuse_de_malversationsFri, 29 Sep 2023 16:30:00 +0200

Drahi tente de minimiser l’influence de Pereira sur le groupe

Patrick Drahi propriétaire d’Altice (SFR, BFM…) essaie de minimiser l’importance de l’homme d'affaires Armando Pereira mis en examen pour des malversations. Pourtant selon des documents issus des DrahiLeaks, Altice lui doit 1,3 milliards d’euros.

Patrick Drahi et Armando Pereira, les (anciens ?) meilleurs amis du monde - © Caroline Varon

Le groupe Altice, propriétaire de plusieurs sociétés de télécom dont SFR est dans la tourmente. Au creux de l’été, la justice portugaise plaçait en détention, Armando Pereira, l’homme avec qui Patrick Drahi a construit son empire. Il a depuis été relâché mais demeure assigné à résidence et mis en examen dans le cadre d’une affaire portant sur 11 délits de corruption et de blanchiment d’argent.

Drahi prend immédiatement ses distances. Pereira n’était pas un proche, tout juste une connaissance. «Cette affaire a été un choc et une déception. Je me sens trahiet trompé.Si les suspicions du fisc se révèlent vraies, cela voudrait dire qu'un petit groupe d'individus a caché ses actions et profité de certaines de nos acquisitions au détriment d'Altice et de ma réputation.», explique-t-il aux créanciers cet été. Il laisse aussi entendre que la procédure n’aurait aucune incidence sur le groupe. Mais la stratégie de communication ne prend pas et Patrick Drahi est contraint de changer son fusil d’épaule. Il est prêt à vendre les bijoux de famille : le pôle médias, une partie du capital de SFR ou de l’opérateur portugais Meo seraient sur le marché… Visiblement, les créanciers que le milliardaire a réunis trois fois dans l’été ont fait passer un message clair : il faut vendre pour désendetter le groupe, sinon il sera vendu à la découpe dans des conditions moins favorables.

Selon nos calculs basés sur des documents internes, les DrahiLeaks, la dette cumulée du groupe Altice...

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Drahi tente de minimiser l’influence de Pereira sur le groupe

Patrick Drahi propriétaire d’Altice (SFR, BFM…) essaie de minimiser l’importance de l’homme d'affaires Armando Pereira mis en examen pour des malversations. Pourtant selon des documents issus des DrahiLeaks, Altice lui doit 1,3 milliards d’euros.

Patrick Drahi et Armando Pereira, les (anciens ?) meilleurs amis du monde - © Caroline Varon

Le groupe Altice, propriétaire de plusieurs sociétés de télécom dont SFR est dans la tourmente. Au creux de l’été, la justice portugaise plaçait en détention, Armando Pereira, l’homme avec qui Patrick Drahi a construit son empire. Il a depuis été relâché mais demeure assigné à résidence et mis en examen dans le cadre d’une affaire portant sur 11 délits de corruption et de blanchiment d’argent.

Drahi prend immédiatement ses distances. Pereira n’était pas un proche, tout juste une connaissance. «Cette affaire a été un choc et une déception. Je me sens trahiet trompé.Si les suspicions du fisc se révèlent vraies, cela voudrait dire qu'un petit groupe d'individus a caché ses actions et profité de certaines de nos acquisitions au détriment d'Altice et de ma réputation.», explique-t-il aux créanciers cet été. Il laisse aussi entendre que la procédure n’aurait aucune incidence sur le groupe. Mais la stratégie de communication ne prend pas et Patrick Drahi est contraint de changer son fusil d’épaule. Il est prêt à vendre les bijoux de famille : le pôle médias, une partie du capital de SFR ou de l’opérateur portugais Meo seraient sur le marché… Visiblement, les créanciers que le milliardaire a réunis trois fois dans l’été ont fait passer un message clair : il faut vendre pour désendetter le groupe, sinon il sera vendu à la découpe dans des conditions moins favorables.

Selon nos calculs basés sur des documents internes, les DrahiLeaks, la dette cumulée du groupe Altice...

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Films, séries, BD, quelques idées pour vos soirées...22c853e1-b3af-4850-b4d2-a1e450dfdc6fhttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230927_095344_Films__series__BD__quelques_idees_pour_vos_soirees...Wed, 27 Sep 2023 09:53:44 +0200

A voir et à ne pas voir

Il vous reste du temps ? Vous avez toujours les moyens de payer votre abonnement au vidéo-club ? Voici quelques films, séries et (nouveauté) quelques bandes dessinées qui valent le coup, ou pas...

Los amantes del circulo polar de Carlos Medem - Copie d'écran

Invasion 2021

La saison 2 vient de commencer. Allez vite louer la première saison dans votre vidéo-club préféré. Les auteurs avancent à un rythme très lent ce qui nous permet de découvrir en profondeur les personnages. Sans spoiler, le dialogue entre l’astronaute Hinata et son amie Mitsuki au début de l’épisode 9 de la première saison est un petit bijou de poésie. Une déclaration d’amour pleine d’étoiles (et de David Bowie).

Secret Invasion

Ce n’est pas la peine. Quand elles sont secrètes, les invasions sont nulles.

Full Circle

N’est pas Carlos Medem qui veut. Voilà qui nous donne l’occasion de vous engager à regarder les films de ce réalisateur espagnol qui a un don poétique pour raconter les cercles qui composent nos vies : les gens se croisent et se recroisent, parfois sans le savoir (voir par exemple Los amantes del circulo polar). Full Circle essaye de faire ce genre de chose et rate lamentablement.

Warrior

La saison 3 vient de s’achever. Warrior réhabilite les combats d’arts martiaux façon Bruce Lee en projetant tout ça dans un San Francisco de la fin du XIXème siècle. On n’y croit pas un instant, mais c’est rigolo et détendant.

Cashback 2006

Largué par sa copine, Ben se fait embaucher pour travailler de nuit car il est devenu insomniaque en raison de cette rupture difficile. Tout à ses insomnies et écrasé par des heures qui s’écoulent particulièrement lentement la nuit, le voici capable de suspendre le temps. On le découvre utilisant les clientes comme modèles pour...

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A voir et à ne pas voir

Il vous reste du temps ? Vous avez toujours les moyens de payer votre abonnement au vidéo-club ? Voici quelques films, séries et (nouveauté) quelques bandes dessinées qui valent le coup, ou pas...

Los amantes del circulo polar de Carlos Medem - Copie d'écran

Invasion 2021

La saison 2 vient de commencer. Allez vite louer la première saison dans votre vidéo-club préféré. Les auteurs avancent à un rythme très lent ce qui nous permet de découvrir en profondeur les personnages. Sans spoiler, le dialogue entre l’astronaute Hinata et son amie Mitsuki au début de l’épisode 9 de la première saison est un petit bijou de poésie. Une déclaration d’amour pleine d’étoiles (et de David Bowie).

Secret Invasion

Ce n’est pas la peine. Quand elles sont secrètes, les invasions sont nulles.

Full Circle

N’est pas Carlos Medem qui veut. Voilà qui nous donne l’occasion de vous engager à regarder les films de ce réalisateur espagnol qui a un don poétique pour raconter les cercles qui composent nos vies : les gens se croisent et se recroisent, parfois sans le savoir (voir par exemple Los amantes del circulo polar). Full Circle essaye de faire ce genre de chose et rate lamentablement.

Warrior

La saison 3 vient de s’achever. Warrior réhabilite les combats d’arts martiaux façon Bruce Lee en projetant tout ça dans un San Francisco de la fin du XIXème siècle. On n’y croit pas un instant, mais c’est rigolo et détendant.

Cashback 2006

Largué par sa copine, Ben se fait embaucher pour travailler de nuit car il est devenu insomniaque en raison de cette rupture difficile. Tout à ses insomnies et écrasé par des heures qui s’écoulent particulièrement lentement la nuit, le voici capable de suspendre le temps. On le découvre utilisant les clientes comme modèles pour...

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Reflets invite Olivier Véran à discuter des attaques contre la presse70894d9d-b3fa-4a34-a0be-0efa2615498chttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230921_162102_Reflets_invite_Olivier_Veran_a_discuter_des_attaques_contre_la_presseThu, 21 Sep 2023 16:21:02 +0200

Mision impossible ?

Le ministre délégué chargé du Renouveau démocratique et porte-parole du gouvernement a indiqué en conférence de presse être disponible pour parler du cas d'Ariane Lavrilleux et de la presse en général. Alors que vont s'ouvrir des États généraux de l’information, les attaques contre la presse, dont Reflets a été l'une des victimes, se multiplient. Celles-ci touchent évidemment la Démocratie. Olivier Véran tiendra-t-il sa parole ?

Appel à un rassemblement hier place de la République pour protester contre la garde à vue de Ariane Lavrilleux. - D.R.

Ariane Lavrilleux, journaliste pour Disclose vient de passer 39 heures en garde à vue. Un juge enquête sur ses articles qui révélaient des ventes d'armes françaises à des dictatures et tout particulièrement, l'aide apportée par la France au maréchal Al-Sissi. La DGSI a perquisitionné son domicile pendant une dizaine d'heures. C'est une attaque frontale de l'État contre le journalisme d'investigation qui contourne, encore une fois, la loi sur la presse. C'est Disclose en tant qu'éditeur qui aurait dû être poursuivi et non pas la journaliste auteur des articles.

En conférence de presse, après le conseil des ministres, Mediapart a interrogé Olivier Véran, ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du gouvernement sur cette garde à vue.

Le ministre a botté en touche. Selon lui, une conférence de presse du porte-parole du gouvernement n'est pas le lieu pour lui poser des questions. Allez comprendre.

Mais il a proposé que Mediapart l'invite pour discuter de ce sujet : « Si vous m'invitez, je veux bien vous répondre. Je ne refuse pas de vous parler, je viendrai avec plaisir. ».

Reflets a pris au mot le ministre et a lancé une invitation. Car la liberté de la presse est un outil essentiel de la Démocratie. La presse, lorsqu'elle est libre d'exercer son rôle est un moyen donné aux citoyens d'exercer leur rôle démocratique de manière éclairée.

Les procédures bâillon se succèdent, en contournant...

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Mision impossible ?

Le ministre délégué chargé du Renouveau démocratique et porte-parole du gouvernement a indiqué en conférence de presse être disponible pour parler du cas d'Ariane Lavrilleux et de la presse en général. Alors que vont s'ouvrir des États généraux de l’information, les attaques contre la presse, dont Reflets a été l'une des victimes, se multiplient. Celles-ci touchent évidemment la Démocratie. Olivier Véran tiendra-t-il sa parole ?

Appel à un rassemblement hier place de la République pour protester contre la garde à vue de Ariane Lavrilleux. - D.R.

Ariane Lavrilleux, journaliste pour Disclose vient de passer 39 heures en garde à vue. Un juge enquête sur ses articles qui révélaient des ventes d'armes françaises à des dictatures et tout particulièrement, l'aide apportée par la France au maréchal Al-Sissi. La DGSI a perquisitionné son domicile pendant une dizaine d'heures. C'est une attaque frontale de l'État contre le journalisme d'investigation qui contourne, encore une fois, la loi sur la presse. C'est Disclose en tant qu'éditeur qui aurait dû être poursuivi et non pas la journaliste auteur des articles.

En conférence de presse, après le conseil des ministres, Mediapart a interrogé Olivier Véran, ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du gouvernement sur cette garde à vue.

Le ministre a botté en touche. Selon lui, une conférence de presse du porte-parole du gouvernement n'est pas le lieu pour lui poser des questions. Allez comprendre.

Mais il a proposé que Mediapart l'invite pour discuter de ce sujet : « Si vous m'invitez, je veux bien vous répondre. Je ne refuse pas de vous parler, je viendrai avec plaisir. ».

Reflets a pris au mot le ministre et a lancé une invitation. Car la liberté de la presse est un outil essentiel de la Démocratie. La presse, lorsqu'elle est libre d'exercer son rôle est un moyen donné aux citoyens d'exercer leur rôle démocratique de manière éclairée.

Les procédures bâillon se succèdent, en contournant...

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Explosion de la surveillance dans l'espace public02bbd8b0-4da7-4a57-84bc-d835c1e23a25http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230915_151942_Explosion_de_la_surveillance_dans_l_espace_publicFri, 15 Sep 2023 15:19:42 +0200

Coupe du monde Rugby et JO 2024 en France : le nouvel eldorado des entreprises techno-sécuritaires

Alors que la coupe du monde de rugby et les JO sont prétexte à des expérimentations en termes de surveillance, le pays se couvre depuis longtemps de "capteurs". Les smart cities ne sont en réalité que des safe city. La surveillance a pris le pas. D'ailleurs, le chiffre d'affaires du secteur explose. Revue des outils les plus répandus.

La surveillance vue par Midjourney - CC

Le débat sur la vidéosurveillance algorithmique (VSA), qui a largement monopolisé l’attention ces derniers mois, a pour effet d’éclipser d’autres logiciels de surveillance qui se déploient plus discrètement dans l’espace public. D’autre part, l’infrastructure physique et ses nombreux capteurs qui composent désormais les villes connectées permettent aux éditeurs de logiciels de venir enrichir une offre sécuritaire devenue stratégique pour l’économie française (34 milliards de CA en 2016 soit 1,5 % du PIB ). Or des millions de touristes et de spectateurs du monde entier afflueront en France, en l’espace de quelques semaines, pour assister à la coupe du monde de rugby 2023 et aux JO 2024. Un nouveau défi pour le ministère de l’Intérieur. Une fabuleuse opportunité pour l’industrie sécuritaire.

Si des lois (1) sont venues très récemment et partiellement encadrer l’usage des technologies dites « d’aide à la décision », elles ne doivent pas faire oublier qu’elles sont utilisées depuis des années par les forces de l’ordre. Les dernières améliorations techniques et industrielles dans le domaine de l’intelligence artificielle ont non seulement permis de voir émerger de nouveaux logiciels de surveillance, d’améliorer l’efficience de ceux déjà existants, mais surtout de créer une complémentarité technique entres elles.

Petit tour d’horizon d’un écosystème technologique et sécuritaire censé resserrer le quadrillage policier au travers de trois logiciels qui analysent nos comportements...

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Coupe du monde Rugby et JO 2024 en France : le nouvel eldorado des entreprises techno-sécuritaires

Alors que la coupe du monde de rugby et les JO sont prétexte à des expérimentations en termes de surveillance, le pays se couvre depuis longtemps de "capteurs". Les smart cities ne sont en réalité que des safe city. La surveillance a pris le pas. D'ailleurs, le chiffre d'affaires du secteur explose. Revue des outils les plus répandus.

La surveillance vue par Midjourney - CC

Le débat sur la vidéosurveillance algorithmique (VSA), qui a largement monopolisé l’attention ces derniers mois, a pour effet d’éclipser d’autres logiciels de surveillance qui se déploient plus discrètement dans l’espace public. D’autre part, l’infrastructure physique et ses nombreux capteurs qui composent désormais les villes connectées permettent aux éditeurs de logiciels de venir enrichir une offre sécuritaire devenue stratégique pour l’économie française (34 milliards de CA en 2016 soit 1,5 % du PIB ). Or des millions de touristes et de spectateurs du monde entier afflueront en France, en l’espace de quelques semaines, pour assister à la coupe du monde de rugby 2023 et aux JO 2024. Un nouveau défi pour le ministère de l’Intérieur. Une fabuleuse opportunité pour l’industrie sécuritaire.

Si des lois (1) sont venues très récemment et partiellement encadrer l’usage des technologies dites « d’aide à la décision », elles ne doivent pas faire oublier qu’elles sont utilisées depuis des années par les forces de l’ordre. Les dernières améliorations techniques et industrielles dans le domaine de l’intelligence artificielle ont non seulement permis de voir émerger de nouveaux logiciels de surveillance, d’améliorer l’efficience de ceux déjà existants, mais surtout de créer une complémentarité technique entres elles.

Petit tour d’horizon d’un écosystème technologique et sécuritaire censé resserrer le quadrillage policier au travers de trois logiciels qui analysent nos comportements...

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Épidémie de coups d’état en Afrique8f27ea21-9a73-4c85-9d8e-e7e3f53d7e66http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230914_100316_Epidemie_de_coups_d___etat_en_AfriqueThu, 14 Sep 2023 10:03:16 +0200

Interview d'Antoine Glaser

Alors que les changements de régimes se multiplient sur le continent, Antoine Glaser, journaliste et Rédacteur en chef pendant trente ans de la revue « la Lettre du Continent », revient avec nous sur la situation au Gabon et au Niger. Deux pays qui ne laissent pas l'Élysée de marbre...

Le journaliste Antoine Glaser lors d'une table ronde à la Médiathèque d'Orléans le 27 février 2016 pendant le festival "Les Médiatiques" - O. Morand - Wikipedia - CC BY-SA 4.0

Reflets : L’Afrique a été secouée par des coups d’État à répétition : Mali, Niger, Gabon... Comment analysez-vous cela ?

Antoine Glaser : Ces putschs ont une résonance et des motivations différentes. Au Gabon, c’est une révolution de palais, au Niger, c’est le renversement d’un président légitimement élu. Les situations n’ont rien à voir et n’ont aucun lien entre elles.

Comment décryptez-vous ce qui s’est passé au Gabon ?

Fondamentalement, c’est un problème avec le chef de la garde présidentielle et au sein de la famille Bongo. Ce coup d’état ne signe pas forcément la fin du clan Bongo. Pour comprendre ce qui se passe, il faut remonter à 2018 et l’accident vasculaire cérébral d’Ali Bongo. La conséquence a été que sa femme Sylvia et son fils Noureddin ont pris une place très importante dans la gestion des affaires. Le général Brice Oligui Nguema, chef de la garde républicaine, savait que ces deux membres du clan Bongo voulaient se séparer de lui, et il a pris les devants.

Officiellement, Ali Bongo venait d’être réélu…

Tout le monde sait que les élections ont été truquées. Comme après la dernière élection de Bongo en 2016, la période post-électorale allait être compliquée. Ali Bongo avait fait tirer sur l’opposition. Cela allait recommencer. Oligui Nguema a voulu éviter cela. Mais la famille Bongo n’est toujours pas loin. Le général Brice Oligui Nguema est lié à la sœur du président, Pascaline Bongo. Ce coup d’état signe en fait le retour au pouvoir des proches d’Omar Bongo...

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Interview d'Antoine Glaser

Alors que les changements de régimes se multiplient sur le continent, Antoine Glaser, journaliste et Rédacteur en chef pendant trente ans de la revue « la Lettre du Continent », revient avec nous sur la situation au Gabon et au Niger. Deux pays qui ne laissent pas l'Élysée de marbre...

Le journaliste Antoine Glaser lors d'une table ronde à la Médiathèque d'Orléans le 27 février 2016 pendant le festival "Les Médiatiques" - O. Morand - Wikipedia - CC BY-SA 4.0

Reflets : L’Afrique a été secouée par des coups d’État à répétition : Mali, Niger, Gabon... Comment analysez-vous cela ?

Antoine Glaser : Ces putschs ont une résonance et des motivations différentes. Au Gabon, c’est une révolution de palais, au Niger, c’est le renversement d’un président légitimement élu. Les situations n’ont rien à voir et n’ont aucun lien entre elles.

Comment décryptez-vous ce qui s’est passé au Gabon ?

Fondamentalement, c’est un problème avec le chef de la garde présidentielle et au sein de la famille Bongo. Ce coup d’état ne signe pas forcément la fin du clan Bongo. Pour comprendre ce qui se passe, il faut remonter à 2018 et l’accident vasculaire cérébral d’Ali Bongo. La conséquence a été que sa femme Sylvia et son fils Noureddin ont pris une place très importante dans la gestion des affaires. Le général Brice Oligui Nguema, chef de la garde républicaine, savait que ces deux membres du clan Bongo voulaient se séparer de lui, et il a pris les devants.

Officiellement, Ali Bongo venait d’être réélu…

Tout le monde sait que les élections ont été truquées. Comme après la dernière élection de Bongo en 2016, la période post-électorale allait être compliquée. Ali Bongo avait fait tirer sur l’opposition. Cela allait recommencer. Oligui Nguema a voulu éviter cela. Mais la famille Bongo n’est toujours pas loin. Le général Brice Oligui Nguema est lié à la sœur du président, Pascaline Bongo. Ce coup d’état signe en fait le retour au pouvoir des proches d’Omar Bongo...

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Apprenons à nous connaître !89c4ab6c-7aad-4845-a306-626ec86eeff1http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230913_104647_Apprenons_a_nous_connaitre__Wed, 13 Sep 2023 10:46:47 +0200

Reflets organise une enquête (anonyme) sur son lectorat

Nous vous invitons à répondre à une enquête qui nous permettra de connaître un peu mieux nos lecteurs, leurs besoins, leurs valeurs et leurs préférences. Elle est totalement anonyme et n'a pas été conçue pour recueillir des données personnelles.

Logo Reflets

Reflets.info est actif depuis 2011. Certains parmi vous nous suivent depuis cette date. D’autres sont arrivés plus récemment. Nous ne savons rien de vous. C’était volontaire… Nous sommes sans doute le seul journal à ne rien collecter en matière de données personnelles sur nos lecteurs. C’est un positionnement éthique : nous ne monétisons pas nos abonnés et leurs données. Mais cela a des conséquences : nous ne savons pas ce qui vous intéresse ou ce qui ne vous plaît pas. C’est donc un frein pour nous car nous ne pouvons pas adapter nos contenus à vos envies. Nous allons continuer à ne pas accaparer vos données personnelles, mais nous aimerions, ponctuellement, apprendre à vous connaître et mieux comprendre ce qui vous plaît dans votre relation avec nous, ou pas.

Nous avons donc lancé la réalisation d’une enquête de lectorat qui respecte votre vie privée. Elle est hébergée par notre prestataire, l’agence Médianes et non pas par une plateforme.

Reflets.info, c’est avant tout un journal que nous avons voulu au service de ses lecteurs. Nous voulons vous apporter des informations qui vous permettront de faire des choix éclairés dans l’exercice de vos droits démocratiques. Nous ne sommes pas un 4ème pouvoir vengeur, nous sommes l'un des outils de la démocratie. Pour cela, nous réalisons de l’investigation et des articles de décryptage qui remettent en perspective les faits. Nous ne surfons sur aucun buzz, nous choisissons le temps long.

Vous êtes à peu près 1.300 à nous faire...

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Reflets organise une enquête (anonyme) sur son lectorat

Nous vous invitons à répondre à une enquête qui nous permettra de connaître un peu mieux nos lecteurs, leurs besoins, leurs valeurs et leurs préférences. Elle est totalement anonyme et n'a pas été conçue pour recueillir des données personnelles.

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Nous avons donc lancé la réalisation d’une enquête de lectorat qui respecte votre vie privée. Elle est hébergée par notre prestataire, l’agence Médianes et non pas par une plateforme.

Reflets.info, c’est avant tout un journal que nous avons voulu au service de ses lecteurs. Nous voulons vous apporter des informations qui vous permettront de faire des choix éclairés dans l’exercice de vos droits démocratiques. Nous ne sommes pas un 4ème pouvoir vengeur, nous sommes l'un des outils de la démocratie. Pour cela, nous réalisons de l’investigation et des articles de décryptage qui remettent en perspective les faits. Nous ne surfons sur aucun buzz, nous choisissons le temps long.

Vous êtes à peu près 1.300 à nous faire...

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Font del Rey : l'opération2efe5f4f-bc55-417b-b408-1dc4e8d88bb6http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230907_192258_Font_del_Rey___l_operationThu, 07 Sep 2023 19:22:58 +0200

Plongée dans le procès d'un marchand de sommeil à Montpellier, second volet.

Le procès des 5 et 6 septembre a mis en lumière les ficelles d'une exploitation ordinaire de la misère. La mise en accusation des marchands de sommeil de la tour Font del Rey, à Montpellier est un « aboutissement » pour les associations et certains habitants.

Répartition des lots dans la résidence Font del Rey dans le quartier de la Mosson à Montpellier

Côté accusation, on se bouscule : deux associations, la ville, l'ARS et douze familles. Pour tous les représenter, cinq avocats, tout ce beau monde mené par le procureur de la république. En face, sur le banc des accusés, sont poursuivis cinq individus et trois sociétés, défendus par huit avocats. Dès l'entame le ton est donné par la défense : l'accusation est « mal ficelée » obligeant la défense à « faire de la prospective ». « Tout cela pue l'instrumentalisation » assènera l'avocat de Dider Raymond, remonté. L'affaire est complexe et il y a tant de fils à démêler qu'il faut remonter dans le temps pour mieux l'appréhender.

Le SCI Foncière de Rénovation acquiert 82 appartements de l'immeuble « Font Del Rey » en août 2005. Elle s'est constituée pour l'occasion, un mois plus tôt, en juillet. Et dès cette époque, sont déjà présents les principaux personnages de l'histoire. Les trois quarts des actions vont à la SARL ALCINVEST, la société d'investissement des Bouruet-Aubertot, une famille parisienne connue (un aïeul a créé les premiers grands magasins). Un quart des parts sont attribuées à un certain Didier Raymond, présent sur le banc des accusés. La gestion de la SCI est confiée en novembre à Patrick Bolzer, connaissance de longue date d'André Bouruet-Aubertot qui prend au passage 25% des parts. Lui aussi est présent sur le banc des accusés.

Un duo à tout faire

Le procureur a...

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Plongée dans le procès d'un marchand de sommeil à Montpellier, second volet.

Le procès des 5 et 6 septembre a mis en lumière les ficelles d'une exploitation ordinaire de la misère. La mise en accusation des marchands de sommeil de la tour Font del Rey, à Montpellier est un « aboutissement » pour les associations et certains habitants.

Répartition des lots dans la résidence Font del Rey dans le quartier de la Mosson à Montpellier

Côté accusation, on se bouscule : deux associations, la ville, l'ARS et douze familles. Pour tous les représenter, cinq avocats, tout ce beau monde mené par le procureur de la république. En face, sur le banc des accusés, sont poursuivis cinq individus et trois sociétés, défendus par huit avocats. Dès l'entame le ton est donné par la défense : l'accusation est « mal ficelée » obligeant la défense à « faire de la prospective ». « Tout cela pue l'instrumentalisation » assènera l'avocat de Dider Raymond, remonté. L'affaire est complexe et il y a tant de fils à démêler qu'il faut remonter dans le temps pour mieux l'appréhender.

Le SCI Foncière de Rénovation acquiert 82 appartements de l'immeuble « Font Del Rey » en août 2005. Elle s'est constituée pour l'occasion, un mois plus tôt, en juillet. Et dès cette époque, sont déjà présents les principaux personnages de l'histoire. Les trois quarts des actions vont à la SARL ALCINVEST, la société d'investissement des Bouruet-Aubertot, une famille parisienne connue (un aïeul a créé les premiers grands magasins). Un quart des parts sont attribuées à un certain Didier Raymond, présent sur le banc des accusés. La gestion de la SCI est confiée en novembre à Patrick Bolzer, connaissance de longue date d'André Bouruet-Aubertot qui prend au passage 25% des parts. Lui aussi est présent sur le banc des accusés.

Un duo à tout faire

Le procureur a...

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Font del Rey : anguille sous le béton4d25fe10-f3b1-46f1-8e77-55c6d49cb007http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230905_111723_Font_del_Rey___anguille_sous_le_betonTue, 05 Sep 2023 11:17:23 +0200

Plongée dans le procès d'un marchand de sommeil à Montpellier, premier volet.

Aujourd'hui, 5 septembre 2023 s'ouvre au Tribunal judiciaire de Montpellier un procès au caractère exceptionnel. Il ouvre une fenêtre sur les magouilles autour du logement insalubre, sur l'exploitation des discriminations et de la misère. En toile de fond, le quartier populaire de la Paillade à Montpellier. Entre deux arrêts de tramway, l'immeuble Font del Rey.

La résidence Font del Rey dans le quartier de la Mosson à Montpellier - © Reflets

En 2015, l'association HabiterEnfin ouvre une permanence dans le centre social de la CAF dans le quartier de la Mosson, à Montpellier. L'association existe depuis 1998 et s'est donné pour mission de lutter contre les discriminations en matière de logement. Elle travaille sur le terrain, accompagnant chaque année des centaines de ménages dans leurs démarches et maintient un parc d'appartement en bail glissant, se portant ainsi garant pour des personnes ayant des difficultés financières. Elle a par ailleurs une approche plus systémique de la problématique et produit des guides ou effectue des séances de formation auprès des acteurs sociaux.

Peu de temps après l'ouverture de la permanence de la Mosson, une association de femmes du quartier, Tin Hinan, s'y présente pour demander de l'aide à la constitution de dossiers DALO. Plusieurs habitants de la résidence Font del Rey se sont plaint de l'état des logements. Marion Persil, qui travaille dans l'association depuis 2011 et s'occupe de la permanence, est étonnée par la similarité des profils : marocains souvent récemment arrivés en France, sur-occupation des appartements, loyers conséquents pour les surfaces habitées. Une première famille est accompagnée pour une médiation avec Didier Raymond, propriétaire et syndic de l'immeuble. À la demande d'HabiterEnfin d'effectuer les réparations sur une fuite d'eau qui traverse tout l'appartement, celui-ci rejette la faute sur...

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Plongée dans le procès d'un marchand de sommeil à Montpellier, premier volet.

Aujourd'hui, 5 septembre 2023 s'ouvre au Tribunal judiciaire de Montpellier un procès au caractère exceptionnel. Il ouvre une fenêtre sur les magouilles autour du logement insalubre, sur l'exploitation des discriminations et de la misère. En toile de fond, le quartier populaire de la Paillade à Montpellier. Entre deux arrêts de tramway, l'immeuble Font del Rey.

La résidence Font del Rey dans le quartier de la Mosson à Montpellier - © Reflets

En 2015, l'association HabiterEnfin ouvre une permanence dans le centre social de la CAF dans le quartier de la Mosson, à Montpellier. L'association existe depuis 1998 et s'est donné pour mission de lutter contre les discriminations en matière de logement. Elle travaille sur le terrain, accompagnant chaque année des centaines de ménages dans leurs démarches et maintient un parc d'appartement en bail glissant, se portant ainsi garant pour des personnes ayant des difficultés financières. Elle a par ailleurs une approche plus systémique de la problématique et produit des guides ou effectue des séances de formation auprès des acteurs sociaux.

Peu de temps après l'ouverture de la permanence de la Mosson, une association de femmes du quartier, Tin Hinan, s'y présente pour demander de l'aide à la constitution de dossiers DALO. Plusieurs habitants de la résidence Font del Rey se sont plaint de l'état des logements. Marion Persil, qui travaille dans l'association depuis 2011 et s'occupe de la permanence, est étonnée par la similarité des profils : marocains souvent récemment arrivés en France, sur-occupation des appartements, loyers conséquents pour les surfaces habitées. Une première famille est accompagnée pour une médiation avec Didier Raymond, propriétaire et syndic de l'immeuble. À la demande d'HabiterEnfin d'effectuer les réparations sur une fuite d'eau qui traverse tout l'appartement, celui-ci rejette la faute sur...

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Fachos 2.0 : les boucles brunes de Telegram8ab577fc-f74a-4397-96b1-c0e1bb12ba9ahttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230904_093053_Fachos_2.0___les_boucles_brunes_de_TelegramMon, 04 Sep 2023 09:30:53 +0200

Quand l'extrême-droite infiltre le réseau

Organiser des ratonnades, recruter de nouveaux militants, ou simplement propager du racisme. Les boucles Telegram sont devenues un outil incontournable pour les groupuscules et influenceurs d'extrême-droite, qui utilisent cette plateforme pour entretenir des liens au sein de la fachosphère, mais aussi avec des acteurs internationaux.

parfois sous couvert d'humour, parfois de manière très claire, la haine se diffuse sans filtres - © Reflets

Reflets a identifié plus d’une soixantaine de boucles Telegram actives qui partagent des liens directs ou indirects avec la majorité des formations d'extrême-droite françaises. Des groupes comme le GUD, Les Nationalistes, Tenesoun, Auctorum, Luminis, dont les medias on relaté ces derniers mois les actions violentes lors des manifestations contre la réforme des retraites, ou leurs actions anti-migrants et anti-LGBT. Ces boucles d’extrême-droite sont accessibles au public, factuellement fascistes, axées sur la protection de la culture européenne, le suprémacisme blanc et pour une partie le néonazisme.

Dans ce nuage numérique, une trentaine de ces boucles, sous couvert d’ironie, de blagues, ou de la banalité du mal, cherchent à polariser la société en alimentant les pires sentiments islamophobes, négrophobes et antisémites. Ces canaux Telegram, actifs parfois pendant des années, produisent un flux de messages colossal, sans censure, consolidant ainsi un réseau de centaines de milliers d'abonnés, où le fruit de leur haine finit par prendre forme avant de se matérialiser dans le monde réel.

Telegram, le paradis de l'extrémisme

Telegram est une application de messagerie instantanée qui suscite autant d'éloges que de controverses. Lancée en 2013 par les frères Nikolai et Pavel Durov, elle s'est rapidement imposée comme une alternative aux autres plateformes de messagerie comme Messenger ou Whatsapp.

Sur le papier, grâce au chiffrement de bout en bout, les...

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Quand l'extrême-droite infiltre le réseau

Organiser des ratonnades, recruter de nouveaux militants, ou simplement propager du racisme. Les boucles Telegram sont devenues un outil incontournable pour les groupuscules et influenceurs d'extrême-droite, qui utilisent cette plateforme pour entretenir des liens au sein de la fachosphère, mais aussi avec des acteurs internationaux.

parfois sous couvert d'humour, parfois de manière très claire, la haine se diffuse sans filtres - © Reflets

Reflets a identifié plus d’une soixantaine de boucles Telegram actives qui partagent des liens directs ou indirects avec la majorité des formations d'extrême-droite françaises. Des groupes comme le GUD, Les Nationalistes, Tenesoun, Auctorum, Luminis, dont les medias on relaté ces derniers mois les actions violentes lors des manifestations contre la réforme des retraites, ou leurs actions anti-migrants et anti-LGBT. Ces boucles d’extrême-droite sont accessibles au public, factuellement fascistes, axées sur la protection de la culture européenne, le suprémacisme blanc et pour une partie le néonazisme.

Dans ce nuage numérique, une trentaine de ces boucles, sous couvert d’ironie, de blagues, ou de la banalité du mal, cherchent à polariser la société en alimentant les pires sentiments islamophobes, négrophobes et antisémites. Ces canaux Telegram, actifs parfois pendant des années, produisent un flux de messages colossal, sans censure, consolidant ainsi un réseau de centaines de milliers d'abonnés, où le fruit de leur haine finit par prendre forme avant de se matérialiser dans le monde réel.

Telegram, le paradis de l'extrémisme

Telegram est une application de messagerie instantanée qui suscite autant d'éloges que de controverses. Lancée en 2013 par les frères Nikolai et Pavel Durov, elle s'est rapidement imposée comme une alternative aux autres plateformes de messagerie comme Messenger ou Whatsapp.

Sur le papier, grâce au chiffrement de bout en bout, les...

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Une prodigieuse chute518f8e82-7e95-4604-9ac5-3caa71b15edehttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230830_135159_Une_prodigieuse_chuteWed, 30 Aug 2023 13:51:59 +0200

Le coup de maître de Justine Triet

Dans son dernier film, Palme d'or 2023 au festival de Cannes, la réalisatrice confirme son absolue maîtrise de l'art du scénario et de la direction d'acteurs.

Affiche du film - D.R.

Au commencement était un cadavre. Il gît sur le sol neigeux auréolé de rouge. La victime a-t-elle chuté d'un des étages de son chalet ou bien a-t-elle été assassinée ? C'est la question posée tout au long de ce dernier opus de Justine Triet magistralement mené, « anatomie d’une chute ». La réalisatrice parvient en effet à maintenir le suspense sur l'issue d'une affaire qui dévoile peu à peu ses zones d'ombre dans un procès d'assise qui occupe les trois quarts du film.

Pour autant l'ennui ne guette pas le spectateur grâce au jeu subtil des acteurs tout en finesse et en ambiguïté, à commencer par une Sandra Hüller hiératique, dont on ne sait si on doit la plaindre ou l'accabler tant elle parvient à instiller le doute sur sa responsabilité dans ce drame. Doute que semble partager son conseil à la crinière poivre et sel : un formidable Swann Arlaud, dont la pugnacité dans la défense de son amie cliente n'est pas étrangère à cet amour mêlé de fascination qu'il lui porte.

Dans la catégorie des acteurs virtuoses, mention spéciale aussi à Antoine Reinartz dans le rôle d'un avocat général intraitable qui exécute son accusation telle une danse de la mort qui n'attend - sans mauvais jeu de mots - que son coup de grâce !

Enfin, le film ne serait pas ce qu'il est sans la prestation remarquable du fils, le jeune Milo Machado Graner, premier témoin de la scène initiale. Sa cécité partielle, cause d'une grande partie des tourments...

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Le coup de maître de Justine Triet

Dans son dernier film, Palme d'or 2023 au festival de Cannes, la réalisatrice confirme son absolue maîtrise de l'art du scénario et de la direction d'acteurs.

Affiche du film - D.R.

Au commencement était un cadavre. Il gît sur le sol neigeux auréolé de rouge. La victime a-t-elle chuté d'un des étages de son chalet ou bien a-t-elle été assassinée ? C'est la question posée tout au long de ce dernier opus de Justine Triet magistralement mené, « anatomie d’une chute ». La réalisatrice parvient en effet à maintenir le suspense sur l'issue d'une affaire qui dévoile peu à peu ses zones d'ombre dans un procès d'assise qui occupe les trois quarts du film.

Pour autant l'ennui ne guette pas le spectateur grâce au jeu subtil des acteurs tout en finesse et en ambiguïté, à commencer par une Sandra Hüller hiératique, dont on ne sait si on doit la plaindre ou l'accabler tant elle parvient à instiller le doute sur sa responsabilité dans ce drame. Doute que semble partager son conseil à la crinière poivre et sel : un formidable Swann Arlaud, dont la pugnacité dans la défense de son amie cliente n'est pas étrangère à cet amour mêlé de fascination qu'il lui porte.

Dans la catégorie des acteurs virtuoses, mention spéciale aussi à Antoine Reinartz dans le rôle d'un avocat général intraitable qui exécute son accusation telle une danse de la mort qui n'attend - sans mauvais jeu de mots - que son coup de grâce !

Enfin, le film ne serait pas ce qu'il est sans la prestation remarquable du fils, le jeune Milo Machado Graner, premier témoin de la scène initiale. Sa cécité partielle, cause d'une grande partie des tourments...

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Barbie versus Oppenheimer9fc60325-c0aa-4db5-9eb5-db5fa9426ddehttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230822_181029_Barbie_versus_OppenheimerTue, 22 Aug 2023 18:10:29 +0200

De la bombe bébé ?

Difficile de passer à côté de ces deux blockbusters des vacances – toujours à l’affiche – qui n’ont a priori pas beaucoup de points communs. A priori seulement…

Le match du siècle ? De la décennie ? de l'année ? Euh... Du mois ?

C’était la bataille de cet été ! Qui de Barbie ou d’Oppenheimer remporterait la victoire ? Ne nous y trompons pas, cette joute est aussi crédible que l’hypothétique combat de MMA entre Zuckerberg et Musk…

Cela fait bien longtemps que les apôtres du capitalisme surjouent le conflit pour en faire un argument marketing. Et cela n’a pas loupé avec les deux films les plus visionnés du moment. Ils cartonnent car ils répondent à la promesse de savant dosage d’émotions, de suspense et de rebondissements.

Certes, les deux derniers items sont relativement limités dans l’opus de Greta Gerwig sur la poupée préférée des petites filles. Mais tout de même, ne soyons pas chiens ! Nous sommes tenus a minima en haleine.

Pensez-vous donc : Barbie, pourra-t-elle survivre à sa crise existentielle consécutive à sa confrontation au « monde réel » ?

Confrontation qui engendre, du côté de Ken, de curieuses prétentions patriarcales que la bimbo plastifiée devra par-là même combattre…

Le monde merveilleux de Mattel est soumis à d’énormes secousses qui pourraient bientôt avoir raison de ce rêve aseptisé. Quand les idéaux, même illusoires, sont menacés, tout doit être mis en œuvre pour les préserver.

Les agents du projet Manhattan, J. Robert Oppenheimer en tête, le savent parfaitement. L'arme nucléaire ne peut pas être du côté de l’ennemi, mais bien de celui des chantres du monde libre.

Mais on ne joue pas impunément avec le feu… Nolan parvient parfaitement à rendre compte des ambiguïtés de...

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De la bombe bébé ?

Difficile de passer à côté de ces deux blockbusters des vacances – toujours à l’affiche – qui n’ont a priori pas beaucoup de points communs. A priori seulement…

Le match du siècle ? De la décennie ? de l'année ? Euh... Du mois ?

C’était la bataille de cet été ! Qui de Barbie ou d’Oppenheimer remporterait la victoire ? Ne nous y trompons pas, cette joute est aussi crédible que l’hypothétique combat de MMA entre Zuckerberg et Musk…

Cela fait bien longtemps que les apôtres du capitalisme surjouent le conflit pour en faire un argument marketing. Et cela n’a pas loupé avec les deux films les plus visionnés du moment. Ils cartonnent car ils répondent à la promesse de savant dosage d’émotions, de suspense et de rebondissements.

Certes, les deux derniers items sont relativement limités dans l’opus de Greta Gerwig sur la poupée préférée des petites filles. Mais tout de même, ne soyons pas chiens ! Nous sommes tenus a minima en haleine.

Pensez-vous donc : Barbie, pourra-t-elle survivre à sa crise existentielle consécutive à sa confrontation au « monde réel » ?

Confrontation qui engendre, du côté de Ken, de curieuses prétentions patriarcales que la bimbo plastifiée devra par-là même combattre…

Le monde merveilleux de Mattel est soumis à d’énormes secousses qui pourraient bientôt avoir raison de ce rêve aseptisé. Quand les idéaux, même illusoires, sont menacés, tout doit être mis en œuvre pour les préserver.

Les agents du projet Manhattan, J. Robert Oppenheimer en tête, le savent parfaitement. L'arme nucléaire ne peut pas être du côté de l’ennemi, mais bien de celui des chantres du monde libre.

Mais on ne joue pas impunément avec le feu… Nolan parvient parfaitement à rendre compte des ambiguïtés de...

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"Un camping sans tentes, c’est comme une boulangerie sans pain !"b942f3a6-40bf-4ff3-ad2d-ca3dc70fdc82http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230821_093219__Un_camping_sans_tentes__c___est_comme_une_boulangerie_sans_pain___Mon, 21 Aug 2023 09:32:19 +0200

Le collectif « Sauvons le vrai camping » monte au créneau

Depuis février 2023, le collectif « Sauvons le vrai camping » alerte l’opinion publique face à la diminution des emplacements nus destinés aux tentes, camping-cars et caravanes. Selon lui, il est primordial d’instaurer une part raisonnable de ces emplacements pour que les campings ne se transforment pas uniquement en parcs de mobilhomes.

Photographie du camping de l’Iscle De Prelles dans les Hautes Alpes - Olivier Lemercier/Collectif Sauvons le vrai camping

Depuis deux ans et demi, Olivier Lemercier et sa femme gèrent le camping de l’Iscle de Prelles dans les Hautes Alpes. En dialoguant avec des campeurs et en étudiant les chiffres de la FNHPA (fédération nationale de l’hôtellerie de plein air), Olivier a constaté une diminution des emplacements pour tentes, campings-car et caravanes. «En 2011, on était à 29% des emplacements de camping occupés par des mobilhomes. Dix ans plus tard, on est passé à 46%. Si on ne fait rien, il n’y aura bientôt plus d’emplacements nus» explique-t-il. En février 2023, lui et quatre autres gérants fondent le collectif «Sauvons le vrai camping». Aujourd’hui, il rassemble 50 représentants de 150 campings.

Le cœur de leur lutte, c’est l’appellation. Pour eux, un établissement qui ne propose que des séjours en mobilhomes n’est pas un camping mais un village de plein air. Si le collectif ne se positionne pas contre le locatif – ces réservations font vivre les propriétaires – il défend un taux raisonnable de 25 à 35% d’emplacements nus par établissement. Soutenu par la fédération française de randonnée, de camping-car et de cyclotourisme, Sauvons le vrai camping ne rencontre pas l’appui de la FNHPA.

Photographie du camping de l’Iscle De Prelles dans les Hautes Alpes. - Olivier Lemercier / collectif Sauvons le vrai camping
Photographie du camping de l’Iscle De Prelles dans les Hautes Alpes. - Olivier Lemercier / collectif Sauvons le vrai camping

En effet, Nicolas Dayot, le président de la fédération, considère l’établissement d’un quotas comme «une fausse bonne idée». «On s’est battu pendant 25 ans pour créer une...

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Le collectif « Sauvons le vrai camping » monte au créneau

Depuis février 2023, le collectif « Sauvons le vrai camping » alerte l’opinion publique face à la diminution des emplacements nus destinés aux tentes, camping-cars et caravanes. Selon lui, il est primordial d’instaurer une part raisonnable de ces emplacements pour que les campings ne se transforment pas uniquement en parcs de mobilhomes.

Photographie du camping de l’Iscle De Prelles dans les Hautes Alpes - Olivier Lemercier/Collectif Sauvons le vrai camping

Depuis deux ans et demi, Olivier Lemercier et sa femme gèrent le camping de l’Iscle de Prelles dans les Hautes Alpes. En dialoguant avec des campeurs et en étudiant les chiffres de la FNHPA (fédération nationale de l’hôtellerie de plein air), Olivier a constaté une diminution des emplacements pour tentes, campings-car et caravanes. «En 2011, on était à 29% des emplacements de camping occupés par des mobilhomes. Dix ans plus tard, on est passé à 46%. Si on ne fait rien, il n’y aura bientôt plus d’emplacements nus» explique-t-il. En février 2023, lui et quatre autres gérants fondent le collectif «Sauvons le vrai camping». Aujourd’hui, il rassemble 50 représentants de 150 campings.

Le cœur de leur lutte, c’est l’appellation. Pour eux, un établissement qui ne propose que des séjours en mobilhomes n’est pas un camping mais un village de plein air. Si le collectif ne se positionne pas contre le locatif – ces réservations font vivre les propriétaires – il défend un taux raisonnable de 25 à 35% d’emplacements nus par établissement. Soutenu par la fédération française de randonnée, de camping-car et de cyclotourisme, Sauvons le vrai camping ne rencontre pas l’appui de la FNHPA.

Photographie du camping de l’Iscle De Prelles dans les Hautes Alpes. - Olivier Lemercier / collectif Sauvons le vrai camping
Photographie du camping de l’Iscle De Prelles dans les Hautes Alpes. - Olivier Lemercier / collectif Sauvons le vrai camping

En effet, Nicolas Dayot, le président de la fédération, considère l’établissement d’un quotas comme «une fausse bonne idée». «On s’est battu pendant 25 ans pour créer une...

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Altice, le conte défait5b71596f-178c-4967-a05b-e62185a3498bhttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230806_163101_Altice__le_conte_defaitSun, 06 Aug 2023 16:31:01 +0200

Quand Patrick Drahi décrivait avec ses mots la chute possible de son groupe

Lors d'une émission de dette en 2021, le groupe listait les risques auxquels les futurs investisseurs allaient faire face. Etrangement, c'est exactement ce qui se profile aujourd'hui.

Extrait d'un des documents du projet "Bogosian" - © Reflets

Le groupe Altice a listé lui-même les conditions qui pourraient déclencher le feu nucléaire de la finance. En août 2021 Altice International émettait de la dette remboursable en 2029. Quelque 2,625 milliards en euros et en dollars. Au sein du groupe, ce projet est baptisé « Bogosian ». Dans un « Offering Memorandum » - un document de 662 pages - Altice décrit son offre aux investisseurs.

C'est barbant comme un document légal financier, mais intéressant pour comprendre comment le groupe qualifie lui-même le risque d'un investissement dans ses titres.

Nous vous parlions il y a quelques jours du « Système » et le la possibilité que Patrick Drahi soit lâché par ses créanciers, en période de hausse des taux, ce qui augmente considérablement les remboursements attendus de la part d'Altice, mais aussi au regard de l'enquête portugaise qui menace de s'étendre à d'autres pays.

Les investisseurs pourraient en venir à préférer un capitaine d'industrie ayant un vrai plan entrepreneurial.

La politique de prédation totale mise en lumière par l'enquête portugaise n'est en effet pas très engageante.

Bien qu'il s'agisse d'une précaution légale, la façon dont Patrick Drahi et ses troupes décrivent les risques liés à l'investissement dans la dette émise, conforte cette idée d'un débarquement du timonier. Il y a là comme une sorte de prescience.

C'est à la page 30 que démarre le descriptif des « ...

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Quand Patrick Drahi décrivait avec ses mots la chute possible de son groupe

Lors d'une émission de dette en 2021, le groupe listait les risques auxquels les futurs investisseurs allaient faire face. Etrangement, c'est exactement ce qui se profile aujourd'hui.

Extrait d'un des documents du projet "Bogosian" - © Reflets

Le groupe Altice a listé lui-même les conditions qui pourraient déclencher le feu nucléaire de la finance. En août 2021 Altice International émettait de la dette remboursable en 2029. Quelque 2,625 milliards en euros et en dollars. Au sein du groupe, ce projet est baptisé « Bogosian ». Dans un « Offering Memorandum » - un document de 662 pages - Altice décrit son offre aux investisseurs.

C'est barbant comme un document légal financier, mais intéressant pour comprendre comment le groupe qualifie lui-même le risque d'un investissement dans ses titres.

Nous vous parlions il y a quelques jours du « Système » et le la possibilité que Patrick Drahi soit lâché par ses créanciers, en période de hausse des taux, ce qui augmente considérablement les remboursements attendus de la part d'Altice, mais aussi au regard de l'enquête portugaise qui menace de s'étendre à d'autres pays.

Les investisseurs pourraient en venir à préférer un capitaine d'industrie ayant un vrai plan entrepreneurial.

La politique de prédation totale mise en lumière par l'enquête portugaise n'est en effet pas très engageante.

Bien qu'il s'agisse d'une précaution légale, la façon dont Patrick Drahi et ses troupes décrivent les risques liés à l'investissement dans la dette émise, conforte cette idée d'un débarquement du timonier. Il y a là comme une sorte de prescience.

C'est à la page 30 que démarre le descriptif des « ...

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Altice : Patrick Drahi est-il lâché par le système ?83f8ee43-4dd2-405a-a147-99a0ecaf8772http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230803_093118_Altice___Patrick_Drahi_est-il_lache_par_le_systeme__Thu, 03 Aug 2023 09:31:18 +0200

Il y a des précédents, même pour des hommes d'un tel pouvoir

Patrick Drahi, comme d'autres hommes d'affaires, est un rouage nécessaire du capitalisme. Ils font « circuler » les liquidités. Mais en période difficile, de remontée des taux, la tempête probable qui se profile peut pousser les créanciers à vouloir imposer d'autres timoniers.

Comment payer moins d'impôts en faisant son marché sur la planète ? Atoz a la réponse... - © Reflets

Le bel empire que voilà : Altice, un méga-groupe, présent partout dans le monde et dans des secteurs économiques très variés, de la téléphonie à la presse en passant par la télévision et même une compagnie d'aviation pour jets privés. Mais cet empire a des pieds d'argile. Il s'est construit sur de la dette. Près de 70 milliards. Une paille. Si Patrick Drahi a beau être propriétaire du groupe, cette propriété ne repose que sur la capacité de ses entreprises à rembourser la dette. Tant que les taux sont bas, c'est facile. Il suffit de se « refinancer ». En clair, de réemprunter. En période de remontée des taux, comme c'est nettement le cas actuellement, c'est beaucoup plus compliqué. La « charge » de la dette, c'est à dire ce qu'elle vous coûte chaque année explose. La nouvelle donne économique signe-t-elle la fin de l'empire Drahi ? Les réponses sont multiples. Mais la question qui se pose surtout, c'est de savoir si les pouvoirs, notamment financiers, qui se cachent derrière cette dette monumentale sont prêts à laisser les rênes du groupe à un homme dont tout le monde sait (depuis le début) qu'il a bien plus une politique de prédation vis-à-vis des entreprises entrant dans son groupe, plutôt qu'une attitude entrepreneuriale. Le début de dénouement de l'enquête au Portugal marque-t-il une forme de prélude à la chute du milliardaire ? Il y a des précédents.

Flash-back : en 1994, Mario Conde, un banquier...

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Il y a des précédents, même pour des hommes d'un tel pouvoir

Patrick Drahi, comme d'autres hommes d'affaires, est un rouage nécessaire du capitalisme. Ils font « circuler » les liquidités. Mais en période difficile, de remontée des taux, la tempête probable qui se profile peut pousser les créanciers à vouloir imposer d'autres timoniers.

Comment payer moins d'impôts en faisant son marché sur la planète ? Atoz a la réponse... - © Reflets

Le bel empire que voilà : Altice, un méga-groupe, présent partout dans le monde et dans des secteurs économiques très variés, de la téléphonie à la presse en passant par la télévision et même une compagnie d'aviation pour jets privés. Mais cet empire a des pieds d'argile. Il s'est construit sur de la dette. Près de 70 milliards. Une paille. Si Patrick Drahi a beau être propriétaire du groupe, cette propriété ne repose que sur la capacité de ses entreprises à rembourser la dette. Tant que les taux sont bas, c'est facile. Il suffit de se « refinancer ». En clair, de réemprunter. En période de remontée des taux, comme c'est nettement le cas actuellement, c'est beaucoup plus compliqué. La « charge » de la dette, c'est à dire ce qu'elle vous coûte chaque année explose. La nouvelle donne économique signe-t-elle la fin de l'empire Drahi ? Les réponses sont multiples. Mais la question qui se pose surtout, c'est de savoir si les pouvoirs, notamment financiers, qui se cachent derrière cette dette monumentale sont prêts à laisser les rênes du groupe à un homme dont tout le monde sait (depuis le début) qu'il a bien plus une politique de prédation vis-à-vis des entreprises entrant dans son groupe, plutôt qu'une attitude entrepreneuriale. Le début de dénouement de l'enquête au Portugal marque-t-il une forme de prélude à la chute du milliardaire ? Il y a des précédents.

Flash-back : en 1994, Mario Conde, un banquier...

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Patrick Drahi ne pouvait tout ignorer des magouilles de son bras droit 5afc6e61-5ae1-48de-af35-80891fa2bb28http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230731_150000_Patrick_Drahi_ne_pouvait_tout_ignorer_des_magouilles_de_son_bras_droit_Mon, 31 Jul 2023 15:00:00 +0200

La justice portugaise met son nez dans les affaires du milliardaire

Portugal : la justice a arrêté le bras droit de Patrick Drahi, Armando Pereira. Elle le soupçonne de multiples délits financiers. Altice se dit victime des mauvais comportements de son numéro 2, mais Patrick Drahi ignorait-il vraiment tout ?

Armando Pereira, l'ami de toujours - © Caroline Varon

Après plusieurs années d’enquête sur le groupe Altice, la justice portugaise a déclenché le 13 juillet dernier l’opération « Picoas ». Dès le premier jour, le Portugal frappe un grand coup en plaçant en détention provisoire le bras droit de Patrick Drahi, Armando Pereira. L’homme est une star du monde des affaires qui a minutieusement construit sa légende : à peine adolescent, il aurait quitté le Portugal et la misère, avec en tout et pour tout deux pantalons, deux chemises et l’équivalent de 600 euros. C’est en France, aux côtés de Patrick Drahi, qu’il a bâti sa fortune. Il pèserait aujourd’hui près de deux milliards d’euros.

Mais le voilà mis en examen et assigné à résidence dans le cadre d’une affaire portant sur onze délits de corruption et de blanchiment d’argent. Panique au sein du groupe Altice, propriétaire notamment de SFR et BFM qui craint, évidemment, une propagation de l’affaire dans d’autres pays. Car la justice, française notamment, pourrait bien être tentée de passer au peigne fin les méthodes internes. Contacté par Reflets, StreetPress et Blast, le Parquet National Financier a indiqué qu’il ne souhaitait « pas communiquer à ce stade ». Une procédure pourrait-elle être bientôt déclenchée en France ? Patrick Drahi peut-il être touché par l’onde de choc ? Avait-il connaissance des méthodes que la justice portugaise reproche à son ami et bras droit ? Ou plutôt pouvait-il vraiment les ignorer ? Armando Pereira est l’homme avec qui Patrick Drahi a créé Altice en...

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La justice portugaise met son nez dans les affaires du milliardaire

Portugal : la justice a arrêté le bras droit de Patrick Drahi, Armando Pereira. Elle le soupçonne de multiples délits financiers. Altice se dit victime des mauvais comportements de son numéro 2, mais Patrick Drahi ignorait-il vraiment tout ?

Armando Pereira, l'ami de toujours - © Caroline Varon

Après plusieurs années d’enquête sur le groupe Altice, la justice portugaise a déclenché le 13 juillet dernier l’opération « Picoas ». Dès le premier jour, le Portugal frappe un grand coup en plaçant en détention provisoire le bras droit de Patrick Drahi, Armando Pereira. L’homme est une star du monde des affaires qui a minutieusement construit sa légende : à peine adolescent, il aurait quitté le Portugal et la misère, avec en tout et pour tout deux pantalons, deux chemises et l’équivalent de 600 euros. C’est en France, aux côtés de Patrick Drahi, qu’il a bâti sa fortune. Il pèserait aujourd’hui près de deux milliards d’euros.

Mais le voilà mis en examen et assigné à résidence dans le cadre d’une affaire portant sur onze délits de corruption et de blanchiment d’argent. Panique au sein du groupe Altice, propriétaire notamment de SFR et BFM qui craint, évidemment, une propagation de l’affaire dans d’autres pays. Car la justice, française notamment, pourrait bien être tentée de passer au peigne fin les méthodes internes. Contacté par Reflets, StreetPress et Blast, le Parquet National Financier a indiqué qu’il ne souhaitait « pas communiquer à ce stade ». Une procédure pourrait-elle être bientôt déclenchée en France ? Patrick Drahi peut-il être touché par l’onde de choc ? Avait-il connaissance des méthodes que la justice portugaise reproche à son ami et bras droit ? Ou plutôt pouvait-il vraiment les ignorer ? Armando Pereira est l’homme avec qui Patrick Drahi a créé Altice en...

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Raconter la police19916bf1-da97-44ab-a35f-5acc9454f259http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230728_121636_Raconter_la_policeFri, 28 Jul 2023 12:16:36 +0200

Dessous Choc #13

Mikael Corre évoque au micro d’Antoine Bellier son immersion au commissariat de Roubaix. Au plus près du quotidien des policiers, il évite, à travers la description de faits et de situations concrètes, le double écueil de l’idéalisation ou de la stigmatisation d’une profession actuellement en plein questionnement, tant de la part des citoyens que des policiers eux-mêmes.

Le Central, publié chez Bayard - D.R.
Le Central, publié chez Bayard - D.R.
Le sujet des violences policières qui s’invite à nouveau en ce moment dans le débat public intéresse depuis des années le journaliste Mikael Corre. Il y avait consacré un article paru en 2019 dans l’hebdomadaire pour lequel il travaille, La Croix L’Hebdo, sous le titre : « Violences, bavures, des policiers racontent ». Il avait alors longuement interviewé des policiers de Mulhouse sur les situations limites auxquelles ils étaient confrontés pour tenter de comprendre ­- non pas de minimiser encore moins d’excuser -, les raisons pour lesquelles un agent des forces de l’ordre peut un jour basculer dans la violence.

L’article n’avait pas été bien reçu par les policiers qui ont regretté que le journaliste n’évoque pas davantage leur quotidien. Au-delà des fantasmes et des clichés agités par les extrêmes sur le monde de la police, Mikael Corre a donc décidé de rendre compte, au plus près du terrain, ce qu’elle vit. Cela a donné lieu à un long reportage « Au commissariat : un an au cœur de la police », puis au récit Le Central, publié dernièrement aux éditions Bayard. Le journaliste décrit la vie du commissariat de Roubaix, où il a passé de longs mois en immersion : « Je veux comprendre ce que c’est qu’être flic. Entrer dans leur tête. Raconter ce qui se passe, surtout quand il ne se passe rien, ou pas grand-chose. »

Le récit de Mikael Corre n’a pas pour objectif de se positionner pour ou contre la police ou de livrer de grandes théories sur cette dernière, mais de nous faire entr’apercevoir la complexité et les limites d’une institution, qui, qu’on le veuille ou non, est constitutive de notre État de droit. Entre gardes à vues, paperasses et contrôles, dans un quotidien, peut-être plus banal qu’on aurait imaginé, le journaliste, sans biais idéologique, prend le pouls du rapport aujourd’hui fortement questionné entre la police et les citoyens.

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Dessous Choc #13

Mikael Corre évoque au micro d’Antoine Bellier son immersion au commissariat de Roubaix. Au plus près du quotidien des policiers, il évite, à travers la description de faits et de situations concrètes, le double écueil de l’idéalisation ou de la stigmatisation d’une profession actuellement en plein questionnement, tant de la part des citoyens que des policiers eux-mêmes.

Le Central, publié chez Bayard - D.R.
Le Central, publié chez Bayard - D.R.
Le sujet des violences policières qui s’invite à nouveau en ce moment dans le débat public intéresse depuis des années le journaliste Mikael Corre. Il y avait consacré un article paru en 2019 dans l’hebdomadaire pour lequel il travaille, La Croix L’Hebdo, sous le titre : « Violences, bavures, des policiers racontent ». Il avait alors longuement interviewé des policiers de Mulhouse sur les situations limites auxquelles ils étaient confrontés pour tenter de comprendre ­- non pas de minimiser encore moins d’excuser -, les raisons pour lesquelles un agent des forces de l’ordre peut un jour basculer dans la violence.

L’article n’avait pas été bien reçu par les policiers qui ont regretté que le journaliste n’évoque pas davantage leur quotidien. Au-delà des fantasmes et des clichés agités par les extrêmes sur le monde de la police, Mikael Corre a donc décidé de rendre compte, au plus près du terrain, ce qu’elle vit. Cela a donné lieu à un long reportage « Au commissariat : un an au cœur de la police », puis au récit Le Central, publié dernièrement aux éditions Bayard. Le journaliste décrit la vie du commissariat de Roubaix, où il a passé de longs mois en immersion : « Je veux comprendre ce que c’est qu’être flic. Entrer dans leur tête. Raconter ce qui se passe, surtout quand il ne se passe rien, ou pas grand-chose. »

Le récit de Mikael Corre n’a pas pour objectif de se positionner pour ou contre la police ou de livrer de grandes théories sur cette dernière, mais de nous faire entr’apercevoir la complexité et les limites d’une institution, qui, qu’on le veuille ou non, est constitutive de notre État de droit. Entre gardes à vues, paperasses et contrôles, dans un quotidien, peut-être plus banal qu’on aurait imaginé, le journaliste, sans biais idéologique, prend le pouls du rapport aujourd’hui fortement questionné entre la police et les citoyens.

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Les bonnes affaires immobilières de Dior dans le 8e arrondissement, à Paris0887e9aa-329f-4ce8-aae7-2fbff97f9648http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230712_094521_Les_bonnes_affaires_immobilieres_de_Dior_dans_le_8e_arrondissement__a_ParisWed, 12 Jul 2023 09:45:21 +0200

On ne dit pas merci au patron...

L'ancien propriétaire d’un appartement de l'avenue Montaigne, acheté par Dior, a déposé plainte pour «entrave à la liberté des enchères ». Il dénonce des conditions de vente truquées et de l’intimidation de la part de la marque de luxe.

Un clin d'oeil que doit apprécier le patron de LVMH... - D.R.

Il y a des remous derrière les belles façades de l’avenue Montaigne, dans la capitale. Cédric L., ancien propriétaire d’un appartement du coin acheté aux enchères par Dior, dénonce des conditions de vente truquées et de l’intimidation de la part de la marque de luxe. Il a déposé une plainte pour « entrave à la liberté des enchères » qui a été rejetée. Décision dont il a fait appel, en avril dernier.

L’histoire commence en 2013, lorsque Cédric L. achète un appartement de 64 mètres carrés, au 28 avenue Montaigne. Le logement, situé au premier étage, est en plein cœur du territoire Dior. A droite, une boutique « Dior enfant », à gauche le siège social de la marque et juste en-dessous, une boutique « Dior maison ». En 2014, Cédric L. décide de rendre son bien commercialisable. Pour cela, il achète une compensation au bailleur social Elogie Siemp. En échange de quoi, celui-ci transforme des locaux commerciaux d’une surface équivalente, quelque part dans Paris, en habitations. Le changement d’usage est validé par la mairie.

Cependant, Cédric L. peine à rembourser son prêt immobilier et à régler l’achat de la compensation. En 2017, il se tourne vers Dior pour lui proposer de louer ou acheter l’appartement. C’est là qu’il est contacté par Bernard Squarcini, ancien directeur central du renseignement intérieur, aujourd’hui consultant pour le groupe LVMH dont Dior fait partie. Après avoir annoncé que « la réflexion [était] toujours en cours pour l’achat [du] local » , Squarcini ne...

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On ne dit pas merci au patron...

L'ancien propriétaire d’un appartement de l'avenue Montaigne, acheté par Dior, a déposé plainte pour «entrave à la liberté des enchères ». Il dénonce des conditions de vente truquées et de l’intimidation de la part de la marque de luxe.

Un clin d'oeil que doit apprécier le patron de LVMH... - D.R.

Il y a des remous derrière les belles façades de l’avenue Montaigne, dans la capitale. Cédric L., ancien propriétaire d’un appartement du coin acheté aux enchères par Dior, dénonce des conditions de vente truquées et de l’intimidation de la part de la marque de luxe. Il a déposé une plainte pour « entrave à la liberté des enchères » qui a été rejetée. Décision dont il a fait appel, en avril dernier.

L’histoire commence en 2013, lorsque Cédric L. achète un appartement de 64 mètres carrés, au 28 avenue Montaigne. Le logement, situé au premier étage, est en plein cœur du territoire Dior. A droite, une boutique « Dior enfant », à gauche le siège social de la marque et juste en-dessous, une boutique « Dior maison ». En 2014, Cédric L. décide de rendre son bien commercialisable. Pour cela, il achète une compensation au bailleur social Elogie Siemp. En échange de quoi, celui-ci transforme des locaux commerciaux d’une surface équivalente, quelque part dans Paris, en habitations. Le changement d’usage est validé par la mairie.

Cependant, Cédric L. peine à rembourser son prêt immobilier et à régler l’achat de la compensation. En 2017, il se tourne vers Dior pour lui proposer de louer ou acheter l’appartement. C’est là qu’il est contacté par Bernard Squarcini, ancien directeur central du renseignement intérieur, aujourd’hui consultant pour le groupe LVMH dont Dior fait partie. Après avoir annoncé que « la réflexion [était] toujours en cours pour l’achat [du] local » , Squarcini ne...

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En l'an 2023, Éric Dupond-Moretti fabriqua des flyers08ed01a4-d0d8-4704-b9b8-e85c162ad4eehttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230706_231111_En_l_an_2023__Eric_Dupond-Moretti_fabriqua_des_flyersThu, 06 Jul 2023 23:11:11 +0200

L'exécutif français : créateur de numéros verts et de flyers

Toujours plus loin dans la dystopie : alors que la France a fait face à des émeutes ultra-violentes qui montrent le dysfonctionnement de notre société, le ministre de la Justice fabrique des flyers. Les voici.

le flyer pour la teuf - © Reflets - CC BY-SA 4.0

C'était annoncé... le garde des Sceaux a diffusé une nouvelle circulaire pour les procureurs et fini ses flyers à destination des parents. Devant les sénateurs, il avait promis de fournir des tracts rappelant « en termes simples » leurs responsabilités légales aux parents de mineurs présentés à la justice. C'était condescendant à souhait, limite un peu mépris de classe. Cela ressemblait à une mauvaise blague du cirque Zavaglione, ce cirque qu'organisent les politiques devant les caméras pour prouver qu'ils existent, pour faire croire qu'ils servent à quelque chose. Cela ressemblait à une sorte de société figée, d'il y a deux siècles, articulée autour du paternalisme et des patronnages. Il y avait quand même une certaine innovation, on sortait de la liste interminable des numéros verts. C'est la tendance actuelle qui fait fureur, comme le rappelait Cristina Córdula il y a quelques jours : « faites des flyers mes chéris ». En mai dernier, Gérald Darmanin aussi, avait distribué plus de 5 millions de flyers dans le cadre de sa campagne de prévention sur la sécurité des femmes dans l’espace public.

En créant un flyer, Éric Dupond-Moretti aura donc eu cette réponse politique profonde et novatrice, cette réflexion sociétale poussée pour sortir du cercle de la violence et du sentiment d'abandon et d'exaspération de toute une partie de la population...

Vous en rêviez ? Reflets vous le révèle :

Le flyer d'Éric Dupond-Moretti - © Reflets - CC BY-NC 4.0
Le flyer d'Éric...

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L'exécutif français : créateur de numéros verts et de flyers

Toujours plus loin dans la dystopie : alors que la France a fait face à des émeutes ultra-violentes qui montrent le dysfonctionnement de notre société, le ministre de la Justice fabrique des flyers. Les voici.

le flyer pour la teuf - © Reflets - CC BY-SA 4.0

C'était annoncé... le garde des Sceaux a diffusé une nouvelle circulaire pour les procureurs et fini ses flyers à destination des parents. Devant les sénateurs, il avait promis de fournir des tracts rappelant « en termes simples » leurs responsabilités légales aux parents de mineurs présentés à la justice. C'était condescendant à souhait, limite un peu mépris de classe. Cela ressemblait à une mauvaise blague du cirque Zavaglione, ce cirque qu'organisent les politiques devant les caméras pour prouver qu'ils existent, pour faire croire qu'ils servent à quelque chose. Cela ressemblait à une sorte de société figée, d'il y a deux siècles, articulée autour du paternalisme et des patronnages. Il y avait quand même une certaine innovation, on sortait de la liste interminable des numéros verts. C'est la tendance actuelle qui fait fureur, comme le rappelait Cristina Córdula il y a quelques jours : « faites des flyers mes chéris ». En mai dernier, Gérald Darmanin aussi, avait distribué plus de 5 millions de flyers dans le cadre de sa campagne de prévention sur la sécurité des femmes dans l’espace public.

En créant un flyer, Éric Dupond-Moretti aura donc eu cette réponse politique profonde et novatrice, cette réflexion sociétale poussée pour sortir du cercle de la violence et du sentiment d'abandon et d'exaspération de toute une partie de la population...

Vous en rêviez ? Reflets vous le révèle :

Le flyer d'Éric Dupond-Moretti - © Reflets - CC BY-NC 4.0
Le flyer d'Éric...

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Les incapables7a0dc240-180d-40f2-83ae-d0624d612387http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230705_125441_Les_incapablesWed, 05 Jul 2023 12:54:41 +0200

Ils ont allumé un feu et n’ont aucune solution pour l’éteindre

Qu’est -ce qui a changé depuis… toujours ? Rien. La société est incapable de proposer un cadre équitable, un vivre ensemble, une répartition des richesses acceptable. Les politiques qui se succèdent s’évertuent à ne rien changer. Et quand la marmite explose, ils accusent ceux qui mijotaient dedans.

Scène de violences urbaines consécutives à l’homicide de Nahel Merzouk, ici dans la nuit du 29 au 30 juin 2023 sur le quartier de Planoise à Besançon - Toufik-de-Planoise - Wikipedia - CC BY-SA 4.0

Les générations se succèdent et malheureusement se ressemblent. Il y a eu la génération Charonne, la génération 68 , la génération Malik Oussekine, la génération La Haine, il a eu la génération ZyedBenna etBounaTraoré. Il y aura indéniablement une génération Nahel. Pour chacune, des jeunes sont nés à la politique par le truchement d’un événement tragique, d’une confrontation violente entre la jeunesse, - ou une communauté - et le pouvoir, ce dernier s’accrochant comme une bernique au rocher de ses certitudes. Comment les politiques, si prompts à nous demander de nous adapter à un «changement» présenté comme incontournable, à réclamer une «souplesse», une «adaptabilité» forcément «nécessaires» peuvent-ils être aussi rétifs à l’évolution des sociétés qu’ils prétendent «diriger»? Au-delà de cette incongruité, comment peuvent-ils être aussi inaptes à proposer des solutions pérennes autres que la matraque, les grenades lacrymogènes ou de désencerclement et les tirs de LBD? Seraient-ils finalement des incapables?

Il y a une inquiétante continuité dans le discours politique. Les «jeunes» sont toujours des inconscients qui ne comprennent pas la nécessité d’un ordre social établi. Le général De Gaulle parlait de «chienlit» à propos de mai 68 sans s’interroger sur ce qui avait mené toute une génération à demander un changement profond de société. Quel était le rôle des «dirigeants» dans la perpétuation d’une société anachroniqueet oppressante, favorisant déjà une partie seulement de...

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Ils ont allumé un feu et n’ont aucune solution pour l’éteindre

Qu’est -ce qui a changé depuis… toujours ? Rien. La société est incapable de proposer un cadre équitable, un vivre ensemble, une répartition des richesses acceptable. Les politiques qui se succèdent s’évertuent à ne rien changer. Et quand la marmite explose, ils accusent ceux qui mijotaient dedans.

Scène de violences urbaines consécutives à l’homicide de Nahel Merzouk, ici dans la nuit du 29 au 30 juin 2023 sur le quartier de Planoise à Besançon - Toufik-de-Planoise - Wikipedia - CC BY-SA 4.0

Les générations se succèdent et malheureusement se ressemblent. Il y a eu la génération Charonne, la génération 68 , la génération Malik Oussekine, la génération La Haine, il a eu la génération ZyedBenna etBounaTraoré. Il y aura indéniablement une génération Nahel. Pour chacune, des jeunes sont nés à la politique par le truchement d’un événement tragique, d’une confrontation violente entre la jeunesse, - ou une communauté - et le pouvoir, ce dernier s’accrochant comme une bernique au rocher de ses certitudes. Comment les politiques, si prompts à nous demander de nous adapter à un «changement» présenté comme incontournable, à réclamer une «souplesse», une «adaptabilité» forcément «nécessaires» peuvent-ils être aussi rétifs à l’évolution des sociétés qu’ils prétendent «diriger»? Au-delà de cette incongruité, comment peuvent-ils être aussi inaptes à proposer des solutions pérennes autres que la matraque, les grenades lacrymogènes ou de désencerclement et les tirs de LBD? Seraient-ils finalement des incapables?

Il y a une inquiétante continuité dans le discours politique. Les «jeunes» sont toujours des inconscients qui ne comprennent pas la nécessité d’un ordre social établi. Le général De Gaulle parlait de «chienlit» à propos de mai 68 sans s’interroger sur ce qui avait mené toute une génération à demander un changement profond de société. Quel était le rôle des «dirigeants» dans la perpétuation d’une société anachroniqueet oppressante, favorisant déjà une partie seulement de...

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Aurore Bergé, la com', le Qatar et les Nations Unies5fa5e856-54dc-42d4-9398-aae54105bc2ehttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230623_190212_Aurore_Berge__la_com___le_Qatar_et_les_Nations_UniesFri, 23 Jun 2023 19:02:12 +0200

Quand le passé numérique laisse des traces dans une carrière politique…

Nous avons interrogé la présidente du groupe Renaissance sur un vieux compte Twitter ouvert avec une de ses anciennes adresses mail. Pas de réponse. Ou presque.

Aurore Bergé - Lionel Barbe - Wikipedia - CC BY-SA 4.0

Les membres du secteur de la communication peuvent-ils faire de bons politiques et tirer un trait définitif sur leur passé pour se mettre complètement au service du bien commun ? La question s'est posée mille fois et encore plus depuis l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron qui a tendance à penser que la politique, c'est surtout des effets de com'.

Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale a travaillé pour trois agences de communication et de lobbying : Spintank, Agence Publics et Hopscotch Groupe. Internet n'oubliant rien, nous avons retrouvé des traces, par hasard, de l'un des jobs d'Aurore Bergé. Nous faisions des recherches sur le concept d'extrême-droite de « décivilisation » poussé récemment par le président Emmanuel Macron, quand nous sommes tombés, de fil en aiguille et en cliquant de lien en lien, sur un compte Twitter créé en 2011.

À cette époque, le compte @qatar4unaoc fait la promo du quatrième colloque annuel de la « United Nations Alliance of Civilizations ».

Ce compte a été créé avec cette adresse mail : aurore.berge@agencepublics.com

Le client est-il le Qatar ou les Nations-Unies ? Mystère, Aurore Bergé n'ayant pas souhaité répondre à nos questions.

Quoi qu'il en soit, le compte faisait l'article (en 2011) pour ce forum et a tout de même réussi à réunir 744 abonnés à l'échelle de la planète. Ce n'est pas rien. Car les tweets sont de pâles copies de...

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Quand le passé numérique laisse des traces dans une carrière politique…

Nous avons interrogé la présidente du groupe Renaissance sur un vieux compte Twitter ouvert avec une de ses anciennes adresses mail. Pas de réponse. Ou presque.

Aurore Bergé - Lionel Barbe - Wikipedia - CC BY-SA 4.0

Les membres du secteur de la communication peuvent-ils faire de bons politiques et tirer un trait définitif sur leur passé pour se mettre complètement au service du bien commun ? La question s'est posée mille fois et encore plus depuis l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron qui a tendance à penser que la politique, c'est surtout des effets de com'.

Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale a travaillé pour trois agences de communication et de lobbying : Spintank, Agence Publics et Hopscotch Groupe. Internet n'oubliant rien, nous avons retrouvé des traces, par hasard, de l'un des jobs d'Aurore Bergé. Nous faisions des recherches sur le concept d'extrême-droite de « décivilisation » poussé récemment par le président Emmanuel Macron, quand nous sommes tombés, de fil en aiguille et en cliquant de lien en lien, sur un compte Twitter créé en 2011.

À cette époque, le compte @qatar4unaoc fait la promo du quatrième colloque annuel de la « United Nations Alliance of Civilizations ».

Ce compte a été créé avec cette adresse mail : aurore.berge@agencepublics.com

Le client est-il le Qatar ou les Nations-Unies ? Mystère, Aurore Bergé n'ayant pas souhaité répondre à nos questions.

Quoi qu'il en soit, le compte faisait l'article (en 2011) pour ce forum et a tout de même réussi à réunir 744 abonnés à l'échelle de la planète. Ce n'est pas rien. Car les tweets sont de pâles copies de...

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Baignade interdite à Aytré #4 : tous à la plage !ab725174-c2db-49e1-badf-cf43c79e9a17http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230621_100757_Baignade_interdite_a_Aytre__4___tous_a_la_plage__Wed, 21 Jun 2023 10:07:57 +0200

Selon le dernier guide pratique de la ville, cette plage naturelle est idéale pour les familles…

Un rivage pollué en profondeur durant les précédentes décennies, une contamination fécale de l’eau de mer actée depuis 2013, une interdiction de baignade ferme et définitive déclarée en 2018, telle est l’envers de la carte postale de la plage d’Aytré. Mais quand le tourisme va, tout baigne.

Un extrait du guide pratique de la ville, distribué en ville - @ Reflets

La baignade est ici officiellement interdite pour raison sanitaire depuis des lustres. Le taux d’Escherichia coli et d’entérocoque s’est régulièrement avéré supérieur aux normes admises. Plusieurs articles relatant les faits ont déjà été publiés par la rédaction (toute notre enquête ici #1, #2 , #3 ). Aux premiers beaux jours de juin, nous nous sommes rendus sur place pour apprécier la situation à l’ouverture de la saison estivale.

Surprise : l’arrêté d’interdiction de baignade n’apparait pas aux différentes entrées de plage et le drapeau rouge/violet (baignade non autorisée/pollution) n’est même plus hissé en haut de son mât. Des usages légaux et un dispositif d’alerte pourtant obligatoires. Disparu également l’arrêté municipal du 3 mai 2022 qui interdisait la présence des chevaux et des animaux domestiques sur la plage. Cette mesure considérée comme essentielle fut initialement prise « de manière à poursuivre les investigations sur les sources de contamination ».

Tout va bien, la saison 2023 est ouverte à Aytré… - @ Reflets
Tout va bien, la saison 2023 est ouverte à Aytré… - @ Reflets

3 km de plage : un seul et unique mât sans drapeaux… - @ Reflets
3 km de plage : un seul et unique mât sans drapeaux… - @ Reflets

Certains accès à la plage sans aucun dispositif d’affichage - @ Reflets
Certains accès à la plage sans aucun dispositif d’affichage - @ Reflets

Pourtant les touristes sont déjà là, et en bordure de mer, là où le taux de bactéries est le plus élevé, un bébé s’égaille sous l’œil protecteur de ses parents en faisant des bulles dans une eau potentiellement contaminée par des bactéries fécales.

Pas d’interdiction ? Tous à l’eau, bébé compris ! - @ Reflets
Pas d’interdiction? Tous à l’eau, bébé compris! - @...

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Selon le dernier guide pratique de la ville, cette plage naturelle est idéale pour les familles…

Un rivage pollué en profondeur durant les précédentes décennies, une contamination fécale de l’eau de mer actée depuis 2013, une interdiction de baignade ferme et définitive déclarée en 2018, telle est l’envers de la carte postale de la plage d’Aytré. Mais quand le tourisme va, tout baigne.

Un extrait du guide pratique de la ville, distribué en ville - @ Reflets

La baignade est ici officiellement interdite pour raison sanitaire depuis des lustres. Le taux d’Escherichia coli et d’entérocoque s’est régulièrement avéré supérieur aux normes admises. Plusieurs articles relatant les faits ont déjà été publiés par la rédaction (toute notre enquête ici #1, #2 , #3 ). Aux premiers beaux jours de juin, nous nous sommes rendus sur place pour apprécier la situation à l’ouverture de la saison estivale.

Surprise : l’arrêté d’interdiction de baignade n’apparait pas aux différentes entrées de plage et le drapeau rouge/violet (baignade non autorisée/pollution) n’est même plus hissé en haut de son mât. Des usages légaux et un dispositif d’alerte pourtant obligatoires. Disparu également l’arrêté municipal du 3 mai 2022 qui interdisait la présence des chevaux et des animaux domestiques sur la plage. Cette mesure considérée comme essentielle fut initialement prise « de manière à poursuivre les investigations sur les sources de contamination ».

Tout va bien, la saison 2023 est ouverte à Aytré… - @ Reflets
Tout va bien, la saison 2023 est ouverte à Aytré… - @ Reflets

3 km de plage : un seul et unique mât sans drapeaux… - @ Reflets
3 km de plage : un seul et unique mât sans drapeaux… - @ Reflets

Certains accès à la plage sans aucun dispositif d’affichage - @ Reflets
Certains accès à la plage sans aucun dispositif d’affichage - @ Reflets

Pourtant les touristes sont déjà là, et en bordure de mer, là où le taux de bactéries est le plus élevé, un bébé s’égaille sous l’œil protecteur de ses parents en faisant des bulles dans une eau potentiellement contaminée par des bactéries fécales.

Pas d’interdiction ? Tous à l’eau, bébé compris ! - @ Reflets
Pas d’interdiction? Tous à l’eau, bébé compris! - @...

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CAFPI : une attaque gérée de main de maître (ou pas)bb223a8e-d179-43a1-9fce-6b7575548f03http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230613_110925_CAFPI____une_attaque_geree_de_main_de_maitre__ou_pas_Tue, 13 Jun 2023 11:09:25 +0200

Le courtier en prêts immobilier victime d'un ransomware : de très gros dégâts

Impossible d'entrer en contact avec la direction de CAFPI qui refuse de répondre à nos questions sous prétexte que des contre-mesures parfaites ont été menées. Selon l'attachée de presse il s’agit d’une histoire ancienne maîtrisée au mieux par la société. Ce n'est pas tout à fait ce que nous avons découvert.

Une FAQ qui ne règle pas grand chose - Copie d'écran

Depuis plusieurs semaines, Reflets se penche sur la société CAFPI. Il faut généralement être propriétaire foncier pour connaître ce gros courtier en prêts immobilier qui propose à ses clients de trouver la meilleure offre bancaire pour financer l'achat d'un appartement ou d'une maison. Il se trouve que CAFPI s'est fait attaquer par un groupe de ransomware et que les données piratées se sont retrouvées publiées sur Internet.

Si « la presse spécialisée » a commenté cette attaque, peu de détails ont filtré. Le 24 mai, Damien Bancal expliquait sur le site Zataz que des tonnes de données personnelles avaient fuité et se trouvaient éparpillées dans la nature. De son côté la société se sent très à l'aise et explique qu’elle a parfaitement maîtrisé la situation dans une page de type foire aux questions (FAQ).

Prenez le temps de lire les déclarations de la société reproduites ci-dessous et reprenez ensuite la lecture de l'article pour percevoir la différence entre un discours corporate de communication et la réalité. Vous allez voir, c'est un exercice qui ne peut être entrepris que par des professionnels et même dans ce cas, des accidents sont possibles. La preuve.

Sur la page de la FAQ, on trouve donc ce type de choses :

Malgré le niveau élevé de sécurité de ses systèmes informatiques CAFPI a détecté une cyber-attaque sur une partie de son réseau informatique.

Dès détection de cette attaque, le service informatique de CAFPI s’est...

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Le courtier en prêts immobilier victime d'un ransomware : de très gros dégâts

Impossible d'entrer en contact avec la direction de CAFPI qui refuse de répondre à nos questions sous prétexte que des contre-mesures parfaites ont été menées. Selon l'attachée de presse il s’agit d’une histoire ancienne maîtrisée au mieux par la société. Ce n'est pas tout à fait ce que nous avons découvert.

Une FAQ qui ne règle pas grand chose - Copie d'écran

Depuis plusieurs semaines, Reflets se penche sur la société CAFPI. Il faut généralement être propriétaire foncier pour connaître ce gros courtier en prêts immobilier qui propose à ses clients de trouver la meilleure offre bancaire pour financer l'achat d'un appartement ou d'une maison. Il se trouve que CAFPI s'est fait attaquer par un groupe de ransomware et que les données piratées se sont retrouvées publiées sur Internet.

Si « la presse spécialisée » a commenté cette attaque, peu de détails ont filtré. Le 24 mai, Damien Bancal expliquait sur le site Zataz que des tonnes de données personnelles avaient fuité et se trouvaient éparpillées dans la nature. De son côté la société se sent très à l'aise et explique qu’elle a parfaitement maîtrisé la situation dans une page de type foire aux questions (FAQ).

Prenez le temps de lire les déclarations de la société reproduites ci-dessous et reprenez ensuite la lecture de l'article pour percevoir la différence entre un discours corporate de communication et la réalité. Vous allez voir, c'est un exercice qui ne peut être entrepris que par des professionnels et même dans ce cas, des accidents sont possibles. La preuve.

Sur la page de la FAQ, on trouve donc ce type de choses :

Malgré le niveau élevé de sécurité de ses systèmes informatiques CAFPI a détecté une cyber-attaque sur une partie de son réseau informatique.

Dès détection de cette attaque, le service informatique de CAFPI s’est...

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Avisa Partners nous fait une "Amesys"e95103a7-73e6-499e-8231-edb9cda287f8http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230612_101026_Avisa_Partners_nous_fait_une__Amesys_Mon, 12 Jun 2023 10:10:26 +0200

Et ça marche. La presse relaie son opération de communication sans sourciller

Deux articles, l'un dans Libération, l'autre dans Les Echos ont relayé en fin de semaine une opération de com' d'Avisa Partners qui rappelle étrangement celle menée par Bull et Amesys il y a quelques années.

Page du site Avisa Partners le 12 juin 2023 - Copie d'écran

Avisa, après avoir informé l'État, annonce se « séparer » des activités critiquées par la presse indépendante et changer de nom. Tout cela, pour faire, en quelque sorte, table rase du passé. On peut voir les annonces de Matthieu Creux de deux manières. Il y a la vision des Echos. C'est une sorte de publi-reportage qui aurait toute sa place sur Linkedin. Dans le monde imaginaire des Echos, il ya une pépite qui va se transformer en licorne avec un nom fabuleux : « Forward ». C'est toujours bien d'aller de l'avant, et ça colle parfaitement avec les posts Linkedin. Il y a la manière Libé qui répercute les efforts de communication d'Avisa Partners mais en rappelant tout de même que la boite a quelques casseroles à son actif. Cependant, la remise en perspective et très limitée. C'est, au mieux, la moitié de l'article qu'il aurait fallu écrire.

Et puis il y a la façon journaliste énervé par les réalités alternatives déployées par les entreprises. Les mauvais coucheurs, évidemment... Ceux qui dans les petits journaux indépendants, ont encore la marge de manoeuvre nécessaire pour exercer leur travail dans des conditions normales.

Encore une fois, le choix est libre. On peut voir le monde au travers des yeux de la communication. Tout est beau, tout est rose, tout baigne dans l'huile de noix de coco et les entreprises sont vertueuses. Elle veulent notre plus grand bien, que nous soyons clients ou salariés. Et sans elles,...

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Et ça marche. La presse relaie son opération de communication sans sourciller

Deux articles, l'un dans Libération, l'autre dans Les Echos ont relayé en fin de semaine une opération de com' d'Avisa Partners qui rappelle étrangement celle menée par Bull et Amesys il y a quelques années.

Page du site Avisa Partners le 12 juin 2023 - Copie d'écran

Avisa, après avoir informé l'État, annonce se « séparer » des activités critiquées par la presse indépendante et changer de nom. Tout cela, pour faire, en quelque sorte, table rase du passé. On peut voir les annonces de Matthieu Creux de deux manières. Il y a la vision des Echos. C'est une sorte de publi-reportage qui aurait toute sa place sur Linkedin. Dans le monde imaginaire des Echos, il ya une pépite qui va se transformer en licorne avec un nom fabuleux : « Forward ». C'est toujours bien d'aller de l'avant, et ça colle parfaitement avec les posts Linkedin. Il y a la manière Libé qui répercute les efforts de communication d'Avisa Partners mais en rappelant tout de même que la boite a quelques casseroles à son actif. Cependant, la remise en perspective et très limitée. C'est, au mieux, la moitié de l'article qu'il aurait fallu écrire.

Et puis il y a la façon journaliste énervé par les réalités alternatives déployées par les entreprises. Les mauvais coucheurs, évidemment... Ceux qui dans les petits journaux indépendants, ont encore la marge de manoeuvre nécessaire pour exercer leur travail dans des conditions normales.

Encore une fois, le choix est libre. On peut voir le monde au travers des yeux de la communication. Tout est beau, tout est rose, tout baigne dans l'huile de noix de coco et les entreprises sont vertueuses. Elle veulent notre plus grand bien, que nous soyons clients ou salariés. Et sans elles,...

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Permis de détruire05f18c61-73c6-419f-902a-2601661eb8b3http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230610_150932_Permis_de_detruireSat, 10 Jun 2023 15:09:32 +0200

Un exposition contre l'expropriation

À Champigny-sur-Marne, le Grand Paris Express poursuit son avancée, déployant sa nouvelle gare « Champigny Centre ». Son appétit est grand, c'est tout le quartier de la gare qui a été exproprié. À la limite de la zone concernée, rue Gabriel Péri, un pavillon semble résister, bariolé de couleurs, des gens entrant et sortant les bras chargés de matériel. L'exposition « Permis de détruire » se prépare. Interview.

Artiste : à gauche, caché Anna Conda. puis Hervé Alexandre - © Reflets

Aujourd'hui, samedi 10 juin 2023, s'ouvre à l'exposition « Permis de détruire ». Cette journée de vernissage lance l'exposition qui durera un mois. Le 24 juin se tiendra une soirée menée par plusieurs performers. Le 8 juillet aura lieu la journée de clôture. Durant celle-ci, Haim Adri, artiste et propriétaire, créera sa dernière œuvre en ces lieux. L'exposition, au titre évocateur de « Permis de détruire », entend en effet porter un message : bientôt toutes les œuvres que vous pourriez y voir auront disparu. Suite de l'enquête sur les politiques publiques en région parisienne et sur celle du Grand Paris en particulier. Direction Champigny-sur-Marne au 114 boulevard Gabriel Péri, adresse ou se tiendra pendant l'expo, ouverte du mercredi au dimanche de 14h à 19h. Candice, artiste et compagne de Haim, nous avait accueilli sur les lieux alors que l'évènement était en pleine préparation. Entretien...

Artistes : à gauche Demoisellem, à droite Têtart Street - © Reflets
Artistes : à gauche Demoisellem, à droite Têtart Street - Reflets

Artiste : Raf Urban - © Reflets
Artiste : Raf Urban - Reflets

Artistes : Marie Désert et quelques œuvres éparses de wallforfreedom - © Reflets
Artistes : Marie Désert et quelques œuvres éparses de wallforfreedom - Reflets

Candice, quel est ce lieu atypique ?

« On est ici chez Haim Adri, il est propriétaire de cette maison depuis vingt-cinq ans. Et il a créé, ici, un contexte assez atypique qui mélange l'intime au professionnel. Nous avons notre maison d'habitation et un lieu plus professionnel qui pendant vingt ans a été dédié majoritairement au spectacle...

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Un exposition contre l'expropriation

À Champigny-sur-Marne, le Grand Paris Express poursuit son avancée, déployant sa nouvelle gare « Champigny Centre ». Son appétit est grand, c'est tout le quartier de la gare qui a été exproprié. À la limite de la zone concernée, rue Gabriel Péri, un pavillon semble résister, bariolé de couleurs, des gens entrant et sortant les bras chargés de matériel. L'exposition « Permis de détruire » se prépare. Interview.

Artiste : à gauche, caché Anna Conda. puis Hervé Alexandre - © Reflets

Aujourd'hui, samedi 10 juin 2023, s'ouvre à l'exposition « Permis de détruire ». Cette journée de vernissage lance l'exposition qui durera un mois. Le 24 juin se tiendra une soirée menée par plusieurs performers. Le 8 juillet aura lieu la journée de clôture. Durant celle-ci, Haim Adri, artiste et propriétaire, créera sa dernière œuvre en ces lieux. L'exposition, au titre évocateur de « Permis de détruire », entend en effet porter un message : bientôt toutes les œuvres que vous pourriez y voir auront disparu. Suite de l'enquête sur les politiques publiques en région parisienne et sur celle du Grand Paris en particulier. Direction Champigny-sur-Marne au 114 boulevard Gabriel Péri, adresse ou se tiendra pendant l'expo, ouverte du mercredi au dimanche de 14h à 19h. Candice, artiste et compagne de Haim, nous avait accueilli sur les lieux alors que l'évènement était en pleine préparation. Entretien...

Artistes : à gauche Demoisellem, à droite Têtart Street - © Reflets
Artistes : à gauche Demoisellem, à droite Têtart Street - Reflets

Artiste : Raf Urban - © Reflets
Artiste : Raf Urban - Reflets

Artistes : Marie Désert et quelques œuvres éparses de wallforfreedom - © Reflets
Artistes : Marie Désert et quelques œuvres éparses de wallforfreedom - Reflets

Candice, quel est ce lieu atypique ?

« On est ici chez Haim Adri, il est propriétaire de cette maison depuis vingt-cinq ans. Et il a créé, ici, un contexte assez atypique qui mélange l'intime au professionnel. Nous avons notre maison d'habitation et un lieu plus professionnel qui pendant vingt ans a été dédié majoritairement au spectacle...

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Retraites : stop ou encore ?e304e60c-b406-4207-8323-5858e844aa1bhttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230607_165526_Retraites___stop_ou_encore__Wed, 07 Jun 2023 16:55:26 +0200

La manif du 6 juin n'a pas fait le plein. Le zbeul va-t-il se poursuivre ?

Pour cette manifestation, les syndicats n'ont pas réuni la foule des grands jours. Le défilé s'est déroulé plutôt calmement dans une ambiance d'été naissant. Déjà quelques appels demandent aux opposants à la réforme des retraites de se retrouver tous les soirs place des invalides.

Alors ? Qui ? - © Reflets

La CGT a compté 900.000 personnes en France dont 300.000 à Paris. Le ministère de l'intérieur annonce lui, 281.000 manifestants dans le pays et 31.000 dans la capitale. Combien étaient-ils réellement ? Mystère. En tout cas pas 300.000 à Paris. La manifestation unitaire venait, il faut le dire, très tard par rapport à la précédente et avait donné suffisamment de temps pour faire retomber la motivation. Même si de nombreux français ont continué à participer à l'Interville du zbeul. Peut-être même continueront-ils à se mobilier. Déjà des appels sont lancés à se rassembler pour des « apéros anti-Macron, jusqu'au retrait » tous les jour sur l'esplanade des invalides à 19h. La violence de la répression policière commence par ailleurs a faire son effet, comme pendant la période des gilets jaunes.

Au départ, à Invalides - © Reflets
Au départ, à Invalides - Reflets

Attention aux LBD - © Reflets
Attention aux LBD - Reflets

La manif n'est pas encore partie, les premières arrestations... - © Reflets
La manif n'est pas encore partie, les premières arrestations... - Reflets

Et les premiers gaz lacrymogènes - © Reflets
Et les premiers gaz lacrymogènes - Reflets

Et sauf forces de l'ordre - © Reflets
Et sauf forces de l'ordre - Reflets

Il n'y a pas d'âge pour porter le drapeau noir - © Reflets
Il n'y a pas d'âge pour porter le drapeau noir - Reflets

Suivre la voie. Toujours. - © Reflets
Suivre la voie. Toujours. - Reflets

Certains prônent l'amour, d'autres cassent des vitrines - © Reflets
Certains prônent l'amour, d'autres cassent des vitrines - Reflets

Il y a un moment où il faut faire simple et direct. - © Reflets
Il y a un moment où il faut faire simple et direct. - Reflets

En tête de cortège. - © Reflets
En tête de cortège. - Reflets

Tous morts en sursis, mais présents dans la manifestation. - © Reflets
Tous morts en sursis, mais présents dans la manifestation. - Reflets

Ambiance estivale ce 6 juin. Musique et soleil. - © Reflets
Ambiance estivale ce 6 juin. Musique et soleil. - Reflets

Ça rassure de savoir qu'il y a des tireurs d'élite pas loin. On ne sait jamais. - © Reflets
Ça rassure de savoir...

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La manif du 6 juin n'a pas fait le plein. Le zbeul va-t-il se poursuivre ?

Pour cette manifestation, les syndicats n'ont pas réuni la foule des grands jours. Le défilé s'est déroulé plutôt calmement dans une ambiance d'été naissant. Déjà quelques appels demandent aux opposants à la réforme des retraites de se retrouver tous les soirs place des invalides.

Alors ? Qui ? - © Reflets

La CGT a compté 900.000 personnes en France dont 300.000 à Paris. Le ministère de l'intérieur annonce lui, 281.000 manifestants dans le pays et 31.000 dans la capitale. Combien étaient-ils réellement ? Mystère. En tout cas pas 300.000 à Paris. La manifestation unitaire venait, il faut le dire, très tard par rapport à la précédente et avait donné suffisamment de temps pour faire retomber la motivation. Même si de nombreux français ont continué à participer à l'Interville du zbeul. Peut-être même continueront-ils à se mobilier. Déjà des appels sont lancés à se rassembler pour des « apéros anti-Macron, jusqu'au retrait » tous les jour sur l'esplanade des invalides à 19h. La violence de la répression policière commence par ailleurs a faire son effet, comme pendant la période des gilets jaunes.

Au départ, à Invalides - © Reflets
Au départ, à Invalides - Reflets

Attention aux LBD - © Reflets
Attention aux LBD - Reflets

La manif n'est pas encore partie, les premières arrestations... - © Reflets
La manif n'est pas encore partie, les premières arrestations... - Reflets

Et les premiers gaz lacrymogènes - © Reflets
Et les premiers gaz lacrymogènes - Reflets

Et sauf forces de l'ordre - © Reflets
Et sauf forces de l'ordre - Reflets

Il n'y a pas d'âge pour porter le drapeau noir - © Reflets
Il n'y a pas d'âge pour porter le drapeau noir - Reflets

Suivre la voie. Toujours. - © Reflets
Suivre la voie. Toujours. - Reflets

Certains prônent l'amour, d'autres cassent des vitrines - © Reflets
Certains prônent l'amour, d'autres cassent des vitrines - Reflets

Il y a un moment où il faut faire simple et direct. - © Reflets
Il y a un moment où il faut faire simple et direct. - Reflets

En tête de cortège. - © Reflets
En tête de cortège. - Reflets

Tous morts en sursis, mais présents dans la manifestation. - © Reflets
Tous morts en sursis, mais présents dans la manifestation. - Reflets

Ambiance estivale ce 6 juin. Musique et soleil. - © Reflets
Ambiance estivale ce 6 juin. Musique et soleil. - Reflets

Ça rassure de savoir qu'il y a des tireurs d'élite pas loin. On ne sait jamais. - © Reflets
Ça rassure de savoir...

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Zaclay ferme ses portes81087536-2424-4a17-8da6-40f2cb8635e8http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230605_153012_Zaclay_ferme_ses_portesMon, 05 Jun 2023 15:30:12 +0200

Interview collectif avec des membres de la ZAD du Saclay

Les autorités avaient donné un ultimatum au 5 juin à la ZAD du Saclay pour plier bagages. Hier, après avoir récupéré ce qu'ils pouvaient pendant la semaine, les habitants ont quitté le camp. Nous nous étions rendus sur place, il y a quelques semaines, pour échanger avec eux à ce moment charnière de leur lutte. Entretien collectif.

Bienvenus à la ZAD de Saclay - © Reflets

Installée dans un champ, quelques dizaines de mètres après l'arrêt de bus CEA Nord près de Massy-Palaiseau, la ZAD du Saclay fait face au chantier de la ligne 18 qui avance jour après jour vers les terres agricoles. Un chantier pensé à autre âge, dépensier à outrance, prêt à sacrifier les dernières terres de la ceinture céréalière parisienne sur l'autel de la spéculation. Un projet sur lequel le pouvoir s'arcboute prêt à criminaliser toute contestation. Après être apparue sur une carte fuitée dans le Journal du Dimanche comme un des 42 lieux en France à surveiller comme potentiel « Point chaud », la nouvelle est tombée début mai. La ZAD doit déménager au 5 juin, au plus tard, sous peine d'intervention policière et de lourdes amendes pour les propriétaires du terrain.

Le week-end du 13 et 14 mai, la ZAD est effectivement devenue un « point chaud ». Les habitants ont organisé un rassemblement festif et déterminé pour ouvrir leurs portes et faire mieux connaitre leur lutte. Une grange paysanne, assemblée pour l'occasion, a été déposée sur le trajet de la ligne 18, puis instantanément détruite par les engins de chantier. La semaine qui suivait était consacrée à des ateliers et des discussions sur l'avenir de l'agriculture paysanne sur le plateau.

Dans le cadre de notre enquête sur les politiques publiques en général et sur celles du « Grand Paris » en particulier, la ZAD nous avait accueilli sur place pour parler du...

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Interview collectif avec des membres de la ZAD du Saclay

Les autorités avaient donné un ultimatum au 5 juin à la ZAD du Saclay pour plier bagages. Hier, après avoir récupéré ce qu'ils pouvaient pendant la semaine, les habitants ont quitté le camp. Nous nous étions rendus sur place, il y a quelques semaines, pour échanger avec eux à ce moment charnière de leur lutte. Entretien collectif.

Bienvenus à la ZAD de Saclay - © Reflets

Installée dans un champ, quelques dizaines de mètres après l'arrêt de bus CEA Nord près de Massy-Palaiseau, la ZAD du Saclay fait face au chantier de la ligne 18 qui avance jour après jour vers les terres agricoles. Un chantier pensé à autre âge, dépensier à outrance, prêt à sacrifier les dernières terres de la ceinture céréalière parisienne sur l'autel de la spéculation. Un projet sur lequel le pouvoir s'arcboute prêt à criminaliser toute contestation. Après être apparue sur une carte fuitée dans le Journal du Dimanche comme un des 42 lieux en France à surveiller comme potentiel « Point chaud », la nouvelle est tombée début mai. La ZAD doit déménager au 5 juin, au plus tard, sous peine d'intervention policière et de lourdes amendes pour les propriétaires du terrain.

Le week-end du 13 et 14 mai, la ZAD est effectivement devenue un « point chaud ». Les habitants ont organisé un rassemblement festif et déterminé pour ouvrir leurs portes et faire mieux connaitre leur lutte. Une grange paysanne, assemblée pour l'occasion, a été déposée sur le trajet de la ligne 18, puis instantanément détruite par les engins de chantier. La semaine qui suivait était consacrée à des ateliers et des discussions sur l'avenir de l'agriculture paysanne sur le plateau.

Dans le cadre de notre enquête sur les politiques publiques en général et sur celles du « Grand Paris » en particulier, la ZAD nous avait accueilli sur place pour parler du...

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Explosion des dépenses militaires mondiales en 20229bbd29c1-e177-4494-b5cc-9c17dc626092http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230531_122352_Explosion_des_depenses_militaires_mondiales_en_2022Wed, 31 May 2023 12:23:52 +0200

Missiles - DiceME - Pixabay

Missiles - DiceME - Pixabay
Missiles - DiceME - Pixabay
« Le total des dépenses militaires mondiales a augmenté de 3,7 % en termes réels en 2022, pour atteindre un niveau record de 2.240 milliards de dollars », annonce le Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI). « Les dépenses militaires en Europe ont connu leur plus forte augmentation annuelle depuis au moins 30 ans ». On retrouve évidement les mêmes usual suspects parmi les plus gros dépensiers : les Etats-Unis, la Chine et la Russie- représentaient 56 % du total mondial. Le niveau des dépenses en Europe centrale et occidentale atteint ses niveaux les plus importants depuis la fin de la guerre froide. La guerre en Ukraine expliquant évidemment la situation. A titre de comparaison, « au prix d’un investissement de 267 milliards de dollars (239 milliards d’euros) par an pendant les quinze prochaines années, il est possible d’éliminer la faim dans le monde d’ici à 2030, estime l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) », rappelait Le Monde en 2015.

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Missiles - DiceME - Pixabay

Missiles - DiceME - Pixabay
Missiles - DiceME - Pixabay
« Le total des dépenses militaires mondiales a augmenté de 3,7 % en termes réels en 2022, pour atteindre un niveau record de 2.240 milliards de dollars », annonce le Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI). « Les dépenses militaires en Europe ont connu leur plus forte augmentation annuelle depuis au moins 30 ans ». On retrouve évidement les mêmes usual suspects parmi les plus gros dépensiers : les Etats-Unis, la Chine et la Russie- représentaient 56 % du total mondial. Le niveau des dépenses en Europe centrale et occidentale atteint ses niveaux les plus importants depuis la fin de la guerre froide. La guerre en Ukraine expliquant évidemment la situation. A titre de comparaison, « au prix d’un investissement de 267 milliards de dollars (239 milliards d’euros) par an pendant les quinze prochaines années, il est possible d’éliminer la faim dans le monde d’ici à 2030, estime l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) », rappelait Le Monde en 2015.

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Le paradoxe des chatbots comme ChatGPT à l’ère de l’intelligence artificiellec3109d32-30b9-4afd-a19f-e0f6b2414c2chttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230530_102317_Le_paradoxe_des_chatbots_comme_ChatGPT_a_l___ere_de_l___intelligence_artificielleTue, 30 May 2023 10:23:17 +0200

Restés enfermés et ne pas grandir ou s’ouvrir et mourir

Les experts de la blockchain, avant d’être ceux du Metavers puis des NFT et désormais de l’IA, ont un message pour vous : l’intelligence artificielle va renverser la table. Surtout ChatGPT ou Bard. Rien n’est moins sûr, voici pourquoi.

Midjourney imagine... une conversation entre Midjourney et ChatGPT - Midjourney - CC

Les annonces se multiplient. Open AI a lancé ChatGPT 4, bien plus «puissant» que ChatGPT 3.5, accessible gratuitement pour le grand public. Google a ouvert la porte (pas pour les Européens) de Bard. Microsoft n’est pas en reste et en dépit de ses plantages répétés dans le domaine, a remis en selle Bing Chat. Et puis il y a ceux dont on parle moins mais qui sont peut-être plus inquiétants, les outils de création de visuels. Les Pythies de cyber-Delphes n’ont plus assez de mots. Ces «intelligences artificielles» vont tout chambouler. C’est la mort de centaines de milliers, de millions, de postes de travail. Adieu aux créatifs, au revoir les créateurs de contenus au premier rang desquels, les journalistes. Hasta la vista les photographes, les codeurs informatiques, les créateurs de sites Web! Finito ! Remplacés par l’IA. Super-ChatGPT aura votre peau et si ce n’est lui, ce sera son cousin Bard. Minute papillon. Ce n’est pas aussi simple. De fait, les modèles de langage de type ChatGPT sont confrontés à un paradoxe et pour l’instant, personne ne va le résoudre. Explications.

La première grosse tentative de lancement en orbite d’un tel outil avait défrayé la chronique. En 2016, «Tay», précurseur de ChatGPT, avait mis moins de 24 heures pour devenir nazi, complotiste, pro-inceste et misogyne. Tout le monde a beaucoup appris de ce fail. Sauf les nouveaux experts en intelligence artificielle.

Les modèles de langage, sorte de chatbots améliorés, sont conçus pour donner l’impression...

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Restés enfermés et ne pas grandir ou s’ouvrir et mourir

Les experts de la blockchain, avant d’être ceux du Metavers puis des NFT et désormais de l’IA, ont un message pour vous : l’intelligence artificielle va renverser la table. Surtout ChatGPT ou Bard. Rien n’est moins sûr, voici pourquoi.

Midjourney imagine... une conversation entre Midjourney et ChatGPT - Midjourney - CC

Les annonces se multiplient. Open AI a lancé ChatGPT 4, bien plus «puissant» que ChatGPT 3.5, accessible gratuitement pour le grand public. Google a ouvert la porte (pas pour les Européens) de Bard. Microsoft n’est pas en reste et en dépit de ses plantages répétés dans le domaine, a remis en selle Bing Chat. Et puis il y a ceux dont on parle moins mais qui sont peut-être plus inquiétants, les outils de création de visuels. Les Pythies de cyber-Delphes n’ont plus assez de mots. Ces «intelligences artificielles» vont tout chambouler. C’est la mort de centaines de milliers, de millions, de postes de travail. Adieu aux créatifs, au revoir les créateurs de contenus au premier rang desquels, les journalistes. Hasta la vista les photographes, les codeurs informatiques, les créateurs de sites Web! Finito ! Remplacés par l’IA. Super-ChatGPT aura votre peau et si ce n’est lui, ce sera son cousin Bard. Minute papillon. Ce n’est pas aussi simple. De fait, les modèles de langage de type ChatGPT sont confrontés à un paradoxe et pour l’instant, personne ne va le résoudre. Explications.

La première grosse tentative de lancement en orbite d’un tel outil avait défrayé la chronique. En 2016, «Tay», précurseur de ChatGPT, avait mis moins de 24 heures pour devenir nazi, complotiste, pro-inceste et misogyne. Tout le monde a beaucoup appris de ce fail. Sauf les nouveaux experts en intelligence artificielle.

Les modèles de langage, sorte de chatbots améliorés, sont conçus pour donner l’impression...

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Des religieux contre Total147cf7c0-a09d-4f06-b5e3-daca854423bfhttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230526_123305_Des_religieux_contre_TotalFri, 26 May 2023 12:33:05 +0200

Ils se sont enchaînés sur la passerelle Léopold-Sédar Senghor pour dénoncer un méga projet d’oléoduc du pétrolier

Le plus grand oléoduc chauffé du monde, long de 1.443 kilomètres et qui traversera la Tanzanie et l’Ouganda, provoquera des ravages humains et environnementaux. A l’initiative de GreenFaith, deux rabbins, deux pasteurs, un maître et une nonne bouddhistes, un jésuite, un évêque émérite et un penseur musulman se sont enchaînés ensemble d’un bord à l’autre de la passerelle parisienne jeudi 25 mai.

Les participants enchaînés sur la passerelle Léopold-Sédar-Senghor - © Reflets

Le rendez-vous a été donné au dernier moment dans un édifice religieux parisien. «Ils nous accueillent en sous-marin, vous n’êtes jamais venus ici», déclare une des organisatrice à la soixantaine de militants réunis pour l’action contre Total Energies. Ce blocage, organisé par GreenFaith qui rassemble des croyants de toutes religions unis pour la défense de la planète. Proche d’Extinction Rébellion, le mouvement n’hésite pas à prôner des actions de désobéissance civile. Cette fois, ils entendent protester à la veille de l’assemblée générale du groupe pétrolier contre les projets AECOP et Tilenga.

L’action qui doit symboliquement durer 1.443 secondes, un peu plus de 24 minutes, pour les 1.443 kilomètres de longueur pipeline de Total est minutée à la seconde près. L’organisatrice se tourne vers un rabbin: «Vous lisez jusqu’à 240 secondes. Puis c’est la team chrétienne jusqu’à 660 seconde. Je n’ai pas découpé entre vous… (rires) puis les bouddhistes et les Juifs. Sinon vous avez bien le numéro à appeler en cas d’arrestation? On n’y croit pas trop mais on ne sait jamais. Maintenant, on va converger par des chemins différents en petits groupes vers la cible.»

La cible, c’est la passerelle Léopold-Sédar-Senghor située en plein cœur de Paris, près du musée d’Orsay.

Six des participants sont impliqués dans le Ceras, le centre d’étude et d’action sociale, animé par les jésuites. «Cette action est importante pour nous car c’est un point de rencontre et de dialogue avec les autres...

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Ils se sont enchaînés sur la passerelle Léopold-Sédar Senghor pour dénoncer un méga projet d’oléoduc du pétrolier

Le plus grand oléoduc chauffé du monde, long de 1.443 kilomètres et qui traversera la Tanzanie et l’Ouganda, provoquera des ravages humains et environnementaux. A l’initiative de GreenFaith, deux rabbins, deux pasteurs, un maître et une nonne bouddhistes, un jésuite, un évêque émérite et un penseur musulman se sont enchaînés ensemble d’un bord à l’autre de la passerelle parisienne jeudi 25 mai.

Les participants enchaînés sur la passerelle Léopold-Sédar-Senghor - © Reflets

Le rendez-vous a été donné au dernier moment dans un édifice religieux parisien. «Ils nous accueillent en sous-marin, vous n’êtes jamais venus ici», déclare une des organisatrice à la soixantaine de militants réunis pour l’action contre Total Energies. Ce blocage, organisé par GreenFaith qui rassemble des croyants de toutes religions unis pour la défense de la planète. Proche d’Extinction Rébellion, le mouvement n’hésite pas à prôner des actions de désobéissance civile. Cette fois, ils entendent protester à la veille de l’assemblée générale du groupe pétrolier contre les projets AECOP et Tilenga.

L’action qui doit symboliquement durer 1.443 secondes, un peu plus de 24 minutes, pour les 1.443 kilomètres de longueur pipeline de Total est minutée à la seconde près. L’organisatrice se tourne vers un rabbin: «Vous lisez jusqu’à 240 secondes. Puis c’est la team chrétienne jusqu’à 660 seconde. Je n’ai pas découpé entre vous… (rires) puis les bouddhistes et les Juifs. Sinon vous avez bien le numéro à appeler en cas d’arrestation? On n’y croit pas trop mais on ne sait jamais. Maintenant, on va converger par des chemins différents en petits groupes vers la cible.»

La cible, c’est la passerelle Léopold-Sédar-Senghor située en plein cœur de Paris, près du musée d’Orsay.

Six des participants sont impliqués dans le Ceras, le centre d’étude et d’action sociale, animé par les jésuites. «Cette action est importante pour nous car c’est un point de rencontre et de dialogue avec les autres...

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Ukraine : le système D au service de l’armée72aaf466-a806-4a6d-951a-25785501f696http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230525_160138_Ukraine___le_systeme_D_au_service_de_l___armeeThu, 25 May 2023 16:01:38 +0200

Dans tout le pays, des citoyens aident l’armée en fournissant de l’équipement, des drones et des véhicules.

Création de véhicules tout-terrain, drones kamikaze, réparation de blindés, les Ukrainiens se sont mis au service de leur armée. Reportage au coeur du système D.

Un buggy fabriqué de toutes pièces pour l'armée - © Reflets

Dans un bâtiment industriel anonyme de la ville de Zaporizhia, dans l’est de l’Ukraine, Volodymyr et trois autres volontaires soudent des tubes métalliques qui esquissent la carcasse d’un véhicule étrange. Bientôt sortira un nouveau buggy, un véhicule tout-terrain léger qui sera offert à un groupe d’assaut ou aux forces spéciales. Ici, le front n’est qu’à une soixantaine de kilomètres. Derrière le bâtiment, un autre doit être livré dans quelques jours. « Il a 3 places, celle à l’arrière est surélevée et il est prévu une accroche pour fixer une mitrailleuse, explique Volodymyr, un mécanicien qui a perdu son emploi à cause de la guerre. C’est vraiment adapté pour les raids éclairs. » Lui et son équipe en ont déjà livré trois et trois autres sont en cours de fabrication. Avec de nouveaux outils plus performants qu’ils veulent acheter, ils espèrent bientôt en sortir un par semaine. Chaque buggy coûte environ 6.500 . « Ce ne sont quasiment que des dons privés collectés en Ukraine, par des amis et sur les réseaux sociaux. Nous n’avons obtenu que 5.000 en Lituanie. Nous sommes tous conscients qu’aider notre armée, c’est vraiment important. »

En pleine création... - © Reflets
En pleine création... - Reflets

Si les annonces et les images de livraisons d’armement occidental se succèdent, les soldats ukrainiens comptent encore sur le soutien des volontaires pour améliorer l’ordinaire ou se procurer ce qui leur manque. Car avec une ligne de front de 1.200 km de long, les besoins en véhicules et en armement sont...

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Dans tout le pays, des citoyens aident l’armée en fournissant de l’équipement, des drones et des véhicules.

Création de véhicules tout-terrain, drones kamikaze, réparation de blindés, les Ukrainiens se sont mis au service de leur armée. Reportage au coeur du système D.

Un buggy fabriqué de toutes pièces pour l'armée - © Reflets

Dans un bâtiment industriel anonyme de la ville de Zaporizhia, dans l’est de l’Ukraine, Volodymyr et trois autres volontaires soudent des tubes métalliques qui esquissent la carcasse d’un véhicule étrange. Bientôt sortira un nouveau buggy, un véhicule tout-terrain léger qui sera offert à un groupe d’assaut ou aux forces spéciales. Ici, le front n’est qu’à une soixantaine de kilomètres. Derrière le bâtiment, un autre doit être livré dans quelques jours. « Il a 3 places, celle à l’arrière est surélevée et il est prévu une accroche pour fixer une mitrailleuse, explique Volodymyr, un mécanicien qui a perdu son emploi à cause de la guerre. C’est vraiment adapté pour les raids éclairs. » Lui et son équipe en ont déjà livré trois et trois autres sont en cours de fabrication. Avec de nouveaux outils plus performants qu’ils veulent acheter, ils espèrent bientôt en sortir un par semaine. Chaque buggy coûte environ 6.500 . « Ce ne sont quasiment que des dons privés collectés en Ukraine, par des amis et sur les réseaux sociaux. Nous n’avons obtenu que 5.000 en Lituanie. Nous sommes tous conscients qu’aider notre armée, c’est vraiment important. »

En pleine création... - © Reflets
En pleine création... - Reflets

Si les annonces et les images de livraisons d’armement occidental se succèdent, les soldats ukrainiens comptent encore sur le soutien des volontaires pour améliorer l’ordinaire ou se procurer ce qui leur manque. Car avec une ligne de front de 1.200 km de long, les besoins en véhicules et en armement sont...

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Contre l'escalade sécuritaire, Saint-Denis s'organise1682e08e-7395-4344-b2e4-c275e00b449fhttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230523_142253_Contre_l_escalade_securitaire__Saint-Denis_s_organiseTue, 23 May 2023 14:22:53 +0200

Naissance d'un collectif contre les violences policières face au virage sécuritaire du maire, Mathieu Hanotin

La répression violente du mouvement social contre les retraites a refait surgir le spectre des violences policières. Une fois n'est pas coutume, le sujet a été rapidement repris sur les grandes chaines de télévision. Mais il est bon de se rappeler que ces violences existent au quotidien, moins visibles. Troisième volet de cette série sur les politiques publiques, avec les politiques sécuritaires en ligne de mire.

Le 4 février 2023, première action symbolique du collectif "Stop violences policières Saint-Denis" - © Reflets

La réunion a lieu dans la salle du Pont Commun. Devant la porte, un homme garde un œil sur les alentours, on n'est jamais trop prudent. Les journalistes patientent quelques minutes le temps que les débats touchent à leur fin. Puis la réunion bascule sur l'organisation de l'action d'aujourd'hui. Téléphones portables non conseillés, point éventuels de repli en cas de charge, présentation des observateurs et des médias... la tension monte d'un cran. Dernier café et le groupe se dirige vers le commissariat tout proche. Quelques minutes d'attentes sur le trottoir d'en face puis tout le monde traverse la rue pour se positionner devant les portes du bâtiment. Une prise de parole a lieu, puis tout le monde brandit des affichettes distribuées un peu plus tôt. Sur celles-ci, des photos, chacune faisant référence à un cas de violence policière survenu récemment. Puis le groupe décide que cela suffit et quitte les lieux sans avoir vu l'ombre d'un képi. Une action symbolique, la première du nouveau collectif « Stop violences policières Saint-Denis », en cours de création.

Le problème de violences policières en Seine-Saint-Denis n'est pas nouveau. Déjà, en mai 2019, une affaire défraie la chronique. Sur une vidéo qui émerge, la CSI 93 (« Compagnie de Sécurisation et d'Intervention ») est filmée déposant un sac de cannabis près d'un jeune avant de l'interpeller. Devant ses protestations, les coups pleuvent. Un...

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Naissance d'un collectif contre les violences policières face au virage sécuritaire du maire, Mathieu Hanotin

La répression violente du mouvement social contre les retraites a refait surgir le spectre des violences policières. Une fois n'est pas coutume, le sujet a été rapidement repris sur les grandes chaines de télévision. Mais il est bon de se rappeler que ces violences existent au quotidien, moins visibles. Troisième volet de cette série sur les politiques publiques, avec les politiques sécuritaires en ligne de mire.

Le 4 février 2023, première action symbolique du collectif "Stop violences policières Saint-Denis" - © Reflets

La réunion a lieu dans la salle du Pont Commun. Devant la porte, un homme garde un œil sur les alentours, on n'est jamais trop prudent. Les journalistes patientent quelques minutes le temps que les débats touchent à leur fin. Puis la réunion bascule sur l'organisation de l'action d'aujourd'hui. Téléphones portables non conseillés, point éventuels de repli en cas de charge, présentation des observateurs et des médias... la tension monte d'un cran. Dernier café et le groupe se dirige vers le commissariat tout proche. Quelques minutes d'attentes sur le trottoir d'en face puis tout le monde traverse la rue pour se positionner devant les portes du bâtiment. Une prise de parole a lieu, puis tout le monde brandit des affichettes distribuées un peu plus tôt. Sur celles-ci, des photos, chacune faisant référence à un cas de violence policière survenu récemment. Puis le groupe décide que cela suffit et quitte les lieux sans avoir vu l'ombre d'un képi. Une action symbolique, la première du nouveau collectif « Stop violences policières Saint-Denis », en cours de création.

Le problème de violences policières en Seine-Saint-Denis n'est pas nouveau. Déjà, en mai 2019, une affaire défraie la chronique. Sur une vidéo qui émerge, la CSI 93 (« Compagnie de Sécurisation et d'Intervention ») est filmée déposant un sac de cannabis près d'un jeune avant de l'interpeller. Devant ses protestations, les coups pleuvent. Un...

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Mayotte : le gouvernement choisit la méthode forte449e875d-147e-4199-9a49-db71a1841578http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230523_093420_Mayotte___le_gouvernement_choisit_la_methode_forteTue, 23 May 2023 09:34:20 +0200

Pour Dominique Voynet, l'opération n’est pas acceptable sur le plan éthique et ne peut pas fonctionner

Alors que l'opération Wambushu démarre vraiment avec la destruction du bidonville de Talus 2, interview croisée de Fahad Idaroussi Tsimanda, enseignant et docteur en géographie des risques et vulnérabilités et de Dominique Voynet, ancienne ministre, qui a créé et dirigé l’ARS de Mayotte pour décrypter une crise très complexe.

Yanine dans le quartier de Talus II à Mayotte le 29 avril 2023 - © Louis Witter

Comment expliquez-vous la situation très préoccupante à Mayotte?

Fahad Idaroussi Tsimanda : Il faut faire un peu d’histoire pour comprendre comment on en est arrivé à cette cocotte-minute qu’est l’île. Avant la présence française, chaque île de l’archipel des Comores était indépendante. Anjouan a souhaité à plusieurs reprise dominer Mayotte. Le sultan de Mayotte finit par vendre son île à la France pour une bouchée de pain pour garantir sa protection en 1841. Puis la France colonisera les quatre îles des Comores. En 1975, les 3 îles proclament leur indépendance, sauf Mayotte. En 1976, les Mahorais confirment leur souhait de rester Français. Mayotte devient un département d’outre-mer en 2011. Alors que les Comores basculent dans l’instabilité, Mayotte augmente sa qualité de vie. Elle devient donc attractive. Il est urgent de faire quelque chose car la population atteint 600.000 habitants.

Dominique Voynet: Il est démagogique de dire qu’il y a 600.000 personnes sur l’île. Le recensement officiel donne 270.000 habitants, le chiffre réel estimé à partir de la consommation d’eau, de riz, des services de santé est de 350.000 personnes, ce qui est déjà énorme. Le fait est qu’on manque de place à Mayotte, la bande littorale est étroite pour vivre. Les équipements publics ont été conçus pour 150.000 habitants. Cette situation extrêmement difficile a des causes multifactorielles. On constate une société à deux vitesse: d’un côté une population éduquée, avec un niveau de vie élevé,...

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Pour Dominique Voynet, l'opération n’est pas acceptable sur le plan éthique et ne peut pas fonctionner

Alors que l'opération Wambushu démarre vraiment avec la destruction du bidonville de Talus 2, interview croisée de Fahad Idaroussi Tsimanda, enseignant et docteur en géographie des risques et vulnérabilités et de Dominique Voynet, ancienne ministre, qui a créé et dirigé l’ARS de Mayotte pour décrypter une crise très complexe.

Yanine dans le quartier de Talus II à Mayotte le 29 avril 2023 - © Louis Witter

Comment expliquez-vous la situation très préoccupante à Mayotte?

Fahad Idaroussi Tsimanda : Il faut faire un peu d’histoire pour comprendre comment on en est arrivé à cette cocotte-minute qu’est l’île. Avant la présence française, chaque île de l’archipel des Comores était indépendante. Anjouan a souhaité à plusieurs reprise dominer Mayotte. Le sultan de Mayotte finit par vendre son île à la France pour une bouchée de pain pour garantir sa protection en 1841. Puis la France colonisera les quatre îles des Comores. En 1975, les 3 îles proclament leur indépendance, sauf Mayotte. En 1976, les Mahorais confirment leur souhait de rester Français. Mayotte devient un département d’outre-mer en 2011. Alors que les Comores basculent dans l’instabilité, Mayotte augmente sa qualité de vie. Elle devient donc attractive. Il est urgent de faire quelque chose car la population atteint 600.000 habitants.

Dominique Voynet: Il est démagogique de dire qu’il y a 600.000 personnes sur l’île. Le recensement officiel donne 270.000 habitants, le chiffre réel estimé à partir de la consommation d’eau, de riz, des services de santé est de 350.000 personnes, ce qui est déjà énorme. Le fait est qu’on manque de place à Mayotte, la bande littorale est étroite pour vivre. Les équipements publics ont été conçus pour 150.000 habitants. Cette situation extrêmement difficile a des causes multifactorielles. On constate une société à deux vitesse: d’un côté une population éduquée, avec un niveau de vie élevé,...

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La vie privée et le train de 17h49 fdaca4e8-466b-451f-bef2-54a90ee2facbhttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230522_093907_La_vie_privee_et_le_train_de_17h49_Mon, 22 May 2023 09:39:07 +0200

Les défenseurs des libertés ont toujours un train de retard

Lorsqu'un projet de loi vous semble être la manifestation d'une dystopie, si vous pensez que des libertés individuelles sont attaquées par ce texte, partez du principe qu'il vient simplement légaliser une situation préexistante. Et inquiétez-vous de ce qui est déjà en cours, forcément pire.

Interceptons, il en restera toujours quelque chose - Midjourney - CC

La thématique de la vie privée revient sur le devant de la scène médiatique épisodiquement. Parfois à l'occasion d'un scandale comme celui de « Pegasus », parfois lorsque le législateur se penche sur un projet de loi. En ce moment, Pegasus revient à la Une avec un documentaire diffusé sur Arte et le barreau de Paris fustige dans un communiqué de presse la loi d’orientation et de programmation du ministère de la justice 2023-2027 qui prévoit, entre autres choses, la possibilité d'activer le micro et la caméra des appareils électroniques sans le consentement de leurs propriétaires. Le combo... Il n'en fallait pas plus pour que tous les défenseurs des libertés individuelles s'offusquent et que les papiers inspirés, écrits par les meilleurs journalistes spécialisés, fusent.

Avec Pegasus, le logiciel de la société NSO, les services de renseignement d'ici ou d'ailleurs pouvaient prendre possession d'un téléphone portable sans que la cible n'en ait conscience. La liste des cibles s'allonge toujours aujourd'hui. Bien malin qui pourrait savoir où elle se terminera. Les armes numériques ont un défaut : elles se retournent toujours contre leur créateur et on ne sait jamais où elles atterrissent. Nous avons longuement disserté chez Reflets au fil des années sur les migrations fantômes de ces armes. Elles sont achetées dans des pays développés, finissent dans les pays les plus fâchés avec les droits de l'homme. Soit parce que...

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Les défenseurs des libertés ont toujours un train de retard

Lorsqu'un projet de loi vous semble être la manifestation d'une dystopie, si vous pensez que des libertés individuelles sont attaquées par ce texte, partez du principe qu'il vient simplement légaliser une situation préexistante. Et inquiétez-vous de ce qui est déjà en cours, forcément pire.

Interceptons, il en restera toujours quelque chose - Midjourney - CC

La thématique de la vie privée revient sur le devant de la scène médiatique épisodiquement. Parfois à l'occasion d'un scandale comme celui de « Pegasus », parfois lorsque le législateur se penche sur un projet de loi. En ce moment, Pegasus revient à la Une avec un documentaire diffusé sur Arte et le barreau de Paris fustige dans un communiqué de presse la loi d’orientation et de programmation du ministère de la justice 2023-2027 qui prévoit, entre autres choses, la possibilité d'activer le micro et la caméra des appareils électroniques sans le consentement de leurs propriétaires. Le combo... Il n'en fallait pas plus pour que tous les défenseurs des libertés individuelles s'offusquent et que les papiers inspirés, écrits par les meilleurs journalistes spécialisés, fusent.

Avec Pegasus, le logiciel de la société NSO, les services de renseignement d'ici ou d'ailleurs pouvaient prendre possession d'un téléphone portable sans que la cible n'en ait conscience. La liste des cibles s'allonge toujours aujourd'hui. Bien malin qui pourrait savoir où elle se terminera. Les armes numériques ont un défaut : elles se retournent toujours contre leur créateur et on ne sait jamais où elles atterrissent. Nous avons longuement disserté chez Reflets au fil des années sur les migrations fantômes de ces armes. Elles sont achetées dans des pays développés, finissent dans les pays les plus fâchés avec les droits de l'homme. Soit parce que...

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Ukraine : le soin des blessés de guerre est aussi un combat 5867ba6f-060d-4876-8688-85e244beef36http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230519_135337_Ukraine___le_soin_des_blesses_de_guerre_est_aussi_un_combat_Fri, 19 May 2023 13:53:37 +0200

Reportage dans la région de Dnipropetrovsk

Combien de soldats ont-ils été gravement blessés au front ? Le secret est bien gardé. Sans doute bien plus que ce qui est annoncé par le commandement ukrainien. Nous avons visité un hôpital à Novomoskovsk qui accueille des centaines de militaires blessés.

Bloc opératoire de l'hôpital de Novomoskovsk dans la région de Dnipro, qui accueille des blessés arrivant directement du front - © Reflets

A l’hôpital de Novomoskovsk, une ville industrielle d’environ 70.000 habitants située à 25 km de la capitale régionale Dnipro, Youri, un des deux chirurgiens, nous reçoit entre deux opérations. Son visage traduit un grand épuisement. « Cela fait un an que j’opère chaque jour, sans congé. Et nous ne savons pas combien de temps cela va durer. Nous faisons ici de la chirurgie générale : osseuse, abdominale, thoracique… Bref, tout ce qui se présente. En un an, nous avons beaucoup appris... » Son service comporte au minimum 80 lits, mais il peut monter jusqu’à 100 si besoin.

Cette région d’Ukraine est en première ligne pour recevoir les blessés civils et militaires des zones proches du front. Et il y en a beaucoup. « C’est un flux quasi continu, raconte un personnel soignant. Les mauvais jours, nous avons une queue de 200 mètres d’ambulances... » Mais le chiffre exact est un secret bien gardé.

Les malades s’entassent jusqu’à six par chambre. « Nous ne pouvons pas mettre partout des lits médicalisés car ils prennent trop de place dans la pièce, soupire une infirmière. Alors nous utilisons des petits lits moins confortables et moins pratiques pour les soins. »

Ici les blessés sont stabilisés, opérés si besoin, puis transférés vers d’autres structures plus à l’ouest du pays pour leur convalescence et la rééducation. « En moyenne, nos patients restent trois à sept jour avant de partir ailleurs. Nous ne gardons que ceux qui doivent être réopéré ou ceux qui sont originaire de la...

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Reportage dans la région de Dnipropetrovsk

Combien de soldats ont-ils été gravement blessés au front ? Le secret est bien gardé. Sans doute bien plus que ce qui est annoncé par le commandement ukrainien. Nous avons visité un hôpital à Novomoskovsk qui accueille des centaines de militaires blessés.

Bloc opératoire de l'hôpital de Novomoskovsk dans la région de Dnipro, qui accueille des blessés arrivant directement du front - © Reflets

A l’hôpital de Novomoskovsk, une ville industrielle d’environ 70.000 habitants située à 25 km de la capitale régionale Dnipro, Youri, un des deux chirurgiens, nous reçoit entre deux opérations. Son visage traduit un grand épuisement. « Cela fait un an que j’opère chaque jour, sans congé. Et nous ne savons pas combien de temps cela va durer. Nous faisons ici de la chirurgie générale : osseuse, abdominale, thoracique… Bref, tout ce qui se présente. En un an, nous avons beaucoup appris... » Son service comporte au minimum 80 lits, mais il peut monter jusqu’à 100 si besoin.

Cette région d’Ukraine est en première ligne pour recevoir les blessés civils et militaires des zones proches du front. Et il y en a beaucoup. « C’est un flux quasi continu, raconte un personnel soignant. Les mauvais jours, nous avons une queue de 200 mètres d’ambulances... » Mais le chiffre exact est un secret bien gardé.

Les malades s’entassent jusqu’à six par chambre. « Nous ne pouvons pas mettre partout des lits médicalisés car ils prennent trop de place dans la pièce, soupire une infirmière. Alors nous utilisons des petits lits moins confortables et moins pratiques pour les soins. »

Ici les blessés sont stabilisés, opérés si besoin, puis transférés vers d’autres structures plus à l’ouest du pays pour leur convalescence et la rééducation. « En moyenne, nos patients restent trois à sept jour avant de partir ailleurs. Nous ne gardons que ceux qui doivent être réopéré ou ceux qui sont originaire de la...

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Quatorze personnes renvoyées devant le tribunal pour l'assassinat de Samuel Paty5379ec49-27e4-4f30-81ad-06af0a65dbc3http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230517_134846_Quatorze_personnes_renvoyees_devant_le_tribunal_pour_l_assassinat_de_Samuel_PatyWed, 17 May 2023 13:48:46 +0200

Dont six adolescents mineurs à l'époque

Huit adultes seront renvoyés devant une cour d'assise spéciale pour complicité d'assassinat terroriste ou association de malfaiteurs terroristes. Six mineurs pour des délits devant un tribunal pour enfants.

Abdoullakh Anzorov devant la porte du collège le jour de l'assassinat

Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie avait été poignardé et décapité le 16 octobre 2020 aux abords de son collège à Conflans-Sainte-Honorine. Le meurtrier, Abdoullakh Anzorov, réfugié russe d'origine tchétchène, voulait « venger le prophète » et reprochait au professeur d'avoir montré des caricatures de Mahomet durant un cours sur la liberté d'expression. Une cascade de responsabilités entremêlées les unes aux autres avait été mise à jour au cours de l'instruction. Sont alors mis en cause les amis de Abdoullakh Anzorov qui l'aident en le véhiculant, les adolescents, élèves au lycée qui désignent le professeur contre 300 euros. Mais surtout, une élève qui a menti sur les caricatures (elle n'était pas présente durant le cours), son père qui fait monter la haine avec des vidéos sur les réseaux sociaux, un prédicateur salafiste qui saute sur l'occasion et finalement, un tueur qui trouve sa cible.

Car cette hystérisation d'un événement banal (un cours sur la liberté d’expression), sur la base de mensonges d’une adolescente, attire l’attention d'un tueur qui cherche une cible depuis plusieurs mois.

Les cinq adolescents, âgés de 14 et 15 ans au moment des faits, devront comparaître pour le délit « d'association de malfaiteurs en vue de préparer des violences aggravées ». Ils étaient auparavant visés par l’infraction de « complicité d’assassinat terroriste ». Les magistrats ordonnent également que la fille de Brahim...

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Dont six adolescents mineurs à l'époque

Huit adultes seront renvoyés devant une cour d'assise spéciale pour complicité d'assassinat terroriste ou association de malfaiteurs terroristes. Six mineurs pour des délits devant un tribunal pour enfants.

Abdoullakh Anzorov devant la porte du collège le jour de l'assassinat

Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie avait été poignardé et décapité le 16 octobre 2020 aux abords de son collège à Conflans-Sainte-Honorine. Le meurtrier, Abdoullakh Anzorov, réfugié russe d'origine tchétchène, voulait « venger le prophète » et reprochait au professeur d'avoir montré des caricatures de Mahomet durant un cours sur la liberté d'expression. Une cascade de responsabilités entremêlées les unes aux autres avait été mise à jour au cours de l'instruction. Sont alors mis en cause les amis de Abdoullakh Anzorov qui l'aident en le véhiculant, les adolescents, élèves au lycée qui désignent le professeur contre 300 euros. Mais surtout, une élève qui a menti sur les caricatures (elle n'était pas présente durant le cours), son père qui fait monter la haine avec des vidéos sur les réseaux sociaux, un prédicateur salafiste qui saute sur l'occasion et finalement, un tueur qui trouve sa cible.

Car cette hystérisation d'un événement banal (un cours sur la liberté d’expression), sur la base de mensonges d’une adolescente, attire l’attention d'un tueur qui cherche une cible depuis plusieurs mois.

Les cinq adolescents, âgés de 14 et 15 ans au moment des faits, devront comparaître pour le délit « d'association de malfaiteurs en vue de préparer des violences aggravées ». Ils étaient auparavant visés par l’infraction de « complicité d’assassinat terroriste ». Les magistrats ordonnent également que la fille de Brahim...

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L’Ukraine prête à passer à l’offensivee81bcda6-85dc-4559-b2d7-1fc0903dbc15http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230516_181702_L___Ukraine_prete_a_passer_a_l___offensiveTue, 16 May 2023 18:17:02 +0200

Les frappes et les attaques locales se multiplie pour déstabiliser l’armée russe.

La contre-attaque est imminente. L'armée ukrainienne prépare le terrain par des bombardement ciblées et des coups de sonde pour évaluer le dispositif adverse. Où l'attaque principale aura-t-elle lieu ? Quelles sont les forces et faiblesses des forces en présences ? On fait le point.

L'armée ukrainienne à l'offensive - D.R.

Annoncée depuis plusieurs mois, la contre-offensive de Kyiv pour continuer la libération des territoires occupés ne devrait plus tarder. Pour certains analystes, elle a même déjà commencé, si on inclut toute ces actions préparatoires. Depuis plusieurs jours, on assiste a une multiplication des frappes en profondeur (attaques de dépôts de carburants, de raffineries, de postes de commandement, de dépôts de munitions) mais aussi à des sabotages de voies de chemin de fer. L’objectif est de désorganiser l’armée russe et de perturber son ravitaillement.

Dans le même temps, l’armée ukrainienne multiplie les attaques locales et les coups de sonde pour évaluer le dispositif russe et repérer les points faibles. Il s’agit là de conquérir des petites positions permettant de faciliter l’offensive. Et en multipliant ces attaques le long de la ligne de front, le but est aussi d’entretenir le brouillard de la guerre pour que l’armée russe découvre la zone de l’offensive le plus tard possible. L’armée ukrainienne a lancé une série d’attaques sur les flancs de la ville de Bakhmut (qui n’est toujours pas contrôlée entièrement par les Russes) et a conquis environ 20 km² en quelques jours. Difficile de savoir si une offensive plus large sera lancée depuis cette région ou s’il s’agit de fixer des troupes russes pour faciliter une offensive d’envergure ailleurs. Mais ces petites victoires ukrainiennes affolent les réseaux sociaux prorusses. Ce qui est aussi intéressant pour casser le moral de l’...

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Les frappes et les attaques locales se multiplie pour déstabiliser l’armée russe.

La contre-attaque est imminente. L'armée ukrainienne prépare le terrain par des bombardement ciblées et des coups de sonde pour évaluer le dispositif adverse. Où l'attaque principale aura-t-elle lieu ? Quelles sont les forces et faiblesses des forces en présences ? On fait le point.

L'armée ukrainienne à l'offensive - D.R.

Annoncée depuis plusieurs mois, la contre-offensive de Kyiv pour continuer la libération des territoires occupés ne devrait plus tarder. Pour certains analystes, elle a même déjà commencé, si on inclut toute ces actions préparatoires. Depuis plusieurs jours, on assiste a une multiplication des frappes en profondeur (attaques de dépôts de carburants, de raffineries, de postes de commandement, de dépôts de munitions) mais aussi à des sabotages de voies de chemin de fer. L’objectif est de désorganiser l’armée russe et de perturber son ravitaillement.

Dans le même temps, l’armée ukrainienne multiplie les attaques locales et les coups de sonde pour évaluer le dispositif russe et repérer les points faibles. Il s’agit là de conquérir des petites positions permettant de faciliter l’offensive. Et en multipliant ces attaques le long de la ligne de front, le but est aussi d’entretenir le brouillard de la guerre pour que l’armée russe découvre la zone de l’offensive le plus tard possible. L’armée ukrainienne a lancé une série d’attaques sur les flancs de la ville de Bakhmut (qui n’est toujours pas contrôlée entièrement par les Russes) et a conquis environ 20 km² en quelques jours. Difficile de savoir si une offensive plus large sera lancée depuis cette région ou s’il s’agit de fixer des troupes russes pour faciliter une offensive d’envergure ailleurs. Mais ces petites victoires ukrainiennes affolent les réseaux sociaux prorusses. Ce qui est aussi intéressant pour casser le moral de l’...

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Emmanuel Macron à Versailles : les syndicats font beaucoup de bruitd1c88e31-78b3-4375-ae4a-d1114f82967ahttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230515_181738_Emmanuel_Macron_a_Versailles___les_syndicats_font_beaucoup_de_bruitMon, 15 May 2023 18:17:38 +0200

Le président et ses invités ont dû entendre les explosions

Les syndicats avaient organisé ce lundi une petite casserolade impromptue à Versailles où Emmanuel Macron recevait quelques centaines de patrons de grandes entreprises pour leur demander d'investir dans le pays. Les manifestants ont fait exploser des dizaines de pétards particulièrement bruyants qui ont très certainement été entendus au chateau...

Sire, on en a gros ! - © Reflets

Il faut l'avouer, même si la manifestation n'a pas réuni plus de 2 ou 300 personnes, les syndicats qui l'organisaient avaient le sens de la mise en scène ! Outre les classiques torches rouges, ils avaient apporté des systèmes permettant de faire exploser des pétards particulièrement bruyants. Les explosions, qui valaient largement celles des grenades assourdissantes habituelles des forces de l'ordre, ont probablement été entendues au Château de Versailles où le président recevait quelques centaines de grands patrons d'entreprises pour leur vendre son « choose France ».

Une pure opération de communication puisque les investisseurs étrangers choisissent la France depuis des dizaines d'années. Les régulières pleurnicheries des politiques de tous bords sur le mode « il faut réformer sinon les investisseurs ne viendront pas en France » (comprenez « il faut renoncer à des acquis sociaux ») sont des mensonges. La France est championne année après années des investissements étrangers en Europe.

Mais qui se soucie de la réalité en ces temps de « post-vérité » érigée en mode de communication ? Ni Emmanuel Macron, ni Bruno Le Maire. Les deux hommes ont d'ailleurs avancé que si la réforme des retraites n'était pas votée, les agences de notation abaisseraient la note de la dette française, rendant de ce fait le coût de cette dette plus important. Résultat ? Deux agences sur trois ont abaissé la note du pays en...

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Le président et ses invités ont dû entendre les explosions

Les syndicats avaient organisé ce lundi une petite casserolade impromptue à Versailles où Emmanuel Macron recevait quelques centaines de patrons de grandes entreprises pour leur demander d'investir dans le pays. Les manifestants ont fait exploser des dizaines de pétards particulièrement bruyants qui ont très certainement été entendus au chateau...

Sire, on en a gros ! - © Reflets

Il faut l'avouer, même si la manifestation n'a pas réuni plus de 2 ou 300 personnes, les syndicats qui l'organisaient avaient le sens de la mise en scène ! Outre les classiques torches rouges, ils avaient apporté des systèmes permettant de faire exploser des pétards particulièrement bruyants. Les explosions, qui valaient largement celles des grenades assourdissantes habituelles des forces de l'ordre, ont probablement été entendues au Château de Versailles où le président recevait quelques centaines de grands patrons d'entreprises pour leur vendre son « choose France ».

Une pure opération de communication puisque les investisseurs étrangers choisissent la France depuis des dizaines d'années. Les régulières pleurnicheries des politiques de tous bords sur le mode « il faut réformer sinon les investisseurs ne viendront pas en France » (comprenez « il faut renoncer à des acquis sociaux ») sont des mensonges. La France est championne année après années des investissements étrangers en Europe.

Mais qui se soucie de la réalité en ces temps de « post-vérité » érigée en mode de communication ? Ni Emmanuel Macron, ni Bruno Le Maire. Les deux hommes ont d'ailleurs avancé que si la réforme des retraites n'était pas votée, les agences de notation abaisseraient la note de la dette française, rendant de ce fait le coût de cette dette plus important. Résultat ? Deux agences sur trois ont abaissé la note du pays en...

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Néofascisme : la banalisation du malb7250cef-1d22-47e1-aa88-d45cc5d6746bhttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230513_141704_Neofascisme____la_banalisation_du_malSat, 13 May 2023 14:17:04 +0200

De l’importance de nommer les choses

En restant coi face à la haine des néofascistes, l’exécutif participe à la banalisation du mal. Ce n’est que lorsque les télés d’info en continu abordent le sujet qu’il prend la parole. Pour tenter de noyer le poisson, en évitant de nommer le poison...

Manifestation du 6 mai à Paris - © Reflets

Les observateurs des courants néofascistes le savent. Depuis quelques mois, les groupes les plus actifs et les plus réactionnaires, adeptes de la violence, défilent dans les rues du pays, revendiquent des ratonnades sur les réseaux sociaux et lèvent allègrement le bras. Samedi 6 mai, ils défilaient à Paris, cagoulés, avec des gants renforcés, arborant des drapeaux à croix celtiques, emblème du néofascisme. Plusieurs «actions» ont frappé les esprits et ont été cataloguées comme des victoires par ces groupes, mais aussi par leurs vitrines politiques «légales», le RN et le parti d’Éric Zemmour. Ainsi Callac où les manifs et les menaces de mort se sont succédé jusqu’à l’abandon d’un projet d’accueil de réfugiés dans un silence glaçant de l’exécutif. Et à Saint-Brevin, où le maire Yannick Morez a fini par démissionner après des mois de harcèlement, culminant avec l’incendie de sa voiture qui a gagné ensuite son domicile.

Texte du communiqué du maire de St Brevin - Copie d'écran
Texte du communiqué du maire de St Brevin - Copie d'écran

Que fait l’exécutif face à cette expression de haine, de violence et d’une idéologie raciste à la fois mortifère et illégale? Pas grand-chose.

Seule la démission du maire de Saint-Brevin, en boucle sur les télés d’info continue, a forcé Emmanuel Macron à sortir de son silence. L’incendie qui a ravagé la maison où il dormait avec sa famille date du 22 mars. Nous sommes le 11 mai. Soit quasiment deux mois plus tard. Il n’avait fallu que quelques heures à Emmanuel Macron pour appeler Éric Zemmour sur...

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De l’importance de nommer les choses

En restant coi face à la haine des néofascistes, l’exécutif participe à la banalisation du mal. Ce n’est que lorsque les télés d’info en continu abordent le sujet qu’il prend la parole. Pour tenter de noyer le poisson, en évitant de nommer le poison...

Manifestation du 6 mai à Paris - © Reflets

Les observateurs des courants néofascistes le savent. Depuis quelques mois, les groupes les plus actifs et les plus réactionnaires, adeptes de la violence, défilent dans les rues du pays, revendiquent des ratonnades sur les réseaux sociaux et lèvent allègrement le bras. Samedi 6 mai, ils défilaient à Paris, cagoulés, avec des gants renforcés, arborant des drapeaux à croix celtiques, emblème du néofascisme. Plusieurs «actions» ont frappé les esprits et ont été cataloguées comme des victoires par ces groupes, mais aussi par leurs vitrines politiques «légales», le RN et le parti d’Éric Zemmour. Ainsi Callac où les manifs et les menaces de mort se sont succédé jusqu’à l’abandon d’un projet d’accueil de réfugiés dans un silence glaçant de l’exécutif. Et à Saint-Brevin, où le maire Yannick Morez a fini par démissionner après des mois de harcèlement, culminant avec l’incendie de sa voiture qui a gagné ensuite son domicile.

Texte du communiqué du maire de St Brevin - Copie d'écran
Texte du communiqué du maire de St Brevin - Copie d'écran

Que fait l’exécutif face à cette expression de haine, de violence et d’une idéologie raciste à la fois mortifère et illégale? Pas grand-chose.

Seule la démission du maire de Saint-Brevin, en boucle sur les télés d’info continue, a forcé Emmanuel Macron à sortir de son silence. L’incendie qui a ravagé la maison où il dormait avec sa famille date du 22 mars. Nous sommes le 11 mai. Soit quasiment deux mois plus tard. Il n’avait fallu que quelques heures à Emmanuel Macron pour appeler Éric Zemmour sur...

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Quelques films et séries à voir ou à ne pas voirf71cc57b-3bcb-4364-b3cd-ee04b311aa2fhttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230511_162905_Quelques_films_et_series_a_voir_ou_a_ne_pas_voirThu, 11 May 2023 16:29:05 +0200

Parfois les attachés de presse racontent des salades...

La beauté et la finesse d'un oeuvre ne dépendent pas du budget qui lui est alloué. C'est ce que l'on peut retirer comme enseignement de cette liste de films et de séries que nous avons visionnés pour vous.

Harry & Max - Copie d'écran

The Diplomat

Elle est nommée ambassadeur des USA à Londres alors qu'un porte-avions de la marine britannique est attaqué (des dizaines de morts) en mer par des terroristes. Elle ne voulait pas être là. Qui sont ces terroristes ? Les apparences sont trompeuses. Arrières-cuisines des négociations entre les tout-puissants États-Unis, leurs alliés et leurs ennemis. C'est parfois drôle, parfois long. Mais ça se laisse regarder avec plaisir.

Rabbit Hole

Ce John Weir est un véritable mozart de la mystification et il évolue dans un monde trouble de l'espionnage entre entreprises et gros poissons. Certains parlent d'intelligence économique. Mais voilà, il va être plongé dans une histoire folle, pleine de rebondissements et de faux-semblants. Kiefer Sutherland semble parfois dépassé ou fragile. Méfions-nous de l'eau qui dort car il est plein de ressources.Une série totalement irréaliste mais ancrée dans ce qui fait les Unes de la presse (on n'est pas dépaysés) c'est détendant pour un week-end pluvieux.

Mary & Max...imum poésie

La poésie en pâte à modeler? C’est possible. Mary est une petite fille australienne enfermée dans une vie pas facile. Max est un homme new-yorkais ayant quelques difficultés relationnelles. Elle décide de lui écrire. Une longue relation démarre. C’est parfois rude, parfois triste, parfois gai, parfois dingo. A voir d’urgence parce qu’une relation apparemment dingue entre deux «inadaptés» à la société de dingues qui nous entoure...

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Parfois les attachés de presse racontent des salades...

La beauté et la finesse d'un oeuvre ne dépendent pas du budget qui lui est alloué. C'est ce que l'on peut retirer comme enseignement de cette liste de films et de séries que nous avons visionnés pour vous.

Harry & Max - Copie d'écran

The Diplomat

Elle est nommée ambassadeur des USA à Londres alors qu'un porte-avions de la marine britannique est attaqué (des dizaines de morts) en mer par des terroristes. Elle ne voulait pas être là. Qui sont ces terroristes ? Les apparences sont trompeuses. Arrières-cuisines des négociations entre les tout-puissants États-Unis, leurs alliés et leurs ennemis. C'est parfois drôle, parfois long. Mais ça se laisse regarder avec plaisir.

Rabbit Hole

Ce John Weir est un véritable mozart de la mystification et il évolue dans un monde trouble de l'espionnage entre entreprises et gros poissons. Certains parlent d'intelligence économique. Mais voilà, il va être plongé dans une histoire folle, pleine de rebondissements et de faux-semblants. Kiefer Sutherland semble parfois dépassé ou fragile. Méfions-nous de l'eau qui dort car il est plein de ressources.Une série totalement irréaliste mais ancrée dans ce qui fait les Unes de la presse (on n'est pas dépaysés) c'est détendant pour un week-end pluvieux.

Mary & Max...imum poésie

La poésie en pâte à modeler? C’est possible. Mary est une petite fille australienne enfermée dans une vie pas facile. Max est un homme new-yorkais ayant quelques difficultés relationnelles. Elle décide de lui écrire. Une longue relation démarre. C’est parfois rude, parfois triste, parfois gai, parfois dingo. A voir d’urgence parce qu’une relation apparemment dingue entre deux «inadaptés» à la société de dingues qui nous entoure...

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Le patron d’Avisa Partners modifiait-il lui-même des fiches Wikipedia ?d70e78bf-526c-41d7-bbf3-e2f58df177d1http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230510_171624_Le_patron_d___Avisa_Partners_modifiait-il_lui-meme_des_fiches_Wikipedia___Wed, 10 May 2023 17:16:24 +0200

Reflets a découvert un compte créé par Matthieu Creux lui-même

Le créateur d’Avisa Partners, société d’intelligence économique dont l’image est malmenée depuis des mois par la publication d’enquêtes, a mis en place un compte qui modifiait des pages Wikipedia de manière favorable à l’entreprise et à ses clients

Matthieu Creux sur Liknedin - Copie d'écran

«Wikipedia, ce n’est pas nous, à 100% et je peux le prouver», expliquait Matthieu Creux à Reflets lors d’une conversation de près de deux heures sur le salon du FIC. En dépit de plusieurs demandes, les documents nous permettant de vérifier cette affirmation ne nous sont jamais parvenus. En revanche, le compte d’un utilisateur de Wikipedia a retenu notre attention. Repéré par Mediapart au cours de son enquête sur la société d’intelligence économique Avisa Partners, il serait, selon nos informations, géré par Matthieu Creux lui-même. Un comble. Le président d’Avisa Partners, le même qui répète à loisir que jamais sa société n’a géré en direct des modifications de l’encyclopédie en ligne, aurait lui-même procédé à des changements mettant en valeur sa société, minimisé ses liens avec Arnaud Dassier ou les liens de ce dernier avec Eric Zemmour… C’est en effet avec le numéro de portable personnel de Matthieu Creux qu’est ouvert le mail chez Google au nom de l’utilisateur «TocrahcWiki », comme a pu le vérifier Reflets après enquête.

En juillet 2022, Mediapart publie un volet de son enquête sur Avisa Partners. Le journal évoque une plainte déposée par l’ADIT, concurrent d’Avisa Partners:

«Le principal concurrent d’Avisa sur le marché de l’intelligence économique français, l’ADIT, une société codétenue par des investisseurs privés mais aussi par l’Agence des participations de l’État (APE) et la Banque publique d’investissement (BPI), a connu d’étranges mésaventures sur sa page...

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Reflets a découvert un compte créé par Matthieu Creux lui-même

Le créateur d’Avisa Partners, société d’intelligence économique dont l’image est malmenée depuis des mois par la publication d’enquêtes, a mis en place un compte qui modifiait des pages Wikipedia de manière favorable à l’entreprise et à ses clients

Matthieu Creux sur Liknedin - Copie d'écran

«Wikipedia, ce n’est pas nous, à 100% et je peux le prouver», expliquait Matthieu Creux à Reflets lors d’une conversation de près de deux heures sur le salon du FIC. En dépit de plusieurs demandes, les documents nous permettant de vérifier cette affirmation ne nous sont jamais parvenus. En revanche, le compte d’un utilisateur de Wikipedia a retenu notre attention. Repéré par Mediapart au cours de son enquête sur la société d’intelligence économique Avisa Partners, il serait, selon nos informations, géré par Matthieu Creux lui-même. Un comble. Le président d’Avisa Partners, le même qui répète à loisir que jamais sa société n’a géré en direct des modifications de l’encyclopédie en ligne, aurait lui-même procédé à des changements mettant en valeur sa société, minimisé ses liens avec Arnaud Dassier ou les liens de ce dernier avec Eric Zemmour… C’est en effet avec le numéro de portable personnel de Matthieu Creux qu’est ouvert le mail chez Google au nom de l’utilisateur «TocrahcWiki », comme a pu le vérifier Reflets après enquête.

En juillet 2022, Mediapart publie un volet de son enquête sur Avisa Partners. Le journal évoque une plainte déposée par l’ADIT, concurrent d’Avisa Partners:

«Le principal concurrent d’Avisa sur le marché de l’intelligence économique français, l’ADIT, une société codétenue par des investisseurs privés mais aussi par l’Agence des participations de l’État (APE) et la Banque publique d’investissement (BPI), a connu d’étranges mésaventures sur sa page...

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Hopium au bord du gouffre0be6ca13-06fd-46a8-b986-43699bc0cbffhttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230510_110123_Hopium_au_bord_du_gouffreWed, 10 May 2023 11:01:23 +0200

Berline haut de gamme à hydrogène : pile à combustible ou pompe à fric ?

Un chiffre d’affaires égal à zéro, un résultat net qui accuse un déficit de 23,8 millions d’euros, et des charges d’exploitation avoisinant les 25 millions : à l’heure du bilan, la magie n’opère plus du tout autour de la belle Māchina d’Hopium.

Le magicien d'Oz, un bien joli conte - Capture d'écran

Hopium plonge inexorablement dans le rouge depuis plusieurs mois. En dépit d’un risque majeur de dépôt du bilan, le conseil régional de la Région Normandie vient pourtant de lui porter secours via une bouffée d’argent frais de 2 millions . Ce prêt providentiel, consenti à taux zéro, remboursable sous les 18 prochains mois, est intervenu après l’annonce faite par la société d’implanter une usine d’assemblage à Douains, près de Vernon (27). Hervé Morin, président de la Région Normandie, assure de son côté qu’à travers « de cette aide exceptionnelle qui doit permettre à l’entreprise de poursuivre sa croissance dans un marché mondial très concurrentiel, la Région réaffirme sa volonté de soutenir le développement industriel de son territoire et de porter une véritable ambition pour le rayonnement de la filière hydrogène normande  ».

Une aide exceptionnelle, vraiment, de 2 millions €. - @ Reflets
Une aide exceptionnelle, vraiment, de 2 millions . - @ Reflets

Des observateurs locaux s’inquiètent toutefois de cette échéance, voire s’étonnent de la générosité Normande. Certes, cette décision resterait parfaitement louable vis-à-vis d’une entreprise locale en difficulté, mais ne s’agirait-il pas ici d'un étrange jeu de dupe… Qui aurait intérêt à quoi dans cette affaire? La question peut se poser au regard de certaines réserves émises par le commissaire aux comptes, chargé de superviser le dernier bilan d’activité d’Hopium : « Compte tenu de l’incertitude significative relative à la continuité d’exploitation, nous ne sommes...

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Berline haut de gamme à hydrogène : pile à combustible ou pompe à fric ?

Un chiffre d’affaires égal à zéro, un résultat net qui accuse un déficit de 23,8 millions d’euros, et des charges d’exploitation avoisinant les 25 millions : à l’heure du bilan, la magie n’opère plus du tout autour de la belle Māchina d’Hopium.

Le magicien d'Oz, un bien joli conte - Capture d'écran

Hopium plonge inexorablement dans le rouge depuis plusieurs mois. En dépit d’un risque majeur de dépôt du bilan, le conseil régional de la Région Normandie vient pourtant de lui porter secours via une bouffée d’argent frais de 2 millions . Ce prêt providentiel, consenti à taux zéro, remboursable sous les 18 prochains mois, est intervenu après l’annonce faite par la société d’implanter une usine d’assemblage à Douains, près de Vernon (27). Hervé Morin, président de la Région Normandie, assure de son côté qu’à travers « de cette aide exceptionnelle qui doit permettre à l’entreprise de poursuivre sa croissance dans un marché mondial très concurrentiel, la Région réaffirme sa volonté de soutenir le développement industriel de son territoire et de porter une véritable ambition pour le rayonnement de la filière hydrogène normande  ».

Une aide exceptionnelle, vraiment, de 2 millions €. - @ Reflets
Une aide exceptionnelle, vraiment, de 2 millions . - @ Reflets

Des observateurs locaux s’inquiètent toutefois de cette échéance, voire s’étonnent de la générosité Normande. Certes, cette décision resterait parfaitement louable vis-à-vis d’une entreprise locale en difficulté, mais ne s’agirait-il pas ici d'un étrange jeu de dupe… Qui aurait intérêt à quoi dans cette affaire? La question peut se poser au regard de certaines réserves émises par le commissaire aux comptes, chargé de superviser le dernier bilan d’activité d’Hopium : « Compte tenu de l’incertitude significative relative à la continuité d’exploitation, nous ne sommes...

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Extrême-droite et manifestants contre Emmanuel Macron : deux poids-deux mesures34a904b7-8232-4d6b-be8d-dbaf379dfe65http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230506_224524_Extreme-droite_et_manifestants_contre_Emmanuel_Macron___deux_poids-deux_mesuresSat, 06 May 2023 22:45:24 +0200

Plusieurs centaines de néofascistes défilaient à Paris ce samedi avec une présence policière minimaliste

Cinq ou six policiers à vélo pour « faire la circulation » ont encadré une marche du Comité du 9-Mai (C9M) qui regroupe les plus radicaux des membres de groupuscules d'extrême-droite. Un dispositif qui contraste terriblement avec ceux mis en place lors des manifestations de gilets jaunes ou de personnes opposées à la réforme du régime des retraites.

Depuis des semaines, les affiches appelant au rassemblement sont collées à Paris et dans plusieurs villes de province.

C'est aux cris de « Europe jeunesse Révolution » et en brandissant des croix celtiques qu'ont défilé dans les rues de Paris environ 300 néofascistes samedi 6 mai 2023, à l'appel du Comité du 9-Mai (C9M). Ils entendaient commémorer la mort en 1994 de Sebastien Deyzieu, un militant pétainiste de l’Oeuvre française, tombé d'un toit en fuyant la police. Libération avait publié samedi matin un « avant-papier » qui décrit ce qu'est ce groupuscule rassemblant des militants d'extrême-droite radicale. Initialement, le Comité du 9-Mai a été fondé par le Front National de la Jeunesse (Rassemblement national période Jean-Marie Le Pen).

La préfecture de police de Paris avait précisé à Libération qu’un « dispositif de sécurité adapté sera mis en place. ».

Elle avait également publié un communiqué de presse annonçant l'utilisation de drones pour surveiller les manifestants.

En fait de dispositif adapté, la préfecture avait délégué cinq ou six policiers à vélo. « Nous sommes là pour faire la circulation, pas le maintient de l'ordre », indiquait l'un d'entre eux. Mais il y a des policiers quelque part pour faire du maintien de l'ordre, demande-t-on ? « Oui, plus loin sur le boulevard ». C'est un peu différent des manifestations contre la réforme des retraites comme démarche de maintien de l'ordre fait remarquer l'un des rares journalistes présents. « C'est comme ça, ce sont...

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Plusieurs centaines de néofascistes défilaient à Paris ce samedi avec une présence policière minimaliste

Cinq ou six policiers à vélo pour « faire la circulation » ont encadré une marche du Comité du 9-Mai (C9M) qui regroupe les plus radicaux des membres de groupuscules d'extrême-droite. Un dispositif qui contraste terriblement avec ceux mis en place lors des manifestations de gilets jaunes ou de personnes opposées à la réforme du régime des retraites.

Depuis des semaines, les affiches appelant au rassemblement sont collées à Paris et dans plusieurs villes de province.

C'est aux cris de « Europe jeunesse Révolution » et en brandissant des croix celtiques qu'ont défilé dans les rues de Paris environ 300 néofascistes samedi 6 mai 2023, à l'appel du Comité du 9-Mai (C9M). Ils entendaient commémorer la mort en 1994 de Sebastien Deyzieu, un militant pétainiste de l’Oeuvre française, tombé d'un toit en fuyant la police. Libération avait publié samedi matin un « avant-papier » qui décrit ce qu'est ce groupuscule rassemblant des militants d'extrême-droite radicale. Initialement, le Comité du 9-Mai a été fondé par le Front National de la Jeunesse (Rassemblement national période Jean-Marie Le Pen).

La préfecture de police de Paris avait précisé à Libération qu’un « dispositif de sécurité adapté sera mis en place. ».

Elle avait également publié un communiqué de presse annonçant l'utilisation de drones pour surveiller les manifestants.

En fait de dispositif adapté, la préfecture avait délégué cinq ou six policiers à vélo. « Nous sommes là pour faire la circulation, pas le maintient de l'ordre », indiquait l'un d'entre eux. Mais il y a des policiers quelque part pour faire du maintien de l'ordre, demande-t-on ? « Oui, plus loin sur le boulevard ». C'est un peu différent des manifestations contre la réforme des retraites comme démarche de maintien de l'ordre fait remarquer l'un des rares journalistes présents. « C'est comme ça, ce sont...

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1er mai, mémoires de la lutte2976a6c9-3073-47e2-9c34-40e563789dd7http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230506_102145_1er_mai__memoires_de_la_lutteSat, 06 May 2023 10:21:45 +0200

Rétrospective en images sur quatre mois de luttes contre la réforme des retraites

Ce 1er mai 2023, le mouvement social connaissait sa treizième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, battant un record de durée de plus de trente ans. Mais face à lui se dresse un mur de surdité gouvernementale et de violence institutionnelle qui semble difficile à dépasser. Alors, tout cela pour rien ?

Place de la Nation, la statue “Le triomphe de la république” du sculpteur Aimé Jules Dalou rendue à la vie. - © Reflets

Une pluie de manifestantss’est abattue le 19 janvier dans les rues de La Rochellepour l’acte 1 contre la réforme des retraites. Les conditions climatiques plutôt maussades n’ont pas arrêté le mouvement de contestation: selon les syndicats, près de 12 000 parapluies ont défilé du parvis de la gare jusqu’à l’Hôtel de ville. La mobilisation aura été très forte sur l’ensemble de la Charente-Maritime, où une intersyndicale naissante (CGT, CFDT, CFTC, FSU, Solidaire, UNSA, FO…) donnera le ton à Saintes, Rochefort et Royan.

Reflets avait laissé trainé son micro-trottoir en ce premier jour de mobilisation, à Paris et à La Rochelle..

La Rochelle 19/01 © Reflets
La Rochelle 19/01 Reflets

Dès le 31 janvier, à Paris, on peut ressentir la détermination du mouvement. Alors que le cortège syndical piétine, les manifestants débordent par les trottoirs et s'assemblent dans un cortège de tête bigarré et imposant qui rappelle les grandes manifestations gilets jaunes. Le rythme est soutenu, avec des reflux lorsqu'un nuage de lacrymo s'élève à l'avant.

 Paris 31/01 © Reflets
Paris 31/01 Reflets

Le parcours est prévu de Place d'Italie jusqu'aux Invalides, rive gauche, près des lieux de pouvoir. À l'arrivée aux Invalides, la situation se tend et la police réagit lourdement aux quelques dégradations. La place finit noyée sous le gaz alors que le cortège s'étend encore sur plus d'un kilomètre.

Paris 31/01 © Reflets
Paris 31/01 Reflets

Ce même 31 janvier en Charente-Maritime, les dockers du port de La Pallice ont arboré leur...

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Rétrospective en images sur quatre mois de luttes contre la réforme des retraites

Ce 1er mai 2023, le mouvement social connaissait sa treizième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, battant un record de durée de plus de trente ans. Mais face à lui se dresse un mur de surdité gouvernementale et de violence institutionnelle qui semble difficile à dépasser. Alors, tout cela pour rien ?

Place de la Nation, la statue “Le triomphe de la république” du sculpteur Aimé Jules Dalou rendue à la vie. - © Reflets

Une pluie de manifestantss’est abattue le 19 janvier dans les rues de La Rochellepour l’acte 1 contre la réforme des retraites. Les conditions climatiques plutôt maussades n’ont pas arrêté le mouvement de contestation: selon les syndicats, près de 12 000 parapluies ont défilé du parvis de la gare jusqu’à l’Hôtel de ville. La mobilisation aura été très forte sur l’ensemble de la Charente-Maritime, où une intersyndicale naissante (CGT, CFDT, CFTC, FSU, Solidaire, UNSA, FO…) donnera le ton à Saintes, Rochefort et Royan.

Reflets avait laissé trainé son micro-trottoir en ce premier jour de mobilisation, à Paris et à La Rochelle..

La Rochelle 19/01 © Reflets
La Rochelle 19/01 Reflets

Dès le 31 janvier, à Paris, on peut ressentir la détermination du mouvement. Alors que le cortège syndical piétine, les manifestants débordent par les trottoirs et s'assemblent dans un cortège de tête bigarré et imposant qui rappelle les grandes manifestations gilets jaunes. Le rythme est soutenu, avec des reflux lorsqu'un nuage de lacrymo s'élève à l'avant.

 Paris 31/01 © Reflets
Paris 31/01 Reflets

Le parcours est prévu de Place d'Italie jusqu'aux Invalides, rive gauche, près des lieux de pouvoir. À l'arrivée aux Invalides, la situation se tend et la police réagit lourdement aux quelques dégradations. La place finit noyée sous le gaz alors que le cortège s'étend encore sur plus d'un kilomètre.

Paris 31/01 © Reflets
Paris 31/01 Reflets

Ce même 31 janvier en Charente-Maritime, les dockers du port de La Pallice ont arboré leur...

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La faim, peine sans fin des prisonniers à Madagascard2333070-97ca-4ac0-84db-956d21dff33fhttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230504_173913_La_faim__peine_sans_fin_des_prisonniers_a_MadagascarThu, 04 May 2023 17:39:13 +0200

Plongée dans les prisons de l'île

Dans l'un des pays où l'on condamne encore à des travaux forcés, la situation des personnes détenues peine à émouvoir une population durement affectée par l'envolée du prix des produits de première nécessité et à mobiliser une classe politique entièrement tournée vers l'échéance présidentielle à venir. « L'enfer carcéral » malgache ne cesse pourtant de s'aggraver. Et la faim, une des souffrances les plus insidieuses infligées aux prisonniers, de s'amplifier.

Cour du quartier hommes de la maison centrale de Fianarantsoa - février 2023 - © Samuel Gautier

À Antsirabe en ce mois de janvier, l'air du soir est frais. Il fait bon flâner le long des larges ruelles de cette ville moyenne de Madagascar, la troisième en taille, située à 170 kilomètres au sud de la capitale Antananarivo. Ici, le temps semble s'être arrêté. L’hôtel des Thermes ne propose plus de cures depuis longtemps. De l'autre côté de la large Avenue de l'indépendance, la gare n'accueille plus de voyageurs depuis des décennies. Un ensemble de bâtiments datant de l'époque coloniale n'a en revanche jamais fermé ses portes. A lui seul, il illustre tristement le système concentrationnaire dans lequel sont plongés des milliers de personnes incarcérées à Madagascar.

Construite pour accueillir 248 détenus, la prison de la ville, délabrée et insalubre, en accueille près de 1.300. Les conditions de vie y sont effroyables, la détresse partout perceptible. Les prisonniers occupent chacun des mètres carrés disponibles. Dans les cellules sombres et crasseuses de quelques dizaines de mètres carrés s'entassent plusieurs centaines de personnes, enfermées pendant plus de douze heures par jour. Pour faire ses besoins, un seul WC par cellule. On dort serrés les uns aux autres à même le bois, ou pour les derniers arrivés et les miséreux, ceux-là même qui sont parfois contraints de fournir des prestations sexuelles pour survivre, le ciment à même le sol. A l'extérieur, pendant que certains s’affairent à cuisiner du manioc sec, d'autres détenus «...

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Plongée dans les prisons de l'île

Dans l'un des pays où l'on condamne encore à des travaux forcés, la situation des personnes détenues peine à émouvoir une population durement affectée par l'envolée du prix des produits de première nécessité et à mobiliser une classe politique entièrement tournée vers l'échéance présidentielle à venir. « L'enfer carcéral » malgache ne cesse pourtant de s'aggraver. Et la faim, une des souffrances les plus insidieuses infligées aux prisonniers, de s'amplifier.

Cour du quartier hommes de la maison centrale de Fianarantsoa - février 2023 - © Samuel Gautier

À Antsirabe en ce mois de janvier, l'air du soir est frais. Il fait bon flâner le long des larges ruelles de cette ville moyenne de Madagascar, la troisième en taille, située à 170 kilomètres au sud de la capitale Antananarivo. Ici, le temps semble s'être arrêté. L’hôtel des Thermes ne propose plus de cures depuis longtemps. De l'autre côté de la large Avenue de l'indépendance, la gare n'accueille plus de voyageurs depuis des décennies. Un ensemble de bâtiments datant de l'époque coloniale n'a en revanche jamais fermé ses portes. A lui seul, il illustre tristement le système concentrationnaire dans lequel sont plongés des milliers de personnes incarcérées à Madagascar.

Construite pour accueillir 248 détenus, la prison de la ville, délabrée et insalubre, en accueille près de 1.300. Les conditions de vie y sont effroyables, la détresse partout perceptible. Les prisonniers occupent chacun des mètres carrés disponibles. Dans les cellules sombres et crasseuses de quelques dizaines de mètres carrés s'entassent plusieurs centaines de personnes, enfermées pendant plus de douze heures par jour. Pour faire ses besoins, un seul WC par cellule. On dort serrés les uns aux autres à même le bois, ou pour les derniers arrivés et les miséreux, ceux-là même qui sont parfois contraints de fournir des prestations sexuelles pour survivre, le ciment à même le sol. A l'extérieur, pendant que certains s’affairent à cuisiner du manioc sec, d'autres détenus «...

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Violents affrontements lors de la manifestation du 1er mai 2023 à Parisd977287b-89e6-46a2-8d21-eabe0d91fbe3http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230502_203505_Violents_affrontements_lors_de_la_manifestation_du_1er_mai_2023_a_ParisTue, 02 May 2023 20:35:05 +0200

Et si l'on allait au-delà de ce constat ?

Pluie de cailloux et autres projectiles sur les forces de l'ordre, pluie de lacrymogènes, de grenades et tirs de LBD sur les manifestants. La manifestation parisienne a été le théâtre de violents affrontements ce premier mai 2023. Mais peut-on se contenter de compter les points en chiffrant le nombre de blessés de part et d'autre ? Peut-on se contenter d'opposer deux « camps » ?

Ou pas... - © Reflets

Reflets.info à couvert à peu près toutes les manifestations des gilets jaunes et un constat s'impose : la tension monte. Pas toujours de la même manière, selon le côté de la barricade où l'on se place, d'ailleurs. Côté policiers, ce sont les violences à l'encontre de la presse et le fait de l'empêcher de faire son travail qui ressort dans ce mouvement contre les retraites. Les forces de l'ordre (FDO) ont également une tendance à davantage matraquer et utiliser des grenades lacrymogènes et de désencerclement. Mais l'usage du LBD reste moindre qu'aux pires moments des gilets jaunes. Côté manifestants, on voit se déployer de manière plus systématique des personnes qui n'hésitent pas à aller à l'affrontement. Jets de pierres ou tout autre projectile (sacs poubelles par exemple) semblent révéler une colère profonde, un sentiment d'injustice et celui de ne pas pouvoir faire bouger autrement les lignes politiques. Une fois ce constat dressé, que faire ? Peut-on se contenter, comme Gérald Darmanin d'afficher un nombre de blessés (qui n'a aucun sens), 250 côté forces de l'ordre à Paris hier et 31 côté manifestants. Ou de se vanter d'un nombre d'arrestations (qui ne veulent rien dire), quelque 540 dans tout le pays ?

Pour ce qui est du nombre de blessés, il est évident que l'on ne peut mettre sur le même plan une entorse et une plaie ouverte. A dresser des listes, il faut être exhaustif (compliqué car tous les...

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Et si l'on allait au-delà de ce constat ?

Pluie de cailloux et autres projectiles sur les forces de l'ordre, pluie de lacrymogènes, de grenades et tirs de LBD sur les manifestants. La manifestation parisienne a été le théâtre de violents affrontements ce premier mai 2023. Mais peut-on se contenter de compter les points en chiffrant le nombre de blessés de part et d'autre ? Peut-on se contenter d'opposer deux « camps » ?

Ou pas... - © Reflets

Reflets.info à couvert à peu près toutes les manifestations des gilets jaunes et un constat s'impose : la tension monte. Pas toujours de la même manière, selon le côté de la barricade où l'on se place, d'ailleurs. Côté policiers, ce sont les violences à l'encontre de la presse et le fait de l'empêcher de faire son travail qui ressort dans ce mouvement contre les retraites. Les forces de l'ordre (FDO) ont également une tendance à davantage matraquer et utiliser des grenades lacrymogènes et de désencerclement. Mais l'usage du LBD reste moindre qu'aux pires moments des gilets jaunes. Côté manifestants, on voit se déployer de manière plus systématique des personnes qui n'hésitent pas à aller à l'affrontement. Jets de pierres ou tout autre projectile (sacs poubelles par exemple) semblent révéler une colère profonde, un sentiment d'injustice et celui de ne pas pouvoir faire bouger autrement les lignes politiques. Une fois ce constat dressé, que faire ? Peut-on se contenter, comme Gérald Darmanin d'afficher un nombre de blessés (qui n'a aucun sens), 250 côté forces de l'ordre à Paris hier et 31 côté manifestants. Ou de se vanter d'un nombre d'arrestations (qui ne veulent rien dire), quelque 540 dans tout le pays ?

Pour ce qui est du nombre de blessés, il est évident que l'on ne peut mettre sur le même plan une entorse et une plaie ouverte. A dresser des listes, il faut être exhaustif (compliqué car tous les...

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What the FIC ?32a18f92-bd45-4cde-9cd5-fe95c61220b5http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230501_095740_What_the_FIC___Mon, 01 May 2023 09:57:40 +0200

L’ANSSI absente-présente au forum de la cybersécurité d’Avisa Partners

Le fameux salon/forum de la sécurité informatique organisé à Lille par Avisa Partners bruissait cette année de rumeurs. L’État s’est en effet désengagé dans la toute dernière ligne droite. Après l’armée et la gendarmerie, c’est au tour de l’ANSSI de déserter les lieux quelques jours avant l’ouverture. Pas de stand cette année. Le patron de l’agence aura malgré tout tenu à venir y faire une apparition, et un discours d’ouverture…

La CNIL présente au FIC cette année encore - © Reflets

«C’est un signe!» La phrase est partout mercredi 5 avril, jour de l’ouverture du FIC 2023. Sur les stands, il y a deux types de profils. Ceux qui ne veulent surtout pas se mêler de la «polémique» en cours et qui bottent en touche, comme la CNIL ou les Douanes, et puis les autres, qui sont perplexes, dans l’expectative, ou que l’annonce du retrait – de façade – de l’ANSSI inquiète. Prise dans une affaire de manipulation de l’opinion pour le compte de ses clients, parfois dans des pays un peu fâchés avec les droits de l’Homme, la société Avisa Partners a en effet été lâchée ces dernières semaines par l’armée, la gendarmerie et l’ANSSI (l’agence de sécurisation des réseaux informatiques essentiels). Avisa et la gendarmerie co-organisaient le FIC, un salon très couru de la cybersécurité. Après des mois de tergiversation, quasiment toutes les agences gouvernementales ont décidé de se retirer de l’événement.

Poursuivi en diffamation par Avisa Partners, Reflets qui n’avait jamais mis les pieds au FIC en dépit d’une connaissance poussée de l’écosystème que forme le monde de la sécurité informatique, a décidé cette année d’aller voir sur place comment les exposants s’accommodaient de leur présence sur un salon qui vit une période de crise.

Sur le stand de la CNIL, les deux personnes présentes sont visiblement un peu mal à l’aise. La personne qui semble être responsable s’approche. «Oui on a lu des choses dans la presse. On ne sait pas si c’est vrai ou si c’est faux». OK. Mais sur...

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L’ANSSI absente-présente au forum de la cybersécurité d’Avisa Partners

Le fameux salon/forum de la sécurité informatique organisé à Lille par Avisa Partners bruissait cette année de rumeurs. L’État s’est en effet désengagé dans la toute dernière ligne droite. Après l’armée et la gendarmerie, c’est au tour de l’ANSSI de déserter les lieux quelques jours avant l’ouverture. Pas de stand cette année. Le patron de l’agence aura malgré tout tenu à venir y faire une apparition, et un discours d’ouverture…

La CNIL présente au FIC cette année encore - © Reflets

«C’est un signe!» La phrase est partout mercredi 5 avril, jour de l’ouverture du FIC 2023. Sur les stands, il y a deux types de profils. Ceux qui ne veulent surtout pas se mêler de la «polémique» en cours et qui bottent en touche, comme la CNIL ou les Douanes, et puis les autres, qui sont perplexes, dans l’expectative, ou que l’annonce du retrait – de façade – de l’ANSSI inquiète. Prise dans une affaire de manipulation de l’opinion pour le compte de ses clients, parfois dans des pays un peu fâchés avec les droits de l’Homme, la société Avisa Partners a en effet été lâchée ces dernières semaines par l’armée, la gendarmerie et l’ANSSI (l’agence de sécurisation des réseaux informatiques essentiels). Avisa et la gendarmerie co-organisaient le FIC, un salon très couru de la cybersécurité. Après des mois de tergiversation, quasiment toutes les agences gouvernementales ont décidé de se retirer de l’événement.

Poursuivi en diffamation par Avisa Partners, Reflets qui n’avait jamais mis les pieds au FIC en dépit d’une connaissance poussée de l’écosystème que forme le monde de la sécurité informatique, a décidé cette année d’aller voir sur place comment les exposants s’accommodaient de leur présence sur un salon qui vit une période de crise.

Sur le stand de la CNIL, les deux personnes présentes sont visiblement un peu mal à l’aise. La personne qui semble être responsable s’approche. «Oui on a lu des choses dans la presse. On ne sait pas si c’est vrai ou si c’est faux». OK. Mais sur...

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Emmanuel Macron et ses ministres : « les empêchés » 74b38615-7129-4b21-892a-b46eaf651295http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230420_182454_Emmanuel_Macron_et_ses_ministres______les_empeches____Thu, 20 Apr 2023 18:24:54 +0200

À chaque déplacement, c'est désormais un concert de casseroles...

En six ans, Emmanuel Macron et ses obligés sont passés du statut de jeunes premiers qui allaient révolutionner la manière de faire de la politique à celui de « barrage » avant de finalement se transformer en tremplins pour le Front National. Plus un seul de leurs déplacements ne se passe dans le calme. Le rejet est massif et inquiétant.

Les Unes de la presse avant 2017... - Copie d'écran

Nous avons souvent la mémoire courte. Soit parce que cela nous arrange, soit parce que dans un monde où les informations se succèdent avant que nous ayons le temps de les interpréter, dans un monde où le Net a lui-même rendu inaudibles les chaînes de télé en continu, nous n'avons pas assez de place de cerveau disponible pour stocker tout ce qui nous est présenté. En 2016, alors en pleine ascension, Emmanuel Macron faisait la couverture de toute la presse. C'était « l'homme pressé », celui qui allait « faire table rase du passé », inventer une nouvelle façon de faire de la politique. Toute la presse ou presque vendait l'histoire d'un jeune homme extrêmement intelligent. Enfin une alternative à de vieux politiques venu d'un autre siècle... Las... L'homme est plus doué pour les discours creux sortis tout droit du Littératron de Robert Escarpit ou d'un prompt pour ChatGPT que pour gouverner. Rapidement (dès le deuxième tour) agité comme un simple épouvantail pouvant faire barrage à Marine Le Pen, il finit par verser dans des discours que celle-ci n'aurait pas reniés. Vient ensuite le temps des gilets jaunes. Le jeune et fringuant président est désormais « empêché ». La peur commence à s'immiscer. Au point de pré-positionner un hélicoptère pour exfiltrer le président en cas d'envahissement de l'Élysée par les gilets jaunes... Le fameux « barrage » et l'absence de tout candidat sérieux,...

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À chaque déplacement, c'est désormais un concert de casseroles...

En six ans, Emmanuel Macron et ses obligés sont passés du statut de jeunes premiers qui allaient révolutionner la manière de faire de la politique à celui de « barrage » avant de finalement se transformer en tremplins pour le Front National. Plus un seul de leurs déplacements ne se passe dans le calme. Le rejet est massif et inquiétant.

Les Unes de la presse avant 2017... - Copie d'écran

Nous avons souvent la mémoire courte. Soit parce que cela nous arrange, soit parce que dans un monde où les informations se succèdent avant que nous ayons le temps de les interpréter, dans un monde où le Net a lui-même rendu inaudibles les chaînes de télé en continu, nous n'avons pas assez de place de cerveau disponible pour stocker tout ce qui nous est présenté. En 2016, alors en pleine ascension, Emmanuel Macron faisait la couverture de toute la presse. C'était « l'homme pressé », celui qui allait « faire table rase du passé », inventer une nouvelle façon de faire de la politique. Toute la presse ou presque vendait l'histoire d'un jeune homme extrêmement intelligent. Enfin une alternative à de vieux politiques venu d'un autre siècle... Las... L'homme est plus doué pour les discours creux sortis tout droit du Littératron de Robert Escarpit ou d'un prompt pour ChatGPT que pour gouverner. Rapidement (dès le deuxième tour) agité comme un simple épouvantail pouvant faire barrage à Marine Le Pen, il finit par verser dans des discours que celle-ci n'aurait pas reniés. Vient ensuite le temps des gilets jaunes. Le jeune et fringuant président est désormais « empêché ». La peur commence à s'immiscer. Au point de pré-positionner un hélicoptère pour exfiltrer le président en cas d'envahissement de l'Élysée par les gilets jaunes... Le fameux « barrage » et l'absence de tout candidat sérieux,...

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Crash du vol Rio-Paris : Air France et Airbus relaxés2c1a39c3-4c04-438d-aa1f-9b8920d897e6http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230418_132006_Crash_du_vol_Rio-Paris___Air_France_et_Airbus_relaxesTue, 18 Apr 2023 13:20:06 +0200

Fin du procès des Intouchables

Les deux entreprises de l’aérien ont été relaxées par la juge Sylvie Daunis, qui a pourtant démontré au cours des débats sa très grande expertise technique

Airbus A330 - Air France

Dans le procès du crash de Rio (survenu en 2009), la montagne a accouché d’une souris. Comme pour les procès des crashs d’Habsheim et du Mont Sainte Odile, en 1988 en 1992, qui mettaient déjà en cause Air France et Airbus. C’était pourtant une décision très attendue, quatorze ans après la catastrophe aérienne. Elle provoque l’écœurement des familles de victimes. « Notre combat s’arrête aujourd’hui. Notre engagement a été vain mais reste légitime. », a estimé Denis Linguet, vice-président de l’association Entraide AF 447, qui a perdu son frère dans l'accident.

Nous avons suivi le procès et dès le mois d’octobre, nous avions fait le triste pronostic qu’il s’agissait du « procès des intouchables », en dépit du caractère accablant du dossier.

Puis, lors de son réquisitoire, étrangement, le parquet n'avait demandé aucune peine pour les deux groupes, après cette procédure judiciaire de plus d'une décennie, marquée par un non-lieu en 2019 et un procès finalement ordonné par la cour d'appel de Paris en 2021.

Faut-il en tirer une loi ? Par exemple, de celle la raison économique supérieure : Airbus est le principal atout de la France à l’étranger pour les exportations. Et Air France en est sa vitrine.

En guise de réponse, proposons une image à nos lecteurs, car elle vaut mieux que tous les discours, elle est tirée du film que nous avions réalisé pour Canal Plus en 2012 : « Air France la chute libre » à la suite du crash de Rio. Le juge d’instruction Germain...

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Fin du procès des Intouchables

Les deux entreprises de l’aérien ont été relaxées par la juge Sylvie Daunis, qui a pourtant démontré au cours des débats sa très grande expertise technique

Airbus A330 - Air France

Dans le procès du crash de Rio (survenu en 2009), la montagne a accouché d’une souris. Comme pour les procès des crashs d’Habsheim et du Mont Sainte Odile, en 1988 en 1992, qui mettaient déjà en cause Air France et Airbus. C’était pourtant une décision très attendue, quatorze ans après la catastrophe aérienne. Elle provoque l’écœurement des familles de victimes. « Notre combat s’arrête aujourd’hui. Notre engagement a été vain mais reste légitime. », a estimé Denis Linguet, vice-président de l’association Entraide AF 447, qui a perdu son frère dans l'accident.

Nous avons suivi le procès et dès le mois d’octobre, nous avions fait le triste pronostic qu’il s’agissait du « procès des intouchables », en dépit du caractère accablant du dossier.

Puis, lors de son réquisitoire, étrangement, le parquet n'avait demandé aucune peine pour les deux groupes, après cette procédure judiciaire de plus d'une décennie, marquée par un non-lieu en 2019 et un procès finalement ordonné par la cour d'appel de Paris en 2021.

Faut-il en tirer une loi ? Par exemple, de celle la raison économique supérieure : Airbus est le principal atout de la France à l’étranger pour les exportations. Et Air France en est sa vitrine.

En guise de réponse, proposons une image à nos lecteurs, car elle vaut mieux que tous les discours, elle est tirée du film que nous avions réalisé pour Canal Plus en 2012 : « Air France la chute libre » à la suite du crash de Rio. Le juge d’instruction Germain...

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De Saclay à Gonesse, le “Grand Paris Express” s'embourbeb2a3fea4-d98d-4d2e-b83f-ee0c94279c0chttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230418_120107_De_Saclay_a_Gonesse__le____Grand_Paris_Express____s_embourbeTue, 18 Apr 2023 12:01:07 +0200

État des lieux d'une contestation écologiste et citoyenne contre les futures lignes 17 et 18

Résultat probable de la nouvelle cellule « anti-ZAD », jeudi dernier, le couperet est tombé. La ZAD de Saclay, dans le sud de Paris, est menacée d'expulsion début-juin. Mais contre quoi Darmanin s'oppose-t-il vraiment ? Dans la suite de l'enquête sur le logement, nouveau volet de cette série sur les politiques publiques en région parisienne.

Face au chantier de construction de la ligne 18, une barricade et une revendication claire. - Reflets

Le camp s'est installé dans un champ au bord de la route. Une zone entre deux parcelles a été définie, autour poussent des fèves et du blé. On la rejoint en marchant sur des planches. Tous les chemins entre les diverses constructions sont ainsi balisés. La terre y est riche et fertile. Avec la pluie, la zone doit devenir un vrai bourbier. La ZAD de Saclay est installée sur ce terrain depuis janvier 2021 avec l'accord du propriétaire. Presque en face du camp, une équipe d'ouvriers travaillent à construire des poteaux de bétons. Un peu plus loin, peut-être un kilomètre avant, une machine géante, monstre de métal jaune est en train de poser le tablier du métro contesté. Autour, c'est la rase campagne.

Cette nouvelle ligne, la numéro 18, fait partie intégrante du « Grand Paris Express ». Le tronçon Sud est destiné à relier l'aéroport d'Orly à Versailles. Elle doit desservir trois arrêts dans le campus urbain « Paris Saclay », destiné à devenir un pôle scientifique et technique de niveau mondial. Au-delà de l'arrêt CEA - Nord et juste en face de la ZAD, le chantier s'apprête à s'élancer dans la plaine fertile. Les opposants parlent d'un « métro en plein champ qui roulera pratiquement à vide ».

Prévue pour une capacité de 20.000 passagers par heure en heures de pointes, des modélisations récentes montrent que la fréquentation à l'horizon 2035 ne devrait pas dépasser 6.000 passagers. Après le dernier...

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État des lieux d'une contestation écologiste et citoyenne contre les futures lignes 17 et 18

Résultat probable de la nouvelle cellule « anti-ZAD », jeudi dernier, le couperet est tombé. La ZAD de Saclay, dans le sud de Paris, est menacée d'expulsion début-juin. Mais contre quoi Darmanin s'oppose-t-il vraiment ? Dans la suite de l'enquête sur le logement, nouveau volet de cette série sur les politiques publiques en région parisienne.

Face au chantier de construction de la ligne 18, une barricade et une revendication claire. - Reflets

Le camp s'est installé dans un champ au bord de la route. Une zone entre deux parcelles a été définie, autour poussent des fèves et du blé. On la rejoint en marchant sur des planches. Tous les chemins entre les diverses constructions sont ainsi balisés. La terre y est riche et fertile. Avec la pluie, la zone doit devenir un vrai bourbier. La ZAD de Saclay est installée sur ce terrain depuis janvier 2021 avec l'accord du propriétaire. Presque en face du camp, une équipe d'ouvriers travaillent à construire des poteaux de bétons. Un peu plus loin, peut-être un kilomètre avant, une machine géante, monstre de métal jaune est en train de poser le tablier du métro contesté. Autour, c'est la rase campagne.

Cette nouvelle ligne, la numéro 18, fait partie intégrante du « Grand Paris Express ». Le tronçon Sud est destiné à relier l'aéroport d'Orly à Versailles. Elle doit desservir trois arrêts dans le campus urbain « Paris Saclay », destiné à devenir un pôle scientifique et technique de niveau mondial. Au-delà de l'arrêt CEA - Nord et juste en face de la ZAD, le chantier s'apprête à s'élancer dans la plaine fertile. Les opposants parlent d'un « métro en plein champ qui roulera pratiquement à vide ».

Prévue pour une capacité de 20.000 passagers par heure en heures de pointes, des modélisations récentes montrent que la fréquentation à l'horizon 2035 ne devrait pas dépasser 6.000 passagers. Après le dernier...

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Carnet de route en Ukrained339cee2-6fb1-4a0c-a892-3b2f0b1aea7fhttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230417_103243_Carnet_de_route_en_UkraineMon, 17 Apr 2023 10:32:43 +0200

Un an après le début de la guerre, notre reporter raconte le quotidien

Notre journaliste, Jacques Duplessy, est retourné en Ukraine après un an de conflit. Il partage ici son quotidien, ses rencontres et ce qu'il perçoit de la société ukrainienne.

Le début d'un long parcours. Retour en Ukraine pour Jacques Duplessy. - © Reflets

Comment se rendre en Ukraine ? La question m'est souvent posée. Il n'y a plus de vols pour l'Ukraine. Il faut donc passer par un pays limitrophe : la Pologne, la Slovaquie, la Hongrie, la Roumanie ou la Moldavie. Tout dépend où l'on se rend ensuite.

Commençant mon périple par Uzhgorod, le plus simple est de passer par la Hongrie. Et vu le prix des billets d'avion pour Budapest, j'ai chois d'expérimenter le train de nuit. Et puis c'est bon pour la planète.

C’était aussi l’occasion d’emprunter le train de nuit que je prenais régulièrement pour aller en Pologne dans les années 80-90. Le Paris-Vienne reprend le parcours de l’Orient Express et a été rebaptisée NightJet. Plus moderne mais moins mythique. Départ à 19h, arrivée le lendemain matin vers 10h. C’est parti! Côté nostalgie, je ne vais pas être déçu: mon wagon est à peine plus confortable que celui avec lequel je passais le «rideau de fer». Deux prises de courant pour six, couchettes dures, chauffage à la régulation sommaire… Peut mieux faire. Mais c’est un peu la loterie comme je le découvre en remontant rapidement le train. D’autres wagons ont été réellement modernisés et semblent plus confortables. Certains ont une douche partagée. Il existe même une première classe avec un vrai lit deux personnes et une douche privée!

Mais la joie du train de nuit, c’est la rencontre. La vraie surprise est que la rame affiche presque complet. Je me retrouve avec un jeune Français et quatre étrangers....

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Un an après le début de la guerre, notre reporter raconte le quotidien

Notre journaliste, Jacques Duplessy, est retourné en Ukraine après un an de conflit. Il partage ici son quotidien, ses rencontres et ce qu'il perçoit de la société ukrainienne.

Le début d'un long parcours. Retour en Ukraine pour Jacques Duplessy. - © Reflets

Comment se rendre en Ukraine ? La question m'est souvent posée. Il n'y a plus de vols pour l'Ukraine. Il faut donc passer par un pays limitrophe : la Pologne, la Slovaquie, la Hongrie, la Roumanie ou la Moldavie. Tout dépend où l'on se rend ensuite.

Commençant mon périple par Uzhgorod, le plus simple est de passer par la Hongrie. Et vu le prix des billets d'avion pour Budapest, j'ai chois d'expérimenter le train de nuit. Et puis c'est bon pour la planète.

C’était aussi l’occasion d’emprunter le train de nuit que je prenais régulièrement pour aller en Pologne dans les années 80-90. Le Paris-Vienne reprend le parcours de l’Orient Express et a été rebaptisée NightJet. Plus moderne mais moins mythique. Départ à 19h, arrivée le lendemain matin vers 10h. C’est parti! Côté nostalgie, je ne vais pas être déçu: mon wagon est à peine plus confortable que celui avec lequel je passais le «rideau de fer». Deux prises de courant pour six, couchettes dures, chauffage à la régulation sommaire… Peut mieux faire. Mais c’est un peu la loterie comme je le découvre en remontant rapidement le train. D’autres wagons ont été réellement modernisés et semblent plus confortables. Certains ont une douche partagée. Il existe même une première classe avec un vrai lit deux personnes et une douche privée!

Mais la joie du train de nuit, c’est la rencontre. La vraie surprise est que la rame affiche presque complet. Je me retrouve avec un jeune Français et quatre étrangers....

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Il faut appeler un chat, un État policier !d6f87a3d-e215-4421-978f-9723c66dd0aahttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230414_163221_Il_faut_appeler_un_chat__un_Etat_policier__Fri, 14 Apr 2023 16:32:21 +0200

La bascule est effective

Quand la population a peur de sa police, peut-on encore parler de Démocratie ? Ou a-t-on basculé dans un État policier. Si nous y sommes, quelle est l'étape d'après ? Il faut bien se résoudre à nommer les choses et à prévoir l'avenir pour conjurer l'inacceptable.

Gendarmes et CRS devant le Conseil Constitutionnel, lors d'une manifestation contre la réforme des retraites le 13 avril 2023 - © Stephane Mahe - Reuters

Cela fait un petit moment que des Français se posent la question : vit-on désormais dans un État policier ? Depuis la violente répression des manifestations contre la Loi travail , la brutalité à laquelle se confronte toute forme d'opposition aux décisions gouvernementales n'a fait que s'aggraver. Cette violence a culminé avec la mort de Rémi Fraisse et avec les tués, blessés et mutilés parmi les Gilets Jaunes. Alors que l'assassinat de Malik Oussekine, un jeune étudiant par la police était tout simplement inacceptable pour la population il y a encore 37 ans, la mort et la mutilation sont devenu notre quotidien sans que cela ne provoque grande réaction. Il y a comme une sorte d'accoutumance qui s'est déployée dans ce pays.

Toute manifestation peut désormais être accompagnée d'une répression violente, souvent aveugle, ne faisant plus le tri entre manifestants pacifiques, simple passants et groupes violents. Comme une sorte d'évidence. A tel point que lorsque Zineb Redouane, une octogénaire, est tuée par l'explosion d'une grenade lancée par les forces de l'ordre... Il ne se passe... Rien. Même pas une démission symbolique d'un ministre. Au contraire, ceux-ci apportent régulièrement et inlassablement leur « soutien indéfectible aux forces de l'ordre  », de Christophe Castaner à Gérald Darmanin.

Les sites répertoriant les violences policières se multiplient. Après Allo Place Beauvau du journaliste David Dufresne,...

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La bascule est effective

Quand la population a peur de sa police, peut-on encore parler de Démocratie ? Ou a-t-on basculé dans un État policier. Si nous y sommes, quelle est l'étape d'après ? Il faut bien se résoudre à nommer les choses et à prévoir l'avenir pour conjurer l'inacceptable.

Gendarmes et CRS devant le Conseil Constitutionnel, lors d'une manifestation contre la réforme des retraites le 13 avril 2023 - © Stephane Mahe - Reuters

Cela fait un petit moment que des Français se posent la question : vit-on désormais dans un État policier ? Depuis la violente répression des manifestations contre la Loi travail , la brutalité à laquelle se confronte toute forme d'opposition aux décisions gouvernementales n'a fait que s'aggraver. Cette violence a culminé avec la mort de Rémi Fraisse et avec les tués, blessés et mutilés parmi les Gilets Jaunes. Alors que l'assassinat de Malik Oussekine, un jeune étudiant par la police était tout simplement inacceptable pour la population il y a encore 37 ans, la mort et la mutilation sont devenu notre quotidien sans que cela ne provoque grande réaction. Il y a comme une sorte d'accoutumance qui s'est déployée dans ce pays.

Toute manifestation peut désormais être accompagnée d'une répression violente, souvent aveugle, ne faisant plus le tri entre manifestants pacifiques, simple passants et groupes violents. Comme une sorte d'évidence. A tel point que lorsque Zineb Redouane, une octogénaire, est tuée par l'explosion d'une grenade lancée par les forces de l'ordre... Il ne se passe... Rien. Même pas une démission symbolique d'un ministre. Au contraire, ceux-ci apportent régulièrement et inlassablement leur « soutien indéfectible aux forces de l'ordre  », de Christophe Castaner à Gérald Darmanin.

Les sites répertoriant les violences policières se multiplient. Après Allo Place Beauvau du journaliste David Dufresne,...

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I24 news, une chaîne d’info au bord de la banqueroute57363bd6-8d40-473f-b5b2-233d95d6113ehttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230412_170000_I24_news__une_chaine_d___info_au_bord_de_la_banquerouteWed, 12 Apr 2023 17:00:00 +0200

Chez Altice on surnomme son directeur financier « I need the money ! »

Directeur financier méprisé, factures impayées et schémas financiers complexes, les DrahiLeaks dévoilent les astuces et difficultés d’Altice pour financer la chaîne d’information en continu franco-israélienne.

Des problèmes en continu - © Caroline Varon

Nous sommes en novembre 2017 et les journalistes d’i24news sont nerveux. Depuis plusieurs mois, les paies sont irrégulières. Le 8, le PDG Franck Melloul interpelle les comptables d’Altice, maison-mère de la chaîne d’information en continu franco-israélienne : « De nombreux salaires ne sont toujours pas payés à cause de ce retard qui devient récurant [sic]....» Le 23 novembre, une productrice française appuie cette alerte : « Nous souhaiterions vivement, pour la sérénité du bureau parisien, que ces virements ne soient plus aussi tardifs que ce mois-ci. (…) Les JRI (Journalistes reporter d’images, NDLR) étaient anxieux et assez nerveux aujourd'hui. »

Appels à l’aide

Reflets, StreetPress et Blast ont découvert parmi les DrahiLeaks des dizaines d’e-mails qui font écho à ces problèmes comptables et témoignent de la gestion imaginative des comptes d’i24News. « Nous sommes déjà le 2 novembre 2017 et nous n’avons pas reçu votre règlement, indique l’un d’eux. De plus à la lecture de votre compte vous devez également nous payer la facture de septembre 2017 restant impayée à ce jour. Nous vous serions reconnaissants de bien vouloir organiser le paiement en urgence. » « Les pigistes n’ont toujours pas reçu leur virement de paie, pouvez-vous m’indiquer s’il y a un problème, nous sommes le 23/11/2017 et ils auraient dû avoir leur virement le 15/11/2017 », interroge un autre message à la direction. « Cela devient urgent je dois payer les salaires du mois de juillet 2017 », s’inquiète...

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Chez Altice on surnomme son directeur financier « I need the money ! »

Directeur financier méprisé, factures impayées et schémas financiers complexes, les DrahiLeaks dévoilent les astuces et difficultés d’Altice pour financer la chaîne d’information en continu franco-israélienne.

Des problèmes en continu - © Caroline Varon

Nous sommes en novembre 2017 et les journalistes d’i24news sont nerveux. Depuis plusieurs mois, les paies sont irrégulières. Le 8, le PDG Franck Melloul interpelle les comptables d’Altice, maison-mère de la chaîne d’information en continu franco-israélienne : « De nombreux salaires ne sont toujours pas payés à cause de ce retard qui devient récurant [sic]....» Le 23 novembre, une productrice française appuie cette alerte : « Nous souhaiterions vivement, pour la sérénité du bureau parisien, que ces virements ne soient plus aussi tardifs que ce mois-ci. (…) Les JRI (Journalistes reporter d’images, NDLR) étaient anxieux et assez nerveux aujourd'hui. »

Appels à l’aide

Reflets, StreetPress et Blast ont découvert parmi les DrahiLeaks des dizaines d’e-mails qui font écho à ces problèmes comptables et témoignent de la gestion imaginative des comptes d’i24News. « Nous sommes déjà le 2 novembre 2017 et nous n’avons pas reçu votre règlement, indique l’un d’eux. De plus à la lecture de votre compte vous devez également nous payer la facture de septembre 2017 restant impayée à ce jour. Nous vous serions reconnaissants de bien vouloir organiser le paiement en urgence. » « Les pigistes n’ont toujours pas reçu leur virement de paie, pouvez-vous m’indiquer s’il y a un problème, nous sommes le 23/11/2017 et ils auraient dû avoir leur virement le 15/11/2017 », interroge un autre message à la direction. « Cela devient urgent je dois payer les salaires du mois de juillet 2017 », s’inquiète...

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Les ports francs, ces hangars sécurisés où les milliardaires cachent leurs tableauxf79c4bb7-efcd-43f6-a146-a7e0865feef1http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230412_160000_Les_ports_francs__ces_hangars_securises_ou_les_milliardaires_cachent_leurs_tableauxWed, 12 Apr 2023 16:00:00 +0200

Patrick Drahi y planque un tiers de ses œuvres

On le surnomme « le plus grand musée du monde ». Près de Genève, un immense entrepôt permet de stocker des œuvres d’art sans payer de droits de douanes. Un système opaque régulièrement dénoncé. Patrick Drahi y stocke des tableaux, parfois depuis des années.

Une méga-giga coffre fort sans imposition - © Caroline Varon

Au Sud-Ouest de Genève, dans la zone industrielle de la Praille, un grand bâtiment se dresse entre une voie ferrée et une large route. De l’extérieur, personne ne peut se douter que ce hangar de 150.000 m2 aux façades gris clair et blanc cassé cache des trésors estimés à 92 milliards d’euros : des œuvres d’art, des lingots d’or, des bouteilles de vin et même des voitures de luxe.

Cet entrepôt géant installé en zone franche permet aux ultra-riches de stocker leurs biens inestimables en bénéficiant d’avantages fiscaux. Il en existe plusieurs dans le monde. Le port franc de Genève est spécialisé dans la conservation des œuvres d’art. D’après les documents issus d’une fuite de données que les médias indépendants Reflets, StreetPress et Blast ont pu consulter, le milliardaire Patrick Drahi y laisse dormir dans des boîtes en bois environ un tiers de ses tableaux et sculptures (1). Certaines de ces œuvres (des trésors signés Picasso, Chagall, Giacometti ou Bacon) y sont depuis plusieurs années. Bienvenue au port franc de Genève.

Des trésors dans des boîtes en bois

De l’intérieur, le lieu ressemble plus à une prison - chaque porte est fermée à clé - qu’à une galerie d’art. Pourtant ce serait « le plus grand musée du monde ». Environ un tiers de la collection Drahi, estimée à 750 millions d’euros selon le média suisse HeidiNews, serait déposée dans des ports francs, principalement dans celui de Genève. En avril 2021, plus de 60 œuvres y étaient stockées, sur un peu plus de 200...

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Patrick Drahi y planque un tiers de ses œuvres

On le surnomme « le plus grand musée du monde ». Près de Genève, un immense entrepôt permet de stocker des œuvres d’art sans payer de droits de douanes. Un système opaque régulièrement dénoncé. Patrick Drahi y stocke des tableaux, parfois depuis des années.

Une méga-giga coffre fort sans imposition - © Caroline Varon

Au Sud-Ouest de Genève, dans la zone industrielle de la Praille, un grand bâtiment se dresse entre une voie ferrée et une large route. De l’extérieur, personne ne peut se douter que ce hangar de 150.000 m2 aux façades gris clair et blanc cassé cache des trésors estimés à 92 milliards d’euros : des œuvres d’art, des lingots d’or, des bouteilles de vin et même des voitures de luxe.

Cet entrepôt géant installé en zone franche permet aux ultra-riches de stocker leurs biens inestimables en bénéficiant d’avantages fiscaux. Il en existe plusieurs dans le monde. Le port franc de Genève est spécialisé dans la conservation des œuvres d’art. D’après les documents issus d’une fuite de données que les médias indépendants Reflets, StreetPress et Blast ont pu consulter, le milliardaire Patrick Drahi y laisse dormir dans des boîtes en bois environ un tiers de ses tableaux et sculptures (1). Certaines de ces œuvres (des trésors signés Picasso, Chagall, Giacometti ou Bacon) y sont depuis plusieurs années. Bienvenue au port franc de Genève.

Des trésors dans des boîtes en bois

De l’intérieur, le lieu ressemble plus à une prison - chaque porte est fermée à clé - qu’à une galerie d’art. Pourtant ce serait « le plus grand musée du monde ». Environ un tiers de la collection Drahi, estimée à 750 millions d’euros selon le média suisse HeidiNews, serait déposée dans des ports francs, principalement dans celui de Genève. En avril 2021, plus de 60 œuvres y étaient stockées, sur un peu plus de 200...

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Cache-cache fiscal, tout l’art de Patrick Drahi6fc0a38a-25ea-4e5d-aab8-2e89019236b3http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230412_150000_Cache-cache_fiscal__tout_l___art_de_Patrick_DrahiWed, 12 Apr 2023 15:00:00 +0200

Pour l’amour de l’art, et de l’optimisation fiscale

Patrick Drahi possède une collection de plus de 200 œuvres estimées à 750 millions d’euros. De l’achat au stockage, jusqu’aux déplacements de sa collection, tout est pensé et analysé avec un seul et même objectif : que cela lui coûte le moins possible. C’est ce qui ressort de plusieurs documents confidentiels issus des DrahiLeaks.

Patrick Drahi et ses oeuvres - © Caroline Varon

Pablo Picasso, Marc Chagall, Eugène Delacroix, Jean Dubuffet, Alberto Giacometti… Une partie des créations de ces artistes mondialement connus n’est pas exposée dans les plus grands musées du monde mais détenue par un milliardaire français : Patrick Drahi. C’est ce que révèlent les documents issus d’une fuite de données que les médias indépendants Reflets, StreetPress et Blast ont pu consulter.

Comme d’autres milliardaires, Patrick Drahi, à la tête du groupe Altice (SFR, BFM…) et 11ème fortune de France, est devenu un grand collectionneur. Une passion très rentable : l’achat d'œuvres d’art permet de défiscaliser et les tableaux prennent souvent de la valeur au fil des années. C’est donc double gain. Ce système bien huilé, le milliardaire obsédé par les profits l’a poussé à son paroxysme. De l’achat d’œuvres d’art à leur stockage, en passant par leur transport, il a ses recettes pour payer toujours moins et gagner toujours plus. Instructif, s’il vous prenait l’envie de démarrer une collection...

Chagall, Giacometti et Picasso…

Patrick Drahi semble aimer l’art encore plus que... les fraises Tagada qui l’accompagnent dans chacun de ses voyages en avion - une petite curiosité relevée dans un précédent volet de notre série des DrahiLeaks (relire notre article sur Patrick Drahi, le milliardaire radin qui aime les robes tyroliennes). Il possède des chefs-d'œuvre en quantité. Comme le décomptait le média en ligne suisse HeidiNews, une vingtaine de tableaux sont accrochés...

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Pour l’amour de l’art, et de l’optimisation fiscale

Patrick Drahi possède une collection de plus de 200 œuvres estimées à 750 millions d’euros. De l’achat au stockage, jusqu’aux déplacements de sa collection, tout est pensé et analysé avec un seul et même objectif : que cela lui coûte le moins possible. C’est ce qui ressort de plusieurs documents confidentiels issus des DrahiLeaks.

Patrick Drahi et ses oeuvres - © Caroline Varon

Pablo Picasso, Marc Chagall, Eugène Delacroix, Jean Dubuffet, Alberto Giacometti… Une partie des créations de ces artistes mondialement connus n’est pas exposée dans les plus grands musées du monde mais détenue par un milliardaire français : Patrick Drahi. C’est ce que révèlent les documents issus d’une fuite de données que les médias indépendants Reflets, StreetPress et Blast ont pu consulter.

Comme d’autres milliardaires, Patrick Drahi, à la tête du groupe Altice (SFR, BFM…) et 11ème fortune de France, est devenu un grand collectionneur. Une passion très rentable : l’achat d'œuvres d’art permet de défiscaliser et les tableaux prennent souvent de la valeur au fil des années. C’est donc double gain. Ce système bien huilé, le milliardaire obsédé par les profits l’a poussé à son paroxysme. De l’achat d’œuvres d’art à leur stockage, en passant par leur transport, il a ses recettes pour payer toujours moins et gagner toujours plus. Instructif, s’il vous prenait l’envie de démarrer une collection...

Chagall, Giacometti et Picasso…

Patrick Drahi semble aimer l’art encore plus que... les fraises Tagada qui l’accompagnent dans chacun de ses voyages en avion - une petite curiosité relevée dans un précédent volet de notre série des DrahiLeaks (relire notre article sur Patrick Drahi, le milliardaire radin qui aime les robes tyroliennes). Il possède des chefs-d'œuvre en quantité. Comme le décomptait le média en ligne suisse HeidiNews, une vingtaine de tableaux sont accrochés...

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Selon Moody’s, Altice est trop endetté et mal géréec8d4f96-45bc-4910-8bee-bfa3a0315728http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230412_140000_Selon_Moody___s__Altice_est_trop_endette_et_mal_gereWed, 12 Apr 2023 14:00:00 +0200

La santé financière d’Altice ? C’est l’agence de notation qui en parle le mieux

Selon un rapport de l’agence de notation Moody’s que nous nous sommes procurés, les analystes voient beaucoup de nuages gris au-dessus de la tête du groupe Altice, propriétaire notamment de SFR. Explications.

L'agence n'est pas tendre avec le groupe de Patrick Drahi - © Caroline Varon

Les marchés financiers génèrent leur propre folie. Les bulles financières à répétition (immobilière, de l’Internet, de la dette souveraine, des subprimes…) font exploser l’économie réelle et plongent les ménages dans la précarité financière. Depuis des années, le chômage naît sur les marchés financiers. Ceux-ci ont été « dérégulés » depuis le début des années 1980 à un point qui ferait frémir, pour peu que nous soyons informés sur ce point. Le « jargon » du monde de la finance est fait pour tenir à distance le commun des mortels. Il est tellement abscons qu’il décourage même les plus motivés d’essayer de comprendre ce que les entreprises financières fabriquent dans leur arrière-cuisine. C’est cette mixture, pourtant, qui va à un moment ou un autre se transformer en crise financière.

Mais « les marchés », cette entité éthérée, ont un point positif. Ils permettent de se faire une idée à peu près précise de la santé des entreprises qui y sont cotées. En effet, celles-ci sont tenues de publier des rapports annuels très détaillés sur leur stratégie, leurs comptes et les rémunérations de leurs dirigeants. Or, Altice n’est plus cotée, à l’exception de sa filiale américaine. Pour savoir comment le groupe est géré, il faut se tourner vers certains analystes peu connus, ceux des agences de notation. Explications.

Altice n’est pas en bourse

Être coté sur un marché financier, c’est pour une entreprise la possibilité de lever des fonds de manière colossale. Exemple : une société qui...

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La santé financière d’Altice ? C’est l’agence de notation qui en parle le mieux

Selon un rapport de l’agence de notation Moody’s que nous nous sommes procurés, les analystes voient beaucoup de nuages gris au-dessus de la tête du groupe Altice, propriétaire notamment de SFR. Explications.

L'agence n'est pas tendre avec le groupe de Patrick Drahi - © Caroline Varon

Les marchés financiers génèrent leur propre folie. Les bulles financières à répétition (immobilière, de l’Internet, de la dette souveraine, des subprimes…) font exploser l’économie réelle et plongent les ménages dans la précarité financière. Depuis des années, le chômage naît sur les marchés financiers. Ceux-ci ont été « dérégulés » depuis le début des années 1980 à un point qui ferait frémir, pour peu que nous soyons informés sur ce point. Le « jargon » du monde de la finance est fait pour tenir à distance le commun des mortels. Il est tellement abscons qu’il décourage même les plus motivés d’essayer de comprendre ce que les entreprises financières fabriquent dans leur arrière-cuisine. C’est cette mixture, pourtant, qui va à un moment ou un autre se transformer en crise financière.

Mais « les marchés », cette entité éthérée, ont un point positif. Ils permettent de se faire une idée à peu près précise de la santé des entreprises qui y sont cotées. En effet, celles-ci sont tenues de publier des rapports annuels très détaillés sur leur stratégie, leurs comptes et les rémunérations de leurs dirigeants. Or, Altice n’est plus cotée, à l’exception de sa filiale américaine. Pour savoir comment le groupe est géré, il faut se tourner vers certains analystes peu connus, ceux des agences de notation. Explications.

Altice n’est pas en bourse

Être coté sur un marché financier, c’est pour une entreprise la possibilité de lever des fonds de manière colossale. Exemple : une société qui...

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La méthode de Patrick Drahi pour devenir riche71d57c7a-8add-4f11-ad65-f933f99ef210http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230412_130000_La_methode_de_Patrick_Drahi_pour_devenir_richeWed, 12 Apr 2023 13:00:00 +0200

Un empire acheté avec l’argent des autres : 67 milliards de dette

Au fil du temps, un modus operandi récurrent se dessine : acheter bas en empruntant, couper les coûts, drainer les ressources financières des entreprises, avant de laisser plonger les cours pour… racheter à bas prix. Jackpot assuré.

Comment devenir le big boss ? - © Caroline Varon

À la lecture des milliers de documents des DrahiLeaks, une constante ressort : une sorte de « méthodologie Drahi » qui se met en place au fil des différents achats d’entreprises. L’homme d’affaires a recours au financement bancaire et obligataire. Il procède ensuite à des coupes drastiques dans les frais, éventuellement cote l’entreprise sur un marché et dégage de grosses liquidités. Puis, vient le temps des vaches maigres. À force de couper dans les coûts, les entreprises sont moins efficaces, leurs résultats sont à la peine, souvent par manque de stratégie entrepreneuriale. Leurs ressources financières sont par ailleurs massivement aspirées par le groupe… Bref, lorsqu’elles ne valent plus grand-chose, c’est le moment de les racheter à bas prix et de noyer les éventuels anciens investisseurs, trop contents de récupérer une partie au moins de leur mise.

Règle 1 : Acheter avec l’argent des autres

Patrick Drahi aime le rappeler, il n’a pas reçu sa fortune en héritage. Pour constituer son empire, il a dû s’appuyer sur l’argent des autres. Pour investir, il a massivement recours au « leveraged buy out » (LBO), un type de montage financier permettant le rachat d’une entreprise en ayant recours à de l’endettement. Ainsi quand il rachète SFR en 2014 pour 13,34 milliards, il contracte pour au moins 9 milliards d’euros de dette. Une méthode qu’il a reproduite à plusieurs reprises, au point de cumuler sur son groupe près de 70 milliards d’euros de dettes bancaire et obligataire.

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Un empire acheté avec l’argent des autres : 67 milliards de dette

Au fil du temps, un modus operandi récurrent se dessine : acheter bas en empruntant, couper les coûts, drainer les ressources financières des entreprises, avant de laisser plonger les cours pour… racheter à bas prix. Jackpot assuré.

Comment devenir le big boss ? - © Caroline Varon

À la lecture des milliers de documents des DrahiLeaks, une constante ressort : une sorte de « méthodologie Drahi » qui se met en place au fil des différents achats d’entreprises. L’homme d’affaires a recours au financement bancaire et obligataire. Il procède ensuite à des coupes drastiques dans les frais, éventuellement cote l’entreprise sur un marché et dégage de grosses liquidités. Puis, vient le temps des vaches maigres. À force de couper dans les coûts, les entreprises sont moins efficaces, leurs résultats sont à la peine, souvent par manque de stratégie entrepreneuriale. Leurs ressources financières sont par ailleurs massivement aspirées par le groupe… Bref, lorsqu’elles ne valent plus grand-chose, c’est le moment de les racheter à bas prix et de noyer les éventuels anciens investisseurs, trop contents de récupérer une partie au moins de leur mise.

Règle 1 : Acheter avec l’argent des autres

Patrick Drahi aime le rappeler, il n’a pas reçu sa fortune en héritage. Pour constituer son empire, il a dû s’appuyer sur l’argent des autres. Pour investir, il a massivement recours au « leveraged buy out » (LBO), un type de montage financier permettant le rachat d’une entreprise en ayant recours à de l’endettement. Ainsi quand il rachète SFR en 2014 pour 13,34 milliards, il contracte pour au moins 9 milliards d’euros de dette. Une méthode qu’il a reproduite à plusieurs reprises, au point de cumuler sur son groupe près de 70 milliards d’euros de dettes bancaire et obligataire.

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Patrick Drahi a monté une opération immobilière juteuse sur les sièges sociaux de SFR et de BFM12e04bc3-1769-48bd-bbf3-7adfa28989fahttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230412_120000_Patrick_Drahi_a_monte_une_operation_immobiliere_juteuse_sur_les_sieges_sociaux_de_SFR_et_de_BFMWed, 12 Apr 2023 12:00:00 +0200

Un investissement qui rapporte gros, grâce à des locataires très sympas

A Paris, avec son bras droit Armando Pereira et Alain Weill, Patrick Drahi est propriétaire d’un ensemble de quatre bâtiments dans le 15ème arrondissement. L’investissement initial (907 millions d’euros) est valorisé à 1,15 milliard grâce à des locataires en or : SFR, NextRadio TV et Altice France. Un coup de maître immobilier exemplaire de la méthode Drahi.

La pierre, un investissement sûr - © Caroline Varon

C’est acté, France Télévisions est désormais locataire de Patrick Drahi. La télévision publique va installer une partie de ses activités dans le quartier de Balard à deux pas du ministère des Armées, dans un bâtiment de la SCI Holding Quadrans, une société détenue par le milliardaire. La télévision publique occupera 17.000 des 91.000 m2 de cet ensemble de quatre bâtiments désignés par leur orientation (Est, Ouest, Nord et Sud), pour un loyer annuel de 9,4 millions d’euros (soit 553 euros/m2).

Les DrahiLeaks que nous explorons depuis des mois laissent une trace de l’opération. Un document daté de juin 2022 fait état de l’arrivée « envisagée » du nouveau locataire. L’affaire est désormais réglée et le bail signé (1). « Le bâtiment nord est déjà complètement vidé, prêts à accueillir les collaborateurs de France Télévisions », confirme une source sur place. Ils remplaceront des salariés qui ont été répartis dans les autres bâtiments.

Patrick Drahi n’a pas eu trop de difficultés pour trouver les occupants de ce programme dans lequel il a investi avec son fidèle bras doit Armando Pereira et Alain Weill, l’ex-PDG de SFR et de NextRadio TV. Ils se sont engagés pour plusieurs années. Cette adresse, qualifiée de « nouveau Pentagone des médias » par Les Echos, est aussi le siège social d’Altice France (SFR) et de NextRadio TV (le groupe de médias qui chapeaute RMC et BFM TV) depuis 2018. C’est avant tout une belle opération immobilière, exemplaire de la « méthode Drahi ».

Achetés...

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Un investissement qui rapporte gros, grâce à des locataires très sympas

A Paris, avec son bras droit Armando Pereira et Alain Weill, Patrick Drahi est propriétaire d’un ensemble de quatre bâtiments dans le 15ème arrondissement. L’investissement initial (907 millions d’euros) est valorisé à 1,15 milliard grâce à des locataires en or : SFR, NextRadio TV et Altice France. Un coup de maître immobilier exemplaire de la méthode Drahi.

La pierre, un investissement sûr - © Caroline Varon

C’est acté, France Télévisions est désormais locataire de Patrick Drahi. La télévision publique va installer une partie de ses activités dans le quartier de Balard à deux pas du ministère des Armées, dans un bâtiment de la SCI Holding Quadrans, une société détenue par le milliardaire. La télévision publique occupera 17.000 des 91.000 m2 de cet ensemble de quatre bâtiments désignés par leur orientation (Est, Ouest, Nord et Sud), pour un loyer annuel de 9,4 millions d’euros (soit 553 euros/m2).

Les DrahiLeaks que nous explorons depuis des mois laissent une trace de l’opération. Un document daté de juin 2022 fait état de l’arrivée « envisagée » du nouveau locataire. L’affaire est désormais réglée et le bail signé (1). « Le bâtiment nord est déjà complètement vidé, prêts à accueillir les collaborateurs de France Télévisions », confirme une source sur place. Ils remplaceront des salariés qui ont été répartis dans les autres bâtiments.

Patrick Drahi n’a pas eu trop de difficultés pour trouver les occupants de ce programme dans lequel il a investi avec son fidèle bras doit Armando Pereira et Alain Weill, l’ex-PDG de SFR et de NextRadio TV. Ils se sont engagés pour plusieurs années. Cette adresse, qualifiée de « nouveau Pentagone des médias » par Les Echos, est aussi le siège social d’Altice France (SFR) et de NextRadio TV (le groupe de médias qui chapeaute RMC et BFM TV) depuis 2018. C’est avant tout une belle opération immobilière, exemplaire de la « méthode Drahi ».

Achetés...

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Délocalisation et plans sociaux : comment Drahi a cassé les employés de SFRb2539e36-0f5d-4e52-9554-49d95f68081chttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230412_110000_Delocalisation_et_plans_sociaux___comment_Drahi_a_casse_les_employes_de_SFRWed, 12 Apr 2023 11:00:00 +0200

Les salariés, premières victimes de la méthode Drahi

Masse salariale divisée par deux et demi, délocalisation, conditions de travail dégradées, primes rabotées, les collaborateurs de l’opérateur de téléphonie paient au prix fort le rachat de l’entreprise par Patrick Drahi en 2014. En moins de dix ans, l’homme d’affaires a mis les salariés « au pas » et « restructuré » la société pour en tirer un profit personnel maximum. Grâce à des documents inédits, nous avons reconstitué l’histoire.

Régime sec pour les salariés... - © Caroline Varon

« Le nombre de démissions n'a jamais atteint un tel niveau ». Cette alarme porte la signature de l’une des deux organisations syndicales majoritaires de SFR. L’UNSA l’a diffusée dans un communiqué interne, intitulé « Hémorragie de démissions – Que fait la direction ? ». Nous nous le sommes procuré (1). La question-titre du communiqué est posée en réponse au dernier bilan de l’emploi pour l’année 2022 chez SFR. L’organisation syndicale le juge « sans appel » : 299 salariés ont en effet démissionné en 2022, contre 164 en 2021. Entre 2019 et 2022, c’est au total 824 collaborateurs qui ont ainsi claqué la porte.

Une hécatombe

Le texte de l’UNSA fait état de près de 5% des CDI démissionnaires, et ce n’est pas un hasard si les profils techniques et expérimentés sont majoritaires parmi eux. Ils profitent en effet d’un contexte de tension dans les secteurs des télécom et de l’informatique pour aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs. Et manifestement, elle l’est.

« Effectivement il y a des profils très pointus qui se barrent parce que l’ambiance est dégueulasse, on a de plus en plus de pression avec les objectifs qui grimpent sans cesse et aucune reconnaissance », explique Alex (2), avec qui nous nous sommes entretenus. Un salarié qui, comme tous ceux que nous avons interviewés tant à Paris qu’en province, souhaite rester anonyme. L’hémorragie décrite ici s’est également accompagnée de 362 licenciements. « Comment se fait-il qu’une société comme SFR n’attire plus ? », s’...

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Les salariés, premières victimes de la méthode Drahi

Masse salariale divisée par deux et demi, délocalisation, conditions de travail dégradées, primes rabotées, les collaborateurs de l’opérateur de téléphonie paient au prix fort le rachat de l’entreprise par Patrick Drahi en 2014. En moins de dix ans, l’homme d’affaires a mis les salariés « au pas » et « restructuré » la société pour en tirer un profit personnel maximum. Grâce à des documents inédits, nous avons reconstitué l’histoire.

Régime sec pour les salariés... - © Caroline Varon

« Le nombre de démissions n'a jamais atteint un tel niveau ». Cette alarme porte la signature de l’une des deux organisations syndicales majoritaires de SFR. L’UNSA l’a diffusée dans un communiqué interne, intitulé « Hémorragie de démissions – Que fait la direction ? ». Nous nous le sommes procuré (1). La question-titre du communiqué est posée en réponse au dernier bilan de l’emploi pour l’année 2022 chez SFR. L’organisation syndicale le juge « sans appel » : 299 salariés ont en effet démissionné en 2022, contre 164 en 2021. Entre 2019 et 2022, c’est au total 824 collaborateurs qui ont ainsi claqué la porte.

Une hécatombe

Le texte de l’UNSA fait état de près de 5% des CDI démissionnaires, et ce n’est pas un hasard si les profils techniques et expérimentés sont majoritaires parmi eux. Ils profitent en effet d’un contexte de tension dans les secteurs des télécom et de l’informatique pour aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs. Et manifestement, elle l’est.

« Effectivement il y a des profils très pointus qui se barrent parce que l’ambiance est dégueulasse, on a de plus en plus de pression avec les objectifs qui grimpent sans cesse et aucune reconnaissance », explique Alex (2), avec qui nous nous sommes entretenus. Un salarié qui, comme tous ceux que nous avons interviewés tant à Paris qu’en province, souhaite rester anonyme. L’hémorragie décrite ici s’est également accompagnée de 362 licenciements. « Comment se fait-il qu’une société comme SFR n’attire plus ? », s’...

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Comment Patrick Drahi a vidé les caisses de SFR69c61c07-6d3c-4021-b44d-559b124bb2adhttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230412_100000_Comment_Patrick_Drahi_a_vide_les_caisses_de_SFRWed, 12 Apr 2023 10:00:00 +0200

Les milliards partis au Luxembourg

Depuis le rachat de SFR en 2014, Patrick Drahi siphonne méthodiquement les caisses de l’entreprise. Selon nos calculs, en six ans, 5,8 milliards d’euros sont sortis des comptes. Sur la même période, il a supprimé presque 7.000 emplois.

Le ruissellement vers le haut - © Caroline Varon

L’été 2017, au Paris Saint Germain, est celui de la démesure : le club de la capitale dopé aux pétrodollars qataris s’offre coup sur coup Kylian Mbappé et Neymar Junior, contre respectivement 150 et 222 millions d’euros. Un record sur le marché des transferts.

Le « projet Neymar » devient le symbole de la démesure et de l’argent roi. Patrick Drahi et ses conseils, apôtres d’un capitalisme débridé, apprécient. Au point de baptiser ainsi, deux ans plus tard, l’une de leurs opérations financières. Ce « Projet Neymar » à la sauce Drahi est officialisé le 6 mai 2019 quand le conseil d’administration d’Altice France, le groupe qui détient notamment SFR et BFM, vote « la distribution d’une prime exceptionnelle aux actionnaires de la Société à hauteur de 820 millions d’euros », soit plus de 3,5 fois la valeur d’achat de Neymar, le joueur de foot.

Une petite prime par ci, une petite prime par là... - Copie d'écran - © Reflets
Une petite prime par ci, une petite prime par là... - Copie d'écran - Reflets

Opération Neymar...

Un maxi-bonus qui vient couronner une année exceptionnelle ? Pas vraiment : SFR, sa filiale principale, clôture l’exercice en léger déficit. Pire encore, l’opérateur téléphonique a liquidé 5.000 emplois en 2017, sur les 15.000 employés que comptait la boîte. Une saignée racontée à l’époque par nos confrères des Jours. Fin 2020, rebelote : 1.700 postes de plus seront fermés. Cette même année, BFM lance également un plan social pour se séparer de 245 salariés.

Pourtant l’argent pour sauver les emplois était là. Ou plutôt il aurait dû être...

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Les milliards partis au Luxembourg

Depuis le rachat de SFR en 2014, Patrick Drahi siphonne méthodiquement les caisses de l’entreprise. Selon nos calculs, en six ans, 5,8 milliards d’euros sont sortis des comptes. Sur la même période, il a supprimé presque 7.000 emplois.

Le ruissellement vers le haut - © Caroline Varon

L’été 2017, au Paris Saint Germain, est celui de la démesure : le club de la capitale dopé aux pétrodollars qataris s’offre coup sur coup Kylian Mbappé et Neymar Junior, contre respectivement 150 et 222 millions d’euros. Un record sur le marché des transferts.

Le « projet Neymar » devient le symbole de la démesure et de l’argent roi. Patrick Drahi et ses conseils, apôtres d’un capitalisme débridé, apprécient. Au point de baptiser ainsi, deux ans plus tard, l’une de leurs opérations financières. Ce « Projet Neymar » à la sauce Drahi est officialisé le 6 mai 2019 quand le conseil d’administration d’Altice France, le groupe qui détient notamment SFR et BFM, vote « la distribution d’une prime exceptionnelle aux actionnaires de la Société à hauteur de 820 millions d’euros », soit plus de 3,5 fois la valeur d’achat de Neymar, le joueur de foot.

Une petite prime par ci, une petite prime par là... - Copie d'écran - © Reflets
Une petite prime par ci, une petite prime par là... - Copie d'écran - Reflets

Opération Neymar...

Un maxi-bonus qui vient couronner une année exceptionnelle ? Pas vraiment : SFR, sa filiale principale, clôture l’exercice en léger déficit. Pire encore, l’opérateur téléphonique a liquidé 5.000 emplois en 2017, sur les 15.000 employés que comptait la boîte. Une saignée racontée à l’époque par nos confrères des Jours. Fin 2020, rebelote : 1.700 postes de plus seront fermés. Cette même année, BFM lance également un plan social pour se séparer de 245 salariés.

Pourtant l’argent pour sauver les emplois était là. Ou plutôt il aurait dû être...

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Pour payer moins d'impôts, Patrick Drahi a fait semblant de quitter sa femme18e31631-e861-4cf4-a088-d8f60a36f17chttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230412_090000_Pour_payer_moins_d_impots__Patrick_Drahi_a_fait_semblant_de_quitter_sa_femmeWed, 12 Apr 2023 09:00:00 +0200

Le fisc suisse lui réclame 7,5 milliard d’euros

En 2005, les Drahi annoncent aux services fiscaux leur rupture. Depuis, chacun a son domicile et sa fiche d'impôt. Mais le fisc genevois flaire l’arnaque et leur réclame 7,5 milliards d'impôts et autres pénalités. La procédure est toujours en cours. Enquête sur une histoire d’amour et de gros sous.

Patrick et Lina Drahi en 2015 - © Caroline Varon

Patrick Drahi est un cœur à prendre. Il s’est séparé de son épouse Lina en 2005, sans pour autant divorcer. Un arrangement qui ne regarderait qu’eux s’il n’avait aucune incidence sur le montant des impôts que le couple doit à la Suisse, où il réside officiellement.

Retour en arrière : au mitan des années 2000, le couple bat de l'aile au point de se séparer. C’est en tout cas ce qu’il affirme aux services fiscaux helvètes. Le 16 septembre 2005, les Drahi officialisent l’affaire par la signature d’un « contrat de séparation de biens (...) en vue de la procédure de divorce qui sera prochainement introduite ». Madame conserve la maison de Cologny, une banlieue huppée de Genève où leurs enfants sont scolarisés. Monsieur, lui, déménage à Rolle, riante bourgade située dans le canton voisin de Vaud, où il vient justement - quel hasard - d’obtenir un arrangement fiscal des plus intéressants.

En Suisse, le taux d’imposition n’est pas le même sur tout le territoire. À Rolle, Patrick Drahi va bénéficier d’un « forfait fiscal » calculé sur la base de son train de vie, et non de ses revenus ou de son capital. Ses dépenses sont à l’époque estimées par l’administration helvète à 2 millions de francs par an. Ce qui lui vaudrait, selon une excellente enquête de nos confrères du média Heidi news, une taxation annuelle de 800.000 francs suisses, à la seule condition qu’il n’exerce aucune activité lucrative dans le pays. Une paille pour Patrick Drahi.

En 2011, l’homme d’affaires...

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Le fisc suisse lui réclame 7,5 milliard d’euros

En 2005, les Drahi annoncent aux services fiscaux leur rupture. Depuis, chacun a son domicile et sa fiche d'impôt. Mais le fisc genevois flaire l’arnaque et leur réclame 7,5 milliards d'impôts et autres pénalités. La procédure est toujours en cours. Enquête sur une histoire d’amour et de gros sous.

Patrick et Lina Drahi en 2015 - © Caroline Varon

Patrick Drahi est un cœur à prendre. Il s’est séparé de son épouse Lina en 2005, sans pour autant divorcer. Un arrangement qui ne regarderait qu’eux s’il n’avait aucune incidence sur le montant des impôts que le couple doit à la Suisse, où il réside officiellement.

Retour en arrière : au mitan des années 2000, le couple bat de l'aile au point de se séparer. C’est en tout cas ce qu’il affirme aux services fiscaux helvètes. Le 16 septembre 2005, les Drahi officialisent l’affaire par la signature d’un « contrat de séparation de biens (...) en vue de la procédure de divorce qui sera prochainement introduite ». Madame conserve la maison de Cologny, une banlieue huppée de Genève où leurs enfants sont scolarisés. Monsieur, lui, déménage à Rolle, riante bourgade située dans le canton voisin de Vaud, où il vient justement - quel hasard - d’obtenir un arrangement fiscal des plus intéressants.

En Suisse, le taux d’imposition n’est pas le même sur tout le territoire. À Rolle, Patrick Drahi va bénéficier d’un « forfait fiscal » calculé sur la base de son train de vie, et non de ses revenus ou de son capital. Ses dépenses sont à l’époque estimées par l’administration helvète à 2 millions de francs par an. Ce qui lui vaudrait, selon une excellente enquête de nos confrères du média Heidi news, une taxation annuelle de 800.000 francs suisses, à la seule condition qu’il n’exerce aucune activité lucrative dans le pays. Une paille pour Patrick Drahi.

En 2011, l’homme d’affaires...

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Bassines #10 : Parole d’experts. bdb837c1-70be-4427-b35a-004ed29bf8a0http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230411_140309_Bassines__10___Parole_d___experts._Tue, 11 Apr 2023 14:03:09 +0200

Le média qui a vu l’homme, qui a vu la femme, qui à vu la bassine

Sitôt la manifestation de Sainte-Soline terminée, aussitôt les titres et les images ont envahi les écrans. Maitrisant les réformes, les manifs et le secret de dieux, certains pros de l’information se sont empressés de redessiner les contours d’une bassine…

Simple comme une bassine - @ Reflets

Les chaines d’information en continu ont cet avantage de diffuser l’actualité au jour le jour, voire de minute en minute pour les plus inquiets des téléspectateurs. Le poids des mots et le choc des images en live et 7 jours sur 7. Une merveille médiatique en termes d’efficacité, un cauchemar en matière d’idéal journalistique. Car lorsque l’info manque, il faut bien trouver du contenu pour remplir les grilles. Et pour soutenir ce rythme les mégamédias font appel à des consultants et des experts d’un jour qui n’hésitent pas à rapporter avoir vu l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours, ou quelque chose de ressemblant.

Hélas, cette instantanéité de l’info se conjugue souvent avec la fulgurance des déclarations hâtives d’une politique en continu. Une petite phrase d’un haut dirigeant, un gros titre, et hop le tour est joué. Le jeu du tac au tac s’avère suffisant pour alimenter la machine à news. Une manifestation difficile en vue : interdisons-là ! Des blessés graves en nombres : la manifestation était interdite. Des secours qui n’arrivent pas : la manifestation était interdite. Une association appelle à manifester : qu’on la dissolve! La ligue des droits de l’homme s’offusque : coupons-lui les vivres. Des armes de guerre, ont-elles été employées : non! Des armes de guerre ont-elles été employées : oui, mais non. Des violences policières sont-elles à déplorer : non! Des violences policières ont-elles été signalées : oui, mais non…

Il est toutefois possible d’obtenir un...

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Le média qui a vu l’homme, qui a vu la femme, qui à vu la bassine

Sitôt la manifestation de Sainte-Soline terminée, aussitôt les titres et les images ont envahi les écrans. Maitrisant les réformes, les manifs et le secret de dieux, certains pros de l’information se sont empressés de redessiner les contours d’une bassine…

Simple comme une bassine - @ Reflets

Les chaines d’information en continu ont cet avantage de diffuser l’actualité au jour le jour, voire de minute en minute pour les plus inquiets des téléspectateurs. Le poids des mots et le choc des images en live et 7 jours sur 7. Une merveille médiatique en termes d’efficacité, un cauchemar en matière d’idéal journalistique. Car lorsque l’info manque, il faut bien trouver du contenu pour remplir les grilles. Et pour soutenir ce rythme les mégamédias font appel à des consultants et des experts d’un jour qui n’hésitent pas à rapporter avoir vu l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours, ou quelque chose de ressemblant.

Hélas, cette instantanéité de l’info se conjugue souvent avec la fulgurance des déclarations hâtives d’une politique en continu. Une petite phrase d’un haut dirigeant, un gros titre, et hop le tour est joué. Le jeu du tac au tac s’avère suffisant pour alimenter la machine à news. Une manifestation difficile en vue : interdisons-là ! Des blessés graves en nombres : la manifestation était interdite. Des secours qui n’arrivent pas : la manifestation était interdite. Une association appelle à manifester : qu’on la dissolve! La ligue des droits de l’homme s’offusque : coupons-lui les vivres. Des armes de guerre, ont-elles été employées : non! Des armes de guerre ont-elles été employées : oui, mais non. Des violences policières sont-elles à déplorer : non! Des violences policières ont-elles été signalées : oui, mais non…

Il est toutefois possible d’obtenir un...

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Le logement dans tous ses états6156dce5-a9df-4ea1-b801-7d91267a12d3http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230404_100930_Le_logement_dans_tous_ses_etatsTue, 04 Apr 2023 10:09:30 +0200

Diaporama d'un marché du logement en plein bouleversement et des questions politiques qui s'ensuivent

Deux visions s'opposent quant au logement. Celle d'un droit humain, lieu essentiel servant de fondement aux autres droits, et celle, d'un produit d'investissement, promesse de beaux taux de rentabilité. Promenade européenne pour observer in-situ comment ces deux visions s'affrontent et tenter de dénouer quelques fils d'une problématique qui nous touche tous, se loger.

En Bretagne, gauchistes et droiteux détournent les panneaux publicitaires immobiliers pour débattre de la crise du logement. - Reflets

Douarnenez, Bretagne

24 août 2022. Le festival du film de Douarnenez bat son plein. L'association de création audiovisuelle et d'éducation populaire « Canal Ti Zef » diffuse en fin de journée son journal du festival. Armé de son micro, l'intervieweur arpente les rues du bourg à la recherche d'un « sur-touriste ». Un des passants ne prend pas le sujet à la légère :« Je vais vous répondre moi parce que ça m'énerve. Je trouve que depuis la campagne de Monsieur Cadic l'ancien maire, qui avait payé très cher l'affiche "Douar Venez", c'est monté en flèche et ça ne cesse d'empirer. [...] Madame Poitevin est contente avec ça, mais les habitants, je ne pense pas. [...] Airbnb, c'est monté en flèche à Douarnenez et ça pèse sur le logement des gens qui vivent ici ». Jocelyne Poitevin, nouvelle maire de Douarnenez, assume la continuité de cette politique : « Il ne faut pas tirer à boulets rouges sur les gens qui ont un peu d'argent. On a besoin du tourisme »

La question du logement est épineuse en Bretagne. Un rapport de l'agence d'urbanisme « Quimber Cornouaille Développement » datant de janvier 2023 souligne une augmentation de 140% des logements saisonniers depuis fin 2019, et même, de 30% dans la région de Cornouaille. La Bretagne est passée devant l'Île-de-France en 2020 avec 7,5 millions de nuitées recensées. S'y ajoute la problématique des résidences secondaires, 17,3% du parc en 2021, en...

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Diaporama d'un marché du logement en plein bouleversement et des questions politiques qui s'ensuivent

Deux visions s'opposent quant au logement. Celle d'un droit humain, lieu essentiel servant de fondement aux autres droits, et celle, d'un produit d'investissement, promesse de beaux taux de rentabilité. Promenade européenne pour observer in-situ comment ces deux visions s'affrontent et tenter de dénouer quelques fils d'une problématique qui nous touche tous, se loger.

En Bretagne, gauchistes et droiteux détournent les panneaux publicitaires immobiliers pour débattre de la crise du logement. - Reflets

Douarnenez, Bretagne

24 août 2022. Le festival du film de Douarnenez bat son plein. L'association de création audiovisuelle et d'éducation populaire « Canal Ti Zef » diffuse en fin de journée son journal du festival. Armé de son micro, l'intervieweur arpente les rues du bourg à la recherche d'un « sur-touriste ». Un des passants ne prend pas le sujet à la légère :« Je vais vous répondre moi parce que ça m'énerve. Je trouve que depuis la campagne de Monsieur Cadic l'ancien maire, qui avait payé très cher l'affiche "Douar Venez", c'est monté en flèche et ça ne cesse d'empirer. [...] Madame Poitevin est contente avec ça, mais les habitants, je ne pense pas. [...] Airbnb, c'est monté en flèche à Douarnenez et ça pèse sur le logement des gens qui vivent ici ». Jocelyne Poitevin, nouvelle maire de Douarnenez, assume la continuité de cette politique : « Il ne faut pas tirer à boulets rouges sur les gens qui ont un peu d'argent. On a besoin du tourisme »

La question du logement est épineuse en Bretagne. Un rapport de l'agence d'urbanisme « Quimber Cornouaille Développement » datant de janvier 2023 souligne une augmentation de 140% des logements saisonniers depuis fin 2019, et même, de 30% dans la région de Cornouaille. La Bretagne est passée devant l'Île-de-France en 2020 avec 7,5 millions de nuitées recensées. S'y ajoute la problématique des résidences secondaires, 17,3% du parc en 2021, en...

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Bassines #9 : Sainte-Soline, et avant ?866d7e23-fa11-401b-a24b-87aa1d5e5d4chttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230401_105319_Bassines__9___Sainte-Soline__et_avant____Sat, 01 Apr 2023 10:53:19 +0200

Ecrire le scénario du pire et s’émouvoir de la fin de l’histoire…

Énorme, par le nombre de participants. Terrible, en regard de celui des blessés. La manifestation du 25 mars s’est déroulée comme prévu, très mal. Pouvait-il en être autrement alors que les plaies des précédents affrontements sont restées béantes.

Le 25 mars 2023, surtout ne rien lâcher. - Reflets

Flash-back dans les Deux-Sèvres. Nous sommes en octobre 2022, plusieurs milliers d’opposants dénoncent le projet de construction d’une réserve de substitution à Sainte-Soline. 1.700 policiers et gendarmes sont dépêchés sur place pour défendre le pourtour de quelques hectares de plein champ. Le Bilan de la rencontre est catastrophique : de nombreux blessés de part et d’autre et la promesse des manifestants d’y revenir, plus nombreux encore. Les leaders du mouvement s’insurgent et appellent à la désobéissance civile, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin s’offusque et parle-lui d’écoterrorisme. La mèche vient d’être allumée.

Cinq mois plus tard, entre réforme des retraites et plan sécheresse, le sujet de la bassine de Sainte-Soline s’invite brutalement à l’Élysée. Pourtant depuis des années le dossier était posé sur un coin table, ou plus précisément sur un coin de territoire, comme laissé aux bons soins et à l’appréciation d’autorités locales. De sorte que Paris ne soit pas obligé de trop se prononcer dans ces affaires de partage de l’eau. Alors en régions, les bassines c’est parfois oui, ou parfois non.

Les choix des uns contredisent les décisions des autres et les autorisations de construire une réserve s’opposent aux interdictions de stockage de l’eau. Présent sur place lors des affrontements, le député européen Benoit Biteau dénonce une non-prise en compte des problèmes par le gouvernement : « J’ai commencé à m’exprimer sur le côté inopérant des bassines en...

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Ecrire le scénario du pire et s’émouvoir de la fin de l’histoire…

Énorme, par le nombre de participants. Terrible, en regard de celui des blessés. La manifestation du 25 mars s’est déroulée comme prévu, très mal. Pouvait-il en être autrement alors que les plaies des précédents affrontements sont restées béantes.

Le 25 mars 2023, surtout ne rien lâcher. - Reflets

Flash-back dans les Deux-Sèvres. Nous sommes en octobre 2022, plusieurs milliers d’opposants dénoncent le projet de construction d’une réserve de substitution à Sainte-Soline. 1.700 policiers et gendarmes sont dépêchés sur place pour défendre le pourtour de quelques hectares de plein champ. Le Bilan de la rencontre est catastrophique : de nombreux blessés de part et d’autre et la promesse des manifestants d’y revenir, plus nombreux encore. Les leaders du mouvement s’insurgent et appellent à la désobéissance civile, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin s’offusque et parle-lui d’écoterrorisme. La mèche vient d’être allumée.

Cinq mois plus tard, entre réforme des retraites et plan sécheresse, le sujet de la bassine de Sainte-Soline s’invite brutalement à l’Élysée. Pourtant depuis des années le dossier était posé sur un coin table, ou plus précisément sur un coin de territoire, comme laissé aux bons soins et à l’appréciation d’autorités locales. De sorte que Paris ne soit pas obligé de trop se prononcer dans ces affaires de partage de l’eau. Alors en régions, les bassines c’est parfois oui, ou parfois non.

Les choix des uns contredisent les décisions des autres et les autorisations de construire une réserve s’opposent aux interdictions de stockage de l’eau. Présent sur place lors des affrontements, le député européen Benoit Biteau dénonce une non-prise en compte des problèmes par le gouvernement : « J’ai commencé à m’exprimer sur le côté inopérant des bassines en...

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La police a désormais peur de la presse3a2a9cfa-6368-479c-9aaa-4c1727af4f61http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230324_173610_La_police_a_desormais_peur_de_la_presseFri, 24 Mar 2023 17:36:10 +0100

Mais pourquoi ?

Une digue a clairement sauté durant ce mouvement social. La répression de la contestation du mouvement opposé à la réforme des retraites voit naitre une forme de violence à l'encontre de la presse. Hurlements, bousculades, méthodes pour empêcher la captation d'image, une vraie panoplie se déploie.

Si seulement certains policiers violents savaient lire ce qui est écrit sur ce brassard et comprendre le sens et l'intérêt de ce mot... - © Reflets

Les violences policières ne sont pas une nouveauté. Les journalistes ne sont pas toujours passés au travers de la violence que peuvent déployer les forces de l'ordre sur le terrain. Lors des manifestations des Gilets Jaunes, nombreux ont été blessés par des tirs de LBD alors même qu'ils arborent des casques siglés « presse » ou des brassards très spécifiques. Pourtant, un cap est franchi ces derniers jours. Comme une sorte de « libération » d'une grande partie des policiers. Un dernier verrou qui saute ? On peut désormais traiter toute personne présente sur une manifestation comme un « ennemi » : manifestants, casseurs, journalistes, service d'ordre, syndicalistes... Tous dans le même panier : matraque pour tout le monde, hurlements, invectives, coups de bouclier... Mais surtout, les policiers font maintenant tout pour empêcher les journalistes de fixer des images de leurs dérapages.

Pour cela, ils vont tenter de tenir les journalistes à l'écart, élargir au maximum le « périmètre » de leur intervention. Ils forment par exemple un mur humain autour de la personne interpellée qui empêche de voir ce qui se passe. Et si ce n'est pas suffisant, des policiers vont repousser physiquement les journalistes en leur hurlant dessus. Les moins expérimentés sont alors découragés et reculent.

La nuit, des lampes surpuissantes sont utilisées pour aveugler les caméras. Elles succèdent aux lasers qui avaient été employés durant les manifestations des...

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Mais pourquoi ?

Une digue a clairement sauté durant ce mouvement social. La répression de la contestation du mouvement opposé à la réforme des retraites voit naitre une forme de violence à l'encontre de la presse. Hurlements, bousculades, méthodes pour empêcher la captation d'image, une vraie panoplie se déploie.

Si seulement certains policiers violents savaient lire ce qui est écrit sur ce brassard et comprendre le sens et l'intérêt de ce mot... - © Reflets

Les violences policières ne sont pas une nouveauté. Les journalistes ne sont pas toujours passés au travers de la violence que peuvent déployer les forces de l'ordre sur le terrain. Lors des manifestations des Gilets Jaunes, nombreux ont été blessés par des tirs de LBD alors même qu'ils arborent des casques siglés « presse » ou des brassards très spécifiques. Pourtant, un cap est franchi ces derniers jours. Comme une sorte de « libération » d'une grande partie des policiers. Un dernier verrou qui saute ? On peut désormais traiter toute personne présente sur une manifestation comme un « ennemi » : manifestants, casseurs, journalistes, service d'ordre, syndicalistes... Tous dans le même panier : matraque pour tout le monde, hurlements, invectives, coups de bouclier... Mais surtout, les policiers font maintenant tout pour empêcher les journalistes de fixer des images de leurs dérapages.

Pour cela, ils vont tenter de tenir les journalistes à l'écart, élargir au maximum le « périmètre » de leur intervention. Ils forment par exemple un mur humain autour de la personne interpellée qui empêche de voir ce qui se passe. Et si ce n'est pas suffisant, des policiers vont repousser physiquement les journalistes en leur hurlant dessus. Les moins expérimentés sont alors découragés et reculent.

La nuit, des lampes surpuissantes sont utilisées pour aveugler les caméras. Elles succèdent aux lasers qui avaient été employés durant les manifestations des...

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Manifestation du 23 mars 2023 : la réforme des retraites ne passe toujours pas088ddbe0-462d-4d78-a6c8-5d11b5986480http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230324_173438_Manifestation_du_23_mars_2023___la_reforme_des_retraites_ne_passe_toujours_pasFri, 24 Mar 2023 17:34:38 +0100

800.000 personnes à Paris selon les syndicats, 119.000 selon la police

Bastille-Opéra : le parcours était long. Des manifestants continuaient d'arriver deux heures après les premiers, donnant une idée de l'ampleur de la mobilisation. Des affrontements ont eu lieu à Opéra. La police a utilisé des gaz lacrymogènes sur la tête du cortège pourtant nassée et très compacte. Le soir, Paris s'est à nouveau enflammée.

La-La-Lère ! - © Reflets

Le « spectacle » donné par les forces de l'ordre est de plus en plus mauvais. Les critiques les éreintent... Au delà de la plaisanterie, les policiers sont de plus en plus tendus, mais aussi, de plus en plus violents. Les anciennes barrières sautent allègrement. Les services d'ordre et la presse sont désormais traités comme les autres manifestants dont le sort est quant à lui de plus en plus dur.

Les vidéos de violences policières se multiplient sur les réseaux sociaux, dans la droite ligne de la répression du mouvement contre la Loi Travail ou contre les Gilets Jaunes.

Le gouvernement et le président de la république s'enferment dans le déni, soutiennent publiquement les forces de l'ordre alors que chacun peut constater les violences illégitimes chaque jour. Le chaos souhaité et généré par l'exécutif commence à prendre forme et il ne fait plus de doute que l'objectif est de pouvoir à terme se poser en seul recours contre « la chienlit » chère au Général de Gaulle. C'est la stratégie du pire qui ne peut tenir que si un drame n'intervient pas avant.

En attendant le bus qui ne passera pas - © Reflets
En attendant le bus qui ne passera pas - Reflets

La colère s'installe. Elle s'empile même depuis des années. - © Reflets
La colère s'installe. Elle s'empile même depuis des années. - Reflets

Un cortège très fourni à Paris entre Bastille et Opéra - © Reflets
Un cortège très fourni à Paris entre Bastille et Opéra - Reflets

Où est Charlie ? - © Reflets
Où est Charlie ? - Reflets

Ce n'est pas ce que dit le peuple... - Copie d'écran
Ce n'est pas ce que dit le peuple... - Copie d'écran

Le choc des cultures - © Reflets
Le choc des cultures - Reflets

Partout dans Paris, de petits feux de poubelles. Les policiers arrivent systématiquement trop tard. - © Reflets
Partout dans Paris, de petits feux de poubelles. Les policiers...

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800.000 personnes à Paris selon les syndicats, 119.000 selon la police

Bastille-Opéra : le parcours était long. Des manifestants continuaient d'arriver deux heures après les premiers, donnant une idée de l'ampleur de la mobilisation. Des affrontements ont eu lieu à Opéra. La police a utilisé des gaz lacrymogènes sur la tête du cortège pourtant nassée et très compacte. Le soir, Paris s'est à nouveau enflammée.

La-La-Lère ! - © Reflets

Le « spectacle » donné par les forces de l'ordre est de plus en plus mauvais. Les critiques les éreintent... Au delà de la plaisanterie, les policiers sont de plus en plus tendus, mais aussi, de plus en plus violents. Les anciennes barrières sautent allègrement. Les services d'ordre et la presse sont désormais traités comme les autres manifestants dont le sort est quant à lui de plus en plus dur.

Les vidéos de violences policières se multiplient sur les réseaux sociaux, dans la droite ligne de la répression du mouvement contre la Loi Travail ou contre les Gilets Jaunes.

Le gouvernement et le président de la république s'enferment dans le déni, soutiennent publiquement les forces de l'ordre alors que chacun peut constater les violences illégitimes chaque jour. Le chaos souhaité et généré par l'exécutif commence à prendre forme et il ne fait plus de doute que l'objectif est de pouvoir à terme se poser en seul recours contre « la chienlit » chère au Général de Gaulle. C'est la stratégie du pire qui ne peut tenir que si un drame n'intervient pas avant.

En attendant le bus qui ne passera pas - © Reflets
En attendant le bus qui ne passera pas - Reflets

La colère s'installe. Elle s'empile même depuis des années. - © Reflets
La colère s'installe. Elle s'empile même depuis des années. - Reflets

Un cortège très fourni à Paris entre Bastille et Opéra - © Reflets
Un cortège très fourni à Paris entre Bastille et Opéra - Reflets

Où est Charlie ? - © Reflets
Où est Charlie ? - Reflets

Ce n'est pas ce que dit le peuple... - Copie d'écran
Ce n'est pas ce que dit le peuple... - Copie d'écran

Le choc des cultures - © Reflets
Le choc des cultures - Reflets

Partout dans Paris, de petits feux de poubelles. Les policiers arrivent systématiquement trop tard. - © Reflets
Partout dans Paris, de petits feux de poubelles. Les policiers...

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Bassines #8 : La justice d’aujourd’hui sera-t-elle l’injustice de demain…de902fc3-3a31-42cb-9b2a-f0ef80907ad3http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230322_100303_Bassines__8___La_justice_d___aujourd___hui_sera-t-elle_l___injustice_de_demain___Wed, 22 Mar 2023 10:03:03 +0100

Le porte-parole du collectif Bassine non merci placé en garde à vue

Venues s’intercaler entre deux journées de grève contre la réforme des retraites, les manifestations annoncées pour les 25 et 26 mars par les opposants aux bassines semblent irriter tout autant les instances dirigeantes. Mais qui va se charger d’éteindre ce départ de feu là : l’Élysée, l’intérieur, la justice, les préfectures, ou les quatre à la fois ?

Une convocation officielle ou un jeu de rôle ministériel ? - Reflets

Julien Le Guet, le porte-parole de collectif ne retient plus ses mots : « Une fois de plus la préfète, en accord et en collusion avec le procureur, monte des opérations qui visent à nous intimider; les faits qui me sont reprochés datent de six mois et on me convoque une semaine avant la grande manifestation…  ». Retour sur cette journée du 17 mars durant laquelle l’ordre judiciaire s’est passablement paré des attributs d’une justice de maintien de l’ordre.

9 h : J. Le Guet est attendu à la gendarmerie de Niort - Reflets
9 h : J. Le Guet est attendu à la gendarmerie de Niort - Reflets

Tout à débuté à 9HOO, devant les bâtiments de la gendarmerie de Niort où J. Le Guet était convoqué pour répondre des accusations de : « Participation à un groupement formé en vue de la préparation de violence contre les personnes ou de destructions ou dégradations de biens - Dégradation ou détérioration du bien d’autrui commise en réunion  ». Les faits qui lui sont reprochés remontent au mois d’octobre 2022, soit environ cinq mois auparavant. Cette convocation posée à quelques jours seulement de trois manifestations internationales frôle le coup de théâtre, sinon le coup de com’ à peine dissimulé. Autant dire que cette procédure semble davantage tenir de la mise au pas des réfractaires que d’un simple hasard du calendrier.

Un comité de soutien s’organise devant la gendarmerie. - Reflets
Un comité de soutien s’organise devant la gendarmerie. - Reflets

Et les grandes manœuvres commencent! Julien le Guet est tout de suite placé en garde à vue dans le cadre de l’enquête en cours, il s’est ensuite vu...

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Le porte-parole du collectif Bassine non merci placé en garde à vue

Venues s’intercaler entre deux journées de grève contre la réforme des retraites, les manifestations annoncées pour les 25 et 26 mars par les opposants aux bassines semblent irriter tout autant les instances dirigeantes. Mais qui va se charger d’éteindre ce départ de feu là : l’Élysée, l’intérieur, la justice, les préfectures, ou les quatre à la fois ?

Une convocation officielle ou un jeu de rôle ministériel ? - Reflets

Julien Le Guet, le porte-parole de collectif ne retient plus ses mots : « Une fois de plus la préfète, en accord et en collusion avec le procureur, monte des opérations qui visent à nous intimider; les faits qui me sont reprochés datent de six mois et on me convoque une semaine avant la grande manifestation…  ». Retour sur cette journée du 17 mars durant laquelle l’ordre judiciaire s’est passablement paré des attributs d’une justice de maintien de l’ordre.

9 h : J. Le Guet est attendu à la gendarmerie de Niort - Reflets
9 h : J. Le Guet est attendu à la gendarmerie de Niort - Reflets

Tout à débuté à 9HOO, devant les bâtiments de la gendarmerie de Niort où J. Le Guet était convoqué pour répondre des accusations de : « Participation à un groupement formé en vue de la préparation de violence contre les personnes ou de destructions ou dégradations de biens - Dégradation ou détérioration du bien d’autrui commise en réunion  ». Les faits qui lui sont reprochés remontent au mois d’octobre 2022, soit environ cinq mois auparavant. Cette convocation posée à quelques jours seulement de trois manifestations internationales frôle le coup de théâtre, sinon le coup de com’ à peine dissimulé. Autant dire que cette procédure semble davantage tenir de la mise au pas des réfractaires que d’un simple hasard du calendrier.

Un comité de soutien s’organise devant la gendarmerie. - Reflets
Un comité de soutien s’organise devant la gendarmerie. - Reflets

Et les grandes manœuvres commencent! Julien le Guet est tout de suite placé en garde à vue dans le cadre de l’enquête en cours, il s’est ensuite vu...

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Le quinquennat de la matraque0ff3ce49-2f50-438f-acec-151d2853e808http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230319_113821_Le_quinquennat_de_la_matraqueSun, 19 Mar 2023 11:38:21 +0100

Gaz lacrymogène, matraque et garde à vue arbitraire, une méthode de gouvernement

C'est une véritable plongée dans une dystopie qu'Emmanuel Macron impose aux Français, année après année. La violence physique via un maintien de l'ordre désormais sans limites n'est que l'aboutissement d'une violence psychologique bien plus pernicieuse.

Invalides, le 16 février 2019 - © Reflets

Il faut se souvenir de l'émission de Mediapart dans laquelle Emmanuel Macron était invité en 2016 pour expliquer son programme. Un vrai ChatGPT avant l'heure. Des tombereaux de bla-bla et au sortir de plusieurs heures d'interview : un vide sidéral. Emmanuel Macron a énormément parlé pour, au final, ne rien dire du tout. Cela aurait dû alerter les observateurs et les électeurs. Le personnage s'est révélé dans cette entrevue. On pouvait entendre là, au pire, un vendeur de snake oil, et au mieux, un startupper pitchant son projet creux devant la BPI.

A peine élu, je me revois discutant de ses choix de ministres avec un journaliste du Canard Enchaîné. J'étais effaré du niveau et des déclarations de l'époque. « Ils sont tout simplement incompétents, je n'ai jamais vu ça », lance mon interlocuteur qui a une longue expérience en ce domaine. Il n'avait pas tort. Emmanuel Macron s'est entouré d'incompétents durant tout son premier et son second quinquennat. La technique est connue de tous les jupitériens en herbe : cela trahit une volonté de tout contrôler sans que personne ne puisse devenir un potentiel challenger.

L'homme est un fin connaisseur, il a éjecté François Hollande de la course à l'Elysée avant même qu'elle ne commence. L'enfant-roi, incapable d'entendre la moindre critique, persuadé de tout savoir et de tout faire mieux que les autres va laisser libre cours à ses élucubrations ultra-libérales...

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Gaz lacrymogène, matraque et garde à vue arbitraire, une méthode de gouvernement

C'est une véritable plongée dans une dystopie qu'Emmanuel Macron impose aux Français, année après année. La violence physique via un maintien de l'ordre désormais sans limites n'est que l'aboutissement d'une violence psychologique bien plus pernicieuse.

Invalides, le 16 février 2019 - © Reflets

Il faut se souvenir de l'émission de Mediapart dans laquelle Emmanuel Macron était invité en 2016 pour expliquer son programme. Un vrai ChatGPT avant l'heure. Des tombereaux de bla-bla et au sortir de plusieurs heures d'interview : un vide sidéral. Emmanuel Macron a énormément parlé pour, au final, ne rien dire du tout. Cela aurait dû alerter les observateurs et les électeurs. Le personnage s'est révélé dans cette entrevue. On pouvait entendre là, au pire, un vendeur de snake oil, et au mieux, un startupper pitchant son projet creux devant la BPI.

A peine élu, je me revois discutant de ses choix de ministres avec un journaliste du Canard Enchaîné. J'étais effaré du niveau et des déclarations de l'époque. « Ils sont tout simplement incompétents, je n'ai jamais vu ça », lance mon interlocuteur qui a une longue expérience en ce domaine. Il n'avait pas tort. Emmanuel Macron s'est entouré d'incompétents durant tout son premier et son second quinquennat. La technique est connue de tous les jupitériens en herbe : cela trahit une volonté de tout contrôler sans que personne ne puisse devenir un potentiel challenger.

L'homme est un fin connaisseur, il a éjecté François Hollande de la course à l'Elysée avant même qu'elle ne commence. L'enfant-roi, incapable d'entendre la moindre critique, persuadé de tout savoir et de tout faire mieux que les autres va laisser libre cours à ses élucubrations ultra-libérales...

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Jacques Trentesaux, investigateur tout-terrain 54ea60bd-8c17-4587-9516-7ef34778aa46http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230318_152016_Jacques_Trentesaux__investigateur_tout-terrain_Sat, 18 Mar 2023 15:20:16 +0100

Dessous Choc #12

Dans ce nouveau numéro de "Dessous chocs" nous laissons la parole à Jacques Trentesaux. Ce natif d'Armentières, cité ouvrière du Nord, évoque, au micro d'Antoine Bellier, sa vocation de journaliste qui n'est pas étrangère à sa passion de la transmission, héritée de ses parents instituteurs.

Après être passé par différents titres de presse régionaux et nationaux dont La Voix du Nord, La Croix ou encore La Tribune, il est devenu rédacteur en chef des numéros « régions » de L'Express. Farouchement attaché à la liberté de la presse, il a un beau jour décidé de quitter le navire quand l'hebdomadaire a été racheté par la patron de SFR, notre Patoche national, bien connu des lecteurs de Reflets, je veux bien sûr parler de Patrick Drahi.

Agé de 50 ans, Jacques Trentesaux eut alors l'idée un peu folle de fonder, avec certains de ses confrères, Mediacités, un pure player dont le credo résonne à la fois comme un avertissement adressé aux barons de tous bords et comme une promesse pour les citoyens attachés à une information digne de ce nom : « l'investigation sans concessions ».

Ce média qui a pour spécificité d'être enraciné localement, est à l'origine de plusieurs affaires retentissantes dont celle mettant en cause le président de la métropole lilloise. Pour autant, ce n'est pas le scoop à tout prix que recherche Mediacités. Son objectif est d'abord de remplir une mission d'intérêt général en informant au sens plein du terme, c'est-à-dire en déjouant les pièges du story telling, contribuant ainsi à renouer la confiance entre les citoyens et les médias.

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Dessous Choc #12

Dans ce nouveau numéro de "Dessous chocs" nous laissons la parole à Jacques Trentesaux. Ce natif d'Armentières, cité ouvrière du Nord, évoque, au micro d'Antoine Bellier, sa vocation de journaliste qui n'est pas étrangère à sa passion de la transmission, héritée de ses parents instituteurs.

Après être passé par différents titres de presse régionaux et nationaux dont La Voix du Nord, La Croix ou encore La Tribune, il est devenu rédacteur en chef des numéros « régions » de L'Express. Farouchement attaché à la liberté de la presse, il a un beau jour décidé de quitter le navire quand l'hebdomadaire a été racheté par la patron de SFR, notre Patoche national, bien connu des lecteurs de Reflets, je veux bien sûr parler de Patrick Drahi.

Agé de 50 ans, Jacques Trentesaux eut alors l'idée un peu folle de fonder, avec certains de ses confrères, Mediacités, un pure player dont le credo résonne à la fois comme un avertissement adressé aux barons de tous bords et comme une promesse pour les citoyens attachés à une information digne de ce nom : « l'investigation sans concessions ».

Ce média qui a pour spécificité d'être enraciné localement, est à l'origine de plusieurs affaires retentissantes dont celle mettant en cause le président de la métropole lilloise. Pour autant, ce n'est pas le scoop à tout prix que recherche Mediacités. Son objectif est d'abord de remplir une mission d'intérêt général en informant au sens plein du terme, c'est-à-dire en déjouant les pièges du story telling, contribuant ainsi à renouer la confiance entre les citoyens et les médias.

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Cyber mercenaires russes : le péril rouge0bbbed08-fa48-47c6-ac5d-2b3b2aae3ee2http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230315_101723_Cyber_mercenaires_russes___le_peril_rougeWed, 15 Mar 2023 10:17:23 +0100

Миграция в качестве красной команды

L’hiver est rude en Russie, même pour les hackers, pourtant privilégiés car exemptés de conscription, certains de ne pas finir les tripes à l’air au fond d’une tranchée dans le Donbass. Mais face à un avenir de plus en plus incertain, ils sont de plus en plus nombreux à choisir le chemin de l’exil. Un flux migratoire dont on parle peu, mais qui devrait pourtant nous alarmer.

Vol Moscou-Dubaï, plusieurs départs chaque jour de la semaine à partir de 200$ en classe éco - Copie d'écran

Si de nombreux russes choisissent avec plus ou moins d'enthousiasme la voie du mercenariat proposée par Prigozhin, il en est de même, plus discrètement, chez les hackers, mais dans une version bien plus confortable que celle offerte par Wagner : au soleil à Dubaï, au sein de la cyber armée émiratie.

This is cyber Sparta

Our arrows will blot out the sun - Then we will fight in the shade.
Our arrows will blot out the sun - Then we will fight in the shade.

L’histoire de la cyber armée émiratie remonte a 2005, quand Richard Clarke, qui avait initié au lendemain du 11 septembre 2001 le renouveau cyber aux Etats-Unis, rejoint les Emirats pour se mettre au service de Mohammed ben Zayed, une vieille connaissance.

Beacon Red, Dread, Darkmatter ou encore Project Raven sont autant de divisions - mythiques chez les blackhats - de cette cyber armée assemblée par les Emirats Arabes Unis depuis bientôt vingt ans.

La cyber Sparte qu’est devenue Dubaï entrera dans l’Histoire pour avoir embauché dès 2008 des bataillons de mercenaires issus des rangs de la NSA, et pour avoir, sous couvert d’anti-terrorisme, lutté dès les débuts du Printemps Arabe contre toute velléité de démocratie ou de droits de l’Homme dans le monde arabe, et ce partout dans le monde.

Consultez un mini-docu sur la naissance de la cyber armée émiratie sur Youtube :

Installés depuis longtemps à Dubaï, ces cyber mercenaires dont les revenus sont très conséquents, profitent d’un univers fait de luxe, de soleil et de sable fin, popularisé sur Instagram par nos influenceurs nationaux....

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Миграция в качестве красной команды

L’hiver est rude en Russie, même pour les hackers, pourtant privilégiés car exemptés de conscription, certains de ne pas finir les tripes à l’air au fond d’une tranchée dans le Donbass. Mais face à un avenir de plus en plus incertain, ils sont de plus en plus nombreux à choisir le chemin de l’exil. Un flux migratoire dont on parle peu, mais qui devrait pourtant nous alarmer.

Vol Moscou-Dubaï, plusieurs départs chaque jour de la semaine à partir de 200$ en classe éco - Copie d'écran

Si de nombreux russes choisissent avec plus ou moins d'enthousiasme la voie du mercenariat proposée par Prigozhin, il en est de même, plus discrètement, chez les hackers, mais dans une version bien plus confortable que celle offerte par Wagner : au soleil à Dubaï, au sein de la cyber armée émiratie.

This is cyber Sparta

Our arrows will blot out the sun - Then we will fight in the shade.
Our arrows will blot out the sun - Then we will fight in the shade.

L’histoire de la cyber armée émiratie remonte a 2005, quand Richard Clarke, qui avait initié au lendemain du 11 septembre 2001 le renouveau cyber aux Etats-Unis, rejoint les Emirats pour se mettre au service de Mohammed ben Zayed, une vieille connaissance.

Beacon Red, Dread, Darkmatter ou encore Project Raven sont autant de divisions - mythiques chez les blackhats - de cette cyber armée assemblée par les Emirats Arabes Unis depuis bientôt vingt ans.

La cyber Sparte qu’est devenue Dubaï entrera dans l’Histoire pour avoir embauché dès 2008 des bataillons de mercenaires issus des rangs de la NSA, et pour avoir, sous couvert d’anti-terrorisme, lutté dès les débuts du Printemps Arabe contre toute velléité de démocratie ou de droits de l’Homme dans le monde arabe, et ce partout dans le monde.

Consultez un mini-docu sur la naissance de la cyber armée émiratie sur Youtube :

Installés depuis longtemps à Dubaï, ces cyber mercenaires dont les revenus sont très conséquents, profitent d’un univers fait de luxe, de soleil et de sable fin, popularisé sur Instagram par nos influenceurs nationaux....

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Patrick Drahi : « Les emmerdes, ça vole toujours en escadrille »510b72cb-051d-409d-a0cd-ea1e95733d8ehttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230314_201841_Patrick_Drahi________Les_emmerdes____a_vole_toujours_en_escadrille____Tue, 14 Mar 2023 20:18:41 +0100

St. Kitts & Nevis, le petit paradis du milliardaire, victime d’un ransomware

Payera ? Payera pas ? Le gouvernement de St. Kitts & Nevis a été piraté par le groupe de ransomware « Ransom House ». Celui-ci menace de publier des téraoctets de données confidentielles. Patrick Drahi va-t-il se retrouver dans un nouveau leak ?

Annonce du piratage de St. Kitts & Nevis - Copie d'écran

C’est quand même pas de chance… Comme disait Jacques Chirac, «Les emmerdes, ça vole toujours en escadrille». Flash-back: les données confidentielles du groupe Altice et de son propriétaire, le milliardaire Patrick Drahi, s’étaient retrouvées sur Internet en août 2022. Nous en avions tiré une série d’articles dont une partie en collaboration avec Street Press et Blast. Patrick Drahi avait tout fait, y compris plusieurs procédures judiciaires pour nous interdire de rendre compte de cette fuite de données. Alors qu’il devait imaginer que la tempête était passée, voici qu’un autre groupe de ransomware annonce avoir piraté cette fois les données confidentielles d’une petite île des caraïbes: St. Kitts & Nevis. Or, il se trouve que St. Kitts & Nevis est le petit paradis du milliardaire. Il y a investi une petite fortune. Tout d’abord en achetant des terrains sur lesquels il possède désormais de très belles villas. Mais aussi en faisant une drôle de proposition au gouvernement: allonger la piste d’atterrissage de Nevis, comme nous l’avions révélé dans cet article, en échange de revenus sonnants et trébuchants, ce qui lui permettra accessoirement d’y faire enfin atterrir son (gros) jet privé. Que va-t-on trouver dans ce futur leak, si St. Kitts & Nevis ne paye pas la rançon? Patrick Drahi sera-t-il présent dans les documents internes du gouvernement de l’île?

Les pirates laissent entendre que de nombreuses informations confidentielles figurent dans les documents qu’ils...

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St. Kitts & Nevis, le petit paradis du milliardaire, victime d’un ransomware

Payera ? Payera pas ? Le gouvernement de St. Kitts & Nevis a été piraté par le groupe de ransomware « Ransom House ». Celui-ci menace de publier des téraoctets de données confidentielles. Patrick Drahi va-t-il se retrouver dans un nouveau leak ?

Annonce du piratage de St. Kitts & Nevis - Copie d'écran

C’est quand même pas de chance… Comme disait Jacques Chirac, «Les emmerdes, ça vole toujours en escadrille». Flash-back: les données confidentielles du groupe Altice et de son propriétaire, le milliardaire Patrick Drahi, s’étaient retrouvées sur Internet en août 2022. Nous en avions tiré une série d’articles dont une partie en collaboration avec Street Press et Blast. Patrick Drahi avait tout fait, y compris plusieurs procédures judiciaires pour nous interdire de rendre compte de cette fuite de données. Alors qu’il devait imaginer que la tempête était passée, voici qu’un autre groupe de ransomware annonce avoir piraté cette fois les données confidentielles d’une petite île des caraïbes: St. Kitts & Nevis. Or, il se trouve que St. Kitts & Nevis est le petit paradis du milliardaire. Il y a investi une petite fortune. Tout d’abord en achetant des terrains sur lesquels il possède désormais de très belles villas. Mais aussi en faisant une drôle de proposition au gouvernement: allonger la piste d’atterrissage de Nevis, comme nous l’avions révélé dans cet article, en échange de revenus sonnants et trébuchants, ce qui lui permettra accessoirement d’y faire enfin atterrir son (gros) jet privé. Que va-t-on trouver dans ce futur leak, si St. Kitts & Nevis ne paye pas la rançon? Patrick Drahi sera-t-il présent dans les documents internes du gouvernement de l’île?

Les pirates laissent entendre que de nombreuses informations confidentielles figurent dans les documents qu’ils...

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Bassines #7 : Un sujet plus brûlant que la réforme des retraites ?d874740e-8c6a-44c3-b93b-bec450bd0a72http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230313_112105_Bassines__7___Un_sujet_plus_brulant_que_la_reforme_des_retraites____Mon, 13 Mar 2023 11:21:05 +0100

La conférence interdite de l’université rochelaise

Le photo-reporter Gilles Caron rappelait en 1968 combien il était inutile et vain de tenter d’interdire la parole dans les amphis de Nanterre. L’université de La Rochelle belle-belle aurait-elle oublié que la vitalité sort de la bouche des étudiants diants-diants…

Gilles Caron, une mémoire photographique - Capture d'écran

Est-il utile de rappeler que les manifestations estudiantines ont toujours inquiété les politiques lors des grands mouvements sociaux. Cette réforme des retraites, suivie de l’annonce d’une grève généralisée, vient peut-être de réactiver de vieux réflexes autoritaires dans le milieu universitaire. Ainsi à Paris on a préféré fermer Tolbiac pour éviter d’éventuels débordements, sinon pour se protéger d’une indéracinable occupation des lieux ; idem à Montpellier où la direction annonce clairement : « Si nous ouvrons, l’université va être bloquée. Le plus simple c’est de fermer ».

Nous avons pris la température de l’université rochelaise dont la première pierre fut symboliquement posée en 1992 par François Mitterrand, Helmut Kohl, et Michel Crépeau, le député-maire d’une ville qualifiée de belle et de rebelle à travers l’histoire. Direction la fac de lettres pour juger d’éventuelles traces de rébellion...

La Rochelle le 7 mars : la fac de lettres se déclare - Reflets
La Rochelle le 7 mars : la fac de lettres se déclare - Reflets

Sur place un groupe d’étudiants s’est rassemblé dans un amphi pour décider des actions collégiales à mener. Leurs revendications sont affichées, larges et sans retenues. La réforme, bien sûr, mais quitte à s’engager davantage autant que le message soit à hauteur de leur colère multiple : oui aux méga-retraites, non aux méga-bassines! Croisé sur le parvis de l’université un étudiant perdu dans ses pensées nous fera part de toutes ses inquiétudes : « C’est un vrai ras-le-bol de plein de choses, j’ai...

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La conférence interdite de l’université rochelaise

Le photo-reporter Gilles Caron rappelait en 1968 combien il était inutile et vain de tenter d’interdire la parole dans les amphis de Nanterre. L’université de La Rochelle belle-belle aurait-elle oublié que la vitalité sort de la bouche des étudiants diants-diants…

Gilles Caron, une mémoire photographique - Capture d'écran

Est-il utile de rappeler que les manifestations estudiantines ont toujours inquiété les politiques lors des grands mouvements sociaux. Cette réforme des retraites, suivie de l’annonce d’une grève généralisée, vient peut-être de réactiver de vieux réflexes autoritaires dans le milieu universitaire. Ainsi à Paris on a préféré fermer Tolbiac pour éviter d’éventuels débordements, sinon pour se protéger d’une indéracinable occupation des lieux ; idem à Montpellier où la direction annonce clairement : « Si nous ouvrons, l’université va être bloquée. Le plus simple c’est de fermer ».

Nous avons pris la température de l’université rochelaise dont la première pierre fut symboliquement posée en 1992 par François Mitterrand, Helmut Kohl, et Michel Crépeau, le député-maire d’une ville qualifiée de belle et de rebelle à travers l’histoire. Direction la fac de lettres pour juger d’éventuelles traces de rébellion...

La Rochelle le 7 mars : la fac de lettres se déclare - Reflets
La Rochelle le 7 mars : la fac de lettres se déclare - Reflets

Sur place un groupe d’étudiants s’est rassemblé dans un amphi pour décider des actions collégiales à mener. Leurs revendications sont affichées, larges et sans retenues. La réforme, bien sûr, mais quitte à s’engager davantage autant que le message soit à hauteur de leur colère multiple : oui aux méga-retraites, non aux méga-bassines! Croisé sur le parvis de l’université un étudiant perdu dans ses pensées nous fera part de toutes ses inquiétudes : « C’est un vrai ras-le-bol de plein de choses, j’ai...

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Carnet de route en Ukrained339cee2-6fb1-4a0c-a892-3b2f0b1aea7fhttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230312_142341_Carnet_de_route_en_UkraineSun, 12 Mar 2023 14:23:41 +0100

Un an après le début de la guerre, notre reporter raconte le quotidien

Notre journaliste, Jacques Duplessy, est retourné en Ukraine après un an de conflit. Il partage ici son quotidien, ses rencontres et ce qu'il perçoit de la société ukrainienne.

Le début d'un long parcours. Retour en Ukraine pour Jacques Duplessy. - © Reflets

Comment se rendre en Ukraine ? La question m'est souvent posée. Il n'y a plus de vols pour l'Ukraine. Il faut donc passer par un pays limitrophe : la Pologne, la Slovaquie, la Hongrie, la Roumanie ou la Moldavie. Tout dépend où l'on se rend ensuite.

Commençant mon périple par Uzhgorod, le plus simple est de passer par la Hongrie. Et vu le prix des billets d'avion pour Budapest, j'ai chois d'expérimenter le train de nuit. Et puis c'est bon pour la planète.

C’était aussi l’occasion d’emprunter le train de nuit que je prenais régulièrement pour aller en Pologne dans les années 80-90. Le Paris-Vienne reprend le parcours de l’Orient Express et a été rebaptisée NightJet. Plus moderne mais moins mythique. Départ à 19h, arrivée le lendemain matin vers 10h. C’est parti! Côté nostalgie, je ne vais pas être déçu: mon wagon est à peine plus confortable que celui avec lequel je passais le «rideau de fer». Deux prises de courant pour six, couchettes dures, chauffage à la régulation sommaire… Peut mieux faire. Mais c’est un peu la loterie comme je le découvre en remontant rapidement le train. D’autres wagons ont été réellement modernisés et semblent plus confortables. Certains ont une douche partagée. Il existe même une première classe avec un vrai lit deux personnes et une douche privée!

Mais la joie du train de nuit, c’est la rencontre. La vraie surprise est que la rame affiche presque complet. Je me retrouve avec un jeune Français et quatre étrangers....

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Un an après le début de la guerre, notre reporter raconte le quotidien

Notre journaliste, Jacques Duplessy, est retourné en Ukraine après un an de conflit. Il partage ici son quotidien, ses rencontres et ce qu'il perçoit de la société ukrainienne.

Le début d'un long parcours. Retour en Ukraine pour Jacques Duplessy. - © Reflets

Comment se rendre en Ukraine ? La question m'est souvent posée. Il n'y a plus de vols pour l'Ukraine. Il faut donc passer par un pays limitrophe : la Pologne, la Slovaquie, la Hongrie, la Roumanie ou la Moldavie. Tout dépend où l'on se rend ensuite.

Commençant mon périple par Uzhgorod, le plus simple est de passer par la Hongrie. Et vu le prix des billets d'avion pour Budapest, j'ai chois d'expérimenter le train de nuit. Et puis c'est bon pour la planète.

C’était aussi l’occasion d’emprunter le train de nuit que je prenais régulièrement pour aller en Pologne dans les années 80-90. Le Paris-Vienne reprend le parcours de l’Orient Express et a été rebaptisée NightJet. Plus moderne mais moins mythique. Départ à 19h, arrivée le lendemain matin vers 10h. C’est parti! Côté nostalgie, je ne vais pas être déçu: mon wagon est à peine plus confortable que celui avec lequel je passais le «rideau de fer». Deux prises de courant pour six, couchettes dures, chauffage à la régulation sommaire… Peut mieux faire. Mais c’est un peu la loterie comme je le découvre en remontant rapidement le train. D’autres wagons ont été réellement modernisés et semblent plus confortables. Certains ont une douche partagée. Il existe même une première classe avec un vrai lit deux personnes et une douche privée!

Mais la joie du train de nuit, c’est la rencontre. La vraie surprise est que la rame affiche presque complet. Je me retrouve avec un jeune Français et quatre étrangers....

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(In)sécurité dans les airs ?af36c4c3-2dce-4ded-8e7f-516b5442e15fhttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230308_164156__In_securite_dans_les_airs__Wed, 08 Mar 2023 16:41:56 +0100

Quand sonnent les alarmes de la compagnie Air France

Le site de référence AirlineRatings.com a livré son Top 20 des compagnies les plus sûres : Air France n’en fait pas partie. Des incidents stupéfiants, une sécurité des vols défaillante, le Bureau Enquêtes Analyses, avait déjà pointé dans un rapport une culture irresponsable de certains pilotes.

Pilotes d'Air France - Photothèque Air France

A l’instar du Guide Michelin, le site AirlineRatings.com distribue les bonnes étoiles en matière de sécurité des vols. Qantas a détrôné Air New Zealand, sur la plus haute marche du podium en 2022. Air France est, elle, absente du top 20. Plus étrange, la compagnie avec qui elle est commercialement « mariée » au sein du même groupe, la hollandaise KLM, fait partie du palmarès et n’a connu qu’un crash. Que penser du taux d’accident anormalement élevé d’Air France ? Selon la base de données spécialisée ASN , la compagnie a connu 158 incidents graves et accidents (hors Air Inter) depuis 1946, soit 5 tous les deux ans. Cette statistique exclue les crashs des filiales d’Air France : Britair, Regional Airlines (intégrées depuis dans Hop).

Au-delà des statistiques que l’on peut contester à loisir, la nature de certains incidents laisse pantois. C’est ce qui a poussé le Bureau d’Enquêtes et d’Analyses pour la sécurité de l’aviation civile (BEA), le 23 aout dernier, à tirer la sonnette d’alarme dans un rapport accablant. Il décrit un incident géré de façon hallucinante sur le vol AF 735V Brazzaville-Paris CDG le 31 décembre 2020 et qui aurait pu donner lieu, pour cette Saint-Sylvestre d’un genre particulier, à un beau feu d’artifice.

Une fuite de kérosène est détectée alors que l’avion est en croisière et l’équipage décide de se dérouter sur N’Djamena. Un enfant comprendrait le bien-fondé de la procédure de fuite de carburant : il est impératif de couper le réacteur concerné afin...

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Quand sonnent les alarmes de la compagnie Air France

Le site de référence AirlineRatings.com a livré son Top 20 des compagnies les plus sûres : Air France n’en fait pas partie. Des incidents stupéfiants, une sécurité des vols défaillante, le Bureau Enquêtes Analyses, avait déjà pointé dans un rapport une culture irresponsable de certains pilotes.

Pilotes d'Air France - Photothèque Air France

A l’instar du Guide Michelin, le site AirlineRatings.com distribue les bonnes étoiles en matière de sécurité des vols. Qantas a détrôné Air New Zealand, sur la plus haute marche du podium en 2022. Air France est, elle, absente du top 20. Plus étrange, la compagnie avec qui elle est commercialement « mariée » au sein du même groupe, la hollandaise KLM, fait partie du palmarès et n’a connu qu’un crash. Que penser du taux d’accident anormalement élevé d’Air France ? Selon la base de données spécialisée ASN , la compagnie a connu 158 incidents graves et accidents (hors Air Inter) depuis 1946, soit 5 tous les deux ans. Cette statistique exclue les crashs des filiales d’Air France : Britair, Regional Airlines (intégrées depuis dans Hop).

Au-delà des statistiques que l’on peut contester à loisir, la nature de certains incidents laisse pantois. C’est ce qui a poussé le Bureau d’Enquêtes et d’Analyses pour la sécurité de l’aviation civile (BEA), le 23 aout dernier, à tirer la sonnette d’alarme dans un rapport accablant. Il décrit un incident géré de façon hallucinante sur le vol AF 735V Brazzaville-Paris CDG le 31 décembre 2020 et qui aurait pu donner lieu, pour cette Saint-Sylvestre d’un genre particulier, à un beau feu d’artifice.

Une fuite de kérosène est détectée alors que l’avion est en croisière et l’équipage décide de se dérouter sur N’Djamena. Un enfant comprendrait le bien-fondé de la procédure de fuite de carburant : il est impératif de couper le réacteur concerné afin...

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Arnold Schwarzenegger contre la haine et le complotisme25806cfa-5e9e-4534-90df-db59c5410538http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230307_181603_Arnold_Schwarzenegger_contre_la_haine_et_le_complotismeTue, 07 Mar 2023 18:16:03 +0100

Un discours puissant qui dénote

« Il n'y a jamais eu un mouvement basé sur la haine qui ait prospéré ». L'acteur et ancien gouverneur de Californie a tenté dans une vidéo de ramener à la raison les extrémistes et complotistes qui se perdent dans des délires chaque jour plus déments et fondent leurs actions sur la violence, le rejet des autres, l'antisémitisme et la haine.

Arnold Schwarzenegger, seul, face caméra, contre la haine - Copie d'écran

Parviendra-t-il à ramener à la raison un seul Qanon ? Convaincra-t-il un seul nazi et autre militant d'extrême-droite ? Rien n'est certain. Mais au moins aura-t-il eu le mérite d'essayer. Arnold Schwarzenegger est une figure publique mondialement connue. Sa parole porte. Ne rien faire, c'est laisser une partie de la population s'enfoncer chaque jour un peu plus dans un complotisme surréaliste, dans la haine des autres et la violence. Sauf à désespérer de l'humanité, se taire, c'est être complice.

On peut par ailleurs regretter qu'il y ait si peu de personnalités pour s'exprimer sur ces sujets alors que les voix de la haine et de l'exclusion sont elles, très fortes. Les récentes déclarations d'Elon Musk laissent par exemple pantois.

« Les nazis ? Des perdants. les Confédérés ? Des perdants. Le mouvement d'apartheid ? Des perdants. Je ne veux pas que tu sois un perdant. Je ne veux pas que tu sois faible... malgré tous mes amis qui disent : "Arnold, ne parle pas à ces gens-là. Cela n'en vaut pas la peine", je me fiche de ce qu'ils disent. Je me soucie de toi. Je pense que tu en vaux la peine. Je sais que personne n'est parfait... Je peux comprendre comment les gens peuvent tomber dans le piège des préjugés et de la haine". », explique face caméra celui qui a incarné Terminator.

« Il est plus facile de se trouver des excuses en disant que le peuple juif a conspiré pour t'empêcher...

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Un discours puissant qui dénote

« Il n'y a jamais eu un mouvement basé sur la haine qui ait prospéré ». L'acteur et ancien gouverneur de Californie a tenté dans une vidéo de ramener à la raison les extrémistes et complotistes qui se perdent dans des délires chaque jour plus déments et fondent leurs actions sur la violence, le rejet des autres, l'antisémitisme et la haine.

Arnold Schwarzenegger, seul, face caméra, contre la haine - Copie d'écran

Parviendra-t-il à ramener à la raison un seul Qanon ? Convaincra-t-il un seul nazi et autre militant d'extrême-droite ? Rien n'est certain. Mais au moins aura-t-il eu le mérite d'essayer. Arnold Schwarzenegger est une figure publique mondialement connue. Sa parole porte. Ne rien faire, c'est laisser une partie de la population s'enfoncer chaque jour un peu plus dans un complotisme surréaliste, dans la haine des autres et la violence. Sauf à désespérer de l'humanité, se taire, c'est être complice.

On peut par ailleurs regretter qu'il y ait si peu de personnalités pour s'exprimer sur ces sujets alors que les voix de la haine et de l'exclusion sont elles, très fortes. Les récentes déclarations d'Elon Musk laissent par exemple pantois.

« Les nazis ? Des perdants. les Confédérés ? Des perdants. Le mouvement d'apartheid ? Des perdants. Je ne veux pas que tu sois un perdant. Je ne veux pas que tu sois faible... malgré tous mes amis qui disent : "Arnold, ne parle pas à ces gens-là. Cela n'en vaut pas la peine", je me fiche de ce qu'ils disent. Je me soucie de toi. Je pense que tu en vaux la peine. Je sais que personne n'est parfait... Je peux comprendre comment les gens peuvent tomber dans le piège des préjugés et de la haine". », explique face caméra celui qui a incarné Terminator.

« Il est plus facile de se trouver des excuses en disant que le peuple juif a conspiré pour t'empêcher...

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Les hackerspaces jettent l'ancre aux Universités d'Interhack5ff61ad9-3800-4242-a58b-dffd459df89fhttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230306_185159_Les_hackerspaces_jettent_l_ancre_aux_Universites_d_InterhackMon, 06 Mar 2023 18:51:59 +0100

Immersion dans quatre jours d'échange, de discussion et de bidouille organisés par une coordination de hackerspaces français.

Du 23 au 26 février se tenaient les « Université des Quatre Saisons » d'Interhack au BIB à Montpellier pour une édition d'hiver dans une version à remise à jour. Des rencontres qui furent l'occasion pour les participants de partager des savoirs, d'échanger sur les relations entre technologie et politique et de penser organisation.

Un hackerspace, lieu ouvert au public destiné au partage, à la bidouille et aux réflexions

Depuis début octobre, l'idée tourne sur le réseau. Le BIB, hackerspace de Montpellier, devrait accueillir les « Universités d'Hiver de Interhack ». Depuis la dernière édition du THSF en 2019, les hackerspaces français n'avaient pas eu l'occasion de se rencontrer. D'abord à cause de la pandémie de covid en 2020 puis, suite à la fermeture administrative, début 2021 de Mix'Arts Myrys, un lieu alternatif emblématique de Toulouse qui accueillait l'évènement. Une friche artistique de 6.000 m2 où le Tetalab, hackerspace toulousain, avait établi ses quartiers. Avec le retour aux commandes de Jean-Luc Moudenc, maire UMP historique, la mairie avait rechigné à mettre la main au portefeuille pour la nécessaire remise aux normes du bâtiment. Et la fermeture était tombée, tuant tout l'écosystème alternatif qui s'épanouissait sur les lieux.

D'une maling-list interhack informelle en passant par des discussions lors d'évènements de l'été, l'idée émerge de relancer les « Universités des Quatres Saisons », anciennement organisées par le Tetalab. À Montpellier, le BIB a posé son ancre dans les sous-sols de la coopérative culturelle de la Tendresse. La relation symbiotique avec le lieu ouvre une possibilité pour accueillir l'évènement. La date du 23 au 26 février est arrêtée, des canaux de discussions sont ouverts et des réunions organisées à intervalles irréguliers. Au BIB, un grand chantier électrique de remise aux...

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Immersion dans quatre jours d'échange, de discussion et de bidouille organisés par une coordination de hackerspaces français.

Du 23 au 26 février se tenaient les « Université des Quatre Saisons » d'Interhack au BIB à Montpellier pour une édition d'hiver dans une version à remise à jour. Des rencontres qui furent l'occasion pour les participants de partager des savoirs, d'échanger sur les relations entre technologie et politique et de penser organisation.

Un hackerspace, lieu ouvert au public destiné au partage, à la bidouille et aux réflexions

Depuis début octobre, l'idée tourne sur le réseau. Le BIB, hackerspace de Montpellier, devrait accueillir les « Universités d'Hiver de Interhack ». Depuis la dernière édition du THSF en 2019, les hackerspaces français n'avaient pas eu l'occasion de se rencontrer. D'abord à cause de la pandémie de covid en 2020 puis, suite à la fermeture administrative, début 2021 de Mix'Arts Myrys, un lieu alternatif emblématique de Toulouse qui accueillait l'évènement. Une friche artistique de 6.000 m2 où le Tetalab, hackerspace toulousain, avait établi ses quartiers. Avec le retour aux commandes de Jean-Luc Moudenc, maire UMP historique, la mairie avait rechigné à mettre la main au portefeuille pour la nécessaire remise aux normes du bâtiment. Et la fermeture était tombée, tuant tout l'écosystème alternatif qui s'épanouissait sur les lieux.

D'une maling-list interhack informelle en passant par des discussions lors d'évènements de l'été, l'idée émerge de relancer les « Universités des Quatres Saisons », anciennement organisées par le Tetalab. À Montpellier, le BIB a posé son ancre dans les sous-sols de la coopérative culturelle de la Tendresse. La relation symbiotique avec le lieu ouvre une possibilité pour accueillir l'évènement. La date du 23 au 26 février est arrêtée, des canaux de discussions sont ouverts et des réunions organisées à intervalles irréguliers. Au BIB, un grand chantier électrique de remise aux...

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Bassines #6 : Le rapport du BRGM de moins en moins crédible ?9730c809-2ca6-4be7-b974-4e4af5761d1dhttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230304_163403_Bassines__6___Le_rapport_du_BRGM_de_moins_en_moins_credible__Sat, 04 Mar 2023 16:34:03 +0100

Le climat c’est comme les vérités scientifiques, ça va, ça vient…

En juin 2022 le Bureau de Recherches Géologiques et Minières statuait de la quasi-innocuité des réserves de substitution sur le cycle naturel de l’eau dans le marais Poitevin. Un pas en avant, deux pas en arrière, le bureau précise aujourd’hui que les vérités de son étude ne seraient pas à prendre au pied de la lettre.

Le BRGM s’explique par voie de presse - capture écran

Ce rapport du BRGM est passé de main en main pour rapidement atterrir sur le bureau de Christophe Béchu. Le ministre de la transition s’était aussitôt réjoui d'une étude « venue dire à quel point le projet n’avait pas de conséquences négatives pour les nappes ». Heureux de pouvoir s’appuyer sur des conclusions aussi tangibles il ne voyait donc pas les raisons pour lesquelles il serait « contre un projet légal, soutenu par les élus, et pour lequel les scientifiques disent qu’il va dans le bon sens ».

Un rapport très favorable à l’arrivée des bassines. - Capture d'écran
Un rapport très favorable à l’arrivée des bassines. - Capture d'écran

Ce constat très scientifique fût accueilli comme un blanc seing en faveur du projet de construction de seize réserves d’eau. Telle une étude d’impact, ce rapport attestait noir sur blanc des avantages et du bien fondé des prélèvements hivernaux pour remplir les bassines. Thierry Boudaud, président de la Coop-79, commanditaire de cette étude et porteur du projet, en sera lui aussi convaincu : « Ces résultats sont sans appel ». Minute ! Le BRGM n’avait peut-être pas tout dit…

En effet le bureau d'études vient de se fendre d’un communiqué après qu’une scientifique indépendante soit venue disséquer le rapport par le menu. Comme nous l’avions précédemment écrit, Anne Morwenn Pastier, docteur en science de la terre, s’est étranglée en se penchant sur ces travaux. Selon elle tout est à revoir, tant sur le fond, l’essentiel bien sûr, que sur la forme. Il est vrai que la...

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Le climat c’est comme les vérités scientifiques, ça va, ça vient…

En juin 2022 le Bureau de Recherches Géologiques et Minières statuait de la quasi-innocuité des réserves de substitution sur le cycle naturel de l’eau dans le marais Poitevin. Un pas en avant, deux pas en arrière, le bureau précise aujourd’hui que les vérités de son étude ne seraient pas à prendre au pied de la lettre.

Le BRGM s’explique par voie de presse - capture écran

Ce rapport du BRGM est passé de main en main pour rapidement atterrir sur le bureau de Christophe Béchu. Le ministre de la transition s’était aussitôt réjoui d'une étude « venue dire à quel point le projet n’avait pas de conséquences négatives pour les nappes ». Heureux de pouvoir s’appuyer sur des conclusions aussi tangibles il ne voyait donc pas les raisons pour lesquelles il serait « contre un projet légal, soutenu par les élus, et pour lequel les scientifiques disent qu’il va dans le bon sens ».

Un rapport très favorable à l’arrivée des bassines. - Capture d'écran
Un rapport très favorable à l’arrivée des bassines. - Capture d'écran

Ce constat très scientifique fût accueilli comme un blanc seing en faveur du projet de construction de seize réserves d’eau. Telle une étude d’impact, ce rapport attestait noir sur blanc des avantages et du bien fondé des prélèvements hivernaux pour remplir les bassines. Thierry Boudaud, président de la Coop-79, commanditaire de cette étude et porteur du projet, en sera lui aussi convaincu : « Ces résultats sont sans appel ». Minute ! Le BRGM n’avait peut-être pas tout dit…

En effet le bureau d'études vient de se fendre d’un communiqué après qu’une scientifique indépendante soit venue disséquer le rapport par le menu. Comme nous l’avions précédemment écrit, Anne Morwenn Pastier, docteur en science de la terre, s’est étranglée en se penchant sur ces travaux. Selon elle tout est à revoir, tant sur le fond, l’essentiel bien sûr, que sur la forme. Il est vrai que la...

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Bassines #5 : du rôle et de la fonction des politiques. 1e2d8bb2-f0f7-4ee1-b857-dbd4c902c10dhttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230223_192708_Bassines__5___du_role_et_de_la_fonction_des_politiques._Thu, 23 Feb 2023 19:27:08 +0100

La réponse des élus est-elle à la hauteur du réchauffement climatique ?

Certaines visées très écologiques s’assortissent parfois d’une destinée très politicienne. En ce qui concerne le partage de l’eau, les élus de terrain ne sont pas tous en phase avec les hautes instances. Chers collègues ouvrons la séance : qui est pour, qui est contre les bassines ?

L’État, la région et le département face aux bassines… - capture écran

Au regard d’enjeux économiques considérables et face aux déclarations officielles d’un ministre ou d’un président de région, il semble difficile de formuler son opposition aux réserves de substitution sans prendre le risque de passer pour un pénible contestataire. Si une politique globale se conçoit volontiers autour de la bien-pensance des Pour-Contre et des Contre-Pour, les convictions marquées semblent a priori moins bien acceptées. En conséquence de quoi certains élus de terrain préfèrent se retrancher derrière un élan mou et informel plutôt que de se faire cataloguer tel un verdoyant forcené…

On reproche en effet souvent aux écologistes de toutes confessions de ne rien comprendre au fond du problème du stockage de l’eau. Ceux-là sont même parfois assimilés à des « escrologistes » prêts à tout pour se faire entendre. De leur point de vue les réserves de substitutions ne seraient qu’un pis-aller face aux problèmes rencontrés par les agriculteurs. Ont-ils tort, ont-ils raison? L’histoire et le climat jugeront, mais force est de reconnaître que le parti des verts est dans son rôle et sa fonction naturelle.

Pour mieux juger des avis et de la connaissance des dossiers liés aux réserves d’eau, Reflets s’est rapproché de plusieurs édiles concernés par cette affaire. Toutes couleurs politiques confondues, ils arborent l’écharpe tricolore et portent un mandat électif, tous ont un rapport direct avec l’eau, la santé ou l’environnement en général, mais tous n’ont apparemment...

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La réponse des élus est-elle à la hauteur du réchauffement climatique ?

Certaines visées très écologiques s’assortissent parfois d’une destinée très politicienne. En ce qui concerne le partage de l’eau, les élus de terrain ne sont pas tous en phase avec les hautes instances. Chers collègues ouvrons la séance : qui est pour, qui est contre les bassines ?

L’État, la région et le département face aux bassines… - capture écran

Au regard d’enjeux économiques considérables et face aux déclarations officielles d’un ministre ou d’un président de région, il semble difficile de formuler son opposition aux réserves de substitution sans prendre le risque de passer pour un pénible contestataire. Si une politique globale se conçoit volontiers autour de la bien-pensance des Pour-Contre et des Contre-Pour, les convictions marquées semblent a priori moins bien acceptées. En conséquence de quoi certains élus de terrain préfèrent se retrancher derrière un élan mou et informel plutôt que de se faire cataloguer tel un verdoyant forcené…

On reproche en effet souvent aux écologistes de toutes confessions de ne rien comprendre au fond du problème du stockage de l’eau. Ceux-là sont même parfois assimilés à des « escrologistes » prêts à tout pour se faire entendre. De leur point de vue les réserves de substitutions ne seraient qu’un pis-aller face aux problèmes rencontrés par les agriculteurs. Ont-ils tort, ont-ils raison? L’histoire et le climat jugeront, mais force est de reconnaître que le parti des verts est dans son rôle et sa fonction naturelle.

Pour mieux juger des avis et de la connaissance des dossiers liés aux réserves d’eau, Reflets s’est rapproché de plusieurs édiles concernés par cette affaire. Toutes couleurs politiques confondues, ils arborent l’écharpe tricolore et portent un mandat électif, tous ont un rapport direct avec l’eau, la santé ou l’environnement en général, mais tous n’ont apparemment...

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ChatGPT dans les moteurs de recherche, ce n'est pas encore ça...b304e23c-e2cd-4a2f-9b46-aa1470c64bf0http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230220_095700_ChatGPT_dans_les_moteurs_de_recherche__ce_n_est_pas_encore___a...Mon, 20 Feb 2023 09:57:00 +0100

Dans intelligence artificielle, il y a surtout « artificielle »

Merci de ne pas engager de conversations trop longues ou ésotériques avec les agents conversationnels issus de ChatGPT et insérés dans les moteurs de recherche sous peine de se faire des nœuds au cyber-cerveaux. Nos échanges avec ChatGPT, You.com et autres Bing Search ont complètement vrillé...

ChatGPT s'en fout de tout...

Nourris que nous sommes de films de science-fiction, l'apparition d'un « agent conversationnel » comme ChatGPT ne pouvait que nous pousser à le percevoir comme une sorte d'intelligence autonome, semi vivante, capable d'auto-détermination, de mener une conversation sensée et durable. Las... Intelligence artificielle est un mot valise. Nous le prenons comme un tout alors qu'il faudrait surtout retenir le mot « artificielle ». Les algorithmes de ce type sont tout sauf intelligents. Ils sont, au mieux, capables de mener une conversation qui ressemble à une conversation humaine. Il n'y a pas de pensée, de réflexion, qui sous-tende ces conversations. Et cela peut mener à un grand n'importe quoi. Ces outils ne sont pas finis, loin de là. Les mettre à la portée du public à ce stade est une démarche purement commerciale qui voudrait faire pleuvoir des dollars supplémentaires sur le secteur de la Tech. Au risque de faire naître des monstres.

Toute personne qui a échangé avec ChatGPT s'est prise au jeu. On a très vite tendance à oublier que l'on discute avec un algorithme stupide et l'on a vite fait de faire des projections anthropomorphiques. Inutile de dire s'il vous plaît ou au revoir, d'ailleurs, l'algorithme est souvent codé pour ne pas ré-enclencher une discussion sur ce type d'input... Et pourtant... on aimerait voir les logs des conversations de ChatGPT pour voir combien de personnes disent bonjour et...

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Dans intelligence artificielle, il y a surtout « artificielle »

Merci de ne pas engager de conversations trop longues ou ésotériques avec les agents conversationnels issus de ChatGPT et insérés dans les moteurs de recherche sous peine de se faire des nœuds au cyber-cerveaux. Nos échanges avec ChatGPT, You.com et autres Bing Search ont complètement vrillé...

ChatGPT s'en fout de tout...

Nourris que nous sommes de films de science-fiction, l'apparition d'un « agent conversationnel » comme ChatGPT ne pouvait que nous pousser à le percevoir comme une sorte d'intelligence autonome, semi vivante, capable d'auto-détermination, de mener une conversation sensée et durable. Las... Intelligence artificielle est un mot valise. Nous le prenons comme un tout alors qu'il faudrait surtout retenir le mot « artificielle ». Les algorithmes de ce type sont tout sauf intelligents. Ils sont, au mieux, capables de mener une conversation qui ressemble à une conversation humaine. Il n'y a pas de pensée, de réflexion, qui sous-tende ces conversations. Et cela peut mener à un grand n'importe quoi. Ces outils ne sont pas finis, loin de là. Les mettre à la portée du public à ce stade est une démarche purement commerciale qui voudrait faire pleuvoir des dollars supplémentaires sur le secteur de la Tech. Au risque de faire naître des monstres.

Toute personne qui a échangé avec ChatGPT s'est prise au jeu. On a très vite tendance à oublier que l'on discute avec un algorithme stupide et l'on a vite fait de faire des projections anthropomorphiques. Inutile de dire s'il vous plaît ou au revoir, d'ailleurs, l'algorithme est souvent codé pour ne pas ré-enclencher une discussion sur ce type d'input... Et pourtant... on aimerait voir les logs des conversations de ChatGPT pour voir combien de personnes disent bonjour et...

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Des exilés asphyxiésbd65b62c-9cea-4915-a606-2b74bbd4a118http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230214_113303_Des_exiles_asphyxiesTue, 14 Feb 2023 11:33:03 +0100

Dessous Choc #11

Dans son livre « La battue » qui vient de paraître aux éditions du Seuil, le photojournaliste Louis Witter documente et analyse la stratégie anti migrants mise en place dès le quinquennat de François Hollande, en 2016 sur la côte entre Calais et Dunkerque dite « zéro point de fixation ».

Couverture du livre La Battue de Louis Witter - Copie d'écran
Couverture du livre La Battue de Louis Witter - Copie d'écran
Derrière cette expression sibylline fièrement brandie par l'État, symptôme d’une novlangue euphémisante, se cache une triste réalité. Celle du harcèlement d'hommes et de femmes qui voient régulièrement leurs abris de fortune détruits, les empêchant de trouver un répit avant de traverser la Manche pour rejoindre l'Angleterre et reconstruire leur vie.

Cet état de survie dans lequel sont maintenues ces personnes migrantes est dénoncé par les associations de solidarité qui leur viennent en aide mais aussi par un récent rapport parlementaire qui démontre le peu d'efficacité de la stratégie de l'État.

Sans pathos inutile, ni militantisme partial, Louis Witter a fait simplement avec sérieux son travail de journaliste en racontant le quotidien des exilés de Calais, mis au ban de la société non pas pour ce qu'ils auraient fait mais en raison de ce qu'ils sont : « Aux yeux de l’État, c'est leur existence même sur le territoire qui devient l'illégalité. »

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Dessous Choc #11

Dans son livre « La battue » qui vient de paraître aux éditions du Seuil, le photojournaliste Louis Witter documente et analyse la stratégie anti migrants mise en place dès le quinquennat de François Hollande, en 2016 sur la côte entre Calais et Dunkerque dite « zéro point de fixation ».

Couverture du livre La Battue de Louis Witter - Copie d'écran
Couverture du livre La Battue de Louis Witter - Copie d'écran
Derrière cette expression sibylline fièrement brandie par l'État, symptôme d’une novlangue euphémisante, se cache une triste réalité. Celle du harcèlement d'hommes et de femmes qui voient régulièrement leurs abris de fortune détruits, les empêchant de trouver un répit avant de traverser la Manche pour rejoindre l'Angleterre et reconstruire leur vie.

Cet état de survie dans lequel sont maintenues ces personnes migrantes est dénoncé par les associations de solidarité qui leur viennent en aide mais aussi par un récent rapport parlementaire qui démontre le peu d'efficacité de la stratégie de l'État.

Sans pathos inutile, ni militantisme partial, Louis Witter a fait simplement avec sérieux son travail de journaliste en racontant le quotidien des exilés de Calais, mis au ban de la société non pas pour ce qu'ils auraient fait mais en raison de ce qu'ils sont : « Aux yeux de l’État, c'est leur existence même sur le territoire qui devient l'illégalité. »

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Bassines #3 : des voix d’eau qui portent68b60708-6d06-4935-84b4-6888a18b89d6http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230207_092305_Bassines__3___des_voix_d___eau_qui_portentTue, 07 Feb 2023 09:23:05 +0100

L’interview croisée de deux figures du milieu

Ces deux hommes sont intarissables sur le sujet des bassines. Ils ont toutefois un avis aussi contraire que l’eau et le feu. Nous leur avons posé les mêmes questions pour mieux entendre leurs divergences : deux mondes, pour un seul réchauffement climatique…

A gauche Luc Servant, à droite Julien Le Guet, deux meneurs de débats - Reflets

L’un et l’autre sont des personnages connus et reconnus sur le territoire du Sud-Ouest. Lorsqu’ils apparaissent, les micros se tendent pour cueillir une phrase, un avis, un bilan. Mais ces deux voix là portent un discours qui ne s’adresse pas tout à fait au même auditoire.

Ils défendent leurs idées avec conviction et force de persuasion. Comment écouter l’un sans froisser l’autre, sinon de les faire parler par ordre alphabétique. Ce sera donc au tour de M. Le Guet d’ouvrir l’interview avant de laisser M. Servant s’exprimer ensuite. Avant d’entendre les arguments de l'un et de l'autre, une petite présentation rapide s’impose afin de mieux cerner le profil des débatteurs.

Les cartes de visite express

Luc Servant, un pro bassine très actif - Capture d'écran
Luc Servant, un pro bassine très actif - Capture d'écran

Selon les informations disponibles Luc Servant est installé en agriculture depuis 1991 à Benon (17), il est à la tête d’une exploitation de 183 hectares plantés en céréales et protéagineux. Il est adhérent à la FNSEA. Au rang de ses mandats professionnels il aura occupé les fonctions de :

  • Président de la Coopérative de Courçon
  • Président de la Chambre d’agriculture de Charente-Maritime
  • Président de la Chambre régionale d’agriculture de Poitou-Charentes
  • 1er vice-président de la Chambre régionale d’agriculture de Nouvelle-Aquitaine
  • Vice-Président, membre du Bureau et Président de la Commission Economie de l’APCA
  • Depuis 2020, il a été élu Président de la Chambre d’agriculture régional de...
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L’interview croisée de deux figures du milieu

Ces deux hommes sont intarissables sur le sujet des bassines. Ils ont toutefois un avis aussi contraire que l’eau et le feu. Nous leur avons posé les mêmes questions pour mieux entendre leurs divergences : deux mondes, pour un seul réchauffement climatique…

A gauche Luc Servant, à droite Julien Le Guet, deux meneurs de débats - Reflets

L’un et l’autre sont des personnages connus et reconnus sur le territoire du Sud-Ouest. Lorsqu’ils apparaissent, les micros se tendent pour cueillir une phrase, un avis, un bilan. Mais ces deux voix là portent un discours qui ne s’adresse pas tout à fait au même auditoire.

Ils défendent leurs idées avec conviction et force de persuasion. Comment écouter l’un sans froisser l’autre, sinon de les faire parler par ordre alphabétique. Ce sera donc au tour de M. Le Guet d’ouvrir l’interview avant de laisser M. Servant s’exprimer ensuite. Avant d’entendre les arguments de l'un et de l'autre, une petite présentation rapide s’impose afin de mieux cerner le profil des débatteurs.

Les cartes de visite express

Luc Servant, un pro bassine très actif - Capture d'écran
Luc Servant, un pro bassine très actif - Capture d'écran

Selon les informations disponibles Luc Servant est installé en agriculture depuis 1991 à Benon (17), il est à la tête d’une exploitation de 183 hectares plantés en céréales et protéagineux. Il est adhérent à la FNSEA. Au rang de ses mandats professionnels il aura occupé les fonctions de :

  • Président de la Coopérative de Courçon
  • Président de la Chambre d’agriculture de Charente-Maritime
  • Président de la Chambre régionale d’agriculture de Poitou-Charentes
  • 1er vice-président de la Chambre régionale d’agriculture de Nouvelle-Aquitaine
  • Vice-Président, membre du Bureau et Président de la Commission Economie de l’APCA
  • Depuis 2020, il a été élu Président de la Chambre d’agriculture régional de...
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Bassines #4 : une science à deux rapports ? 92b76115-e812-4186-b227-c978beef58eahttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230207_092247_Bassines__4___une_science_a_deux_rapports___Tue, 07 Feb 2023 09:22:47 +0100

Le rapport du BRGM sur l’impact des bassines questionne…

Bassines des riches et eau des pauvres…comme en médecine ? C’est un peu le sentiment qui se profile en arrière plan des révélations d’Anne-Morwenn Pastier, une scientifique qui pointe les incohérences d’une étude menée par le Bureau de Recherches Géologiques et Minières.

Un rapport favorable aux bassines mais durement contesté - capture écran

Selon les termes officiels, le BRGM est à considérer comme le service géologique national. Cet établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) fait référence « dans les applications des sciences de la Terre pour gérer les ressources et les risques du sol et du sous-sol dans une perspective de développement durable ». Créé en 1959, il est placé sous la tutelle des ministères en charge de la Recherche, de l'Écologie et de l'Économie.

Un décret du 23 octobre 1959 relatif à l'organisation administrative et financière du Bureau stipule qu'il est habilité « à procéder à toutes opérations commerciales, industrielles et financières compatibles avec son objet. A créer des filiales et prendre des participations dans des organismes et sociétés dont l'activité est directement liée à ses propres développements et à leur accorder, le cas échéant, des aides, en particulier sous forme de prêts ou d'avances ».

Un rapport commandé par les pro-bassines - Capture d'écran
Un rapport commandé par les pro-bassines - Capture d'écran

En juillet 2022, le BRGM rend ses conclusions dans un rapport aux termes très favorables aux réserves de substitution. La Synthèse des impacts se voit ainsi présentée : « Le scénario 2021 de mise en place de retenues de substitution par la coopérative des eaux des Deux-Sèvres permettrait une amélioration globale des nappes du Jurassique supérieur et moyen, en printemps été ». Ces précisions rapportent que « d’une manière générale » le respect des futures limites de prélèvements en...

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Le rapport du BRGM sur l’impact des bassines questionne…

Bassines des riches et eau des pauvres…comme en médecine ? C’est un peu le sentiment qui se profile en arrière plan des révélations d’Anne-Morwenn Pastier, une scientifique qui pointe les incohérences d’une étude menée par le Bureau de Recherches Géologiques et Minières.

Un rapport favorable aux bassines mais durement contesté - capture écran

Selon les termes officiels, le BRGM est à considérer comme le service géologique national. Cet établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) fait référence « dans les applications des sciences de la Terre pour gérer les ressources et les risques du sol et du sous-sol dans une perspective de développement durable ». Créé en 1959, il est placé sous la tutelle des ministères en charge de la Recherche, de l'Écologie et de l'Économie.

Un décret du 23 octobre 1959 relatif à l'organisation administrative et financière du Bureau stipule qu'il est habilité « à procéder à toutes opérations commerciales, industrielles et financières compatibles avec son objet. A créer des filiales et prendre des participations dans des organismes et sociétés dont l'activité est directement liée à ses propres développements et à leur accorder, le cas échéant, des aides, en particulier sous forme de prêts ou d'avances ».

Un rapport commandé par les pro-bassines - Capture d'écran
Un rapport commandé par les pro-bassines - Capture d'écran

En juillet 2022, le BRGM rend ses conclusions dans un rapport aux termes très favorables aux réserves de substitution. La Synthèse des impacts se voit ainsi présentée : « Le scénario 2021 de mise en place de retenues de substitution par la coopérative des eaux des Deux-Sèvres permettrait une amélioration globale des nappes du Jurassique supérieur et moyen, en printemps été ». Ces précisions rapportent que « d’une manière générale » le respect des futures limites de prélèvements en...

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Bassines #3 : des voix d’eau qui portent68b60708-6d06-4935-84b4-6888a18b89d6http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230201_180000_Bassines__3___des_voix_d___eau_qui_portentWed, 01 Feb 2023 18:00:00 +0100

L’interview croisée de deux figures du milieu

Ces deux hommes sont intarissables sur le sujet des bassines. Ils ont toutefois un avis aussi contraire que l’eau et le feu. Nous leur avons posé les mêmes questions pour mieux entendre leurs divergences : deux mondes, pour un seul réchauffement climatique…

A gauche Luc Servant, à droite Julien Le Guet, deux meneurs de débats - Reflets

L’un et l’autre sont des personnages connus et reconnus sur le territoire du Sud-Ouest. Lorsqu’ils apparaissent, les micros se tendent pour cueillir une phrase, un avis, un bilan. Mais ces deux voix là portent un discours qui ne s’adresse pas tout à fait au même auditoire.

Ils défendent leurs idées avec conviction et force de persuasion. Comment écouter l’un sans froisser l’autre, sinon de les faire parler par ordre alphabétique. Ce sera donc au tour de M. Le Guet d’ouvrir l’interview avant de laisser M. Servant s’exprimer ensuite. Avant d’entendre les arguments de l'un et de l'autre, une petite présentation rapide s’impose afin de mieux cerner le profil des débatteurs.

Les cartes de visite express

Luc Servant, un pro bassine très actif - Capture d'écran
Luc Servant, un pro bassine très actif - Capture d'écran

Selon les informations disponibles Luc Servant est installé en agriculture depuis 1991 à Benon (17), il est à la tête d’une exploitation de 183 hectares plantés en céréales et protéagineux. Il est adhérent à la FNSEA. Au rang de ses mandats professionnels il aura occupé les fonctions de :

  • Président de la Coopérative de Courçon
  • Président de la Chambre d’agriculture de Charente-Maritime
  • Président de la Chambre régionale d’agriculture de Poitou-Charentes
  • 1er vice-président de la Chambre régionale d’agriculture de Nouvelle-Aquitaine
  • Vice-Président, membre du Bureau et Président de la Commission Economie de l’APCA
  • Depuis 2020, il a été élu Président de la Chambre d’agriculture régional de...
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L’interview croisée de deux figures du milieu

Ces deux hommes sont intarissables sur le sujet des bassines. Ils ont toutefois un avis aussi contraire que l’eau et le feu. Nous leur avons posé les mêmes questions pour mieux entendre leurs divergences : deux mondes, pour un seul réchauffement climatique…

A gauche Luc Servant, à droite Julien Le Guet, deux meneurs de débats - Reflets

L’un et l’autre sont des personnages connus et reconnus sur le territoire du Sud-Ouest. Lorsqu’ils apparaissent, les micros se tendent pour cueillir une phrase, un avis, un bilan. Mais ces deux voix là portent un discours qui ne s’adresse pas tout à fait au même auditoire.

Ils défendent leurs idées avec conviction et force de persuasion. Comment écouter l’un sans froisser l’autre, sinon de les faire parler par ordre alphabétique. Ce sera donc au tour de M. Le Guet d’ouvrir l’interview avant de laisser M. Servant s’exprimer ensuite. Avant d’entendre les arguments de l'un et de l'autre, une petite présentation rapide s’impose afin de mieux cerner le profil des débatteurs.

Les cartes de visite express

Luc Servant, un pro bassine très actif - Capture d'écran
Luc Servant, un pro bassine très actif - Capture d'écran

Selon les informations disponibles Luc Servant est installé en agriculture depuis 1991 à Benon (17), il est à la tête d’une exploitation de 183 hectares plantés en céréales et protéagineux. Il est adhérent à la FNSEA. Au rang de ses mandats professionnels il aura occupé les fonctions de :

  • Président de la Coopérative de Courçon
  • Président de la Chambre d’agriculture de Charente-Maritime
  • Président de la Chambre régionale d’agriculture de Poitou-Charentes
  • 1er vice-président de la Chambre régionale d’agriculture de Nouvelle-Aquitaine
  • Vice-Président, membre du Bureau et Président de la Commission Economie de l’APCA
  • Depuis 2020, il a été élu Président de la Chambre d’agriculture régional de...
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Bassines #1 : mode d’emploi5f725ecc-9643-4e6c-9b01-0972403e78b8http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230201_175732_Bassines__1___mode_d___emploiWed, 01 Feb 2023 17:57:32 +0100

Un abécédaire pour mieux comprendre les maux de l’eau

Les opposants aux réserves d’eau parlent de cratères à ciel ouvert. L’image pourrait paraître excessive à qui n’a jamais approché une bassine. Mesurés de plus près, les surfaces et les volumes donnent pourtant le vertige.

Un rapport d’échelle qui donne la mesure… - capture écran

A comme agriculture

Le discours de Christophe Béchu, l’actuel ministre de la transition écologique, ne surprendra personne : « Il n’y a pas d’agriculture sans eau… ». Bien sûr, mais le bon sens paysan d’autrefois doit désormais composer avec d’autres évidences : « La question n’est plus de savoir s’il y aura des sécheresses, mais quand… ». Ce constat plus étayé émane du président du Comité national de l’eau (CNE) dont la charge consiste à alimenter la réflexion du gouvernement sur la politique de l’eau.

Panne sèche : où se trouve la station d’eau SVP ? - Capture d'écran
Panne sèche : où se trouve la station d’eau SVP ? - Capture d'écran

Du côté du Sénat on préfère se montrer rassurant : « Le tableau n’est en rien apocalyptique, la France reste un pays bien doté en eau et devrait pouvoir la gérer en bonne intelligence, mais à la condition de porter un regard lucide sur les changements qui nous attendent ». Cette commission sénatoriale s’est accompagnée d’un rapport ouvrant sur une curieuse question : « Les utilisateurs de l’eau vont-ils pouvoir apprendre à s’en passer? ». Ou comment traiter du manque en s’occupant de la gestion du manque…

Mais qui sont ces utilisateurs dont parlent les sénateurs et à qui il conviendrait d’apprendre à se passer de l’indispensable? Le rapport d’information précise « l’effort de sobriété pèsera principalement sur l’agriculture, qui représente les deux tiers de la consommation d’eau ». L’avenir et les enjeux y sont clairement exposés : « Des actions de perfectionnement technique peuvent encore être menées...

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Un abécédaire pour mieux comprendre les maux de l’eau

Les opposants aux réserves d’eau parlent de cratères à ciel ouvert. L’image pourrait paraître excessive à qui n’a jamais approché une bassine. Mesurés de plus près, les surfaces et les volumes donnent pourtant le vertige.

Un rapport d’échelle qui donne la mesure… - capture écran

A comme agriculture

Le discours de Christophe Béchu, l’actuel ministre de la transition écologique, ne surprendra personne : « Il n’y a pas d’agriculture sans eau… ». Bien sûr, mais le bon sens paysan d’autrefois doit désormais composer avec d’autres évidences : « La question n’est plus de savoir s’il y aura des sécheresses, mais quand… ». Ce constat plus étayé émane du président du Comité national de l’eau (CNE) dont la charge consiste à alimenter la réflexion du gouvernement sur la politique de l’eau.

Panne sèche : où se trouve la station d’eau SVP ? - Capture d'écran
Panne sèche : où se trouve la station d’eau SVP ? - Capture d'écran

Du côté du Sénat on préfère se montrer rassurant : « Le tableau n’est en rien apocalyptique, la France reste un pays bien doté en eau et devrait pouvoir la gérer en bonne intelligence, mais à la condition de porter un regard lucide sur les changements qui nous attendent ». Cette commission sénatoriale s’est accompagnée d’un rapport ouvrant sur une curieuse question : « Les utilisateurs de l’eau vont-ils pouvoir apprendre à s’en passer? ». Ou comment traiter du manque en s’occupant de la gestion du manque…

Mais qui sont ces utilisateurs dont parlent les sénateurs et à qui il conviendrait d’apprendre à se passer de l’indispensable? Le rapport d’information précise « l’effort de sobriété pèsera principalement sur l’agriculture, qui représente les deux tiers de la consommation d’eau ». L’avenir et les enjeux y sont clairement exposés : « Des actions de perfectionnement technique peuvent encore être menées...

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Bassines #2 : au tribunal des actes et des idées b77cb848-7b32-4af9-8baa-d42aa252a4c3http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230201_175652_Bassines__2___au_tribunal_des_actes_et_des_idees_Wed, 01 Feb 2023 17:56:52 +0100

Du droit, du devoir, et du pouvoir désobéir

Sept prévenus et deux procès. Deux audiences aux termes desquelles une loi sûre et écrite s’est appliquée sans trembler ni faillir. De celle qui se prononce code pénal en tête et sagesse sociétale sous le bras, Récit de quelques contrariants instants de justice…

Tribunal judiciaire de La Rochelle, le 5 janvier 2023 - © Reflets

Le premier procès s’est tenu le 5 janvier, au tribunal de La Rochelle en Charente-Maritime, le second a eu lieu le lendemain, à Niort dans les Deux-Sèvres. Deux prévenus à la barre d’un côté, cinq de l’autre, tous défendus par un même cabinet d’avocat. Les faits se sont déroulés dans un proche périmètre géographique, mais sur deux territoires juridictionnels distincts.

La justice des hommes pose des frontières, là où la nature n’en connaît pas. Le Marais poitevin, là où ont été commis les actes délictueux, se tient à cheval sur trois départements (Vendée, Charente-Maritime, Deux-Sèvres) et deux grandes régions de France (Nouvelle-Aquitaine, Pays de Loire).

La députée Clémence Guetté venue soutenir la cause des anti-bassines - Reflets
La députée Clémence Guetté venue soutenir la cause des anti-bassines - Reflets

Bien au-delà des chefs d’accusation principaux, c’est de la désobéissance citoyenne face à une nécessité écologique dont il aura été question au tribunal de La Rochelle. A chacun ses arguments, pour la partie civile : « Nous ne sommes pas là pour rentrer dans un débat politique et sociétal ».

Un argument partagé par le parquet : «L’état de nécessité ne peut pas faire litière de l’État de droit. C’est le rôle du législateur de décider de l’état de nécessité écologique ».

Du côté de la défense on souligne que « L’État ne fait pas grand-chose pour faire respecter ses propres règles ». Ses avocats rappellent que d’autres contestations plus lointaines se sont vues retoquées par les tribunaux « avant d’aboutir à l’Assemblée nationale, et parfois...

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Du droit, du devoir, et du pouvoir désobéir

Sept prévenus et deux procès. Deux audiences aux termes desquelles une loi sûre et écrite s’est appliquée sans trembler ni faillir. De celle qui se prononce code pénal en tête et sagesse sociétale sous le bras, Récit de quelques contrariants instants de justice…

Tribunal judiciaire de La Rochelle, le 5 janvier 2023 - © Reflets

Le premier procès s’est tenu le 5 janvier, au tribunal de La Rochelle en Charente-Maritime, le second a eu lieu le lendemain, à Niort dans les Deux-Sèvres. Deux prévenus à la barre d’un côté, cinq de l’autre, tous défendus par un même cabinet d’avocat. Les faits se sont déroulés dans un proche périmètre géographique, mais sur deux territoires juridictionnels distincts.

La justice des hommes pose des frontières, là où la nature n’en connaît pas. Le Marais poitevin, là où ont été commis les actes délictueux, se tient à cheval sur trois départements (Vendée, Charente-Maritime, Deux-Sèvres) et deux grandes régions de France (Nouvelle-Aquitaine, Pays de Loire).

La députée Clémence Guetté venue soutenir la cause des anti-bassines - Reflets
La députée Clémence Guetté venue soutenir la cause des anti-bassines - Reflets

Bien au-delà des chefs d’accusation principaux, c’est de la désobéissance citoyenne face à une nécessité écologique dont il aura été question au tribunal de La Rochelle. A chacun ses arguments, pour la partie civile : « Nous ne sommes pas là pour rentrer dans un débat politique et sociétal ».

Un argument partagé par le parquet : «L’état de nécessité ne peut pas faire litière de l’État de droit. C’est le rôle du législateur de décider de l’état de nécessité écologique ».

Du côté de la défense on souligne que « L’État ne fait pas grand-chose pour faire respecter ses propres règles ». Ses avocats rappellent que d’autres contestations plus lointaines se sont vues retoquées par les tribunaux « avant d’aboutir à l’Assemblée nationale, et parfois...

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Bassines #1 : mode d’emploi5f725ecc-9643-4e6c-9b01-0972403e78b8http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230201_170000_Bassines__1___mode_d___emploiWed, 01 Feb 2023 17:00:00 +0100

Un abécédaire pour mieux comprendre les maux de l’eau

Les opposants aux réserves d’eau parlent de cratères à ciel ouvert. L’image pourrait paraître excessive à qui n’a jamais approché une bassine. Mesurés de plus près, les surfaces et les volumes donnent pourtant le vertige.

Un rapport d’échelle qui donne la mesure… - capture écran

A comme agriculture

Le discours de Christophe Béchu, l’actuel ministre de la transition écologique, ne surprendra personne : « Il n’y a pas d’agriculture sans eau… ». Bien sûr, mais le bon sens paysan d’autrefois doit désormais composer avec d’autres évidences : « La question n’est plus de savoir s’il y aura des sécheresses, mais quand… ». Ce constat plus étayé émane du président du Comité national de l’eau (CNE) dont la charge consiste à alimenter la réflexion du gouvernement sur la politique de l’eau.

Panne sèche : où se trouve la station d’eau SVP ? - Capture d'écran
Panne sèche : où se trouve la station d’eau SVP ? - Capture d'écran

Du côté du Sénat on préfère se montrer rassurant : « Le tableau n’est en rien apocalyptique, la France reste un pays bien doté en eau et devrait pouvoir la gérer en bonne intelligence, mais à la condition de porter un regard lucide sur les changements qui nous attendent ». Cette commission sénatoriale s’est accompagnée d’un rapport ouvrant sur une curieuse question : « Les utilisateurs de l’eau vont-ils pouvoir apprendre à s’en passer? ». Ou comment traiter du manque en s’occupant de la gestion du manque…

Mais qui sont ces utilisateurs dont parlent les sénateurs et à qui il conviendrait d’apprendre à se passer de l’indispensable? Le rapport d’information précise « l’effort de sobriété pèsera principalement sur l’agriculture, qui représente les deux tiers de la consommation d’eau ». L’avenir et les enjeux y sont clairement exposés : « Des actions de perfectionnement technique peuvent encore être menées...

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Un abécédaire pour mieux comprendre les maux de l’eau

Les opposants aux réserves d’eau parlent de cratères à ciel ouvert. L’image pourrait paraître excessive à qui n’a jamais approché une bassine. Mesurés de plus près, les surfaces et les volumes donnent pourtant le vertige.

Un rapport d’échelle qui donne la mesure… - capture écran

A comme agriculture

Le discours de Christophe Béchu, l’actuel ministre de la transition écologique, ne surprendra personne : « Il n’y a pas d’agriculture sans eau… ». Bien sûr, mais le bon sens paysan d’autrefois doit désormais composer avec d’autres évidences : « La question n’est plus de savoir s’il y aura des sécheresses, mais quand… ». Ce constat plus étayé émane du président du Comité national de l’eau (CNE) dont la charge consiste à alimenter la réflexion du gouvernement sur la politique de l’eau.

Panne sèche : où se trouve la station d’eau SVP ? - Capture d'écran
Panne sèche : où se trouve la station d’eau SVP ? - Capture d'écran

Du côté du Sénat on préfère se montrer rassurant : « Le tableau n’est en rien apocalyptique, la France reste un pays bien doté en eau et devrait pouvoir la gérer en bonne intelligence, mais à la condition de porter un regard lucide sur les changements qui nous attendent ». Cette commission sénatoriale s’est accompagnée d’un rapport ouvrant sur une curieuse question : « Les utilisateurs de l’eau vont-ils pouvoir apprendre à s’en passer? ». Ou comment traiter du manque en s’occupant de la gestion du manque…

Mais qui sont ces utilisateurs dont parlent les sénateurs et à qui il conviendrait d’apprendre à se passer de l’indispensable? Le rapport d’information précise « l’effort de sobriété pèsera principalement sur l’agriculture, qui représente les deux tiers de la consommation d’eau ». L’avenir et les enjeux y sont clairement exposés : « Des actions de perfectionnement technique peuvent encore être menées...

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Une réforme non négociable1f25ca35-b5b0-4f62-9fe2-f1b050120642http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230201_115023_Une_reforme_non_negociableWed, 01 Feb 2023 11:50:23 +0100

Deuxième journée de manifestation, second départ en fanfare ?

Mesdames et messieurs les ministres faites passer le mot, cette réforme sera non négociable. Il semblerait que les éléments de langage soient ainsi définis. Les enfants de la république sont prévenus : il devient inutile de descendre dans la rue, et pour la récrée à 64 ans on leur répète à l'envi que rien n'est né-go-ci-able !

Mais que font-ils là ces gens mal négociables? - Reflets

On a eu beau leur dire que cela ne servirait à rien, on a eu beau les stygmatiser en leur disant qu'ils allaient « bordéliser le pays », sorte de vieille référence hors d'âge au général de Gaulle et sa « chienlit » de 1968, ils sont venus en masse avec 2,8 millions de personnes dans les rue du pays contre 2 millions le 19 janvier, selon les chiffres de la CGT. De son côté, le ministère de l’intérieur a, lui, estimé ce chiffre à 1,272 million contre 1,12 million le 19 janvier, soit la plus grande mobilisation depuis des années. Côté exécutif, en coulisse, on continue de dire que tout cela ne compromet pas la réforme...

À La Rochelle, les rangs s'étaient étoffés. Ce mardi 31 janvier, environ 12.000 personnes se sont de nouveau mobilisées autour du vieux port. Visiblement, ici comme ailleurs, et notamment à Paris, le peuple n'a semble-t-il pas entendu cette inébranlable consigne gouvernementale : « c'est non négociable »

Au gré d’un long cortège, Reflet s’est approché de quelques irréductibles contestataires, jeunes ou retraités, syndicalisés ou non, mais apparemment tous sourds et déterminés. Nous leur avons posé cette simple et courte question : cela vous fait quoi de vous entendre dire que cette réforme n’est pas négociable ?

Alinoë et Julia 16 et 17 ans

« C’est pas possible ça… dans une démocratie tout doit forcément rester négociable. Il faut écouter ce que pense le peuple, sinon ce n’est plus une démocratie »

Franck 39...

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Deuxième journée de manifestation, second départ en fanfare ?

Mesdames et messieurs les ministres faites passer le mot, cette réforme sera non négociable. Il semblerait que les éléments de langage soient ainsi définis. Les enfants de la république sont prévenus : il devient inutile de descendre dans la rue, et pour la récrée à 64 ans on leur répète à l'envi que rien n'est né-go-ci-able !

Mais que font-ils là ces gens mal négociables? - Reflets

On a eu beau leur dire que cela ne servirait à rien, on a eu beau les stygmatiser en leur disant qu'ils allaient « bordéliser le pays », sorte de vieille référence hors d'âge au général de Gaulle et sa « chienlit » de 1968, ils sont venus en masse avec 2,8 millions de personnes dans les rue du pays contre 2 millions le 19 janvier, selon les chiffres de la CGT. De son côté, le ministère de l’intérieur a, lui, estimé ce chiffre à 1,272 million contre 1,12 million le 19 janvier, soit la plus grande mobilisation depuis des années. Côté exécutif, en coulisse, on continue de dire que tout cela ne compromet pas la réforme...

À La Rochelle, les rangs s'étaient étoffés. Ce mardi 31 janvier, environ 12.000 personnes se sont de nouveau mobilisées autour du vieux port. Visiblement, ici comme ailleurs, et notamment à Paris, le peuple n'a semble-t-il pas entendu cette inébranlable consigne gouvernementale : « c'est non négociable »

Au gré d’un long cortège, Reflet s’est approché de quelques irréductibles contestataires, jeunes ou retraités, syndicalisés ou non, mais apparemment tous sourds et déterminés. Nous leur avons posé cette simple et courte question : cela vous fait quoi de vous entendre dire que cette réforme n’est pas négociable ?

Alinoë et Julia 16 et 17 ans

« C’est pas possible ça… dans une démocratie tout doit forcément rester négociable. Il faut écouter ce que pense le peuple, sinon ce n’est plus une démocratie »

Franck 39...

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Dassault pointé du doigt pour sa participation indirecte dans la production d'armes au Myanmar217aac86-ef7e-4c7a-8bc6-d86eb56df05dhttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230130_135437_Dassault_pointe_du_doigt_pour_sa_participation_indirecte_dans_la_production_d_armes_au_MyanmarMon, 30 Jan 2023 13:54:37 +0100

L'ONG Special Advisory Council for Myanmar publie un rapport accablant sur le rôle d'entreprises occidentales

Des sociétés d'au moins 13 pays, notamment d'Europe, d'Asie et d'Amérique du Nord, ont permis à l'armée du Myanmar de fabriquer des armes utilisées pour commettre des violations des droits de l'homme, estime le SAC-M.

Dassault s'est lancé 10 défis pour un avenir meilleur. Et si on regardait de plus près qui utilise les logiciels de la société ? - Copie d'écran

Un million et demi de déplacés dans le pays depuis février 2021 selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), 70.000 réfugiés au moins dans les pays voisins, un accès à la nourriture et à l'éducation difficile, un travail des ONG et des Nations Unies compliqué, la situation s'avère catastrophique au Myanmar.

La répression de la part des militaires qui ont repris la main après les élections de 2020 est féroce. C'est dans ce contexte que le Special Advisory Council for Myanmar a publié un rapport sur la participation directe ou indirecte d'autres pays à la fabrication d'armes par le complexe militaro-industriel du Myanmar. Dans le lot des sociétés étrangères figure Dassault.

Le rapport, intitulé Fatal Business : Supplying the Myanmar Military's Weapon Production, pointe des entreprises domiciliées en Autriche, en France, en Chine, à Singapour, en Inde, en Israël, en Ukraine, en Allemagne, à Taiwan, au Japon, en Russie, en Corée du Sud et aux États-Unis. Elles sont soupçonnées d'avoir fourni des produits essentiels à la fabrication d'armes au Myanmar par la Direction des industries de la défense (DDI) de l'armée du Myanmar dans des usines de fabrication d'armes communément appelées KaPaSa.

« Des entreprises étrangères permettent à l'armée du Myanmar - l'une des pires au monde en termes de violations des droits de l'homme - de produire un grand nombre des armes qu'elle utilise pour...

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L'ONG Special Advisory Council for Myanmar publie un rapport accablant sur le rôle d'entreprises occidentales

Des sociétés d'au moins 13 pays, notamment d'Europe, d'Asie et d'Amérique du Nord, ont permis à l'armée du Myanmar de fabriquer des armes utilisées pour commettre des violations des droits de l'homme, estime le SAC-M.

Dassault s'est lancé 10 défis pour un avenir meilleur. Et si on regardait de plus près qui utilise les logiciels de la société ? - Copie d'écran

Un million et demi de déplacés dans le pays depuis février 2021 selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), 70.000 réfugiés au moins dans les pays voisins, un accès à la nourriture et à l'éducation difficile, un travail des ONG et des Nations Unies compliqué, la situation s'avère catastrophique au Myanmar.

La répression de la part des militaires qui ont repris la main après les élections de 2020 est féroce. C'est dans ce contexte que le Special Advisory Council for Myanmar a publié un rapport sur la participation directe ou indirecte d'autres pays à la fabrication d'armes par le complexe militaro-industriel du Myanmar. Dans le lot des sociétés étrangères figure Dassault.

Le rapport, intitulé Fatal Business : Supplying the Myanmar Military's Weapon Production, pointe des entreprises domiciliées en Autriche, en France, en Chine, à Singapour, en Inde, en Israël, en Ukraine, en Allemagne, à Taiwan, au Japon, en Russie, en Corée du Sud et aux États-Unis. Elles sont soupçonnées d'avoir fourni des produits essentiels à la fabrication d'armes au Myanmar par la Direction des industries de la défense (DDI) de l'armée du Myanmar dans des usines de fabrication d'armes communément appelées KaPaSa.

« Des entreprises étrangères permettent à l'armée du Myanmar - l'une des pires au monde en termes de violations des droits de l'homme - de produire un grand nombre des armes qu'elle utilise pour...

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Réforme des retraites : Olivier Véran promet les plaies d'Égypte1f6c7bd1-d8de-42cb-9b83-f7d5d0d3b3fehttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230129_132334_Reforme_des_retraites___Olivier_Veran_promet_les_plaies_d_EgypteSun, 29 Jan 2023 13:23:34 +0100

Mais visiblement, il n'a pas fait le bilan des quinquennats Macron...

Après les faits alternatifs de Bruno Le Maire, voici la liste des abominations qui s'abattront sur le peuple de France s'il n'accepte pas la réforme des retraites concoctée par Emmanuel Macron. Ce que ne dit pas Olivier Véran, c'est que ces plaies se sont déjà manifestées en dépit du déploiement des fantastiques politiques économiques d'Emmanuel Macron évoquées par Bruno Le Maire...

Monsieur Olivier te promet les dix plaies d'Égypte si tu n'écoutes pas les conseils du marabout Macron

Bruno Le Maire nous vendait il y a quelques jours Emmanuel Macron comme un gourou économique capable d'envisager des « politiques économiques » dignes d'un magicien. Bien mal lui en prenait car les chiffres démontraient l'inanité de ses propos. Alors qu'il vantait l'intérêt des investisseurs étrangers pour la France, l'Insee relève que les investissements ont nettement baissé sous Macron. Aujourd'hui, c'est au tour d'Olivier Véran, porte-parole de la secte du gouvernement de nous vanter les mérites du gourou d'Emmanuel Macron dans le domaine financier. Sans lui et sa réforme des retraites, ce sont les dix plaies d'Égypte qui vont s'abattre sur les Français : « Déficit record, hausse des impôts, baisse des pensions de nos retraités : pour éviter les scénarios catastrophes dans 10 ans, nous devons agir maintenant pour préserver notre système de retraite  »... Dans ce cas, que dire des résultats économiques d'Emmanuel Macron dans ce domaine ? Raffraichissons la mémoire d'Olivier Véran...

Olivier Véran te lit l'avenir dans le marc de café - Copie d'écran
Olivier Véran te lit l'avenir dans le marc de café - Copie d'écran

tout d'abord, le déficit public. Où en est cet indicateur économique avant la réforme magique qui va nous sauver ?

En points de PIB, le déficit public français décroit constamment de 1993 à 2001. Il passe de -6,4 à -1,4. Il reste ensuite à peu près stable jusqu'en 2009, année post crise économique (-7,2) puis décroit à nouveau...

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Mais visiblement, il n'a pas fait le bilan des quinquennats Macron...

Après les faits alternatifs de Bruno Le Maire, voici la liste des abominations qui s'abattront sur le peuple de France s'il n'accepte pas la réforme des retraites concoctée par Emmanuel Macron. Ce que ne dit pas Olivier Véran, c'est que ces plaies se sont déjà manifestées en dépit du déploiement des fantastiques politiques économiques d'Emmanuel Macron évoquées par Bruno Le Maire...

Monsieur Olivier te promet les dix plaies d'Égypte si tu n'écoutes pas les conseils du marabout Macron

Bruno Le Maire nous vendait il y a quelques jours Emmanuel Macron comme un gourou économique capable d'envisager des « politiques économiques » dignes d'un magicien. Bien mal lui en prenait car les chiffres démontraient l'inanité de ses propos. Alors qu'il vantait l'intérêt des investisseurs étrangers pour la France, l'Insee relève que les investissements ont nettement baissé sous Macron. Aujourd'hui, c'est au tour d'Olivier Véran, porte-parole de la secte du gouvernement de nous vanter les mérites du gourou d'Emmanuel Macron dans le domaine financier. Sans lui et sa réforme des retraites, ce sont les dix plaies d'Égypte qui vont s'abattre sur les Français : « Déficit record, hausse des impôts, baisse des pensions de nos retraités : pour éviter les scénarios catastrophes dans 10 ans, nous devons agir maintenant pour préserver notre système de retraite  »... Dans ce cas, que dire des résultats économiques d'Emmanuel Macron dans ce domaine ? Raffraichissons la mémoire d'Olivier Véran...

Olivier Véran te lit l'avenir dans le marc de café - Copie d'écran
Olivier Véran te lit l'avenir dans le marc de café - Copie d'écran

tout d'abord, le déficit public. Où en est cet indicateur économique avant la réforme magique qui va nous sauver ?

En points de PIB, le déficit public français décroit constamment de 1993 à 2001. Il passe de -6,4 à -1,4. Il reste ensuite à peu près stable jusqu'en 2009, année post crise économique (-7,2) puis décroit à nouveau...

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Le groupe Hive durement touché par le FBI et Europol61ed2d52-874b-4bc0-9b8e-2c86cfc89ba5http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230126_213509_Le_groupe_Hive_durement_touche_par_le_FBI_et_EuropolThu, 26 Jan 2023 21:35:09 +0100

Le groupe de ransomware était à l'origine du piratage d'Altice

Les enquêteurs américains ont remplacé la page d'accueil du site de ransomware par une page annonçant la saisie du site. Pas d'arrestation pour l'instant, mais quelques informations sur l'infiltration de l'infrastructure des pirates.

Elle a bien changé, la page du groupe de ransomware Hive... - Copie d'écran

Le FBI a largement communiqué ce jeudi 26 janvier 2023 sur une opération menée depuis plusieurs mois et ayant abouti à la mise hors-ligne du site du groupe de ransomware Hive. Ce groupe particulièrement actif (le FBI parle de 1.500 victimes dans 80 pays) était l'auteur du piratage du groupe Altice et de la publication des données sur Internet en août dernier. Il s'agit d'une opération menée avec Europol et 13 pays, principalement l'Allemagne.

En juillet 2022, le FBI aurait obtenu un accès au réseau de Hive et pu obtenir des clefs de déchiffrement qui auraient ensuite été fournies à plus de 300 victimes afin qu'elles puissent récupérer leurs données sans avoir à payer la rançon demandée par les pirates. Quelques 1000 anciennes victimes auraient également reçu une clef de déchiffrement.

« Dans le cadre d'une surveillance cybernétique du 21e siècle, notre équipe d'enquêteurs a pris le dessus sur Hive, en s'emparant de ses clés de déchiffrement, en les transmettant aux victimes et en évitant finalement le paiement de plus de 130 millions de dollars de rançon. Nous continuerons à riposter à la cybercriminalité par tous les moyens possibles et à placer les victimes au centre de nos efforts pour atténuer la cybermenace. », a indiqué Lisa Monaco, vice-Attorney General. Europol parle de 120 millions de rançon évités avec cette opération. Seuls des serveurs ont été saisis, aucune arrestation n'a été faite à ce stade.

Le FBI estime que...

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Le groupe de ransomware était à l'origine du piratage d'Altice

Les enquêteurs américains ont remplacé la page d'accueil du site de ransomware par une page annonçant la saisie du site. Pas d'arrestation pour l'instant, mais quelques informations sur l'infiltration de l'infrastructure des pirates.

Elle a bien changé, la page du groupe de ransomware Hive... - Copie d'écran

Le FBI a largement communiqué ce jeudi 26 janvier 2023 sur une opération menée depuis plusieurs mois et ayant abouti à la mise hors-ligne du site du groupe de ransomware Hive. Ce groupe particulièrement actif (le FBI parle de 1.500 victimes dans 80 pays) était l'auteur du piratage du groupe Altice et de la publication des données sur Internet en août dernier. Il s'agit d'une opération menée avec Europol et 13 pays, principalement l'Allemagne.

En juillet 2022, le FBI aurait obtenu un accès au réseau de Hive et pu obtenir des clefs de déchiffrement qui auraient ensuite été fournies à plus de 300 victimes afin qu'elles puissent récupérer leurs données sans avoir à payer la rançon demandée par les pirates. Quelques 1000 anciennes victimes auraient également reçu une clef de déchiffrement.

« Dans le cadre d'une surveillance cybernétique du 21e siècle, notre équipe d'enquêteurs a pris le dessus sur Hive, en s'emparant de ses clés de déchiffrement, en les transmettant aux victimes et en évitant finalement le paiement de plus de 130 millions de dollars de rançon. Nous continuerons à riposter à la cybercriminalité par tous les moyens possibles et à placer les victimes au centre de nos efforts pour atténuer la cybermenace. », a indiqué Lisa Monaco, vice-Attorney General. Europol parle de 120 millions de rançon évités avec cette opération. Seuls des serveurs ont été saisis, aucune arrestation n'a été faite à ce stade.

Le FBI estime que...

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Altice et Patrick Drahi : Haaretz s'embourbe dans les inexactitudescf3654ac-9f5d-427e-a358-0c809db9f179http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230125_134313_Altice_et_Patrick_Drahi___Haaretz_s_embourbe_dans_les_inexactitudesWed, 25 Jan 2023 13:43:13 +0100

Puis les corrige en douce

Nous avions signalé au quotidien un nombre certain d'inexactitudes dans l'un de ses articles. Nous n'avons jamais reçu de réponse mais le papier a été modifié en catimini, sans aucune mention des erreurs initiales.

Haaretz n'a visiblement pas très bien lu nos articles - Copie d'écran

Haaretz est le journal de référence de gauche en Israël. La voix de la paix et de la raison dans un pays où les esprits peuvent vite s'enflammer. Il prend régulièrement position contre l'occupation israélienne des territoires palestiniens, anticlérical, il dénote. Les #DrahiLeaks ne sont pas passés sous son radar, Patrick Drahi étant le plus riche habitant du pays. Mais surprise, l'article de Haaretz, écrit par Eytan Avriel, était truffé d'inexactitudes. Cela peut arriver... Nul n'est infaillible, mais cela questionne sur la façon dont l'enquête a été menée Nous avons tenté de signaler ces erreurs pour qu'ils puissent corriger. Aucune réponse ne nous est parvenue, ni de la part de l'auteur, interpellé sur Twitter, ni du journal, contacté via son formulaire. Le papier a été modifié en douce, en profondeur, mais sans aucunement faire mention des erreurs initiales. Ni vu, ni connu mais surtout bien regrettable. Parce que lorsqu'un journal ne corrige pas ses erreurs ou le fait sans en avertir ses lecteurs, c'est toute la profession qui en pâtit sur le mode : « les journalistes racontent n'importe quoi... ».

Petite liste des erreurs :

Tout cela était vrai jusqu'à récemment, lorsqu'un groupe de pirates russes a pénétré dans les serveurs du groupe Altice, dont Drahi est propriétaire et qu'il utilise pour mener la plupart de ses activités, et a extrait des millions de documents le concernant, lui et ses...

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Puis les corrige en douce

Nous avions signalé au quotidien un nombre certain d'inexactitudes dans l'un de ses articles. Nous n'avons jamais reçu de réponse mais le papier a été modifié en catimini, sans aucune mention des erreurs initiales.

Haaretz n'a visiblement pas très bien lu nos articles - Copie d'écran

Haaretz est le journal de référence de gauche en Israël. La voix de la paix et de la raison dans un pays où les esprits peuvent vite s'enflammer. Il prend régulièrement position contre l'occupation israélienne des territoires palestiniens, anticlérical, il dénote. Les #DrahiLeaks ne sont pas passés sous son radar, Patrick Drahi étant le plus riche habitant du pays. Mais surprise, l'article de Haaretz, écrit par Eytan Avriel, était truffé d'inexactitudes. Cela peut arriver... Nul n'est infaillible, mais cela questionne sur la façon dont l'enquête a été menée Nous avons tenté de signaler ces erreurs pour qu'ils puissent corriger. Aucune réponse ne nous est parvenue, ni de la part de l'auteur, interpellé sur Twitter, ni du journal, contacté via son formulaire. Le papier a été modifié en douce, en profondeur, mais sans aucunement faire mention des erreurs initiales. Ni vu, ni connu mais surtout bien regrettable. Parce que lorsqu'un journal ne corrige pas ses erreurs ou le fait sans en avertir ses lecteurs, c'est toute la profession qui en pâtit sur le mode : « les journalistes racontent n'importe quoi... ».

Petite liste des erreurs :

Tout cela était vrai jusqu'à récemment, lorsqu'un groupe de pirates russes a pénétré dans les serveurs du groupe Altice, dont Drahi est propriétaire et qu'il utilise pour mener la plupart de ses activités, et a extrait des millions de documents le concernant, lui et ses...

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Bruno Le Maire et les faits alternatifs339bebb7-3c5a-4844-9b35-429edb8fe166http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230123_134156_Bruno_Le_Maire_et_les_faits_alternatifsMon, 23 Jan 2023 13:41:56 +0100

Le ministre de l'économie assène une incongruité sur Twitter

C'est finalement un peu comme une secte... Bruno Le Maire pense que l'économie française n'a jamais aussi bien fonctionné et ce, grâce à Emmanuel Macron, sorte de gourou omnipotent. Au risque de se laisser aller et de servir aux Français des faits alternatifs.

Quand Bruno Le Maire raconte des carabistouilles - Copie d'écran

Selon le ministre de l'économie, Bruno Le Maire, « les investisseurs étrangers sont unanimes : s'il y a un pays en Europe où il faut être et où il faut investir, c'est la France. Et tout cela, c'est grâce aux politiques économiques mises en place depuis près de 6 ans par Emmanuel Macron ».

Sous-entendu, sans les fantastiques politiques économiques imaginées par Emmanuel Macron, les investisseurs étrangers se seraient détournés de la France depuis des lustres. Nous serions un paria en Europe et personne ne viendrait investir quoi que ce soit dans ce pays de grognons. Ne parlons même pas d'un pays où la protection sociale serait excessive... Sous-entendu, il faut « réformer » les allocations chômage, les retraites et tout ce qui bénéficie aux salariés pour rendre le pays « attractif ». A l'inverse, il est bénéfique, dans l'esprit de Bruno Le Maire et de son gourou Emmanuel Macron, de supprimer l'ISF, l'exit tax, on en passe.

Ce que ne dit pas Bruno Le Maire, c'est que la France a toujours été dans le peloton de tête pour ce qui est des investissements étrangers au sein de l'Europe. Nous avons TOUJOURS attiré les investissements étrangers. Réformes ou pas réformes. Étonnament, alors que l'on nous expliquait qu'il fallait supprimer l'ISF au risque devoir partir les milliardaires (créateurs de richesse, d'emplois et de ruissellement, évidemment), les investisseurs étrangers n'étaient,...

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Le ministre de l'économie assène une incongruité sur Twitter

C'est finalement un peu comme une secte... Bruno Le Maire pense que l'économie française n'a jamais aussi bien fonctionné et ce, grâce à Emmanuel Macron, sorte de gourou omnipotent. Au risque de se laisser aller et de servir aux Français des faits alternatifs.

Quand Bruno Le Maire raconte des carabistouilles - Copie d'écran

Selon le ministre de l'économie, Bruno Le Maire, « les investisseurs étrangers sont unanimes : s'il y a un pays en Europe où il faut être et où il faut investir, c'est la France. Et tout cela, c'est grâce aux politiques économiques mises en place depuis près de 6 ans par Emmanuel Macron ».

Sous-entendu, sans les fantastiques politiques économiques imaginées par Emmanuel Macron, les investisseurs étrangers se seraient détournés de la France depuis des lustres. Nous serions un paria en Europe et personne ne viendrait investir quoi que ce soit dans ce pays de grognons. Ne parlons même pas d'un pays où la protection sociale serait excessive... Sous-entendu, il faut « réformer » les allocations chômage, les retraites et tout ce qui bénéficie aux salariés pour rendre le pays « attractif ». A l'inverse, il est bénéfique, dans l'esprit de Bruno Le Maire et de son gourou Emmanuel Macron, de supprimer l'ISF, l'exit tax, on en passe.

Ce que ne dit pas Bruno Le Maire, c'est que la France a toujours été dans le peloton de tête pour ce qui est des investissements étrangers au sein de l'Europe. Nous avons TOUJOURS attiré les investissements étrangers. Réformes ou pas réformes. Étonnament, alors que l'on nous expliquait qu'il fallait supprimer l'ISF au risque devoir partir les milliardaires (créateurs de richesse, d'emplois et de ruissellement, évidemment), les investisseurs étrangers n'étaient,...

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Internet, gentil géant vert ou méchant monstre pollueur ?47767cca-79ab-4071-b8e3-341484f08609http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230121_115845_Internet__gentil_geant_vert_ou_mechant_monstre_pollueur__Sat, 21 Jan 2023 11:58:45 +0100

Dessous Choc #10

Envoyer un email est-il énergivore ? Les études sur ces sujets sont généralement contradictoires. Certains nous demandent d'abandonner la vidéo et autres usages qui consommeraient trop d'énergie, d'autres, plus proches de la technique et des usages mettent en doute les conclusions alarmistes.

Fruit de près de deux années d'enquête, Guillaume Pitron s'intéresse dans son dernier ouvrage publié en 2021 aux éditions Les liens qui libèrent, l'enfer numérique, à l'empreinte écologique d’Internet et de ses outils. Le journaliste d'investigation affirme que le monde numérique, absorberait 10 % de l'électricité mondiale et représenterait pas moins de 4 % des émissions de CO2 de notre planète, sans compter les autres formes de pollution indirectes générées, entre autres, par la fabrication de nos smartphones.

Couverture du livre de Guillaume Pitron - Copie d'écran
Couverture du livre de Guillaume Pitron - Copie d'écran

Guillaume Pitron tente de démonter l'idée selon laquelle Internet serait sans impact environnemental. Pour cela, il s'est rendu dans différents endroits du monde pour déconstruire l’image d’un numérique neutre écologiquement. Internet n’est ni invisible, sans odeur ou sans goût, affirme l’auteur qui rappelle qu'il prend la forme, bien concrète, de datacenters, situés au cœur de nos villes ou dans des terres reculées, bien souvent à l’abri des regards…

L’auteur de l'enfer numérique analyse dans son ouvrage différentes études, parfois contradictoires, sur le sujet de l'impact environnemental. Tout en reconnaissant que les GAFAM consentent à faire de réels efforts sur le plan écologique, il tente aussi démasquer les stratégies de greenwashing souvent bien orchestrées.

En définitive, sans prétendre résoudre une question débattue et complexe, Guillaume Pitron ne plaide pas pour le retour à l'âge de pierre et récuse toute technophobie. Il veut plutôt inviter ses interlocuteurs à réfléchir aux nouveaux usages du numérique et à notre manière de les consommer, au risque de remettre en cause des principes qui paraissent aujourd’hui indépassables, comme l’Internet libre. Comme il le rappelle en conclusion de son ouvrage et qu'il développe en d’autres termes dans ce podcast : « Aux démiurges que nous sommes devenus, largement inconscients des incommensurables pouvoirs dont nous avons désormais la responsabilité, le numérique nous invite, finalement, à mûrir cette puissante injonction du mahatma Gandhi : “Soyez le changement que vous désirez voir en ce monde”. »

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Dessous Choc #10

Envoyer un email est-il énergivore ? Les études sur ces sujets sont généralement contradictoires. Certains nous demandent d'abandonner la vidéo et autres usages qui consommeraient trop d'énergie, d'autres, plus proches de la technique et des usages mettent en doute les conclusions alarmistes.

Fruit de près de deux années d'enquête, Guillaume Pitron s'intéresse dans son dernier ouvrage publié en 2021 aux éditions Les liens qui libèrent, l'enfer numérique, à l'empreinte écologique d’Internet et de ses outils. Le journaliste d'investigation affirme que le monde numérique, absorberait 10 % de l'électricité mondiale et représenterait pas moins de 4 % des émissions de CO2 de notre planète, sans compter les autres formes de pollution indirectes générées, entre autres, par la fabrication de nos smartphones.

Couverture du livre de Guillaume Pitron - Copie d'écran
Couverture du livre de Guillaume Pitron - Copie d'écran

Guillaume Pitron tente de démonter l'idée selon laquelle Internet serait sans impact environnemental. Pour cela, il s'est rendu dans différents endroits du monde pour déconstruire l’image d’un numérique neutre écologiquement. Internet n’est ni invisible, sans odeur ou sans goût, affirme l’auteur qui rappelle qu'il prend la forme, bien concrète, de datacenters, situés au cœur de nos villes ou dans des terres reculées, bien souvent à l’abri des regards…

L’auteur de l'enfer numérique analyse dans son ouvrage différentes études, parfois contradictoires, sur le sujet de l'impact environnemental. Tout en reconnaissant que les GAFAM consentent à faire de réels efforts sur le plan écologique, il tente aussi démasquer les stratégies de greenwashing souvent bien orchestrées.

En définitive, sans prétendre résoudre une question débattue et complexe, Guillaume Pitron ne plaide pas pour le retour à l'âge de pierre et récuse toute technophobie. Il veut plutôt inviter ses interlocuteurs à réfléchir aux nouveaux usages du numérique et à notre manière de les consommer, au risque de remettre en cause des principes qui paraissent aujourd’hui indépassables, comme l’Internet libre. Comme il le rappelle en conclusion de son ouvrage et qu'il développe en d’autres termes dans ce podcast : « Aux démiurges que nous sommes devenus, largement inconscients des incommensurables pouvoirs dont nous avons désormais la responsabilité, le numérique nous invite, finalement, à mûrir cette puissante injonction du mahatma Gandhi : “Soyez le changement que vous désirez voir en ce monde”. »

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Lutte contre la réforme des retraites : un départ en fanfare !03c7cc91-981d-44a8-aa29-75c59b109448http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230120_172128_Lutte_contre_la_reforme_des_retraites___un_depart_en_fanfare__Fri, 20 Jan 2023 17:21:28 +0100

Les manifestations en France ont mobilisé entre 1 et 2 millions de personnes

Le ministère de l'Intérieur a lui-même reconnu que les manifestants étaient 1,12 million dans la rue hier. Pour les organisateurs, ce serait 2,5 millions. Quoi qu'il en soit, c'est bien plus que lors des précédents combats contre la réforme des retraites. Un signe encourageant qui montre la détermination des Français et l'ampleur de l'opposition au projet.

Le message des Français, résumé en deux mots - © Reflets

Le mouvement de contestation du projet de réforme des retraites a montré son ampleur jeudi 19 janvier. Ce tour de chauffe est nettement plus important que ceux de 1995, 2003 et 2009, selon les chiffres compilés par France Info. De quoi faire réfléchir le gouvernement ? Probablement pas à ce stade, Emmanuel Macron, comme toujours, seul aux manettes pour prendre les décisions, étant persuadé que les Français lui ont donné mandat pour faire cette réforme en votant pour lui. L'époque est à l'adoption des « faits alternatifs »... Chacun sait, à part le parti au pouvoir et le président, que les Français ont voté pour faire barrage au Rassemblement national. Reculera ? Reculera pas ? Il faudra attendre la suite des événements pour le savoir. La SNCF, le secteur de l'énergie, qui ont un fort pouvoir sur l'évolution de l'économie nationale, vont-ils se lancer dans des actions de longue durée ? Le prochain rendez-vous national est fixé au 31 janvier. Une autre manifestation, à l'initiative de L’Alternative étudiante, VoixLycéenne, FIDL, Jeune Garde, Jeunes Insoumis, Jeunes écologistes, Jeunes Génération·s, Place Publique Jeunes, RED Jeunes, POI, NPA Jeunes et soutenue par LFI est prévue le 21 janvier à Paris. Le départ de la manifestation est prévue à 14h à la Bastille.

Trois journalistes de Reflets ont pris la température de la rue hier.

À Paris, la place de la République était rapidement pleine à craquer. Les manifestants débordaient dans les...

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Les manifestations en France ont mobilisé entre 1 et 2 millions de personnes

Le ministère de l'Intérieur a lui-même reconnu que les manifestants étaient 1,12 million dans la rue hier. Pour les organisateurs, ce serait 2,5 millions. Quoi qu'il en soit, c'est bien plus que lors des précédents combats contre la réforme des retraites. Un signe encourageant qui montre la détermination des Français et l'ampleur de l'opposition au projet.

Le message des Français, résumé en deux mots - © Reflets

Le mouvement de contestation du projet de réforme des retraites a montré son ampleur jeudi 19 janvier. Ce tour de chauffe est nettement plus important que ceux de 1995, 2003 et 2009, selon les chiffres compilés par France Info. De quoi faire réfléchir le gouvernement ? Probablement pas à ce stade, Emmanuel Macron, comme toujours, seul aux manettes pour prendre les décisions, étant persuadé que les Français lui ont donné mandat pour faire cette réforme en votant pour lui. L'époque est à l'adoption des « faits alternatifs »... Chacun sait, à part le parti au pouvoir et le président, que les Français ont voté pour faire barrage au Rassemblement national. Reculera ? Reculera pas ? Il faudra attendre la suite des événements pour le savoir. La SNCF, le secteur de l'énergie, qui ont un fort pouvoir sur l'évolution de l'économie nationale, vont-ils se lancer dans des actions de longue durée ? Le prochain rendez-vous national est fixé au 31 janvier. Une autre manifestation, à l'initiative de L’Alternative étudiante, VoixLycéenne, FIDL, Jeune Garde, Jeunes Insoumis, Jeunes écologistes, Jeunes Génération·s, Place Publique Jeunes, RED Jeunes, POI, NPA Jeunes et soutenue par LFI est prévue le 21 janvier à Paris. Le départ de la manifestation est prévue à 14h à la Bastille.

Trois journalistes de Reflets ont pris la température de la rue hier.

À Paris, la place de la République était rapidement pleine à craquer. Les manifestants débordaient dans les...

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Justice et #DrahiLeaks, une victoire pour le journalisme d’investigationb6843b24-bc2a-4553-b9c3-7bb7c9ca3452http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230119_173000_Justice_et__DrahiLeaks__une_victoire_pour_le_journalisme_d___investigationThu, 19 Jan 2023 17:30:00 +0100

Altice est déboutée de toutes ses demandes en appel

Tout ça pour ça... Les manoeuvres d'Altice et de son conseil Maître Ingrain pour nous censurer en référé ont échoué, se fracassant sur le mur du droit. Le jour où la cour d'appel rendait sa décision, nous déposions nos conclusions pour l'affaire portée cette fois au fond par Altice. D'autres rendez-vous judiciaires sont à prévoir.

cour d'appel de Versailles, façade Nord - Tiraden - Wikipedia - CC BY-SA 4.0

Ce jeudi 19 janvier, la cour d’appel de Versailles a rendu son arrêt dans l’affaire qui opposait Reflets à Altice. La cour a estimé qu'il n'y avait pas lieu à référé au titre du dommage imminent. Elle infirme par ailleurs l'ordonnance du tribunal de commerce rendue le 6 octobre 2022 ordonnant de ne pas publier sur le site Reflets.info de nouvelles informations concernant Altice. La cour a très longuement motivé sa décision.

En d'autres termes, Reflets remporte une victoire sur toute la ligne contre Altice et Patrick Drahi, mais aussi contre leur conseil Maître Ingrain et sa tentative de contourner le droit de la presse, comme il l'avait fait à l'encontre de Mediapart. Vous pouvez relire nos articles sur ce sujet précis ici, et encore ici.

Flash-back: le 6 octobre 2022, une ordonnance d’un juge du tribunal de commerce de Nanterre déboutait Altice de sa demande de retrait d’articles concernant Patrick Drahi et son groupe mais interdisait à Reflets d’en publier de nouveaux. Ce n’était pas une censure à posteriori, comme cela arrive parfois (très rarement), mais une censure à priori, comme cela… n’arrive plus depuis la loi sur la presse de 1881. Pour parvenir à ce résultat incongru, Altice avait poursuivi Reflets non pas pour des délits de presse classiques (diffamation, injure,…) mais pour violation du secret des affaires, devant un tribunal plus habitué à régler des problèmes entre clients et fournisseurs ou des liquidations judiciaires. Le secret...

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Altice est déboutée de toutes ses demandes en appel

Tout ça pour ça... Les manoeuvres d'Altice et de son conseil Maître Ingrain pour nous censurer en référé ont échoué, se fracassant sur le mur du droit. Le jour où la cour d'appel rendait sa décision, nous déposions nos conclusions pour l'affaire portée cette fois au fond par Altice. D'autres rendez-vous judiciaires sont à prévoir.

cour d'appel de Versailles, façade Nord - Tiraden - Wikipedia - CC BY-SA 4.0

Ce jeudi 19 janvier, la cour d’appel de Versailles a rendu son arrêt dans l’affaire qui opposait Reflets à Altice. La cour a estimé qu'il n'y avait pas lieu à référé au titre du dommage imminent. Elle infirme par ailleurs l'ordonnance du tribunal de commerce rendue le 6 octobre 2022 ordonnant de ne pas publier sur le site Reflets.info de nouvelles informations concernant Altice. La cour a très longuement motivé sa décision.

En d'autres termes, Reflets remporte une victoire sur toute la ligne contre Altice et Patrick Drahi, mais aussi contre leur conseil Maître Ingrain et sa tentative de contourner le droit de la presse, comme il l'avait fait à l'encontre de Mediapart. Vous pouvez relire nos articles sur ce sujet précis ici, et encore ici.

Flash-back: le 6 octobre 2022, une ordonnance d’un juge du tribunal de commerce de Nanterre déboutait Altice de sa demande de retrait d’articles concernant Patrick Drahi et son groupe mais interdisait à Reflets d’en publier de nouveaux. Ce n’était pas une censure à posteriori, comme cela arrive parfois (très rarement), mais une censure à priori, comme cela… n’arrive plus depuis la loi sur la presse de 1881. Pour parvenir à ce résultat incongru, Altice avait poursuivi Reflets non pas pour des délits de presse classiques (diffamation, injure,…) mais pour violation du secret des affaires, devant un tribunal plus habitué à régler des problèmes entre clients et fournisseurs ou des liquidations judiciaires. Le secret...

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Callac : il n'y a pas d'extrême-droite « dédiabolisée »56b56415-e3d3-44b0-ba29-a181a2d7ef19http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230119_113546_Callac___il_n_y_a_pas_d_extreme-droite_____dediabolisee____Thu, 19 Jan 2023 11:35:46 +0100

Facho un jour, facho toujours...

Les pressions inacceptables de l'extrême droite sur les responsables du village de Callac ont débouché sur l'abandon d'un projet de centre d'accueil pour des réfugiés qui visait à re-dynamiser l'économie locale. L'extrême-droite des plateaux télé est sur la même longueur d'ondes que celle qui organise des ratonnades dans les rues.

Images tournées par un groupe d'extrême-droite violent lors des manifestations à Callac - Copie d'écran

La litanie d'articles évoquant une «dédiabolisation» du Rassemblement national aura été un poison. Accepter l'idée d'entrer dans cette opération de communication est une faute qui aura permis de laisser planer l'idée que l'extrême-droite française pourrait désormais être en quelque sorte, respectable, un parti politique comme un autre. Il n'en est rien. Le parti, fondé entre autres par un ancien SS reste fidèle à lui même. Ses avatars, comme celui fondé par Zemmour n'est pas différent. Comme leurs homologues américains ou brésiliens, ils veulent conquérir le pouvoir à tout prix, y compris hors des urnes et le conserver hors des règles de la démocratie. Ils se nourrissent des pires travers humains et notamment de la haine.

La violence des actions menées pour faire échouer le projet d'installation d'un centre d'accueil pour réfugiés à Callac sont une illustration claire des méthodes de l'extrême-droite. Menaces, intimidations, manifestations violentes... Mais pas seulement. L'affaire de Callac montre une parfaite communauté de pensée entre l'extrême-droite la plus violente et celle qui parade, supposément «dédiabolisée» sur tous les plateaux de télévision.

Voici quelques cris de victoire de l'extrême-droite des plateaux télévisés :

Samuel Lafont, proche d'Eric Zemmour - Copie d'écran
Samuel Lafont, proche d'Eric Zemmour - Copie d'écran

Gilles william Goldnadel ardent promoteur du RN - Copie d'écran
Gilles william Goldnadel ardent promoteur du RN - Copie d'écran

Gilbert collard ancien RN, désormais pro Zemmour - Copie d'écran
Gilbert collard ancien RN, désormais pro Zemmour - Copie...

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Facho un jour, facho toujours...

Les pressions inacceptables de l'extrême droite sur les responsables du village de Callac ont débouché sur l'abandon d'un projet de centre d'accueil pour des réfugiés qui visait à re-dynamiser l'économie locale. L'extrême-droite des plateaux télé est sur la même longueur d'ondes que celle qui organise des ratonnades dans les rues.

Images tournées par un groupe d'extrême-droite violent lors des manifestations à Callac - Copie d'écran

La litanie d'articles évoquant une «dédiabolisation» du Rassemblement national aura été un poison. Accepter l'idée d'entrer dans cette opération de communication est une faute qui aura permis de laisser planer l'idée que l'extrême-droite française pourrait désormais être en quelque sorte, respectable, un parti politique comme un autre. Il n'en est rien. Le parti, fondé entre autres par un ancien SS reste fidèle à lui même. Ses avatars, comme celui fondé par Zemmour n'est pas différent. Comme leurs homologues américains ou brésiliens, ils veulent conquérir le pouvoir à tout prix, y compris hors des urnes et le conserver hors des règles de la démocratie. Ils se nourrissent des pires travers humains et notamment de la haine.

La violence des actions menées pour faire échouer le projet d'installation d'un centre d'accueil pour réfugiés à Callac sont une illustration claire des méthodes de l'extrême-droite. Menaces, intimidations, manifestations violentes... Mais pas seulement. L'affaire de Callac montre une parfaite communauté de pensée entre l'extrême-droite la plus violente et celle qui parade, supposément «dédiabolisée» sur tous les plateaux de télévision.

Voici quelques cris de victoire de l'extrême-droite des plateaux télévisés :

Samuel Lafont, proche d'Eric Zemmour - Copie d'écran
Samuel Lafont, proche d'Eric Zemmour - Copie d'écran

Gilles william Goldnadel ardent promoteur du RN - Copie d'écran
Gilles william Goldnadel ardent promoteur du RN - Copie d'écran

Gilbert collard ancien RN, désormais pro Zemmour - Copie d'écran
Gilbert collard ancien RN, désormais pro Zemmour - Copie...

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Les Cyber-contes : les hackers démons84951ea9-e309-4ca5-8254-89827be24706http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230118_102528_Les_Cyber-contes___les_hackers_demonsWed, 18 Jan 2023 10:25:28 +0100

Retour sur les attaques contre l'infrastructure internet de l'extrême droite au début 2021 et sur les liens entre Anonymous et anti-fascistes

Le monde virtuel d'internet est un miroir du réel où se dessinent aussi les tendances de notre société et ses lignes de faille. Un nouveau terrain de lutte qui voit s'affronter des acteurs jusque dans la rue. La lutte antifasciste n'y est pas en reste.

Anonymous

Dans le cyber-conte précédent, les liens entre mouvement hacktiviste et révoltes populaires ont été explorés. Vivifié par les mobilisations dans la rue au Chili en fin 2019, puis par le mouvement #BlackLiveMatter du printemps 2020, l’hacktivisme a su ressurgir, surprendre de nouveau et s’imposer dans le débat public en s’appuyant sur des groupes et des structures en gestation depuis lors. On pense à l’équipe de “DDOSecrets” ou “Distributed Denial of Secrets” réinventant le concept “Wikileaks” sur des bases plus solides. Ou à Phineas Phisher, ayant porté le flambeau pendant les années de vide depuis 2014, adoubant les hackers chiliens auteurs des #PacoLeaks et des #MilicoLeaks en leur accordant une prime pirate pour leur hack politique. Ou enfin au compte twitter #YourAnonCentral renforcé de ses armées d’adolescents sud-coréens venant chatouiller les pieds de Donald Trump au point de le faire trébucher durant sa campagne électorale.

Ce nouveau cyber-conte permettra d’aborder une autre facette du mouvement hacktiviste : son importante tendance anti-fasciste. Une valeur du mouvement revendiquée par le compte #YourAnonCentral dans un article publié dès 2018 :

« Anonymous ne soutient pas seulement l’anti-fascisme, c’est une valeur fondamentale de ses légions qui ont été souvent engagée dans des actions anti-fasciste. […] Anonymous collabore avec les anti-fascistes sur le terrain et nos buts sont les mêmes : éradiquer l’oppression et combattre le fascisme où qu’il puisse...

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Retour sur les attaques contre l'infrastructure internet de l'extrême droite au début 2021 et sur les liens entre Anonymous et anti-fascistes

Le monde virtuel d'internet est un miroir du réel où se dessinent aussi les tendances de notre société et ses lignes de faille. Un nouveau terrain de lutte qui voit s'affronter des acteurs jusque dans la rue. La lutte antifasciste n'y est pas en reste.

Anonymous

Dans le cyber-conte précédent, les liens entre mouvement hacktiviste et révoltes populaires ont été explorés. Vivifié par les mobilisations dans la rue au Chili en fin 2019, puis par le mouvement #BlackLiveMatter du printemps 2020, l’hacktivisme a su ressurgir, surprendre de nouveau et s’imposer dans le débat public en s’appuyant sur des groupes et des structures en gestation depuis lors. On pense à l’équipe de “DDOSecrets” ou “Distributed Denial of Secrets” réinventant le concept “Wikileaks” sur des bases plus solides. Ou à Phineas Phisher, ayant porté le flambeau pendant les années de vide depuis 2014, adoubant les hackers chiliens auteurs des #PacoLeaks et des #MilicoLeaks en leur accordant une prime pirate pour leur hack politique. Ou enfin au compte twitter #YourAnonCentral renforcé de ses armées d’adolescents sud-coréens venant chatouiller les pieds de Donald Trump au point de le faire trébucher durant sa campagne électorale.

Ce nouveau cyber-conte permettra d’aborder une autre facette du mouvement hacktiviste : son importante tendance anti-fasciste. Une valeur du mouvement revendiquée par le compte #YourAnonCentral dans un article publié dès 2018 :

« Anonymous ne soutient pas seulement l’anti-fascisme, c’est une valeur fondamentale de ses légions qui ont été souvent engagée dans des actions anti-fasciste. […] Anonymous collabore avec les anti-fascistes sur le terrain et nos buts sont les mêmes : éradiquer l’oppression et combattre le fascisme où qu’il puisse...

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Hopium : après les vapeurs du mondial de Parisc301ba8d-ad1a-4b0e-aba9-99651e91c95dhttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230116_151215_Hopium___apres_les_vapeurs_du_mondial_de_ParisMon, 16 Jan 2023 15:12:15 +0100

Quand on lit ce qu’on lit et quand on sait ce qu’on sait…

Au sortir du dernier salon parisien, une presse peu regardante s’était mise à envisager un avenir radieux pour la planète automobile sur la bonne mine d’un prototype. Face à cette Mãchina d’Hopium les yeux s’embuaient, les esprits s’emballaient, et le cours de la bourse grimpait. Quatre mois plus tard, la belle histoire sent un peu le soufre…

Et soudain l'orage. Imprévisble, vraiment? - capture écran

À peine les portes du salon refermées, Reflets s’était penché sur le cas de cette voiture équipée d’une pile à combustible. Nous avions alors noté l’étrangeté structurelle d’une start-up pré-naissante que certains présentaient déjà comme un constructeur à part entière. Peu touchés par la grâce de sa carrosserie nous en étions restés à nous intéresser à la technique d’un véhicule qui, certes, roulait à l’hydrogène, mais aussi, et surtout sur la réserve financière du Crédit agricole.

Fallait-il être grincheux pour ne pas saluer la jeunesse d’une marque qui n’arrivait pourtant pas les mains vides au Mondial. Sous les sunlights du stand, on pouvait admirer un unique proto de près de deux tonnes, un jeune directeur-pilote ayant couru les 24 Heures du Mans, un ex-ministre des transports reconvertis dans les affaires, un banquier agitant un gros chèque virtuel d’1,2 milliard…

Le beau paquet se voyait même ficelé d’un bolduc d’avenir radieux comme la construction d’usines, dont l’une de 35 hectares basée en Normandie, l’embauche de milliers de salariés, et la promesse de livraison de véhicules précommandés à l’horizon 2025. Somme toute, la situation était aussi bien assurée que l’équilibre d’un aveugle au bord d’un précipice.

Oui, mais patatras, la -Presse bouton- vient encore de gagner ses galons. Car les choses ne se déroulent pas aussi idéalement qu’annoncé dans le dossier de presse. On ne compte plus les titres cinglants et affolés qui viennent de s’abattre comme une pluie...

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Quand on lit ce qu’on lit et quand on sait ce qu’on sait…

Au sortir du dernier salon parisien, une presse peu regardante s’était mise à envisager un avenir radieux pour la planète automobile sur la bonne mine d’un prototype. Face à cette Mãchina d’Hopium les yeux s’embuaient, les esprits s’emballaient, et le cours de la bourse grimpait. Quatre mois plus tard, la belle histoire sent un peu le soufre…

Et soudain l'orage. Imprévisble, vraiment? - capture écran

À peine les portes du salon refermées, Reflets s’était penché sur le cas de cette voiture équipée d’une pile à combustible. Nous avions alors noté l’étrangeté structurelle d’une start-up pré-naissante que certains présentaient déjà comme un constructeur à part entière. Peu touchés par la grâce de sa carrosserie nous en étions restés à nous intéresser à la technique d’un véhicule qui, certes, roulait à l’hydrogène, mais aussi, et surtout sur la réserve financière du Crédit agricole.

Fallait-il être grincheux pour ne pas saluer la jeunesse d’une marque qui n’arrivait pourtant pas les mains vides au Mondial. Sous les sunlights du stand, on pouvait admirer un unique proto de près de deux tonnes, un jeune directeur-pilote ayant couru les 24 Heures du Mans, un ex-ministre des transports reconvertis dans les affaires, un banquier agitant un gros chèque virtuel d’1,2 milliard…

Le beau paquet se voyait même ficelé d’un bolduc d’avenir radieux comme la construction d’usines, dont l’une de 35 hectares basée en Normandie, l’embauche de milliers de salariés, et la promesse de livraison de véhicules précommandés à l’horizon 2025. Somme toute, la situation était aussi bien assurée que l’équilibre d’un aveugle au bord d’un précipice.

Oui, mais patatras, la -Presse bouton- vient encore de gagner ses galons. Car les choses ne se déroulent pas aussi idéalement qu’annoncé dans le dossier de presse. On ne compte plus les titres cinglants et affolés qui viennent de s’abattre comme une pluie...

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DrahiLeaks : derrière les révélation de Reflets, StreetPress et Blast, une infrastructure technique5ce29c33-54fe-4560-8f10-53c333282da6http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230113_094654_DrahiLeaks____derriere_les_revelation_de_Reflets__StreetPress_et_Blast__une_infrastructure_techniqueFri, 13 Jan 2023 09:46:54 +0100

Des outils d’aide à l’enquête adaptés

Faire un journal, c'est faire des choix. Quel positionnement éditorial ? Quel sujet à quel moment et à destination de qui ? Mais au-delà des choix journalistiques, d'autres, moins visibles, sont tout aussi structurants.

Exemple de visualisation d'une entreprise avec un outil d'OSINT - Copie d'écran

Chacun comprend, par exemple, que La structure juridique d'un journal peut avoir des conséquences, directes ou indirectes, sur la façon de produire de l'information. Association ? SCOP ? SCIC ? Fondation ? Société ? Avec quels actionnaires ? Certains organes de presse, propriétés de milliardaires, peuvent difficilement aborder des sujets qui mettent en cause ceux qui les financent. C'est regrettable, mais quasiment inévitable.

Chez Reflets, comme chez les autres, ces questions se posent, et elles ne sont pas anodines. Nous avons fait le choix d'une société gouvernée par ceux qui la font vivre au quotidien. Nos journalistes, pigistes, sont actionnaires du journal. Tous ceux qui participent, d'une façon ou d'une autre, ont leur mot à dire sur la gouvernance, aussi bien au niveau éditorial que structurel. C'est une richesse, et une garantie d'indépendance.

Mais Reflets n'est pas un journal comme les autres. La conscience aigüe que le numérique est un objet politique à part entière anime l'équipe. L'organisation technique du journal, les outils utilisés et le choix de leur emplacement ne sont pas neutres. Respect des données personnelles et souveraineté numérique ne sont pas que des mots. Ils nous engagent. Et nous tenons à ce que nos actes, et nos choix technologiques, soient en adéquation avec ce que nous défendons dans nos articles.

Le pool « Altice »

À la suite des premières révélations sur les documents contenus dans le « leak »...

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Des outils d’aide à l’enquête adaptés

Faire un journal, c'est faire des choix. Quel positionnement éditorial ? Quel sujet à quel moment et à destination de qui ? Mais au-delà des choix journalistiques, d'autres, moins visibles, sont tout aussi structurants.

Exemple de visualisation d'une entreprise avec un outil d'OSINT - Copie d'écran

Chacun comprend, par exemple, que La structure juridique d'un journal peut avoir des conséquences, directes ou indirectes, sur la façon de produire de l'information. Association ? SCOP ? SCIC ? Fondation ? Société ? Avec quels actionnaires ? Certains organes de presse, propriétés de milliardaires, peuvent difficilement aborder des sujets qui mettent en cause ceux qui les financent. C'est regrettable, mais quasiment inévitable.

Chez Reflets, comme chez les autres, ces questions se posent, et elles ne sont pas anodines. Nous avons fait le choix d'une société gouvernée par ceux qui la font vivre au quotidien. Nos journalistes, pigistes, sont actionnaires du journal. Tous ceux qui participent, d'une façon ou d'une autre, ont leur mot à dire sur la gouvernance, aussi bien au niveau éditorial que structurel. C'est une richesse, et une garantie d'indépendance.

Mais Reflets n'est pas un journal comme les autres. La conscience aigüe que le numérique est un objet politique à part entière anime l'équipe. L'organisation technique du journal, les outils utilisés et le choix de leur emplacement ne sont pas neutres. Respect des données personnelles et souveraineté numérique ne sont pas que des mots. Ils nous engagent. Et nous tenons à ce que nos actes, et nos choix technologiques, soient en adéquation avec ce que nous défendons dans nos articles.

Le pool « Altice »

À la suite des premières révélations sur les documents contenus dans le « leak »...

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Ukraine : la mobilisation occidentale continuef0998b4d-1a96-4cdb-bb47-1e2e071546dbhttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230111_141913_Ukraine____la_mobilisation_occidentale_continueWed, 11 Jan 2023 14:19:13 +0100

Etats-Unis et Europe s'organisent pour aider le pays à tenir dans la durée

Une guerre se gagne sur le temps long. Alors que Vladimir Poutine espère un épuisement du soutien occidental, les alliés de l'Ukraine tentent de trouver des ressources pour aider militairement et économiquement le pays. Sans compter le volet humanitaire, toujours aussi essentiel alors que l'hiver est utilisé par la Russie comme arme de guerre.

Départ d'un bateau pour l'Ukraine - MAE

Les grandes manœuvres continuent pour soutenir l’Ukraine dans la durée. Les présidents Macron et Zelensky ont présidé le 13 décembre dernier une «une conférence bilatérale pour la résilience et la reconstruction de l’Ukraine». L’évènement a réuni 46 États et 24 organisations internationales. La journée s’est soldée avec un milliard d’euros récolté pour aider le peuple ukrainien à passer l’hiver. Les dons sont partagés selon les besoins les plus urgents: 415 millions d’euros pour le secteur de l'énergie, 25 millions pour l'eau, 38 millions pour l'alimentation, 22 millions pour les transports et enfin 17 millions pour la santé, le reste étant encore à répartir. Pour acheminer cette aide le plus rapidement possible sur le terrain, un nouveau mécanisme européen de coordination de l’aide d’urgence va être mis en place, appelé «mécanisme de Paris» par le président Zelensky. L’après-midi était plus business: près de 700 entreprises réunies ont promis de participer à la reconstruction du pays, selon l’Elysée. L’objectif était de mettre en lien les besoins critiques des Ukrainiens et les savoir-faire des acteurs français.

«On ne peut pas exclure un black out dans tout le pays»

La semaine précédente, c’est le ministère des Affaires étrangères qui réunissait les acteurs de la société civile. Une trentaine d’ONG et de fondations d’entreprises ont exprimé leurs visions de la situation et de ce qu’elle attendait pour continuer l’aide humanitaire dont dépendent plus de 7...

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Etats-Unis et Europe s'organisent pour aider le pays à tenir dans la durée

Une guerre se gagne sur le temps long. Alors que Vladimir Poutine espère un épuisement du soutien occidental, les alliés de l'Ukraine tentent de trouver des ressources pour aider militairement et économiquement le pays. Sans compter le volet humanitaire, toujours aussi essentiel alors que l'hiver est utilisé par la Russie comme arme de guerre.

Départ d'un bateau pour l'Ukraine - MAE

Les grandes manœuvres continuent pour soutenir l’Ukraine dans la durée. Les présidents Macron et Zelensky ont présidé le 13 décembre dernier une «une conférence bilatérale pour la résilience et la reconstruction de l’Ukraine». L’évènement a réuni 46 États et 24 organisations internationales. La journée s’est soldée avec un milliard d’euros récolté pour aider le peuple ukrainien à passer l’hiver. Les dons sont partagés selon les besoins les plus urgents: 415 millions d’euros pour le secteur de l'énergie, 25 millions pour l'eau, 38 millions pour l'alimentation, 22 millions pour les transports et enfin 17 millions pour la santé, le reste étant encore à répartir. Pour acheminer cette aide le plus rapidement possible sur le terrain, un nouveau mécanisme européen de coordination de l’aide d’urgence va être mis en place, appelé «mécanisme de Paris» par le président Zelensky. L’après-midi était plus business: près de 700 entreprises réunies ont promis de participer à la reconstruction du pays, selon l’Elysée. L’objectif était de mettre en lien les besoins critiques des Ukrainiens et les savoir-faire des acteurs français.

«On ne peut pas exclure un black out dans tout le pays»

La semaine précédente, c’est le ministère des Affaires étrangères qui réunissait les acteurs de la société civile. Une trentaine d’ONG et de fondations d’entreprises ont exprimé leurs visions de la situation et de ce qu’elle attendait pour continuer l’aide humanitaire dont dépendent plus de 7...

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Conserver une presse indépendante, un impossible pari ?980bd856-f57f-46f3-84e0-3b6a6389c8a6http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230105_140721_Conserver_une_presse_independante__un_impossible_pari__Thu, 05 Jan 2023 14:07:21 +0100

Financement : le nerf de la guerre

Le journalisme indépendant ne peut le rester que si un modèle économique est trouvé. Toutes sortes de choses existent. La monétisation des visiteurs, des contenus, les campagnes de dons, le bénévolat... In fine, ce sont les lecteurs qui peuvent créer et soutenir une presse qui leur ressemble.

Presse typographique rotative de Marinoni - Frédéric Bisson - Flickr - CC BY 2.0

Nous étions nombreux lundi 5 décembre 2022 à la Bourse du travail pour discuter du climat très pesant dans lequel évolue la presse. Reporterre avait réuni quelques noms de la presse indépendante, Reflets, Mediapart, Politis, Arrêt sur Images (ASI)… Tous ont une histoire à raconter. Les journalistes de Reporterre ont été assimilés à des militants dont ils couvraient les actions et sont poursuivis comme tels. Mediapart a été censuré pendant une dizaine de jours après un tour de passe-passe juridique mené par Maître Ingrain pour le compte du maire de Saint-Étienne. Politis et ASI sont attaqués sur le plan judiciaire dans le but de les affaiblir. « Le procès, c’est la punition », a lancé Dominique Pradalié, membre du Syndicat national des journalistes (SNJ) et présidente de la Fédération internationale des journalistes (FIJ). Reflets est toujours sous le coup d’une interdiction d’écrire sur Altice après un procès en référé mené également par Maître Ingrain, mais pour le compte de Patrick Drahi cette fois. Les lois liberticides s’accumulent années après années, a par ailleurs rappelé Dominique Pradalié. Il y a un climat malsain qui s’installe. Et dans ce contexte, quelques milliardaires détiennent une majorité des journaux, radios et télévisions. La télé en continu et les médias du groupe Bolloré distillent la haine et la division en permanence. Comment sortir de ce cycle infernal ? Comment faire notre métier, qui consiste à donner aux citoyens les moyens de faire des choix...

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Financement : le nerf de la guerre

Le journalisme indépendant ne peut le rester que si un modèle économique est trouvé. Toutes sortes de choses existent. La monétisation des visiteurs, des contenus, les campagnes de dons, le bénévolat... In fine, ce sont les lecteurs qui peuvent créer et soutenir une presse qui leur ressemble.

Presse typographique rotative de Marinoni - Frédéric Bisson - Flickr - CC BY 2.0

Nous étions nombreux lundi 5 décembre 2022 à la Bourse du travail pour discuter du climat très pesant dans lequel évolue la presse. Reporterre avait réuni quelques noms de la presse indépendante, Reflets, Mediapart, Politis, Arrêt sur Images (ASI)… Tous ont une histoire à raconter. Les journalistes de Reporterre ont été assimilés à des militants dont ils couvraient les actions et sont poursuivis comme tels. Mediapart a été censuré pendant une dizaine de jours après un tour de passe-passe juridique mené par Maître Ingrain pour le compte du maire de Saint-Étienne. Politis et ASI sont attaqués sur le plan judiciaire dans le but de les affaiblir. « Le procès, c’est la punition », a lancé Dominique Pradalié, membre du Syndicat national des journalistes (SNJ) et présidente de la Fédération internationale des journalistes (FIJ). Reflets est toujours sous le coup d’une interdiction d’écrire sur Altice après un procès en référé mené également par Maître Ingrain, mais pour le compte de Patrick Drahi cette fois. Les lois liberticides s’accumulent années après années, a par ailleurs rappelé Dominique Pradalié. Il y a un climat malsain qui s’installe. Et dans ce contexte, quelques milliardaires détiennent une majorité des journaux, radios et télévisions. La télé en continu et les médias du groupe Bolloré distillent la haine et la division en permanence. Comment sortir de ce cycle infernal ? Comment faire notre métier, qui consiste à donner aux citoyens les moyens de faire des choix...

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Emmanuel Macron et ses ministres font preuve d'insuffisance professionelle4e00889e-f291-45e3-9da5-f4dcd25ac7a9http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230103_095515_Emmanuel_Macron_et_ses_ministres_font_preuve_d_insuffisance_professionelleTue, 03 Jan 2023 09:55:15 +0100

Ils ne parviennent pas à atteindre les objectifs fixés

Au gouvernement, si l'on y appliquait les règles du marché du travail, le président de la République et ses ministres seraient virés depuis un bon moment. Ils accumulent les échecs sur un plan macro-économique, à un point franchement inquiétant. En matière sociétale, ce n'est pas franchement mieux.

Perspectives économiques du FMI - Copie d'écran

C’est un un peu un objet de fascination : les libéraux et les ultra-libéraux ne perdent pas une occasion de fustiger les salariés ou les fonctionnaires inefficaces, surpayés, de vouer aux gémonies les services publics qui « dysfonctionnent » ce qui justifierait leur privatisation à venir… mais rares sont ceux qui appliquent ces principes à eux-mêmes. Prenons Emmanuel Macron et ses ministres. Ont-ils atteint les objectifs attendus par la copropriété (la France) ? S’ils avaient échoué, faudrait-il les licencier ?

Sur le plan macro-économique, les principaux indicateurs sont au rouge vif. On peut le tourner dans tous les sens, Emmanuel Macron est un piètre gestionnaire et ses ministres ne font pas mieux.

En 2017, la campagne bat sont plein. Le futur président se déclare pour un maintien du critère de convergence d’un déficit public inférieur à 3% du Produit intérieur brut (PIB). Las… s’il maintient ce déficit à 2,3% du PIB en 2018 on passe à 3,1% en 2019 avant d’exploser à 8,9% en 2020 et 6,5% en 2021. Pour 2022, les prévisions gouvernementales font état d’un déficit à 5% du PIB. Emmanuel Macron fait bien pire que ses prédécesseurs. Pour un ancien banquier, même d’affaires, cela fait un peu désordre.

Si les recettes de l’État font parfois des bonds (+8,4% en 2021), l’endettement de la France explose sous Macron, comme il avait explosé sous Nicolas Sarkozy et sous François Hollande. De droite ou de gauche, les politiques ne savent pas gérer le porte-monnaie du pays qu’ils...

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Ils ne parviennent pas à atteindre les objectifs fixés

Au gouvernement, si l'on y appliquait les règles du marché du travail, le président de la République et ses ministres seraient virés depuis un bon moment. Ils accumulent les échecs sur un plan macro-économique, à un point franchement inquiétant. En matière sociétale, ce n'est pas franchement mieux.

Perspectives économiques du FMI - Copie d'écran

C’est un un peu un objet de fascination : les libéraux et les ultra-libéraux ne perdent pas une occasion de fustiger les salariés ou les fonctionnaires inefficaces, surpayés, de vouer aux gémonies les services publics qui « dysfonctionnent » ce qui justifierait leur privatisation à venir… mais rares sont ceux qui appliquent ces principes à eux-mêmes. Prenons Emmanuel Macron et ses ministres. Ont-ils atteint les objectifs attendus par la copropriété (la France) ? S’ils avaient échoué, faudrait-il les licencier ?

Sur le plan macro-économique, les principaux indicateurs sont au rouge vif. On peut le tourner dans tous les sens, Emmanuel Macron est un piètre gestionnaire et ses ministres ne font pas mieux.

En 2017, la campagne bat sont plein. Le futur président se déclare pour un maintien du critère de convergence d’un déficit public inférieur à 3% du Produit intérieur brut (PIB). Las… s’il maintient ce déficit à 2,3% du PIB en 2018 on passe à 3,1% en 2019 avant d’exploser à 8,9% en 2020 et 6,5% en 2021. Pour 2022, les prévisions gouvernementales font état d’un déficit à 5% du PIB. Emmanuel Macron fait bien pire que ses prédécesseurs. Pour un ancien banquier, même d’affaires, cela fait un peu désordre.

Si les recettes de l’État font parfois des bonds (+8,4% en 2021), l’endettement de la France explose sous Macron, comme il avait explosé sous Nicolas Sarkozy et sous François Hollande. De droite ou de gauche, les politiques ne savent pas gérer le porte-monnaie du pays qu’ils...

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Jeux vidéo point cons4f935653-1479-41d5-9803-5d627f8cea06http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20230102_190111_Jeux_video_point_consMon, 02 Jan 2023 19:01:11 +0100

Mon top 6 de jeux vidéo

Amis gameurs et amies gameuses, si par hasard vous ne les connaissez pas, dépêchez-vous d'y jouer avant le black-out.

Elden Ring - DocMartine - Capture d'écran

Fallout 4 & Fallout : New Vegas

Jeux de rôle post apocalyptique, vous ferez évoluer vos personnages dans un univers impitoyable peuplé de mutants, de mystiques et de voyous ayant comme vous survécu à l'explosion d'une super-méga-énorme bombe atomique, il va falloir improviser et reconstruire un lieu où habiter, parcourir un monde dévasté et éviter de périr irradié ou bouffé par les mutants.

ATOM RPG et ATOM RPG Trudograd

Également un jeu de rôle post apocalyptique mais avec ambiance post soviétique en prime (les développeurs ont inséré des éléments visuels ukrainiens en 2022). De l'humour, mordant. Chaque choix dans les dialogues peut impacter la suite du jeu voire le bloquer. La traduction française est truffée de fautes et d'erreurs, mais quand on aime on ne s'arrête pas à ce genre de détails.

Borderlands 1, Borderlands 2 et Borderlands : The Pre-Sequel

Jeux de rôle et de tir. Beaucoup d'humour (du plus potache au plus subtil), des armes de tous calibres comme s'il en pleuvait, un scénario en béton, un univers graphique exceptionnel et des méchants vraiment mais alors vraiment très méchants. De personnages attachants et des quêtes parfois hilarantes dans un monde ouvert. Hélas, après l'épisode The Pre-Sequel, le scénariste Antony Burch ainsi que le lead designer Paul Hellquist ont quitté Gearbox, l'entreprise qui développe les jeux Borderlands et ça change tout pour moi.

Borderlands 2 - DocMartine
Borderlands 2 - DocMartine

The Witcher 3 : Wild Hunt

Les...

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Mon top 6 de jeux vidéo

Amis gameurs et amies gameuses, si par hasard vous ne les connaissez pas, dépêchez-vous d'y jouer avant le black-out.

Elden Ring - DocMartine - Capture d'écran

Fallout 4 & Fallout : New Vegas

Jeux de rôle post apocalyptique, vous ferez évoluer vos personnages dans un univers impitoyable peuplé de mutants, de mystiques et de voyous ayant comme vous survécu à l'explosion d'une super-méga-énorme bombe atomique, il va falloir improviser et reconstruire un lieu où habiter, parcourir un monde dévasté et éviter de périr irradié ou bouffé par les mutants.

ATOM RPG et ATOM RPG Trudograd

Également un jeu de rôle post apocalyptique mais avec ambiance post soviétique en prime (les développeurs ont inséré des éléments visuels ukrainiens en 2022). De l'humour, mordant. Chaque choix dans les dialogues peut impacter la suite du jeu voire le bloquer. La traduction française est truffée de fautes et d'erreurs, mais quand on aime on ne s'arrête pas à ce genre de détails.

Borderlands 1, Borderlands 2 et Borderlands : The Pre-Sequel

Jeux de rôle et de tir. Beaucoup d'humour (du plus potache au plus subtil), des armes de tous calibres comme s'il en pleuvait, un scénario en béton, un univers graphique exceptionnel et des méchants vraiment mais alors vraiment très méchants. De personnages attachants et des quêtes parfois hilarantes dans un monde ouvert. Hélas, après l'épisode The Pre-Sequel, le scénariste Antony Burch ainsi que le lead designer Paul Hellquist ont quitté Gearbox, l'entreprise qui développe les jeux Borderlands et ça change tout pour moi.

Borderlands 2 - DocMartine
Borderlands 2 - DocMartine

The Witcher 3 : Wild Hunt

Les...

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Culturons-nous !c0ee9ac3-3271-4ef3-b175-7b5e61d44969http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20221226_113509_Culturons-nous__Mon, 26 Dec 2022 11:35:09 +0100

Quelques idées de séries, livres, film, spectacle en toute subjectivité…

Les vacances de Noël approchent ! Entre le foie gras, la dinde, le fromage et les bonnes blagues de tonton Dédé, voici quelques suggestions culturelles qui vous permettront d'affronter les excès des fêtes en toute bonne conscience.

Affiche du film "Jambon, jambon" de Bigas Luna - D.R.

Une lecture à coup de marteau !

L’inénarrable Fabrice Luchini fait en ce moment salle comble au théâtre de l'atelier à Paris dans un exercice auquel il est désormais habitué : la lecture de textes de grands penseurs. C’est à un géant de la philosophie auquel l'acteur s'affronte : Nietzsche. Dans un décor minimaliste, derrière un simple bureau, notre Fabrice national partage quelques morceaux les plus saillants du philosophe allemand. Il ponctue sa lecture de quelques observations sur le génie nietzschéen en glissant aussi des extraits d'un autre de ses auteurs fétiches, Baudelaire et son célèbre poème sur l'ivresse extrait des « Fleurs du mal » dont il nous fait goûter la beauté : « Il faut être toujours ivre. Tout est là : c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du Temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve. Mais de quoi ? De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. Mais enivrez-vous. » Quelques bémols cependant. Tout d’abord sur la forme. Je ne sais pas s'il en a complètement conscience mais Lulu devient à certains moments la caricature de lui-même quand il déclame exagérément certains aphorismes de Nietzsche : on croirait assister à un sketch d’un humoriste imitant Lucchini ! Sur le fond ensuite. Si on passe globalement un bon moment en l'écoutant lire le philosophe allemand – bien qu'un peu court : à quarante euros la place, la minute...

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Quelques idées de séries, livres, film, spectacle en toute subjectivité…

Les vacances de Noël approchent ! Entre le foie gras, la dinde, le fromage et les bonnes blagues de tonton Dédé, voici quelques suggestions culturelles qui vous permettront d'affronter les excès des fêtes en toute bonne conscience.

Affiche du film "Jambon, jambon" de Bigas Luna - D.R.

Une lecture à coup de marteau !

L’inénarrable Fabrice Luchini fait en ce moment salle comble au théâtre de l'atelier à Paris dans un exercice auquel il est désormais habitué : la lecture de textes de grands penseurs. C’est à un géant de la philosophie auquel l'acteur s'affronte : Nietzsche. Dans un décor minimaliste, derrière un simple bureau, notre Fabrice national partage quelques morceaux les plus saillants du philosophe allemand. Il ponctue sa lecture de quelques observations sur le génie nietzschéen en glissant aussi des extraits d'un autre de ses auteurs fétiches, Baudelaire et son célèbre poème sur l'ivresse extrait des « Fleurs du mal » dont il nous fait goûter la beauté : « Il faut être toujours ivre. Tout est là : c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du Temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve. Mais de quoi ? De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. Mais enivrez-vous. » Quelques bémols cependant. Tout d’abord sur la forme. Je ne sais pas s'il en a complètement conscience mais Lulu devient à certains moments la caricature de lui-même quand il déclame exagérément certains aphorismes de Nietzsche : on croirait assister à un sketch d’un humoriste imitant Lucchini ! Sur le fond ensuite. Si on passe globalement un bon moment en l'écoutant lire le philosophe allemand – bien qu'un peu court : à quarante euros la place, la minute...

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L’empire Drahi vu par la presse Suissebc7c0f5d-ed9a-485d-a605-20e47024bd99http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20221222_110456_L___empire_Drahi_vu_par_la_presse_SuisseThu, 22 Dec 2022 11:04:56 +0100

Les DrahiLeaks décryptés par des fiscalistes de la confédération...

Si Reflets fût le premier à soulever le rideau, d’autres n’hésitent plus à se plonger dans les petits papiers d’Altice. Et notamment en Suisse, où journalistes et fiscalistes se sont rejoints pour éplucher les comptes et les moeurs financières de Patrick Drahi. Pourtant, le milliardaire n'a pas porté plainte... Deux poids deux mesures ?

Le citoyen Drahi, un étrange résident Suisse... - Caroline Varon / Reflets

Sur le papier Patrick Drahi est officiellement domicilié en Suisse, où il possède plusieurs résidences. Toutefois l’administration genevoise s’interroge sur le bien-fondé de la citoyenneté de son épouse sur la foi d’une simple déclaration de résidence principale dans le Canton de Genève. Selon les mêmes principes, les impôts genevois se demandent si Patrick Drahi vit bien, comme il l'affirme, à Zermatt dans le Valais. De ce côté-ci des Alpes on ne badine pas avec l’exactitude d’une adresse postale car les lois et les règles varient d’un canton à l’autre : l’enjeu n’est plus géographique, il est fiscal.

Ainsi pour l’administration du canton du Valais, le patron d’Altice habiterait à Zermatt, une station alpine des plus chics située au Sud-ouest du pays. Mais du côté de Genève on le verrait plutôt domicilié à Cologny, une proche commune prisée des grosses fortunes locales et internationales. Et du Léman aux pistes enneigées du Valais on se dispute à qui mieux-mieux la domiciliation réelle et effective des milliardaires à grands coups d’avantages fiscaux. Le message est fort et clair : viens chez moi tu payeras moins d’impôts !

Pour autant on ne s’improvise pas citoyen ou résident fiscal en Suisse sans respecter quelques règles de bonne conduite : l’essentiel étant bien sûr de résider -vraiment- sur le territoire. Mais comment parvenir à « loger » avec certitude cet insaisissable homme d’affaire qui passe le plus clair de son temps aux quatre coins de la planète ? La...

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Les DrahiLeaks décryptés par des fiscalistes de la confédération...

Si Reflets fût le premier à soulever le rideau, d’autres n’hésitent plus à se plonger dans les petits papiers d’Altice. Et notamment en Suisse, où journalistes et fiscalistes se sont rejoints pour éplucher les comptes et les moeurs financières de Patrick Drahi. Pourtant, le milliardaire n'a pas porté plainte... Deux poids deux mesures ?

Le citoyen Drahi, un étrange résident Suisse... - Caroline Varon / Reflets

Sur le papier Patrick Drahi est officiellement domicilié en Suisse, où il possède plusieurs résidences. Toutefois l’administration genevoise s’interroge sur le bien-fondé de la citoyenneté de son épouse sur la foi d’une simple déclaration de résidence principale dans le Canton de Genève. Selon les mêmes principes, les impôts genevois se demandent si Patrick Drahi vit bien, comme il l'affirme, à Zermatt dans le Valais. De ce côté-ci des Alpes on ne badine pas avec l’exactitude d’une adresse postale car les lois et les règles varient d’un canton à l’autre : l’enjeu n’est plus géographique, il est fiscal.

Ainsi pour l’administration du canton du Valais, le patron d’Altice habiterait à Zermatt, une station alpine des plus chics située au Sud-ouest du pays. Mais du côté de Genève on le verrait plutôt domicilié à Cologny, une proche commune prisée des grosses fortunes locales et internationales. Et du Léman aux pistes enneigées du Valais on se dispute à qui mieux-mieux la domiciliation réelle et effective des milliardaires à grands coups d’avantages fiscaux. Le message est fort et clair : viens chez moi tu payeras moins d’impôts !

Pour autant on ne s’improvise pas citoyen ou résident fiscal en Suisse sans respecter quelques règles de bonne conduite : l’essentiel étant bien sûr de résider -vraiment- sur le territoire. Mais comment parvenir à « loger » avec certitude cet insaisissable homme d’affaire qui passe le plus clair de son temps aux quatre coins de la planète ? La...

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Un antimonde immonde ?82ec1ab8-d88a-4203-a7f6-a5183c070952http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20221222_105107_Un_antimonde_immonde__Thu, 22 Dec 2022 10:51:07 +0100

Après la lecture de dernier roman de Nathan Devers vous ne verrez plus jamais le métavers de la même façon !

Vous n’avez plus rien à lire lors de vos longues – et froides – soirées d’hiver ? Voici un conseil de lecture : « les liens artificiels », une dystopie critique voire acerbe sur les limites du métavers.

Couverture du livre "Les liens artificiels" - Albin Michel

De Julien à Vangel

Rien ne réussit à Julien Libérat, le personnage principal du dernier roman de Nathan Devers. Son job de prof de piano est un pis-aller, sa copine vient de le quitter. Bref, sa vie est aussi terne que le piteux appartement de Rungis qui abrite sa carcasse de jeune dépressif.

Mais à tous ceux dont l'existence se résume par l'acronyme VDM, une échappatoire existe : les mondes parallèles de l'univers numérique ! Et plus précisément un jeu immersif au dernier degré : Heaven, sorte de version améliorée de Second life, créé par un certain Adrien Sterner : un inventeur tyrannique, mégalo et il faut bien l’avouer, assez inquiétant.

Muni de son casque de réalité virtuelle et bientôt de sa combinaison connectée, notre raté va complètement se révéler dans le métavers. Il se transforme assez rapidement en un redoutable winner, accumulant conquêtes, devises virtuelles – le cleargold – et les plus somptueux appartements de l’anti-monde chic. Julien devenu Vangel semble avoir trouvé son véritable écosystème dans cet univers numérique, exact revers de sa morne existence, jusqu’à ce que cette machine si bien huilée ne s’enraye…

Le média est le message

La critique du numérique n’est pas nouvelle en littérature. Quelques romans proposent déjà ce genre d’approche, mais ils sont, le plus souvent, tellement mâtinés de science-fiction que le lecteur reste, la plupart du temps, à distance du récit. Ce n'est pas le cas avec « les liens artificiels ».

Mais ne nous...

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Après la lecture de dernier roman de Nathan Devers vous ne verrez plus jamais le métavers de la même façon !

Vous n’avez plus rien à lire lors de vos longues – et froides – soirées d’hiver ? Voici un conseil de lecture : « les liens artificiels », une dystopie critique voire acerbe sur les limites du métavers.

Couverture du livre "Les liens artificiels" - Albin Michel

De Julien à Vangel

Rien ne réussit à Julien Libérat, le personnage principal du dernier roman de Nathan Devers. Son job de prof de piano est un pis-aller, sa copine vient de le quitter. Bref, sa vie est aussi terne que le piteux appartement de Rungis qui abrite sa carcasse de jeune dépressif.

Mais à tous ceux dont l'existence se résume par l'acronyme VDM, une échappatoire existe : les mondes parallèles de l'univers numérique ! Et plus précisément un jeu immersif au dernier degré : Heaven, sorte de version améliorée de Second life, créé par un certain Adrien Sterner : un inventeur tyrannique, mégalo et il faut bien l’avouer, assez inquiétant.

Muni de son casque de réalité virtuelle et bientôt de sa combinaison connectée, notre raté va complètement se révéler dans le métavers. Il se transforme assez rapidement en un redoutable winner, accumulant conquêtes, devises virtuelles – le cleargold – et les plus somptueux appartements de l’anti-monde chic. Julien devenu Vangel semble avoir trouvé son véritable écosystème dans cet univers numérique, exact revers de sa morne existence, jusqu’à ce que cette machine si bien huilée ne s’enraye…

Le média est le message

La critique du numérique n’est pas nouvelle en littérature. Quelques romans proposent déjà ce genre d’approche, mais ils sont, le plus souvent, tellement mâtinés de science-fiction que le lecteur reste, la plupart du temps, à distance du récit. Ce n'est pas le cas avec « les liens artificiels ».

Mais ne nous...

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Pas de frontières pour les Drahi et leurs 30 passeportsfb1309e1-a6f2-4be1-ae91-fa1b143582d5http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20221220_160000_Pas_de_frontieres_pour_les_Drahi_et_leurs_30_passeportsTue, 20 Dec 2022 16:00:00 +0100

Un véritable citoyen du monde

Multiples nationalités, des entreprises sur tous les continents, une maison dans chaque port, décidément, avec la famille Drahi, on voyage beaucoup et les frontières sont un concept ridicule qui n’existe pas. Les choix géographiques paraissent souvent motivés par la fiscalité du pays choisi.

En accord avec les "no borders" - © Caroline Varon

Patrick Drahi est né au Maroc. Il est citoyen français. Il est aussi résident en Suisse où il paye ses impôts. Ses entreprises sont réparties sur toute la planète, des États-Unis à l’Europe en passant par l’Asie. Il a lui-même cinq nationalités (Maroc, France, Israël, Kitts & Nevis, Portugal). Il peut ainsi se rendre comme il le souhaite, avec un jet privé, dans des résidences situées à Londres, New-York, aux Caraïbes, à Genève, à Zermatt, en Israël… Bref, Patrick est un véritable citoyen du monde. Un hippie des temps modernes : nous vivons sur une toute petite planète et les frontières sont abolies.

Comme les nomades qui ne se sont jamais sentis concernés par les lignes que des dirigeants politiques ont tracées sur des cartes, Patrick Drahi sait parfaitement que les frontières existent et que les législations changent d’un pays à l’autre. Mais cela ne le concerne pas vraiment. Il choisit, comme dans une pioche de Monoply géant, ce qui l’arrange. Avec semble-t-il la même obsession : où paye-t-on le moins d’impôts et quelles conditions doivent être réunies pour y parvenir ? En cela, il est aidé par deux principaux cabinets de fiscalistes : Atoz et Luther. Le premier lui fournit d’ailleurs un document annuel permettant de « faire son marché » parmi tous les pays de la planète, étudiés et présentés selon leur « offre » fiscale.

Des pays très accueillants

Le Portugal présente des avantages fiscaux ? Pour Patrick Drahi qui y investit avec son ami Armando Pereira, voilà...

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Un véritable citoyen du monde

Multiples nationalités, des entreprises sur tous les continents, une maison dans chaque port, décidément, avec la famille Drahi, on voyage beaucoup et les frontières sont un concept ridicule qui n’existe pas. Les choix géographiques paraissent souvent motivés par la fiscalité du pays choisi.

En accord avec les "no borders" - © Caroline Varon

Patrick Drahi est né au Maroc. Il est citoyen français. Il est aussi résident en Suisse où il paye ses impôts. Ses entreprises sont réparties sur toute la planète, des États-Unis à l’Europe en passant par l’Asie. Il a lui-même cinq nationalités (Maroc, France, Israël, Kitts & Nevis, Portugal). Il peut ainsi se rendre comme il le souhaite, avec un jet privé, dans des résidences situées à Londres, New-York, aux Caraïbes, à Genève, à Zermatt, en Israël… Bref, Patrick est un véritable citoyen du monde. Un hippie des temps modernes : nous vivons sur une toute petite planète et les frontières sont abolies.

Comme les nomades qui ne se sont jamais sentis concernés par les lignes que des dirigeants politiques ont tracées sur des cartes, Patrick Drahi sait parfaitement que les frontières existent et que les législations changent d’un pays à l’autre. Mais cela ne le concerne pas vraiment. Il choisit, comme dans une pioche de Monoply géant, ce qui l’arrange. Avec semble-t-il la même obsession : où paye-t-on le moins d’impôts et quelles conditions doivent être réunies pour y parvenir ? En cela, il est aidé par deux principaux cabinets de fiscalistes : Atoz et Luther. Le premier lui fournit d’ailleurs un document annuel permettant de « faire son marché » parmi tous les pays de la planète, étudiés et présentés selon leur « offre » fiscale.

Des pays très accueillants

Le Portugal présente des avantages fiscaux ? Pour Patrick Drahi qui y investit avec son ami Armando Pereira, voilà...

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Altice USA se casse la gueule mais son patron empoche plus de 80 millions d’euros2f1bfb3d-ba1e-42c9-bfba-91a8f738722ahttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20221220_150000_Altice_USA_se_casse_la_gueule_mais_son_patron_empoche_plus_de_80_millions_d___eurosTue, 20 Dec 2022 15:00:00 +0100

L’argent ruisselle vers le haut

L’action d’Altice USA, la filiale américaine de l’empire de , s’effondre sur les marchés financiers. Ça n’empêche pas son patron Dexter Goei d’encaisser des dizaines de millions d’euros.

Un paradoxe économique ? - © Caroline Varon

Le groupe Altice est-il bien géré? En 2021, Patrick Drahi a achevé le retrait de son groupe du marché boursier d’Amsterdam. L’empire lui appartient désormais, presque en totalité. Les investissements sont-ils au rendez-vous? Les revenus sont-ils suffisants? Son endettement suffisamment réduit - Patrick Drahi parle de 50 milliards? Qui pour juger de cela à part Patrick Drahi? Qui pour «sanctionner» une gestion qui ne serait pas optimale? «Le marché», avec tous ses défauts, permet parfois de remettre l’église au milieu du village. Dans son grand plan de 2020-2021, Patrick Drahi a séparé Altice USA du groupe Altice et l’a laissé coté sur le marché de New York. Que pensent les investisseurs de ce titre? Pas forcément du bien, vu l’évolution de l’action qui a perdu près de 90% de sa valeur depuis 2017. Cela n’empêche pas le patron de la boîte d’encaisser des millions...

Altice USA est dirigé par Dexter Goei : entré chez Altice en 2009 après une quinzaine d’années passées chez JP Morgan et Morgan Stanley, il a été propulsé à la tête de l’entreprise américaine par Patrick Drahi, en juin 2016. Il avait supervisé l’entrée d’Altice sur le marché outre-Atlantique avec l’acquisition de Cablevision Systems Cormporation et de Suddenlink Communications.

La méthode Drahi, consistant à acquérir des entreprises via des achats à effet de levier (LBO), n’est pas forcément une réussite de l’autre côté de l’océan. Le LBO consiste à reprendre des sociétés, de préférence en difficulté, via un...

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L’argent ruisselle vers le haut

L’action d’Altice USA, la filiale américaine de l’empire de , s’effondre sur les marchés financiers. Ça n’empêche pas son patron Dexter Goei d’encaisser des dizaines de millions d’euros.

Un paradoxe économique ? - © Caroline Varon

Le groupe Altice est-il bien géré? En 2021, Patrick Drahi a achevé le retrait de son groupe du marché boursier d’Amsterdam. L’empire lui appartient désormais, presque en totalité. Les investissements sont-ils au rendez-vous? Les revenus sont-ils suffisants? Son endettement suffisamment réduit - Patrick Drahi parle de 50 milliards? Qui pour juger de cela à part Patrick Drahi? Qui pour «sanctionner» une gestion qui ne serait pas optimale? «Le marché», avec tous ses défauts, permet parfois de remettre l’église au milieu du village. Dans son grand plan de 2020-2021, Patrick Drahi a séparé Altice USA du groupe Altice et l’a laissé coté sur le marché de New York. Que pensent les investisseurs de ce titre? Pas forcément du bien, vu l’évolution de l’action qui a perdu près de 90% de sa valeur depuis 2017. Cela n’empêche pas le patron de la boîte d’encaisser des millions...

Altice USA est dirigé par Dexter Goei : entré chez Altice en 2009 après une quinzaine d’années passées chez JP Morgan et Morgan Stanley, il a été propulsé à la tête de l’entreprise américaine par Patrick Drahi, en juin 2016. Il avait supervisé l’entrée d’Altice sur le marché outre-Atlantique avec l’acquisition de Cablevision Systems Cormporation et de Suddenlink Communications.

La méthode Drahi, consistant à acquérir des entreprises via des achats à effet de levier (LBO), n’est pas forcément une réussite de l’autre côté de l’océan. Le LBO consiste à reprendre des sociétés, de préférence en difficulté, via un...

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Bonnes œuvres : Patrick Drahi file 50.000 euros à Bernard-Henri Lévy5c5d7b5c-e327-43b7-9b50-82682d22e827http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20221220_140000_Bonnes___uvres___Patrick_Drahi_file_50.000_euros_a_Bernard-Henri_LevyTue, 20 Dec 2022 14:00:00 +0100

BHL soutenu par Arte et cinq milliardaires

Les films de Bernard-Henri Levy cumulent de nombreux financements publics ; en a-t-il besoin puisqu’il est aussi soutenu par des mécènes milliardaires ?

Le philosophe est l'une des victime préférée de l'entarteur Noël Godin - © Caroline Varon

Bernard-Henri Lévy aime voir de ses propres yeux les territoires en guerre : Kurdistan, Afghanistan, Libye, Ukraine… Et surtout y être vu. Dans chacun de ses déplacements, le Tintin philosophe se met en scène : héros d’un reportage (publié par Paris Match) et en général d’un film. Depuis 2012, pas moins de six documentaires, tous diffusés et donc financés par les chaînes publiques du groupe France télévision et Arte, accompagnés en général d’un soutien du CNC. En clair, ce sont nos impôts qui financent ses films et plutôt généreusement. Une enquête du magazine Capital révèle un niveau de financement très au-dessus des montants habituels pour des audiences très en dessous des résultats habituels.

Hasard sans doute, BHL est, depuis 1993, président du conseil de surveillance d’Arte France. Un « organe collégial » chargé de contrôler la gestion stratégique et économique de la chaîne. C’est aussi lui qui nomme les membres du directoire et notamment son patron Bruno Patino. Un mélange des genres des plus étonnants ? Au téléphone, la direction de la communication est un peu gênée aux entournures par nos questions. Elle finit par renvoyer la patate chaude à Bruno Patino. Interrogé par e-mail, le président de la chaîne n’a pas répondu à nos questions. C’est donc en toute indépendance qu’en 2022, Arte a décidé de financer le dernier documentaire du président du conseil de surveillance d’Arte « Pourquoi l’Ukraine ». Un film dans lequel BHL raconte la résistance du pays face à l’...

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BHL soutenu par Arte et cinq milliardaires

Les films de Bernard-Henri Levy cumulent de nombreux financements publics ; en a-t-il besoin puisqu’il est aussi soutenu par des mécènes milliardaires ?

Le philosophe est l'une des victime préférée de l'entarteur Noël Godin - © Caroline Varon

Bernard-Henri Lévy aime voir de ses propres yeux les territoires en guerre : Kurdistan, Afghanistan, Libye, Ukraine… Et surtout y être vu. Dans chacun de ses déplacements, le Tintin philosophe se met en scène : héros d’un reportage (publié par Paris Match) et en général d’un film. Depuis 2012, pas moins de six documentaires, tous diffusés et donc financés par les chaînes publiques du groupe France télévision et Arte, accompagnés en général d’un soutien du CNC. En clair, ce sont nos impôts qui financent ses films et plutôt généreusement. Une enquête du magazine Capital révèle un niveau de financement très au-dessus des montants habituels pour des audiences très en dessous des résultats habituels.

Hasard sans doute, BHL est, depuis 1993, président du conseil de surveillance d’Arte France. Un « organe collégial » chargé de contrôler la gestion stratégique et économique de la chaîne. C’est aussi lui qui nomme les membres du directoire et notamment son patron Bruno Patino. Un mélange des genres des plus étonnants ? Au téléphone, la direction de la communication est un peu gênée aux entournures par nos questions. Elle finit par renvoyer la patate chaude à Bruno Patino. Interrogé par e-mail, le président de la chaîne n’a pas répondu à nos questions. C’est donc en toute indépendance qu’en 2022, Arte a décidé de financer le dernier documentaire du président du conseil de surveillance d’Arte « Pourquoi l’Ukraine ». Un film dans lequel BHL raconte la résistance du pays face à l’...

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Teads : la licorne magique de Patrick Drahi29c30bcf-50dc-4d43-b3d5-13cf0e87dd4fhttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20221220_130000_Teads___la_licorne_magique_de_Patrick_DrahiTue, 20 Dec 2022 13:00:00 +0100

Même les enfants de dix ans savent que les licornes n’existent pas

Devant les sénateurs, le patron d’Altice s’emporte : « je détiens la licorne la plus performante du marché ». Ce qu’il ne leur dit pas, c’est qu’il n’en veut plus depuis un bon moment…

Chevaucher des animaux imaginaires - © Caroline Varon

2 février 2022, Patrick Drahi répond à une commission d’enquête sénatoriale sur la concentration dans les médias. Il n’est pas trop bousculé par les parlementaires et en profite pour présenter son groupe :

« Je détiens aujourd’hui la licorne la plus performante du marché français qui s’appelle Teads (…) et qui est le numéro un mondial de la vidéo publicitaire en ligne. »

Dans le monde fabuleux des start-ups, le terme licorne désigne une entreprise dont la valorisation est supérieure à un milliard de dollars. Mais, tous les enfants le savent, les licornes sont des animaux imaginaires. Il en va de même de la valorisation des startups qui est calculée, notamment, en fonction de la plus-value potentielle qu’espère un investisseur. Tout ça peut s’effondrer du jour au lendemain. C’est justement ce qui est arrivé à Patrick Drahi lorsqu’il a acheté Teads, même s’il masque cela aux sénateurs. Plongée dans cette acquisition d’animal imaginaire où l’argent n’est pas pour autant perdu pour tout le monde...

Une licorne magique

Le 21 mars 2017, Altice annonce le rachat de Teads, start-up spécialisée dans la vidéo publicitaire en ligne. La société française a été fondée à Montpellier en 2005 par Pierre Chappaz, un vieux routier de l’Internet français. Ce dernier avait par exemple cofondé Kelkoo, un comparateur de prix, Wikio, initialement un moteur de recherche d’informations dans les médias et les blogs. Teads, de son côté, insère des vidéos publicitaires dans les articles de...

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Même les enfants de dix ans savent que les licornes n’existent pas

Devant les sénateurs, le patron d’Altice s’emporte : « je détiens la licorne la plus performante du marché ». Ce qu’il ne leur dit pas, c’est qu’il n’en veut plus depuis un bon moment…

Chevaucher des animaux imaginaires - © Caroline Varon

2 février 2022, Patrick Drahi répond à une commission d’enquête sénatoriale sur la concentration dans les médias. Il n’est pas trop bousculé par les parlementaires et en profite pour présenter son groupe :

« Je détiens aujourd’hui la licorne la plus performante du marché français qui s’appelle Teads (…) et qui est le numéro un mondial de la vidéo publicitaire en ligne. »

Dans le monde fabuleux des start-ups, le terme licorne désigne une entreprise dont la valorisation est supérieure à un milliard de dollars. Mais, tous les enfants le savent, les licornes sont des animaux imaginaires. Il en va de même de la valorisation des startups qui est calculée, notamment, en fonction de la plus-value potentielle qu’espère un investisseur. Tout ça peut s’effondrer du jour au lendemain. C’est justement ce qui est arrivé à Patrick Drahi lorsqu’il a acheté Teads, même s’il masque cela aux sénateurs. Plongée dans cette acquisition d’animal imaginaire où l’argent n’est pas pour autant perdu pour tout le monde...

Une licorne magique

Le 21 mars 2017, Altice annonce le rachat de Teads, start-up spécialisée dans la vidéo publicitaire en ligne. La société française a été fondée à Montpellier en 2005 par Pierre Chappaz, un vieux routier de l’Internet français. Ce dernier avait par exemple cofondé Kelkoo, un comparateur de prix, Wikio, initialement un moteur de recherche d’informations dans les médias et les blogs. Teads, de son côté, insère des vidéos publicitaires dans les articles de...

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Patrick Drahi, le milliardaire radin qui aime les robes tyroliennesdb941bc3-46f8-4d15-bc67-fef24475c2b1http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20221220_120000_Patrick_Drahi__le_milliardaire_radin_qui_aime_les_robes_tyroliennesTue, 20 Dec 2022 12:00:00 +0100

« Il voit tout et remarque tout », note un collaborateur

n’aime pas payer cher. Il exige des réductions sur chaque chose, même son barbecue. C’est aussi un obsédé du contrôle qui aime que son papier toilette soit plié d’une certaine manière ou que son beurre soit à une certaine température. Plongée dans le quotidien d’un ultra-riche.

N'oubliez pas le petit cadeau... - © Caroline Varon

« La boîte de mouchoirs doit être pliée en un point » ; «le dessus de la mousse de rasage de Monsieur D. doit être nettoyée chaque jour »... Des manuels de bonnes pratiques à destination du personnel recensent dans le moindre détail les habitudes et exigences de Patrick Drahi. Une plongée inédite au cœur de la vie d’un ultra-riche où tout est anticipé : du pliage du papier toilette, jusqu’à la température du beurre ou la manière dont doit être disposée la sauce dans les plats de « Monsieur ». En creux, se dessine aussi la personnalité du magnat des télécoms et des médias : contrôle freaks, radin, frôlant parfois le sexisme avec son personnel féminin. « Monsieur Drahi est très simple, peut-on lire, mais il aime quand même avoir des choses d’une certaine manière. » Ainsi, lorsqu’il voyage en avion, Patrick Drahi aime, une fois installé dans son jet privé, se voir offrir un « oshibori » - une serviette chaude issue de la tradition japonaise. Et s’il fait plus de 30 degrés, il faut lui proposer en complément un linge froid. « Monsieur » pourra ainsi faire son choix. Si c’est le matin, il faut que cela s’accompagne d’un jus de carotte.

Tout est sous contrôle

Patrick Drahi est la 11e fortune de fortune de France. L’homme d’affaires mène le train de vie qui va avec : villas aux quatre coins du monde, jet privé et yacht. Des dizaines de personnes se pressent pour anticiper ses moindres désirs. Des tableaux dressent ses préférences. Petit déjeuner, fromages, musiques… Monsieur doit...

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« Il voit tout et remarque tout », note un collaborateur

n’aime pas payer cher. Il exige des réductions sur chaque chose, même son barbecue. C’est aussi un obsédé du contrôle qui aime que son papier toilette soit plié d’une certaine manière ou que son beurre soit à une certaine température. Plongée dans le quotidien d’un ultra-riche.

N'oubliez pas le petit cadeau... - © Caroline Varon

« La boîte de mouchoirs doit être pliée en un point » ; «le dessus de la mousse de rasage de Monsieur D. doit être nettoyée chaque jour »... Des manuels de bonnes pratiques à destination du personnel recensent dans le moindre détail les habitudes et exigences de Patrick Drahi. Une plongée inédite au cœur de la vie d’un ultra-riche où tout est anticipé : du pliage du papier toilette, jusqu’à la température du beurre ou la manière dont doit être disposée la sauce dans les plats de « Monsieur ». En creux, se dessine aussi la personnalité du magnat des télécoms et des médias : contrôle freaks, radin, frôlant parfois le sexisme avec son personnel féminin. « Monsieur Drahi est très simple, peut-on lire, mais il aime quand même avoir des choses d’une certaine manière. » Ainsi, lorsqu’il voyage en avion, Patrick Drahi aime, une fois installé dans son jet privé, se voir offrir un « oshibori » - une serviette chaude issue de la tradition japonaise. Et s’il fait plus de 30 degrés, il faut lui proposer en complément un linge froid. « Monsieur » pourra ainsi faire son choix. Si c’est le matin, il faut que cela s’accompagne d’un jus de carotte.

Tout est sous contrôle

Patrick Drahi est la 11e fortune de fortune de France. L’homme d’affaires mène le train de vie qui va avec : villas aux quatre coins du monde, jet privé et yacht. Des dizaines de personnes se pressent pour anticiper ses moindres désirs. Des tableaux dressent ses préférences. Petit déjeuner, fromages, musiques… Monsieur doit...

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Bernard et Jacques Attali, les très chers amis de Patrick Drahi854e8bcb-c116-472b-b3dd-e6d4b5539714http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20221220_110000_Bernard_et_Jacques_Attali__les_tres_chers_amis_de_Patrick_DrahiTue, 20 Dec 2022 11:00:00 +0100

Les bons comptes font les bons amis

Dans la famille Attali, il y a Jacques, ex-conseiller de Mitterrand. Mais aussi Bernard, son frère jumeau, directeur financier et consultant. Les deux frères, au carnet d’adresses bien garni, partagent un même et riche client.

Les frères Attali ont tous deux de beaux carnets d'adresses - © Caroline Varon

« Avoir un bon copain, voilà c’qu’il y a d’meilleur au monde », chantait Henri Garat en 1930. Un refrain que donnent envie de chanter certains des documents issus des DrahiLeaks. Ce n’est un secret pour personne que les milieux financiers et politiques entretiennent d’étroites relations, dans un système de « renvois d’ascenseurs » plus ou moins opaques. Patrick Drahi n’échappe pas à cette règle, les #DrahiLeaks nous permettent de découvrir certaines de ces « connivences » à l’œuvre. À combien se négocie un bon carnet d’adresses et qu’y a-t-il dans les ascenseurs ? Exemple avec deux « copains » de Patrick Drahi que Reflets, StreetPress et Blast ont trouvé dans les #DrahiLeaks : Jacques Attali et son frère jumeau, Bernard Attali.

La carrière très médiatique du premier est bien connue. Hier conseiller de François Mitterrand, aujourd’hui proche d’Emmanuel Macron. Une carrière sans faute au cours de laquelle « l’écrivain, chef d’entreprise, économiste et haut fonctionnaire » a eu de quoi remplir un épais carnet d’adresses de « premiers de cordée », parmi lesquels figure Patrick Drahi. Des amis qu’il lui arrive d’inviter à déjeuner, comme en avril 2014 lorsque Jacques Attali a convenu d’un déjeuner avec Patrick Drahi et Jean-Charles Naouri. Ce dernier, après avoir été associé-gérant de la banque Rothschild et Cie est aujourd’hui PDG du groupe Casino.

L’autre Attali

D’un frère Attali à l’autre... Le 20 mai 2014, Bernard est nommé administrateur indépendant de Numericable Group,...

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Les bons comptes font les bons amis

Dans la famille Attali, il y a Jacques, ex-conseiller de Mitterrand. Mais aussi Bernard, son frère jumeau, directeur financier et consultant. Les deux frères, au carnet d’adresses bien garni, partagent un même et riche client.

Les frères Attali ont tous deux de beaux carnets d'adresses - © Caroline Varon

« Avoir un bon copain, voilà c’qu’il y a d’meilleur au monde », chantait Henri Garat en 1930. Un refrain que donnent envie de chanter certains des documents issus des DrahiLeaks. Ce n’est un secret pour personne que les milieux financiers et politiques entretiennent d’étroites relations, dans un système de « renvois d’ascenseurs » plus ou moins opaques. Patrick Drahi n’échappe pas à cette règle, les #DrahiLeaks nous permettent de découvrir certaines de ces « connivences » à l’œuvre. À combien se négocie un bon carnet d’adresses et qu’y a-t-il dans les ascenseurs ? Exemple avec deux « copains » de Patrick Drahi que Reflets, StreetPress et Blast ont trouvé dans les #DrahiLeaks : Jacques Attali et son frère jumeau, Bernard Attali.

La carrière très médiatique du premier est bien connue. Hier conseiller de François Mitterrand, aujourd’hui proche d’Emmanuel Macron. Une carrière sans faute au cours de laquelle « l’écrivain, chef d’entreprise, économiste et haut fonctionnaire » a eu de quoi remplir un épais carnet d’adresses de « premiers de cordée », parmi lesquels figure Patrick Drahi. Des amis qu’il lui arrive d’inviter à déjeuner, comme en avril 2014 lorsque Jacques Attali a convenu d’un déjeuner avec Patrick Drahi et Jean-Charles Naouri. Ce dernier, après avoir été associé-gérant de la banque Rothschild et Cie est aujourd’hui PDG du groupe Casino.

L’autre Attali

D’un frère Attali à l’autre... Le 20 mai 2014, Bernard est nommé administrateur indépendant de Numericable Group,...

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Comment Patrick Drahi s'est enrichi sur le dos de Libération eee1df75-eee7-4ca4-97d2-e3efab173971http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20221220_100000_Comment_Patrick_Drahi_s_est_enrichi_sur_le_dos_de_Liberation_Tue, 20 Dec 2022 10:00:00 +0100

Opérations immobilières et optimisation fiscale

Depuis le rachat de Libé en 2014, il explique avoir perdu des dizaines de millions d’euros. Faux ! Grâce à des opérations immobilières juteuses et de l’optimisation fiscale, il a largement compensé ses pertes. Tout ça intéresserait la justice…

Un renflouement de Libé relativement profitable pour Patrick Drahi - © Caroline Varon

Auditionné par les sénateurs en février 2022, Patrick Drahi fanfaronne. « J’ai sauvé Libération », assène-t-il. Les près de 75 millions d’euros investis entre 2014 et 2020, l’ont été à perte. Du mécénat ou presque, sans la moindre arrière-pensée, assure l’homme d’affaires :

« Sincèrement, honnêtement, quand j’ai racheté Libération, je ne savais pas ce j’allais en faire. Je savais que j’allais faire plaisir à mes parents… »

Pas seulement… Grâce aux #DrahiLeaks, Reflets, StreetPress et Blast sont en mesure de révéler la face cachée du rachat du quotidien : une opération immobilière ultra-rentable. En mai 2022, Patrick Drahi a revendu « le garage », siège emblématique de Libération entre 1987 et 2015, situé au cœur du troisième arrondissement de Paris, pour 78,7 millions d’euros hors taxes. Le montage financier qui entoure le rachat et la cession du journal à un fonds prétendument indépendant aurait aussi permis à l’empire Drahi de réduire ses impôts. Bilan des opérations : le milliardaire n’a pas perdu d’argent. Il se serait en réalité enrichi sur le dos du journal en difficulté financière. Un dossier qui pourrait lui causer quelques tracas, puisqu’il intéresserait la justice.

L’achat du journal

Retour en arrière. À l’été 2014, la presse titre sur le « sauveur de Libération ». Patrick Drahi vient de renflouer les caisses du quotidien au bord de la faillite, d’abord par un prêt de 4 millions d’euros - comme l’avait révélé Mediapart - puis par un apport de 10 millions d’euros....

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Opérations immobilières et optimisation fiscale

Depuis le rachat de Libé en 2014, il explique avoir perdu des dizaines de millions d’euros. Faux ! Grâce à des opérations immobilières juteuses et de l’optimisation fiscale, il a largement compensé ses pertes. Tout ça intéresserait la justice…

Un renflouement de Libé relativement profitable pour Patrick Drahi - © Caroline Varon

Auditionné par les sénateurs en février 2022, Patrick Drahi fanfaronne. « J’ai sauvé Libération », assène-t-il. Les près de 75 millions d’euros investis entre 2014 et 2020, l’ont été à perte. Du mécénat ou presque, sans la moindre arrière-pensée, assure l’homme d’affaires :

« Sincèrement, honnêtement, quand j’ai racheté Libération, je ne savais pas ce j’allais en faire. Je savais que j’allais faire plaisir à mes parents… »

Pas seulement… Grâce aux #DrahiLeaks, Reflets, StreetPress et Blast sont en mesure de révéler la face cachée du rachat du quotidien : une opération immobilière ultra-rentable. En mai 2022, Patrick Drahi a revendu « le garage », siège emblématique de Libération entre 1987 et 2015, situé au cœur du troisième arrondissement de Paris, pour 78,7 millions d’euros hors taxes. Le montage financier qui entoure le rachat et la cession du journal à un fonds prétendument indépendant aurait aussi permis à l’empire Drahi de réduire ses impôts. Bilan des opérations : le milliardaire n’a pas perdu d’argent. Il se serait en réalité enrichi sur le dos du journal en difficulté financière. Un dossier qui pourrait lui causer quelques tracas, puisqu’il intéresserait la justice.

L’achat du journal

Retour en arrière. À l’été 2014, la presse titre sur le « sauveur de Libération ». Patrick Drahi vient de renflouer les caisses du quotidien au bord de la faillite, d’abord par un prêt de 4 millions d’euros - comme l’avait révélé Mediapart - puis par un apport de 10 millions d’euros....

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Le contrat qui aurait permis à Bourdin d’empocher 1,4 million d’euros sans trop se fatiguerb38e582d-44b4-4645-b02d-60d6540acb25http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20221220_090039_Le_contrat_qui_aurait_permis_a_Bourdin_d___empocher_1_4_million_d___euros_sans_trop_se_fatiguerTue, 20 Dec 2022 09:00:39 +0100

Il était « consultant » pour la maison mère de BFM

L’ancienne vedette de BFM et RMC, Jean-Jacques Bourdin, avait signé un accord de consulting avec Altice. Il empochait 1,4 million d’euros pour une note par an et quelques réunions.

Jean-JAcques Bourdin a été la vedette de RMC et de BFMTV pendant des années - © Caroline Varon

« Jean-Jacques est quelqu'un qui n'aime pas l'autorité. J'ai donc décidé de ne plus être son patron, on est devenus amis. C'est beaucoup plus simple » expliquait Alain Weill au Monde. Le directeur général de RMC était encore plus explicite : « Je ne me suis jamais engueulé avec lui. Mon métier, c'est qu'il se sente bien. ». Et il ajoutait : « Jean-Jacques est quelqu'un de sympathique. Il est exigeant, comme le sont tous les grands pros. Après, son défaut est sa qualité : c'est une présence, un ogre, qui a tendance à manger tout ce qui est à côté ». Ce n’est pas faux. En plus de son salaire de journaliste, l’animateur aurait, selon nos informations, engrangé 1,4 million d’euros pour une prestation de conseil signée en 2018. Elle ne semble pas trop épuisante…

Un montant qui cogne avec les demandes des salariés de BFMTV, en grève pour des augmentations. En 2019, les syndicats avaient obtenu 1,2 millions pour tous, soit moins que Bourdin à lui seul avec son contrat sur 4 ans. En 2022, ils espèrent une enveloppe de 3 millions bruts. Ils demandaient au départ une augmentation de 10 % sur deux ans et n’obtiendraient aux dernières nouvelles que 5%. Les pigistes se contenteront de 1,5 %. Et si les salariés de BFM prennent les transports en commun pendant que Patrick Drahi boulotte des fraises Tagada dans ses jets, la chaîne n’est pas mesquine : elle accepterait désormais de prendre à sa charge 75 % du Pass Navigo (contre 50 % précédemment). Les...

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Il était « consultant » pour la maison mère de BFM

L’ancienne vedette de BFM et RMC, Jean-Jacques Bourdin, avait signé un accord de consulting avec Altice. Il empochait 1,4 million d’euros pour une note par an et quelques réunions.

Jean-JAcques Bourdin a été la vedette de RMC et de BFMTV pendant des années - © Caroline Varon

« Jean-Jacques est quelqu'un qui n'aime pas l'autorité. J'ai donc décidé de ne plus être son patron, on est devenus amis. C'est beaucoup plus simple » expliquait Alain Weill au Monde. Le directeur général de RMC était encore plus explicite : « Je ne me suis jamais engueulé avec lui. Mon métier, c'est qu'il se sente bien. ». Et il ajoutait : « Jean-Jacques est quelqu'un de sympathique. Il est exigeant, comme le sont tous les grands pros. Après, son défaut est sa qualité : c'est une présence, un ogre, qui a tendance à manger tout ce qui est à côté ». Ce n’est pas faux. En plus de son salaire de journaliste, l’animateur aurait, selon nos informations, engrangé 1,4 million d’euros pour une prestation de conseil signée en 2018. Elle ne semble pas trop épuisante…

Un montant qui cogne avec les demandes des salariés de BFMTV, en grève pour des augmentations. En 2019, les syndicats avaient obtenu 1,2 millions pour tous, soit moins que Bourdin à lui seul avec son contrat sur 4 ans. En 2022, ils espèrent une enveloppe de 3 millions bruts. Ils demandaient au départ une augmentation de 10 % sur deux ans et n’obtiendraient aux dernières nouvelles que 5%. Les pigistes se contenteront de 1,5 %. Et si les salariés de BFM prennent les transports en commun pendant que Patrick Drahi boulotte des fraises Tagada dans ses jets, la chaîne n’est pas mesquine : elle accepterait désormais de prendre à sa charge 75 % du Pass Navigo (contre 50 % précédemment). Les...

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Trois médias indépendants s’associent pour enquêter sur l’empire de Patrick Drahi5506ef86-6110-4055-9259-dbfd209a2a36http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20221220_085907_Trois_medias_independants_s___associent_pour_enqueter_sur_l___empire_de_Patrick_DrahiTue, 20 Dec 2022 08:59:07 +0100

Reflets.info, StreetPress et Blast enquêtent conjointement sur les #DrahiLeaks

Ce mardi à partir de neuf heures, les trois médias publieront un article par heure. Suivez-nous sur les réseaux sociaux pour être tenus au courant.

Trois médias indépendants pour creuser les DrahiLeaks - © Caroline Varon

Patrick Drahi est un homme puissant. Il est le propriétaire de plusieurs compagnies de télécommunications à travers le monde : SFR en France, Hot en Israël, Portugal Telecom, Altice USA… C’est aussi un magnat des médias, actionnaire majoritaire de BFM, RMC (télé et radio), I24News et, un temps, de L’Express et Libé auxquels il est toujours rattaché. C’est le genre d’homme auquel il est déconseillé de se frotter. Reflets.info en a fait l’amère expérience.

Courant août, le groupe de hackers russes Hive a mis en ligne sur Internet des centaines de milliers de documents piratés à Altice, l’empire tentaculaire de Patrick Drahi, après avoir échoué à faire chanter l’homme d'affaires. Reflets.info s’est, le premier, plongé dans cette mine d’informations. Début septembre il publiait, à partir des ces #DrahiLeaks une série d’enquêtes. La réponse de l’homme d’affaires a été immédiate et brutale.

Ses avocats attaquent le média au titre du secret des affaires afin de contourner le droit de la presse. Une loi mise en place sous Emmanuel Macron pour protéger les petits secrets des ultra-riches et des multinationales. C’est sur la base de ce texte que le tribunal de commerce, saisi par Altice, va censurer de manière préventive Reflets.info. Nous n'avons, en théorie, plus le droit d’enquêter sur la 11e fortune française.

Mais Reflets refuse de céder à la censure. Nous avons fait appel de la décision, nous lançant dans une bataille qui pourrait durer des années. Et désormais ...

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Reflets.info, StreetPress et Blast enquêtent conjointement sur les #DrahiLeaks

Ce mardi à partir de neuf heures, les trois médias publieront un article par heure. Suivez-nous sur les réseaux sociaux pour être tenus au courant.

Trois médias indépendants pour creuser les DrahiLeaks - © Caroline Varon

Patrick Drahi est un homme puissant. Il est le propriétaire de plusieurs compagnies de télécommunications à travers le monde : SFR en France, Hot en Israël, Portugal Telecom, Altice USA… C’est aussi un magnat des médias, actionnaire majoritaire de BFM, RMC (télé et radio), I24News et, un temps, de L’Express et Libé auxquels il est toujours rattaché. C’est le genre d’homme auquel il est déconseillé de se frotter. Reflets.info en a fait l’amère expérience.

Courant août, le groupe de hackers russes Hive a mis en ligne sur Internet des centaines de milliers de documents piratés à Altice, l’empire tentaculaire de Patrick Drahi, après avoir échoué à faire chanter l’homme d'affaires. Reflets.info s’est, le premier, plongé dans cette mine d’informations. Début septembre il publiait, à partir des ces #DrahiLeaks une série d’enquêtes. La réponse de l’homme d’affaires a été immédiate et brutale.

Ses avocats attaquent le média au titre du secret des affaires afin de contourner le droit de la presse. Une loi mise en place sous Emmanuel Macron pour protéger les petits secrets des ultra-riches et des multinationales. C’est sur la base de ce texte que le tribunal de commerce, saisi par Altice, va censurer de manière préventive Reflets.info. Nous n'avons, en théorie, plus le droit d’enquêter sur la 11e fortune française.

Mais Reflets refuse de céder à la censure. Nous avons fait appel de la décision, nous lançant dans une bataille qui pourrait durer des années. Et désormais ...

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Comment la Russie contourne les sanctions internationalesea1f6aae-2a23-45da-819d-75c6975b38d4http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20221219_180015_Comment_la_Russie_contourne_les_sanctions_internationalesMon, 19 Dec 2022 18:00:15 +0100

Utilisations de banques suisses et émiraties, approvisionnements en Turquie, en Géorgie ou au Kazakhstan, les Russes s'adaptent

La Russie est très inventive pour contourner les sanctions internationales. De nouveaux circuits se sont mis en place pour continuer l'approvisionnement et limiter les effets de l'embargo. Certaines entreprises internationales font aussi le choix de continuer leurs activités. Mais les sanctions ont un impact réel, notamment dans la production de matériel militaire.

L'immeuble du magasin Tsoum à Moscou - NVO - Wikipedia - CC BY-SA 2.5

« Aujourd'hui, à Moscou, on trouve tous les biens grand public étrangers », raconte un expatrié français resté en Russie. « Au début de la guerre, au mois de mars, les rayons étaient vides mais ça n'a pas duré. » Appelons le Martin. Il travaille dans une entreprise de finance et discute avec ses amis et collègues russes des combines qui lui permettent de moins ressentir l'effet des sanctions. Au grand magasin Tsoum, l'équivalent des Galeries Lafayette de la capitale, les étals ont retrouvé les produits de luxe. Dior ou Gucci sont officiellement partis mais des réseaux parallèles d'approvisionnement se sont mis en place. Pourtant, officiellement, les sanctions interdisent l'exportation de produits de luxe d'une valeur de plus de 300 . Alors comment les Russes procèdent-ils ?

« C'est la Turquie qui est devenue la plaque tournante pour contourner les sanctions. Des importateurs locaux revendent à la Russie, et le tour est joué », assure Martin. Il raconte aussi le cas de la marque de produits de cosmétique l'Occitane. Dans un communiqué du 19 mai 2022, le groupe déclarait : « L’Occitane s'oppose fermement à l'invasion injustifiée de l'Ukraine et a décidé de quitter complètement la Russie. Le Groupe l’Occitane cède ses activités dans le pays à l’équipe de direction locale. Une fois cette procédure achevée, ce qui devrait avoir lieu d'ici la fin du mois de mai, le Groupe l’Occitane n'aura...

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Utilisations de banques suisses et émiraties, approvisionnements en Turquie, en Géorgie ou au Kazakhstan, les Russes s'adaptent

La Russie est très inventive pour contourner les sanctions internationales. De nouveaux circuits se sont mis en place pour continuer l'approvisionnement et limiter les effets de l'embargo. Certaines entreprises internationales font aussi le choix de continuer leurs activités. Mais les sanctions ont un impact réel, notamment dans la production de matériel militaire.

L'immeuble du magasin Tsoum à Moscou - NVO - Wikipedia - CC BY-SA 2.5

« Aujourd'hui, à Moscou, on trouve tous les biens grand public étrangers », raconte un expatrié français resté en Russie. « Au début de la guerre, au mois de mars, les rayons étaient vides mais ça n'a pas duré. » Appelons le Martin. Il travaille dans une entreprise de finance et discute avec ses amis et collègues russes des combines qui lui permettent de moins ressentir l'effet des sanctions. Au grand magasin Tsoum, l'équivalent des Galeries Lafayette de la capitale, les étals ont retrouvé les produits de luxe. Dior ou Gucci sont officiellement partis mais des réseaux parallèles d'approvisionnement se sont mis en place. Pourtant, officiellement, les sanctions interdisent l'exportation de produits de luxe d'une valeur de plus de 300 . Alors comment les Russes procèdent-ils ?

« C'est la Turquie qui est devenue la plaque tournante pour contourner les sanctions. Des importateurs locaux revendent à la Russie, et le tour est joué », assure Martin. Il raconte aussi le cas de la marque de produits de cosmétique l'Occitane. Dans un communiqué du 19 mai 2022, le groupe déclarait : « L’Occitane s'oppose fermement à l'invasion injustifiée de l'Ukraine et a décidé de quitter complètement la Russie. Le Groupe l’Occitane cède ses activités dans le pays à l’équipe de direction locale. Une fois cette procédure achevée, ce qui devrait avoir lieu d'ici la fin du mois de mai, le Groupe l’Occitane n'aura...

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La faucille et le goupillon : enquête sur la « théologie rouge »e02cd163-f4c3-4535-a6ff-64b0afcbf769http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20221213_122025_La_faucille_et_le_goupillon___enquete_sur_la____theologie_rouge___Tue, 13 Dec 2022 12:20:25 +0100

Dessous Choc #9

Dans ce nouvel épisode de Dessous Choc, Timothée de Rauglaudre nous parle de sa nouvelle enquête : « Les moissonneurs » (éditions de l’escargot) qui lève le voile sur la théologie de la libération. Ce mouvement, peu connu du grand public, a pourtant accompagné de nombreuses luttes sociales, en particulier en Amérique latine, le berceau de sa fondation.

 moissonneurs - Copie d'écran
moissonneurs - Copie d'écran
Pour mieux comprendre les subtilités mais aussi l'héritage de ce que certains de ses détracteurs ont qualifié de « théologie rouge » – elle a longtemps senti le soufre ! –, le journaliste d'investigation , Timothée de Rauglaudre membre du collectif de presse « Extra muros », journaliste et actionnaire de Reflets, s'est rendu de l'autre côté de l'Atlantique, au Brésil et au Mexique.

Il y a rencontré des religieux, prêtres ou laïcs qui continuent de s’inspirer d’une théologie qui dérange l'ordre établi et les puissants – autant dans l'institution ecclésiale que parmi des États conservateurs – car elle fait prendre conscience aux pauvres qu’ils sont les acteurs de leur propre libération et qu’ils peuvent le revendiquer au nom de l’Évangile.

De Sao Paulo jusqu’aux hauteurs de Petrópolis, en passant par les montagnes du Chiapas, il nous embarque dans un road trip passionnant à la rencontre d’une théologie qui croise de manière étonnante l’engagement en faveur de la justice sociale et la foi en un libérateur divin.

Auditeurs de tous pays, bolcho-cathos ou non, écoutez et partagez !

« En tant que chrétien soucieux de la justice sociale et de l’écologie, il me semblait incontournable d’aller puiser chez ceux qui avaient su entendre les “clameurs des moissonneurs”. Si la théologie de la libération, née dans un contexte historique, social et culturel particulier, est difficilement transposable dans une Europe “développée” et en voie de déchristianisation avancée, ses enseignements n'en demeurent pas moins pertinents. », explique Timothée de Rauglaudre.

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Dessous Choc #9

Dans ce nouvel épisode de Dessous Choc, Timothée de Rauglaudre nous parle de sa nouvelle enquête : « Les moissonneurs » (éditions de l’escargot) qui lève le voile sur la théologie de la libération. Ce mouvement, peu connu du grand public, a pourtant accompagné de nombreuses luttes sociales, en particulier en Amérique latine, le berceau de sa fondation.

 moissonneurs - Copie d'écran
moissonneurs - Copie d'écran
Pour mieux comprendre les subtilités mais aussi l'héritage de ce que certains de ses détracteurs ont qualifié de « théologie rouge » – elle a longtemps senti le soufre ! –, le journaliste d'investigation , Timothée de Rauglaudre membre du collectif de presse « Extra muros », journaliste et actionnaire de Reflets, s'est rendu de l'autre côté de l'Atlantique, au Brésil et au Mexique.

Il y a rencontré des religieux, prêtres ou laïcs qui continuent de s’inspirer d’une théologie qui dérange l'ordre établi et les puissants – autant dans l'institution ecclésiale que parmi des États conservateurs – car elle fait prendre conscience aux pauvres qu’ils sont les acteurs de leur propre libération et qu’ils peuvent le revendiquer au nom de l’Évangile.

De Sao Paulo jusqu’aux hauteurs de Petrópolis, en passant par les montagnes du Chiapas, il nous embarque dans un road trip passionnant à la rencontre d’une théologie qui croise de manière étonnante l’engagement en faveur de la justice sociale et la foi en un libérateur divin.

Auditeurs de tous pays, bolcho-cathos ou non, écoutez et partagez !

« En tant que chrétien soucieux de la justice sociale et de l’écologie, il me semblait incontournable d’aller puiser chez ceux qui avaient su entendre les “clameurs des moissonneurs”. Si la théologie de la libération, née dans un contexte historique, social et culturel particulier, est difficilement transposable dans une Europe “développée” et en voie de déchristianisation avancée, ses enseignements n'en demeurent pas moins pertinents. », explique Timothée de Rauglaudre.

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Recherche : une « belle endormie»... en plein cauchemar3e2f4701-e133-46e2-8f74-c8c2f1fa42b4http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20221205_151033_Recherche___une____belle_endormie__..._en_plein_cauchemarMon, 05 Dec 2022 15:10:33 +0100

Le CINES, fleuron de la recherche française en informatique, a connu de sérieux bugs de management, demain RENATER ?

Les laboratoires de recherche sont des administrations à part avec leurs règles propres. Si l'on entend parler d’eux, c’est souvent pour l’annonce de percées scientifiques exceptionnelles ou de titres décernés à l’un de ses chercheurs. Pour le citoyen lambda cela ne fait pas de doute, la recherche française est à la pointe et elle avance. Les problèmes et les vices sont réservés aux autres services publics moins élitistes

Le supercalculateur Jade installé au CINES (2010) - Penalva - Wikipedia - CC BY-SA 3.0

Sous l’apparence scintillante de ces vitrines du savoir français, la réalité est parfois beaucoup plus terne. Pour ce premier volet d’une enquête sur le service public de la recherche, direction le sud de la France, l’Occitanie et plus précisément Montpellier. Sur scène, le CINES, le Centre Informatique National de l’Enseignement Supérieur. Et pour thème de cette pièce, le choc entre management façon « start-up nation » et les acteurs de cet établissement public. Alors, conte de fée ou tragédie grecque à la sauce française ?

Parmi les établissements placés sous la tutelle du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (ou MESRI), le CINES a un rôle un peu particulier. Il n’est pas un laboratoire de recherche à proprement parler, mais un moyen informatique mis à disposition par l’État pour l’enseignement et la recherche. La soixantaine d’agents qui y travaillent, composés d’experts, d’ingénieurs et de techniciens, s’occupent à y remplir ses trois missions statutaires et stratégiques. Tout d’abord l’hébergement de plateformes informatiques nationales, avec des salles informatiques à la pointe, accueillant, entre autre, des matériels de RENATER (le réseau haute performance de la recherche et de l’enseignement français), ou de l’INSERM (un institut de recherche sur la santé, la biologie et la médecine). Le CINES a aussi une mission d’archivage pérenne pour les données scientifiques, administratives et pédagogiques. Enfin, il est un...

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Le CINES, fleuron de la recherche française en informatique, a connu de sérieux bugs de management, demain RENATER ?

Les laboratoires de recherche sont des administrations à part avec leurs règles propres. Si l'on entend parler d’eux, c’est souvent pour l’annonce de percées scientifiques exceptionnelles ou de titres décernés à l’un de ses chercheurs. Pour le citoyen lambda cela ne fait pas de doute, la recherche française est à la pointe et elle avance. Les problèmes et les vices sont réservés aux autres services publics moins élitistes

Le supercalculateur Jade installé au CINES (2010) - Penalva - Wikipedia - CC BY-SA 3.0

Sous l’apparence scintillante de ces vitrines du savoir français, la réalité est parfois beaucoup plus terne. Pour ce premier volet d’une enquête sur le service public de la recherche, direction le sud de la France, l’Occitanie et plus précisément Montpellier. Sur scène, le CINES, le Centre Informatique National de l’Enseignement Supérieur. Et pour thème de cette pièce, le choc entre management façon « start-up nation » et les acteurs de cet établissement public. Alors, conte de fée ou tragédie grecque à la sauce française ?

Parmi les établissements placés sous la tutelle du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (ou MESRI), le CINES a un rôle un peu particulier. Il n’est pas un laboratoire de recherche à proprement parler, mais un moyen informatique mis à disposition par l’État pour l’enseignement et la recherche. La soixantaine d’agents qui y travaillent, composés d’experts, d’ingénieurs et de techniciens, s’occupent à y remplir ses trois missions statutaires et stratégiques. Tout d’abord l’hébergement de plateformes informatiques nationales, avec des salles informatiques à la pointe, accueillant, entre autre, des matériels de RENATER (le réseau haute performance de la recherche et de l’enseignement français), ou de l’INSERM (un institut de recherche sur la santé, la biologie et la médecine). Le CINES a aussi une mission d’archivage pérenne pour les données scientifiques, administratives et pédagogiques. Enfin, il est un...

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Altice et les « faits alternatifs »d5a3e5de-a1ab-4b74-909b-c8d93312397chttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20221205_094802_Altice_et_les____faits_alternatifs___Mon, 05 Dec 2022 09:48:02 +0100

Un milliardaire peut-il modifier la réalité pour qu'elle colle à ses envies ?

En s'attaquant judiciairement à tout (ou presque) ce qui évoque la fuite de données dont a été vitime Altice, Patrick Drahi tente de construire une réalité alternative où ce piratage n'a pas eu lieu. Spoiler : ça ne va pas marcher.

Kellyanne Conway en 2016 - Gage Skidmore - Wikipedia - CC BY-SA 3.0

Les offensives judiciaires de Patrick Drahi et de ses sociétés contre Reflets ou Radio-France commencent à dresser le portrait d'un homme qui utilise tous les arguments possibles et imaginables pour tenter d'écraser la liberté d'expression. D'une part ses avocats assénaient devant la cour d'appel de Versailles mercredi 30 novembre que Reflets évoquait des informations sans intérêt de manière sensationnaliste, de l'autre, il tente par tous les moyens de faire censurer nos écrits. Que peut-il craindre de la publication d'informations n'ayant « aucun intérêt » et qui ne seraient « pas d'intérêt général » ? Et pourquoi demander la censure de tout (ou presque) ce qui parle de ces informations ? Mais au delà de ces contradictions, se pose la question des faits alternatifs qui plombent la démocratie depuis leur « invention » par une conseillère de Donald Trump.

En janvier 2017, Kellyanne Conway, conseillère du président Donald Trump tente d'expliquer à la presse le gros mensonge de Sean Spicer, porte-parole de la présidence américaine. Selon lui, la presse a sous-estimé l'importance de la foule lors de la cérémonie d'investiture du président Trump, il prétend qu'elle a attiré « la plus grande audience à avoir assisté à une investiture, point final. » De fait, c'est totalement faux. Kellyanne Conway vient en renfort quelques jours plus tard et explique à un journaliste : « vous dites que c'est un mensonge […], notre...

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Un milliardaire peut-il modifier la réalité pour qu'elle colle à ses envies ?

En s'attaquant judiciairement à tout (ou presque) ce qui évoque la fuite de données dont a été vitime Altice, Patrick Drahi tente de construire une réalité alternative où ce piratage n'a pas eu lieu. Spoiler : ça ne va pas marcher.

Kellyanne Conway en 2016 - Gage Skidmore - Wikipedia - CC BY-SA 3.0

Les offensives judiciaires de Patrick Drahi et de ses sociétés contre Reflets ou Radio-France commencent à dresser le portrait d'un homme qui utilise tous les arguments possibles et imaginables pour tenter d'écraser la liberté d'expression. D'une part ses avocats assénaient devant la cour d'appel de Versailles mercredi 30 novembre que Reflets évoquait des informations sans intérêt de manière sensationnaliste, de l'autre, il tente par tous les moyens de faire censurer nos écrits. Que peut-il craindre de la publication d'informations n'ayant « aucun intérêt » et qui ne seraient « pas d'intérêt général » ? Et pourquoi demander la censure de tout (ou presque) ce qui parle de ces informations ? Mais au delà de ces contradictions, se pose la question des faits alternatifs qui plombent la démocratie depuis leur « invention » par une conseillère de Donald Trump.

En janvier 2017, Kellyanne Conway, conseillère du président Donald Trump tente d'expliquer à la presse le gros mensonge de Sean Spicer, porte-parole de la présidence américaine. Selon lui, la presse a sous-estimé l'importance de la foule lors de la cérémonie d'investiture du président Trump, il prétend qu'elle a attiré « la plus grande audience à avoir assisté à une investiture, point final. » De fait, c'est totalement faux. Kellyanne Conway vient en renfort quelques jours plus tard et explique à un journaliste : « vous dites que c'est un mensonge […], notre...

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La censure comme réponse à la presse ?781c349c-14a1-4d40-82d6-9d0d41d94b9ehttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20221129_181523_La_censure_comme_reponse_a_la_presse__Tue, 29 Nov 2022 18:15:23 +0100

Reflets et Mediapart dans le viseur de Maître Ingrain et de Patrick Drahi

Demain mercredi, Reflets sera devant le tribunal de Versailles tandis que Mediapart sera fixé sur son sort. Dans les deux cas, une censure préalable appliquée par des juges à la demande du même avocat.

Quand le patron d'Altice vous invite... - Copie d'écran

Le 5 septembre dernier, nous commencions la publication d'une enquête sur l'empire de Patrick Drahi. Notre investigation part de la publication sur Internet de documents internes du groupe Altice et du Family Office de Patrick Drahi (l'entreprise qui gère ses investissements personnels). Le groupe de ransomware Hive a en effet diffusé ces informations après l'échec des négociations sur la rançon demandée après l'attaque. Très rapidement, Altice nous assignait devant le tribunal de commerce de Nanterre en invoquant une violation du secret des affaires. Dans son ordonnance, le juge écartait les demandes d'Altice, comme la censure a posteriori de nos articles. Il ne constatait aucune violation du secret des affaires. En revanche, il nous interdisait d'écrire à l'avenir sur Altice en nous basant sur ces documents pourtant désormais publics. Une censure préalable indiscriminée. C'est pour cette raison que nous avons fait appel. L'affaire sera jugée demain à 15 heures à la cour d'appel de Versailles. A la même heure exactement, le délibéré sera rendu dans l'affaire qui interdit à Mediapart de publier le moindre extrait d'enregistrements dévoilant les méthodes inssuportables de kompromat utilisées par le maire de Saint-Étienne, Gaël Perdiau. Trois points communs entre les deux affaires : la censure préalable d'enquêtes journalistiques, une instrumentalisation de la justice (éviter les chambres spécialisées en droit de la...

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Reflets et Mediapart dans le viseur de Maître Ingrain et de Patrick Drahi

Demain mercredi, Reflets sera devant le tribunal de Versailles tandis que Mediapart sera fixé sur son sort. Dans les deux cas, une censure préalable appliquée par des juges à la demande du même avocat.

Quand le patron d'Altice vous invite... - Copie d'écran

Le 5 septembre dernier, nous commencions la publication d'une enquête sur l'empire de Patrick Drahi. Notre investigation part de la publication sur Internet de documents internes du groupe Altice et du Family Office de Patrick Drahi (l'entreprise qui gère ses investissements personnels). Le groupe de ransomware Hive a en effet diffusé ces informations après l'échec des négociations sur la rançon demandée après l'attaque. Très rapidement, Altice nous assignait devant le tribunal de commerce de Nanterre en invoquant une violation du secret des affaires. Dans son ordonnance, le juge écartait les demandes d'Altice, comme la censure a posteriori de nos articles. Il ne constatait aucune violation du secret des affaires. En revanche, il nous interdisait d'écrire à l'avenir sur Altice en nous basant sur ces documents pourtant désormais publics. Une censure préalable indiscriminée. C'est pour cette raison que nous avons fait appel. L'affaire sera jugée demain à 15 heures à la cour d'appel de Versailles. A la même heure exactement, le délibéré sera rendu dans l'affaire qui interdit à Mediapart de publier le moindre extrait d'enregistrements dévoilant les méthodes inssuportables de kompromat utilisées par le maire de Saint-Étienne, Gaël Perdiau. Trois points communs entre les deux affaires : la censure préalable d'enquêtes journalistiques, une instrumentalisation de la justice (éviter les chambres spécialisées en droit de la...

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La culture, c'est comme la confiture !01174a25-6951-4f44-91f7-f4fe23811bbfhttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20221128_092916_La_culture__c_est_comme_la_confiture__Mon, 28 Nov 2022 09:29:16 +0100

C'est bon...

Cinéma, séries, expos, musique, littérature : l’offre est tellement abondante qu'il est parfois difficile de s’y retrouver et de faire des choix. Voici quelques conseils totalement subjectifs – Eh oui on assume !

miam... - Bicanski - Pixnio

Cinéma : il est comment le nouveau Bedos ?

On avait été déçu par sa reprise d’OSS 117 – difficile de passer après Hazanavicius – et « La Belle époque » avec Daniel Auteuil et Fanny Ardant ne nous avait pas emballés. Quid de « Mascarade » ? L’idée du scénario est plutôt habile : deux gigolos homme et femme vont s'associer pour piéger des quinquas friqués (joués par Isabelle Adjani et François Cluzet). Les acteurs sont globalement bons avec notamment une Marina Vacth au mieux de sa forme dans son rôle de manipulatrice sans scrupules. Le film souffre toutefois de quelques longueurs : une demi-heure de moins n'aurait pas été de refus, et d’une once de lourdeur : la thèse féministe est un peu trop attendue. Ces réserves mises à part, le nouvel opus de Bedos reste virevoltant et prometteur pour la suite de sa filmographie.

Série : un petit bijou pas en TOC !

Oui, je sais ! Dès qu’on parle d’Arte, ça sonne un peu élitiste mais que nenni ! La chaîne franco-allemande est de plus en plus en pointe dans les offres de séries et n’a rien à envier à celle des grandes plateformes. En témoigne cette pépite : « Pure », une série britannique adaptée de l'ouvrage de Rose Cartwright. Elle raconte l'histoire d’une provinciale, Marnie, qui décide de sortir de sa campagne et de débarquer à Londres pour fuir une pathologie qui la handicape : son obsession sexuelle. On suit l’évolution d’une jeune femme aux prises avec des tocs qu’elle va devoir assumer et dépasser pour entrer de...

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C'est bon...

Cinéma, séries, expos, musique, littérature : l’offre est tellement abondante qu'il est parfois difficile de s’y retrouver et de faire des choix. Voici quelques conseils totalement subjectifs – Eh oui on assume !

miam... - Bicanski - Pixnio

Cinéma : il est comment le nouveau Bedos ?

On avait été déçu par sa reprise d’OSS 117 – difficile de passer après Hazanavicius – et « La Belle époque » avec Daniel Auteuil et Fanny Ardant ne nous avait pas emballés. Quid de « Mascarade » ? L’idée du scénario est plutôt habile : deux gigolos homme et femme vont s'associer pour piéger des quinquas friqués (joués par Isabelle Adjani et François Cluzet). Les acteurs sont globalement bons avec notamment une Marina Vacth au mieux de sa forme dans son rôle de manipulatrice sans scrupules. Le film souffre toutefois de quelques longueurs : une demi-heure de moins n'aurait pas été de refus, et d’une once de lourdeur : la thèse féministe est un peu trop attendue. Ces réserves mises à part, le nouvel opus de Bedos reste virevoltant et prometteur pour la suite de sa filmographie.

Série : un petit bijou pas en TOC !

Oui, je sais ! Dès qu’on parle d’Arte, ça sonne un peu élitiste mais que nenni ! La chaîne franco-allemande est de plus en plus en pointe dans les offres de séries et n’a rien à envier à celle des grandes plateformes. En témoigne cette pépite : « Pure », une série britannique adaptée de l'ouvrage de Rose Cartwright. Elle raconte l'histoire d’une provinciale, Marnie, qui décide de sortir de sa campagne et de débarquer à Londres pour fuir une pathologie qui la handicape : son obsession sexuelle. On suit l’évolution d’une jeune femme aux prises avec des tocs qu’elle va devoir assumer et dépasser pour entrer de...

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Ukraine : la paix, arme de capitulation massive de la Russie ?38166de2-c401-486b-a400-6e4441b206f2http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20221122_114731_Ukraine___la_paix__arme_de_capitulation_massive_de_la_Russie__Tue, 22 Nov 2022 11:47:31 +0100

Les pressions russes pour une paix rapide sont un moyen d'obtenir ce qu'elle n'a pu gagner militairement

Alors que l'armée russe est en difficulté, Vladimir Poutine cherche à gagner du temps et, éventuellement, à geler la situation par une paix, sans doute temporaire, aux conditions russes. Pour tenter de mettre à genoux ce peuple qui ose lui résister et diviser les soutiens de l'Ukraine, la Russie bombarde les infrastructures électriques tout en fustigeant une position « irréaliste » du président Zelensky. La Russie cherche en fait une capitulation déguisée de l'Ukraine et de l'Occident.

Libération de Kherson - Copie d'écran - Twitter

Pour déclencher une guerre, il suffit d’être seul. Pour faire la paix, il faut être deux. Kyiv a posé ses conditions pour entamer des discussions de paix avec Moscou: la souveraineté retrouvée de l'Ukraine sur l'ensemble des territoires situés dans ses frontières de 1991, donc y compris la Crimée, annexée par les Russes après un référendum illégal en 2014.

En Europe et aux États-Unis, des dirigeants et des politiques appellent à envisager la paix. Selon le quotidien américain, le Washington Post, l'administration de Joe Biden tente discrètement d'encourager le président ukrainien Zelensky à négocier avec son homologue russe, pour garantir le soutien des puissances occidentales dans la durée. Une demande, non pas pour ramener Kyiv à la table des négociations, mais plutôt pour montrer une volonté de négocier et ne pas apparaître comme un facteur de blocage. Quelques jours auparavant, le conseiller du président ukrainien, Mykhailo Podoliak, avait écrit sur Twitter que seule une discussion «avec le prochain dirigeant de la Russie» serait efficace. Ambiance...

Dans les actes, le soutien américain est total. L’administration Biden vient de demander au Congrès de valider une aide d’urgence économique et militaire de plus de 37 milliards de dollars pour 2023. Le total de l’aide américaine accordée à l’Ukraine dépasse les 100 milliards, dont 70% pour l’aide militaire.

En France, des voix s’élèvent aussi pour appeler à la paix. Il y a bien sûr la galaxie de l’...

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Les pressions russes pour une paix rapide sont un moyen d'obtenir ce qu'elle n'a pu gagner militairement

Alors que l'armée russe est en difficulté, Vladimir Poutine cherche à gagner du temps et, éventuellement, à geler la situation par une paix, sans doute temporaire, aux conditions russes. Pour tenter de mettre à genoux ce peuple qui ose lui résister et diviser les soutiens de l'Ukraine, la Russie bombarde les infrastructures électriques tout en fustigeant une position « irréaliste » du président Zelensky. La Russie cherche en fait une capitulation déguisée de l'Ukraine et de l'Occident.

Libération de Kherson - Copie d'écran - Twitter

Pour déclencher une guerre, il suffit d’être seul. Pour faire la paix, il faut être deux. Kyiv a posé ses conditions pour entamer des discussions de paix avec Moscou: la souveraineté retrouvée de l'Ukraine sur l'ensemble des territoires situés dans ses frontières de 1991, donc y compris la Crimée, annexée par les Russes après un référendum illégal en 2014.

En Europe et aux États-Unis, des dirigeants et des politiques appellent à envisager la paix. Selon le quotidien américain, le Washington Post, l'administration de Joe Biden tente discrètement d'encourager le président ukrainien Zelensky à négocier avec son homologue russe, pour garantir le soutien des puissances occidentales dans la durée. Une demande, non pas pour ramener Kyiv à la table des négociations, mais plutôt pour montrer une volonté de négocier et ne pas apparaître comme un facteur de blocage. Quelques jours auparavant, le conseiller du président ukrainien, Mykhailo Podoliak, avait écrit sur Twitter que seule une discussion «avec le prochain dirigeant de la Russie» serait efficace. Ambiance...

Dans les actes, le soutien américain est total. L’administration Biden vient de demander au Congrès de valider une aide d’urgence économique et militaire de plus de 37 milliards de dollars pour 2023. Le total de l’aide américaine accordée à l’Ukraine dépasse les 100 milliards, dont 70% pour l’aide militaire.

En France, des voix s’élèvent aussi pour appeler à la paix. Il y a bien sûr la galaxie de l’...

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La liberté d’informer devant la justiceb23be0fc-67f9-405b-aa4e-e569ca34e1edhttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20221121_105017_La_liberte_d___informer_devant_la_justiceMon, 21 Nov 2022 10:50:17 +0100

L'audience en appel de Reflets contre Altice se tiendra ce mercredi 23 novembre

Peut-on censurer des articles qui ne sont pas encore écrits ? En première instance, le Tribunal de commerce de Nanterre a répondu oui. Mercredi, la cour d'appel de Versailles doit statuer à son tour. Et le 15 décembre, Reflets retourne au tribunal de commerce de Nanterre pour une audience au fond. Le Syndicat National des Journalistes s'est joint à l'affaire pour contrer cette attaque contre toute la profession.

cour d'appel de Versailles, façade Nord - Tiraden - Wikipedia - CC BY-SA 4.0

Rappel des faits : le 6 octobre, le tribunal de commerce de Nanterre statuait en référé sur la demande de trois entreprises du groupe Altice. Au nom de la protection du secret des affaires, elles demandaient le retrait de plusieurs articles publiés par Reflets sur la base de documents diffusés sur Internet par le groupe de ransomware Hive. Altice souhaitait également que nous ne puissions plus écrire d'articles à son sujet. Dans son ordonnance, rendue en référé, le tribunal a considéré que nous n'avions pas violé le secret des affaires, que nous ne devions pas retirer les articles déjà publiés, mais nous interdit toute nouvelle publication, sans précision de temps et de champ d'application.

Devant cette décision de justice, l'ensemble de la profession s'est mobilisée à l'appel du Fonds pour une presse libre. Plus de 100 médias indépendants et organisations de journalistes s’indignaient de la décision de justice obtenue par le milliardaire Patrick Drahi et son groupe Altice.

Cette attaque de Patrick Drahi est en effet un terrible révélateur de l'idée du journalisme que se font les milliardaires propriétaires de groupes de presse. Le buzz, le clash, l'enquête, pourquoi pas, tant que cela rapporte, mais surtout, que l'on ne parle pas de moi et de mes affaires. Cela donne à voir ce que devient la presse et les limites imposées aux journalistes. Les propriétaires de journaux n'ont même plus besoin de « faire pression » sur leurs...

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L'audience en appel de Reflets contre Altice se tiendra ce mercredi 23 novembre

Peut-on censurer des articles qui ne sont pas encore écrits ? En première instance, le Tribunal de commerce de Nanterre a répondu oui. Mercredi, la cour d'appel de Versailles doit statuer à son tour. Et le 15 décembre, Reflets retourne au tribunal de commerce de Nanterre pour une audience au fond. Le Syndicat National des Journalistes s'est joint à l'affaire pour contrer cette attaque contre toute la profession.

cour d'appel de Versailles, façade Nord - Tiraden - Wikipedia - CC BY-SA 4.0

Rappel des faits : le 6 octobre, le tribunal de commerce de Nanterre statuait en référé sur la demande de trois entreprises du groupe Altice. Au nom de la protection du secret des affaires, elles demandaient le retrait de plusieurs articles publiés par Reflets sur la base de documents diffusés sur Internet par le groupe de ransomware Hive. Altice souhaitait également que nous ne puissions plus écrire d'articles à son sujet. Dans son ordonnance, rendue en référé, le tribunal a considéré que nous n'avions pas violé le secret des affaires, que nous ne devions pas retirer les articles déjà publiés, mais nous interdit toute nouvelle publication, sans précision de temps et de champ d'application.

Devant cette décision de justice, l'ensemble de la profession s'est mobilisée à l'appel du Fonds pour une presse libre. Plus de 100 médias indépendants et organisations de journalistes s’indignaient de la décision de justice obtenue par le milliardaire Patrick Drahi et son groupe Altice.

Cette attaque de Patrick Drahi est en effet un terrible révélateur de l'idée du journalisme que se font les milliardaires propriétaires de groupes de presse. Le buzz, le clash, l'enquête, pourquoi pas, tant que cela rapporte, mais surtout, que l'on ne parle pas de moi et de mes affaires. Cela donne à voir ce que devient la presse et les limites imposées aux journalistes. Les propriétaires de journaux n'ont même plus besoin de « faire pression » sur leurs...

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Etats-Unis : il n'y a pas eu de vague républicaine aux midterms1f4a7095-bbab-42c8-be53-e6dcdce903aahttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20221116_140608_Etats-Unis___il_n_y_a_pas_eu_de_vague_republicaine_aux_midtermsWed, 16 Nov 2022 14:06:08 +0100

Pour la politologue Nicole Bacharan, le président Biden sort renforcé de ces élections.

Si la Chambre des représentants a basculé du côté des Républicains, les Démocrates sont assurés de conserver le Sénat avant même le second tour des élections en Géorgie. Si le Président Biden a limité la casse et en sort personnellement grandi, la seconde partie de son mandat s’annonce très difficile.

Donald Trump (2016) - Gage Skidmore - Wikipedia - CC BY-SA 2.0

Nicole Bacharan, politologue spécialiste des États-Unis, analyse les résultats des élections de mi-mandat et l'avenir des deux principaux partis politiques du pays.

Dans quel état sort l’Amérique après ses élections de mi-mandat?

Nicole Bacharan : Ce scrutin a montré la vitalité de la démocratie et c’est encourageant. Les Américains ont davantage voté qu’habituellement. La participation est estimée à 51%, alors qu’elle est largement inférieure dans les élections similaires précédentes. Cela s’explique par plusieurs raisons: Trump mobilise le camp républicain mais aussi les Démocrates, les Américains se sentent concernés par la question de l’avortement et enfin, beaucoup désiraient voter pour affirmer leur attachement à la démocratie. Globalement, tout s’est déroulé paisiblement, les citoyens ont foi dans leur démocratie et il veulent la garder vivante. Même s’il peut y avoir des contestations dans les jours ou les semaines qui viennent, c’est réconfortant. Autre signe d’espoir, parmi les candidats soutenus par Donald Trump, la moitié ont été élus, mais les autres ont été écartés car trop irrationnels et inquiétants. Le pays reste très divisé et deux visions irréconciliable s’affrontent.

Peut-on dire que la victoire des Républicains serait celle de l’extrême-droite?

La victoire des Républicains serait celle de l’extrême droite, même s’ils sont plus divisés qu’on pourrait le croire. Il ne fait aucun doute que les trumpistes sont d’extrême droite: certains contestent...

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Pour la politologue Nicole Bacharan, le président Biden sort renforcé de ces élections.

Si la Chambre des représentants a basculé du côté des Républicains, les Démocrates sont assurés de conserver le Sénat avant même le second tour des élections en Géorgie. Si le Président Biden a limité la casse et en sort personnellement grandi, la seconde partie de son mandat s’annonce très difficile.

Donald Trump (2016) - Gage Skidmore - Wikipedia - CC BY-SA 2.0

Nicole Bacharan, politologue spécialiste des États-Unis, analyse les résultats des élections de mi-mandat et l'avenir des deux principaux partis politiques du pays.

Dans quel état sort l’Amérique après ses élections de mi-mandat?

Nicole Bacharan : Ce scrutin a montré la vitalité de la démocratie et c’est encourageant. Les Américains ont davantage voté qu’habituellement. La participation est estimée à 51%, alors qu’elle est largement inférieure dans les élections similaires précédentes. Cela s’explique par plusieurs raisons: Trump mobilise le camp républicain mais aussi les Démocrates, les Américains se sentent concernés par la question de l’avortement et enfin, beaucoup désiraient voter pour affirmer leur attachement à la démocratie. Globalement, tout s’est déroulé paisiblement, les citoyens ont foi dans leur démocratie et il veulent la garder vivante. Même s’il peut y avoir des contestations dans les jours ou les semaines qui viennent, c’est réconfortant. Autre signe d’espoir, parmi les candidats soutenus par Donald Trump, la moitié ont été élus, mais les autres ont été écartés car trop irrationnels et inquiétants. Le pays reste très divisé et deux visions irréconciliable s’affrontent.

Peut-on dire que la victoire des Républicains serait celle de l’extrême-droite?

La victoire des Républicains serait celle de l’extrême droite, même s’ils sont plus divisés qu’on pourrait le croire. Il ne fait aucun doute que les trumpistes sont d’extrême droite: certains contestent...

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Procès du vol Rio-Paris : l’implacable loi de Murphy625f5af1-20b9-4ccd-b545-2608b95a12e7http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20221112_144203_Proces_du_vol_Rio-Paris___l___implacable_loi_de_MurphySat, 12 Nov 2022 14:42:03 +0100

Omerta généralisée, complaisance institutionnelle, manque de réactivité… le crash était-il écrit d’avance ?

La loi de Murphy communément appelée « loi de l’emmerdement maximum » est en réalité une théorie élaborée par un ingénieur aérospatial, Edward Murphy, à la fin des années 40. Dans la conception des avions et des fusées on part du principe que « le pire est certain ».

13 longues années d'attente pour les familles des victimes - reflet

Ce précepte établi peut se traduire par « tout ce qui est susceptible d’aller mal, ira mal, tôt ou tard ». Or, dans l’affaire des sondes Pitot qui ont occasionné le crash du vol AF 447, l’administration française et européenne, Airbus, et Air France, ont réagi comme si la loi de Murphy ne s’appliquerait pas. Là n’est apparemment pas la seule entorse faite au respect des procédures et à la logique des choses, dans un milieu où l’erreur et le laisser-aller ne pardonnent pas.

Au procès du crash de Rio, on se croirait parfois dans une unité Alzheimer tant les témoins ont la mémoire qui flanche sur ce qui demeure le plus grand drame d’Air France, survenu avec un Airbus A 330 en 2009. Il faut dire qu’au regard des manœuvres dilatoires orchestrées par Air France et Airbus (13 ans d’instruction), certains appelés à la barre ont avancé en âge ; d’autres sont décédés en emportant au ciel leur savoir et leurs secrets. Cela rend la tâche de la juge Sylvie Daunis et des avocats des parties civiles encore plus ardue.

Alors qu’Air France accuse Airbus d’avoir manipulé une expertise, on pressent que l’entente cordiale entre ces deux prévenus se fissure au gré des audiences. Mais l’heure est venue d’entendre l'ancien pilote d’essai d'Airbus, Armand Jacob, qui comparait en tant que témoin mais semble subir les affres d’une mémoire en pointillé. Notamment quand il s’est agi de se souvenir des circonstances d’un incident arrivé dans une autre compagnie, Air Caraïbes, en septembre...

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Omerta généralisée, complaisance institutionnelle, manque de réactivité… le crash était-il écrit d’avance ?

La loi de Murphy communément appelée « loi de l’emmerdement maximum » est en réalité une théorie élaborée par un ingénieur aérospatial, Edward Murphy, à la fin des années 40. Dans la conception des avions et des fusées on part du principe que « le pire est certain ».

13 longues années d'attente pour les familles des victimes - reflet

Ce précepte établi peut se traduire par « tout ce qui est susceptible d’aller mal, ira mal, tôt ou tard ». Or, dans l’affaire des sondes Pitot qui ont occasionné le crash du vol AF 447, l’administration française et européenne, Airbus, et Air France, ont réagi comme si la loi de Murphy ne s’appliquerait pas. Là n’est apparemment pas la seule entorse faite au respect des procédures et à la logique des choses, dans un milieu où l’erreur et le laisser-aller ne pardonnent pas.

Au procès du crash de Rio, on se croirait parfois dans une unité Alzheimer tant les témoins ont la mémoire qui flanche sur ce qui demeure le plus grand drame d’Air France, survenu avec un Airbus A 330 en 2009. Il faut dire qu’au regard des manœuvres dilatoires orchestrées par Air France et Airbus (13 ans d’instruction), certains appelés à la barre ont avancé en âge ; d’autres sont décédés en emportant au ciel leur savoir et leurs secrets. Cela rend la tâche de la juge Sylvie Daunis et des avocats des parties civiles encore plus ardue.

Alors qu’Air France accuse Airbus d’avoir manipulé une expertise, on pressent que l’entente cordiale entre ces deux prévenus se fissure au gré des audiences. Mais l’heure est venue d’entendre l'ancien pilote d’essai d'Airbus, Armand Jacob, qui comparait en tant que témoin mais semble subir les affres d’une mémoire en pointillé. Notamment quand il s’est agi de se souvenir des circonstances d’un incident arrivé dans une autre compagnie, Air Caraïbes, en septembre...

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Alors, on n’attend pas Patrick ?2ca25c2d-726c-4fc8-a04e-5e2acb019d6fhttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20221111_172132_Alors__on_n___attend_pas_Patrick__Fri, 11 Nov 2022 17:21:32 +0100

Dessous Choc #8

Dans ce nouvel épisode de Dessous Choc nous ne sommes pas allés au camping rencontrer Franck Dubosc en Patrick Chirac. Nous allons parler d'un autre Patrick. Nous avons tendu le micro à Antoine Champagne, le cofondateur et rédacteur en chef de reflets.info. Il nous explique les enjeux de la procédure judiciaire qui oppose Reflets au groupe Altice, à la suite des révélations sur son propriétaire, le milliardaire Patrick Drahi.

Depuis maintenant quelques semaines Reflets fait l’objet d’une procédure judiciaire lancée par le groupe Altice de Patrick Drahi. En cause, quatre articles issus des données des hackers de Hive qui révèlent le train de vie plus que confortable du milliardaire entre déplacements réguliers en jets privés, commerce dispendieux d’œuvres d’art et optimisation fiscale.

Ces révélations, on l’imagine, n’ont pas été, du goût de l’intéressé qui n’a pas hésité à attaquer Reflets en référé au tribunal de commerce de Nanterre, estimant qu’une « menace » pouvait peser « sur les sociétés du groupe Altice face à l’incertitude du contenu des parutions à venir qui pourraient révéler des informations relevant du secret des affaires ».

Si ce dernier argument n’a pas été retenu dans l’ordonnance rendue début octobre et que les articles mises en cause peuvent être laissés sur le site, Reflets n’a en revanche pas le droit d’en écrire de nouveaux sur le groupe Altice sur la base des documents récupérés par les pirates de Hive.

Cette décision problématique, dénoncée par Antoine Champagne ainsi que par de nombreux autres médias, est une censure par anticipation qui a toutes les caractéristiques d’un procès-bâillon. Elle constitue, pour le coup, une véritable menace pour le journalisme d’investigation et l'indépendance de la presse. Reflets a fait appel, l'audience se tiendra le 23 novembre.

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Dessous Choc #8

Dans ce nouvel épisode de Dessous Choc nous ne sommes pas allés au camping rencontrer Franck Dubosc en Patrick Chirac. Nous allons parler d'un autre Patrick. Nous avons tendu le micro à Antoine Champagne, le cofondateur et rédacteur en chef de reflets.info. Il nous explique les enjeux de la procédure judiciaire qui oppose Reflets au groupe Altice, à la suite des révélations sur son propriétaire, le milliardaire Patrick Drahi.

Depuis maintenant quelques semaines Reflets fait l’objet d’une procédure judiciaire lancée par le groupe Altice de Patrick Drahi. En cause, quatre articles issus des données des hackers de Hive qui révèlent le train de vie plus que confortable du milliardaire entre déplacements réguliers en jets privés, commerce dispendieux d’œuvres d’art et optimisation fiscale.

Ces révélations, on l’imagine, n’ont pas été, du goût de l’intéressé qui n’a pas hésité à attaquer Reflets en référé au tribunal de commerce de Nanterre, estimant qu’une « menace » pouvait peser « sur les sociétés du groupe Altice face à l’incertitude du contenu des parutions à venir qui pourraient révéler des informations relevant du secret des affaires ».

Si ce dernier argument n’a pas été retenu dans l’ordonnance rendue début octobre et que les articles mises en cause peuvent être laissés sur le site, Reflets n’a en revanche pas le droit d’en écrire de nouveaux sur le groupe Altice sur la base des documents récupérés par les pirates de Hive.

Cette décision problématique, dénoncée par Antoine Champagne ainsi que par de nombreux autres médias, est une censure par anticipation qui a toutes les caractéristiques d’un procès-bâillon. Elle constitue, pour le coup, une véritable menace pour le journalisme d’investigation et l'indépendance de la presse. Reflets a fait appel, l'audience se tiendra le 23 novembre.

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Hopium : voiture du peuple ou religion des affaires ?c61d1d79-4614-4d8e-9085-6eeafd845cf7http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20221107_100045_Hopium___voiture_du_peuple_ou_religion_des_affaires__Mon, 07 Nov 2022 10:00:45 +0100

La nouvelle marque qui roule à l’hydrogène... et au Crédit Agricole

Le Mondial de Paris vient de fermer ses portes. Aux dires des spécialistes de l’automobile le salon parisien ne fait plus vraiment rêver les visiteurs, mais pour un investisseur l’euphorie était à rechercher sur le Stand Hopium. Respirez à fond, l’hydrogène n’a pas d’odeur.

La Māchina d’Hopium présentée au salon de l’auto de Paris. - Reflets

Ni BMW, ni Ford, ni Citroën, ni Fiat, ni Mercedes, ni Toyota, ni Volkswagen… les plus grands ne se sont pas présentés au rendez-vous historique de la porte de Versailles. Charge est revenue à Renault, Dacia, Peugeot et jeep de faire acte de présence. A croire que les constructeurs eux même ne savent plus par quel bout prendre le dossier de la « bagnole » qui pollue …

Pourtant un spectacle feutré s’est joué entre initiés sur le stand d’une marque inconnue du grand public : Hopium, une dénomination provoc’ qui fleure bon le marketing étincelant. Sous les feux de la rampe, la Māchina faisait le show. Première surprise, en dépit de ces appellations aux consonances lointaines le nouveau constructeur se déclare plus Français qu’un camembert.

A vous de jouer avec la membrane : pile à combustible, ou face le marketing ? - Capture d'écran
A vous de jouer avec la membrane : pile à combustible, ou face le marketing ? - Capture d'écran

Pour l’heure la starlette du salon n’est qu’un concept-car, une vitrine technologique destinée à ouvrir les précommandes : 1000 Māchina, virtuelles, auraient été achetées sur internet au prix, virtuel, de 120.000 . Utile précision qui cette fois-ci tient du réel, le processus de réservation ne garantit ni les spécifications du véhicule, ni sa disponibilité, ni son prix, ni sa date de livraison. La marque évoque de probables livraisons pour 2025.

Cocorico, ce bruissement financier aura eu pour effet de susciter l’intérêt de la branche -Consumer finance- du Crédit agricole. Un protocole d’accord pour une commande prévisionnelle de 10.000...

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La nouvelle marque qui roule à l’hydrogène... et au Crédit Agricole

Le Mondial de Paris vient de fermer ses portes. Aux dires des spécialistes de l’automobile le salon parisien ne fait plus vraiment rêver les visiteurs, mais pour un investisseur l’euphorie était à rechercher sur le Stand Hopium. Respirez à fond, l’hydrogène n’a pas d’odeur.

La Māchina d’Hopium présentée au salon de l’auto de Paris. - Reflets

Ni BMW, ni Ford, ni Citroën, ni Fiat, ni Mercedes, ni Toyota, ni Volkswagen… les plus grands ne se sont pas présentés au rendez-vous historique de la porte de Versailles. Charge est revenue à Renault, Dacia, Peugeot et jeep de faire acte de présence. A croire que les constructeurs eux même ne savent plus par quel bout prendre le dossier de la « bagnole » qui pollue …

Pourtant un spectacle feutré s’est joué entre initiés sur le stand d’une marque inconnue du grand public : Hopium, une dénomination provoc’ qui fleure bon le marketing étincelant. Sous les feux de la rampe, la Māchina faisait le show. Première surprise, en dépit de ces appellations aux consonances lointaines le nouveau constructeur se déclare plus Français qu’un camembert.

A vous de jouer avec la membrane : pile à combustible, ou face le marketing ? - Capture d'écran
A vous de jouer avec la membrane : pile à combustible, ou face le marketing ? - Capture d'écran

Pour l’heure la starlette du salon n’est qu’un concept-car, une vitrine technologique destinée à ouvrir les précommandes : 1000 Māchina, virtuelles, auraient été achetées sur internet au prix, virtuel, de 120.000 . Utile précision qui cette fois-ci tient du réel, le processus de réservation ne garantit ni les spécifications du véhicule, ni sa disponibilité, ni son prix, ni sa date de livraison. La marque évoque de probables livraisons pour 2025.

Cocorico, ce bruissement financier aura eu pour effet de susciter l’intérêt de la branche -Consumer finance- du Crédit agricole. Un protocole d’accord pour une commande prévisionnelle de 10.000...

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Emmanuel Macron sur France 2 : la lente banalisation du mal5959114b-b123-4e35-ae76-213092fc8f94http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20221102_111219_Emmanuel_Macron_sur_France_2____la_lente_banalisation_du_malWed, 02 Nov 2022 11:12:19 +0100

Attiser la colère et la haine ne mène qu'à une seule chose...

Que cherchent Emmanuel Macron et ses proches en caressant dans le sens du poil le Rassemblement national et en flattant les pires instincts de certains citoyens ? Est-ce là le projet d'une société souhaitée ?

L'étranger, d'Albert Camus - nrf

Quelle démission intellectuelle et personnelle peut amener un président de la république en poste à désigner à la foule des «étrangers» alors même que ladite foule a été conditionnée depuis des années à chercher dans «l’étranger» le responsable de tous ses maux ? N’est-ce pas une faute terrible alors que les hordes de fascistes défilent désormais dans les rues européennes et françaises, s’adonnant même à des ratonnades sans que la police n’intervienne ? Le président, celui-là même dont le rôle est d’unir la nation contribue à la fracturer un peu plus, dans le sillage des plateaux télé ou toutologues et extrémistes politiques viennent exister au dépens du vivre ensemble. Invité sur France 2 où il a pu dérouler son discours marketing autosatisfait sans contradiction, Emmanuel Macron a lâché: «Aujourd’hui, quand on regarde la délinquance par exemple à Paris, où on a une forte concentration (...) de cetteimmigrationillégale, oui, elle est très présente dans les faits de délinquance(...) on ne peut pas ne pas voir que la moitié au moins des délinquants, des faits de délinquance qu’on observe, viennent de personnes qui sont des étrangers, soit en situation irrégulière, soit en attente de titres (...) et qui viennent souvent de ces filières». De quoi réjouir toute l’extrême-droite qui martèle cette idée depuis des lustres. Le site Fdesouche, caisse de résonance des idées rances a d’ailleurs immédiatement salué la tirade du chef de l’État. Et pendant que le président de la...

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Attiser la colère et la haine ne mène qu'à une seule chose...

Que cherchent Emmanuel Macron et ses proches en caressant dans le sens du poil le Rassemblement national et en flattant les pires instincts de certains citoyens ? Est-ce là le projet d'une société souhaitée ?

L'étranger, d'Albert Camus - nrf

Quelle démission intellectuelle et personnelle peut amener un président de la république en poste à désigner à la foule des «étrangers» alors même que ladite foule a été conditionnée depuis des années à chercher dans «l’étranger» le responsable de tous ses maux ? N’est-ce pas une faute terrible alors que les hordes de fascistes défilent désormais dans les rues européennes et françaises, s’adonnant même à des ratonnades sans que la police n’intervienne ? Le président, celui-là même dont le rôle est d’unir la nation contribue à la fracturer un peu plus, dans le sillage des plateaux télé ou toutologues et extrémistes politiques viennent exister au dépens du vivre ensemble. Invité sur France 2 où il a pu dérouler son discours marketing autosatisfait sans contradiction, Emmanuel Macron a lâché: «Aujourd’hui, quand on regarde la délinquance par exemple à Paris, où on a une forte concentration (...) de cetteimmigrationillégale, oui, elle est très présente dans les faits de délinquance(...) on ne peut pas ne pas voir que la moitié au moins des délinquants, des faits de délinquance qu’on observe, viennent de personnes qui sont des étrangers, soit en situation irrégulière, soit en attente de titres (...) et qui viennent souvent de ces filières». De quoi réjouir toute l’extrême-droite qui martèle cette idée depuis des lustres. Le site Fdesouche, caisse de résonance des idées rances a d’ailleurs immédiatement salué la tirade du chef de l’État. Et pendant que le président de la...

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Une série de séries à voir ou ne pas voir5ad88937-ec68-4779-b5b5-e80e707a59aahttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20221029_112724_Une_serie_de_series_a_voir_ou_ne_pas_voirSat, 29 Oct 2022 11:27:24 +0200

Alors Oncle Bob, raconte..., ça vaut le coup ou pas ?

La production de séries est devenue astronomique. Comment faire le tri dans cette offre pléthorique ? Nous en avons regardé quelques une et vous aidons ainsi à faire un choix rapide.

Malik Oussekine - D.R.

Cyberpunk Edgerunners : désarticulé

Dessin animé futuristico-puko-haker de l'espace. Les humains font corps avec les machines et les programmes informatiques. Pour le meilleur et pour le pire. Intéressant.

Messiah pas de lézard

Vrai ou faux Messie ? Un homme semble parler pour Dieu. Mais lequel ? Est-il un charlatan, une véritable interface avec le vieux monsieur barbu assis sur un nuage ? En tout cas, il sait marcher sur l'eau, comme un célèbre prédécesseur. Et ça fait flipper pas mal de monde. Exercice de style : comment réagirait le monde ultra-connecté d'aujourd'hui à la venue d'un Messie ? A voir.

Shining Girls ça fout (pas) la trouille

Quand on vit sa vie et que du jour au lendemain, tout change, ses parents, son lieu d'habitation, son boulot, ses collègues, que l'on se retrouve mariée alors que l'on était célibataire la minute d'avant, il y a quand même un gros risque de sombrer dans la folie. Elisabeth Moss, connue pour son rôle dans Handmaid's tale, campe un personnage déboussolé mais résilient. A mi-chemin entre le thriller et le fantastique, cette série de remplit les promesses ni de l'un ni de l'autre. A voir à moitié, donc.

The Sandman va passer

Ce n'est pas que l'on s'endort en regardant The Sandman, mais pas loin. Ce sosie (en jeune) du chanteur de The Cure Robert Smith (pour la coiffure principalement) nous embarque dans un monde fantasmagorique où ce seigneur tout puissant des rêves décide de...

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Alors Oncle Bob, raconte..., ça vaut le coup ou pas ?

La production de séries est devenue astronomique. Comment faire le tri dans cette offre pléthorique ? Nous en avons regardé quelques une et vous aidons ainsi à faire un choix rapide.

Malik Oussekine - D.R.

Cyberpunk Edgerunners : désarticulé

Dessin animé futuristico-puko-haker de l'espace. Les humains font corps avec les machines et les programmes informatiques. Pour le meilleur et pour le pire. Intéressant.

Messiah pas de lézard

Vrai ou faux Messie ? Un homme semble parler pour Dieu. Mais lequel ? Est-il un charlatan, une véritable interface avec le vieux monsieur barbu assis sur un nuage ? En tout cas, il sait marcher sur l'eau, comme un célèbre prédécesseur. Et ça fait flipper pas mal de monde. Exercice de style : comment réagirait le monde ultra-connecté d'aujourd'hui à la venue d'un Messie ? A voir.

Shining Girls ça fout (pas) la trouille

Quand on vit sa vie et que du jour au lendemain, tout change, ses parents, son lieu d'habitation, son boulot, ses collègues, que l'on se retrouve mariée alors que l'on était célibataire la minute d'avant, il y a quand même un gros risque de sombrer dans la folie. Elisabeth Moss, connue pour son rôle dans Handmaid's tale, campe un personnage déboussolé mais résilient. A mi-chemin entre le thriller et le fantastique, cette série de remplit les promesses ni de l'un ni de l'autre. A voir à moitié, donc.

The Sandman va passer

Ce n'est pas que l'on s'endort en regardant The Sandman, mais pas loin. Ce sosie (en jeune) du chanteur de The Cure Robert Smith (pour la coiffure principalement) nous embarque dans un monde fantasmagorique où ce seigneur tout puissant des rêves décide de...

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Acte 2 : Comment votent nos élus ? 93a12ace-40fb-4022-a8c8-96f454e341b2http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20221027_133510_Acte_2___Comment_votent_nos_elus___Thu, 27 Oct 2022 13:35:10 +0200

La réponse nous est cette fois-ci apparue claire et limpide lors d'un conseil communautaire très révélateur

Comment votent-ils ? Très simple, ils lèvent la main. Mais avant de se déclarer pour ou contre une délibération, ils fondent leur conviction sur la raison des choses, sur le factuel d’incontestables données. Comment pourrait-il en être autrement lorsqu’il s’agit de légitimer une dépense de 14.5 millions d’euros...

LA délibération du jour, l’aide financière allouée au stade local - © Reflets

Notre réflexion sur l’utilisation des deniers du contribuable a débuté le 3 octobre dernier. A cette date, le Conseil municipal de la Rochelle était amené à s’exprimer sur un projet d’agrandissement du stade local. Pas de n’importe quel stade : la pelouse de Marcel Deflandre, le jardin des jaune et noir portant maillots et coupe de champions d’Europe. L’ opération présentée ce jour consistait à accroitre la capacité d’accueil des tribunes en ajoutant 700 fauteuils aux 16.000 places existantes. Quatre mois plus tôt, aux dires des autorités, il n'était pourtant question que de « 500 places environ » . Le montant initial des travaux était alors évalué à 12 M.

Début octobre le conseil Rochelais est donc venu approuver cette opération. Les élus de la ville apprenaient à cette occasion que l'enveloppe prévisionnelle des travaux portait désormais sur 14.5 M HT. La société -SAS le stade Rochelais- posant 6 M sur la table, restait une ardoise de 8.5 M à répartir entre la région Aquitaine, le département, la communauté d’agglomération et la ville de La Rochelle.

Mais surprise, le jeudi 20 octobre, soit 17 jours plus tard, la note vient d'être présentée aux 82 élus de la communauté de communes de l’agglomération, agrémentée de nouvelles conditions. Entre temps le nombre de sièges a encore évolué, passant de 700 à 750, et la répartition des frais s'y trouve modifiée à raison de 500.000 portés sur le compte de la SAS. Si proche de la ligne d’en-but, personne...

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La réponse nous est cette fois-ci apparue claire et limpide lors d'un conseil communautaire très révélateur

Comment votent-ils ? Très simple, ils lèvent la main. Mais avant de se déclarer pour ou contre une délibération, ils fondent leur conviction sur la raison des choses, sur le factuel d’incontestables données. Comment pourrait-il en être autrement lorsqu’il s’agit de légitimer une dépense de 14.5 millions d’euros...

LA délibération du jour, l’aide financière allouée au stade local - © Reflets

Notre réflexion sur l’utilisation des deniers du contribuable a débuté le 3 octobre dernier. A cette date, le Conseil municipal de la Rochelle était amené à s’exprimer sur un projet d’agrandissement du stade local. Pas de n’importe quel stade : la pelouse de Marcel Deflandre, le jardin des jaune et noir portant maillots et coupe de champions d’Europe. L’ opération présentée ce jour consistait à accroitre la capacité d’accueil des tribunes en ajoutant 700 fauteuils aux 16.000 places existantes. Quatre mois plus tôt, aux dires des autorités, il n'était pourtant question que de « 500 places environ » . Le montant initial des travaux était alors évalué à 12 M.

Début octobre le conseil Rochelais est donc venu approuver cette opération. Les élus de la ville apprenaient à cette occasion que l'enveloppe prévisionnelle des travaux portait désormais sur 14.5 M HT. La société -SAS le stade Rochelais- posant 6 M sur la table, restait une ardoise de 8.5 M à répartir entre la région Aquitaine, le département, la communauté d’agglomération et la ville de La Rochelle.

Mais surprise, le jeudi 20 octobre, soit 17 jours plus tard, la note vient d'être présentée aux 82 élus de la communauté de communes de l’agglomération, agrémentée de nouvelles conditions. Entre temps le nombre de sièges a encore évolué, passant de 700 à 750, et la répartition des frais s'y trouve modifiée à raison de 500.000 portés sur le compte de la SAS. Si proche de la ligne d’en-but, personne...

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Procès bâillon : la justice bouche bée bc81a97e-94a7-41a9-9b95-9256929a4b31http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20221026_095351_Proces_baillon___la_justice_bouche_bee___Wed, 26 Oct 2022 09:53:51 +0200

Peut- on lutter contre les procédures visant à museler la presse, lancées par des sociétés qui ne lésinent pas sur les moyens ?

Un patron qui attaque un journal pour faire cesser une enquête sur lui -comme Patrick Drahi avec Reflets – c’est une procédure devenue monnaie courante. L’Europe et la France tentent de se mobiliser contre ces SLAPP (Strategic Lawsuits Against Public Participations) qui se multiplient, malgré les lourdeurs institutionnelles et les réticences de certains états membres.

Les procès-bâillons : allégorie - Movetheclouds - Flicker - CC BY-NC-SA 2.0

En dictature on fait parfois disparaitre les journalistes gênants. En démocratie, on essaie plutôt de les faire taire sans violence, en utilisant des voies légales. Des sociétés milliardaires, bardées d’un staff impressionnant d’avocats spécialisés, lancent des procédures en diffamation, ou des poursuites pénales, ou encore des actions devant le tribunal de commerce au nom du droit des affaires comme Altice l’a fait pour Reflets. Des procédures destinées à censurer, harceler et intimider, avec comme unique objectif de faire taire enquêteurs et lanceurs d’alerte.

En général, c’est plutôt efficace : les « petits » journaux – a fortiori les journalistes indépendants - n’ayant pas les épaules suffisantes pour assumer des frais de justice élevés et des années de procédure. Et d’ailleurs il ne s’agit pas tant pour les plaignants de gagner ni même de prouver une diffamation, par exemple, que de décourager les enquêtes en faisant perdre de l’argent et surtout beaucoup de temps et d’énergie à leurs auteurs. Pour preuve le nombre de plaintes qui ne vont pas jusqu’au procès : certaines actions sont tellement abusives que leurs initiateurs mêmes sont sûrs de perdre. Ils se désistent donc quelques jours avant la tenue du procès, il n’y a alors ni gagnant ni perdant, mais l’attaquant gagne tout de même le fait de ne pas avoir à payer d’éventuels dommages et intérêts, et surtout d’avoir consciencieusement épuisé – en énergie, en temps et en frais d’avocat – la partie mise en cause, qui...

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Peut- on lutter contre les procédures visant à museler la presse, lancées par des sociétés qui ne lésinent pas sur les moyens ?

Un patron qui attaque un journal pour faire cesser une enquête sur lui -comme Patrick Drahi avec Reflets – c’est une procédure devenue monnaie courante. L’Europe et la France tentent de se mobiliser contre ces SLAPP (Strategic Lawsuits Against Public Participations) qui se multiplient, malgré les lourdeurs institutionnelles et les réticences de certains états membres.

Les procès-bâillons : allégorie - Movetheclouds - Flicker - CC BY-NC-SA 2.0

En dictature on fait parfois disparaitre les journalistes gênants. En démocratie, on essaie plutôt de les faire taire sans violence, en utilisant des voies légales. Des sociétés milliardaires, bardées d’un staff impressionnant d’avocats spécialisés, lancent des procédures en diffamation, ou des poursuites pénales, ou encore des actions devant le tribunal de commerce au nom du droit des affaires comme Altice l’a fait pour Reflets. Des procédures destinées à censurer, harceler et intimider, avec comme unique objectif de faire taire enquêteurs et lanceurs d’alerte.

En général, c’est plutôt efficace : les « petits » journaux – a fortiori les journalistes indépendants - n’ayant pas les épaules suffisantes pour assumer des frais de justice élevés et des années de procédure. Et d’ailleurs il ne s’agit pas tant pour les plaignants de gagner ni même de prouver une diffamation, par exemple, que de décourager les enquêtes en faisant perdre de l’argent et surtout beaucoup de temps et d’énergie à leurs auteurs. Pour preuve le nombre de plaintes qui ne vont pas jusqu’au procès : certaines actions sont tellement abusives que leurs initiateurs mêmes sont sûrs de perdre. Ils se désistent donc quelques jours avant la tenue du procès, il n’y a alors ni gagnant ni perdant, mais l’attaquant gagne tout de même le fait de ne pas avoir à payer d’éventuels dommages et intérêts, et surtout d’avoir consciencieusement épuisé – en énergie, en temps et en frais d’avocat – la partie mise en cause, qui...

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Ukraine : militairement en difficulté, l'armée russe choisit la stratégie de la terreur2425add9-7d49-4008-a31d-53e4c4baf8abhttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20221025_091507_Ukraine___militairement_en_difficulte__l_armee_russe_choisit_la_strategie_de_la_terreurTue, 25 Oct 2022 09:15:07 +0200

Les centrales électriques sont systématiquement visées par des missiles et des drones iraniens

Vladimir Poutine a nommé début octobre un nouveau commandant des forces russes en Ukraine, Sergei Surovikin. Ce général reprend la stratégie qu'il avait mise en oeuvre en Syrie : détruire les infrastructures civiles pour briser la résistance de la population. Après une première campagne de bombardements quotidiens, plus d'un million d'Ukrainiens sont privés d'électricité, alors que l'hiver approche.

Les pompiers luttent pour éteindre l'incendie après le bombardement d'une infrastructure électrique à Rivne - @SICKOBOY_UA

Sur le terrain militaire, l’échec est patent : après la libération de la région de Kharkiv, l’armée ukrainienne progresse désormais à nouveau dans la région de Kherson sur la rive droite du Dniepr. Selon les premières informations qui commencent à émerger, le front aurait été enfoncé sur 15 à 20 kilomètres de profondeur. La perspective de la libération de la ville de Kherson, la seule capitale régionale conquise par les Russes depuis le 24 février, se rapproche, même si la bataille est loin d’être gagnée. La population civile a été contrainte de quitter la ville et aurait été déportée dans d’autres régions occupée et en Russie. Dans le même temps, les soldats russes fortifieraient la ville pour mener un combat urbain meurtrier. Mais certaines troupes seraient évacuées sur la rive gauche du Dniepr dans les conditions très difficiles puisque les ponts ont été détruits et que l’artillerie ukrainienne cible aussi les ponts provisoires installés par le génie russe. La situation de l’armée russe est très difficile et l’état-major tente d’éviter une catastrophe militaire majeure dans le réduit de Kherson où plus de 15.000 militaires seraient positionnés.

L'armée ukrainienne aurait aussi repris des positions aux abord de Bakhmut, dans l'oblast de Donetsk, une ville que l'armée russe et ses supplétifs de Wagner cherchent à conquérir en vain depuis plusieurs mois.

Le front de Kherson au 24 octobre - Twitter @war_mapper
Le front de Kherson au 24 octobre - Twitter @war_mapper

Une stratégie qui s'inspire de la Syrie

Dans sa...

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Les centrales électriques sont systématiquement visées par des missiles et des drones iraniens

Vladimir Poutine a nommé début octobre un nouveau commandant des forces russes en Ukraine, Sergei Surovikin. Ce général reprend la stratégie qu'il avait mise en oeuvre en Syrie : détruire les infrastructures civiles pour briser la résistance de la population. Après une première campagne de bombardements quotidiens, plus d'un million d'Ukrainiens sont privés d'électricité, alors que l'hiver approche.

Les pompiers luttent pour éteindre l'incendie après le bombardement d'une infrastructure électrique à Rivne - @SICKOBOY_UA

Sur le terrain militaire, l’échec est patent : après la libération de la région de Kharkiv, l’armée ukrainienne progresse désormais à nouveau dans la région de Kherson sur la rive droite du Dniepr. Selon les premières informations qui commencent à émerger, le front aurait été enfoncé sur 15 à 20 kilomètres de profondeur. La perspective de la libération de la ville de Kherson, la seule capitale régionale conquise par les Russes depuis le 24 février, se rapproche, même si la bataille est loin d’être gagnée. La population civile a été contrainte de quitter la ville et aurait été déportée dans d’autres régions occupée et en Russie. Dans le même temps, les soldats russes fortifieraient la ville pour mener un combat urbain meurtrier. Mais certaines troupes seraient évacuées sur la rive gauche du Dniepr dans les conditions très difficiles puisque les ponts ont été détruits et que l’artillerie ukrainienne cible aussi les ponts provisoires installés par le génie russe. La situation de l’armée russe est très difficile et l’état-major tente d’éviter une catastrophe militaire majeure dans le réduit de Kherson où plus de 15.000 militaires seraient positionnés.

L'armée ukrainienne aurait aussi repris des positions aux abord de Bakhmut, dans l'oblast de Donetsk, une ville que l'armée russe et ses supplétifs de Wagner cherchent à conquérir en vain depuis plusieurs mois.

Le front de Kherson au 24 octobre - Twitter @war_mapper
Le front de Kherson au 24 octobre - Twitter @war_mapper

Une stratégie qui s'inspire de la Syrie

Dans sa...

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Deux heures de vérité avec Patrick Drahifd8cebe1-1e45-4f28-8c32-a31a411eae44http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20221024_185542_Deux_heures_de_verite_avec_Patrick_DrahiMon, 24 Oct 2022 18:55:42 +0200

Patron de presse ou homme pressé ..?

Le mercredi 2 février 2022 à 16h45, M. Drahi était convié par le Sénat à participer à une commission d'enquête sur la concentration dans les médias en France. A 18h45 tout était dit de la place, de l'usage, et de la liberté de la presse

Trois mois d'enquête pour débattre de l'information libre - capture écran

La presse, on l'achète au kiosque ou sur une plateforme numérique, ont la lit assis dans le métro ou allongé sur son canapé, on la regarde sur l'écran de son téléviseur ou celui de son Smartphone. Autant dire qu'aujourd'hui -les Presses- sont multiples.

Et quand l'une va très mal lorsque les rotatives s'arrêtent, l'autre va très bien quand la bourse s'emballe. L'affirmation acide de ce célèbre présentateur Grolandais semble plus que jamais prendre de sa valeur: « L'information c'est vous qui la vivez, c'est nous qui en vivons ».

Ils s'appellent Arnault, Bolloré, Bouygues, Drahi, Lagardère, Niel, Pigasse. Selon l'expression consacrée, ce sont les grands capitaines d'industries du moment. Au fil de leurs fulgurantes ascensions entrepreneuriales ils sont aussi devenus les maîtres de l'information et dirigent d'une poigne de fer la presse papier, digitale, radiophonique ou télévisuelle. Ce qui familièrement s'apparentait autrefois à la jolie « danseuse » du patron est aujourd'hui considéré comme le beau placement du Big Boss.

Les milliards tombent ici ou là en pesant de tout leur poids sur le discours sociétal. Ces fortunes s'avèrent à ce point si inquiétantes que le Sénat se sent régulièrement obligé d'y regarder de plus près, de lire entre les lignes écrites par ces patrons de presse qui chevauchent d’indomptables licornes sur tous les marchés boursiers.

Tous ces hauts décideurs se sont...

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Patron de presse ou homme pressé ..?

Le mercredi 2 février 2022 à 16h45, M. Drahi était convié par le Sénat à participer à une commission d'enquête sur la concentration dans les médias en France. A 18h45 tout était dit de la place, de l'usage, et de la liberté de la presse

Trois mois d'enquête pour débattre de l'information libre - capture écran

La presse, on l'achète au kiosque ou sur une plateforme numérique, ont la lit assis dans le métro ou allongé sur son canapé, on la regarde sur l'écran de son téléviseur ou celui de son Smartphone. Autant dire qu'aujourd'hui -les Presses- sont multiples.

Et quand l'une va très mal lorsque les rotatives s'arrêtent, l'autre va très bien quand la bourse s'emballe. L'affirmation acide de ce célèbre présentateur Grolandais semble plus que jamais prendre de sa valeur: « L'information c'est vous qui la vivez, c'est nous qui en vivons ».

Ils s'appellent Arnault, Bolloré, Bouygues, Drahi, Lagardère, Niel, Pigasse. Selon l'expression consacrée, ce sont les grands capitaines d'industries du moment. Au fil de leurs fulgurantes ascensions entrepreneuriales ils sont aussi devenus les maîtres de l'information et dirigent d'une poigne de fer la presse papier, digitale, radiophonique ou télévisuelle. Ce qui familièrement s'apparentait autrefois à la jolie « danseuse » du patron est aujourd'hui considéré comme le beau placement du Big Boss.

Les milliards tombent ici ou là en pesant de tout leur poids sur le discours sociétal. Ces fortunes s'avèrent à ce point si inquiétantes que le Sénat se sent régulièrement obligé d'y regarder de plus près, de lire entre les lignes écrites par ces patrons de presse qui chevauchent d’indomptables licornes sur tous les marchés boursiers.

Tous ces hauts décideurs se sont...

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Rio-Paris : le procès des intouchables13690094-94d5-4976-bc84-6b1a574d8200http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20221022_181143_Rio-Paris___le_proces_des_intouchablesSat, 22 Oct 2022 18:11:43 +0200

Le crash de l’Airbus d’Air France avait fait 228 morts

Alors que les premiers juges d’instruction avaient d’abord ordonné un non-lieu en faveur d’Air France et d’Airbus, les deux géants de l’aéronautique sont finalement renvoyés en correctionnelle. Revoici donc le crash du 1er juin 2009 sous le feu de la justice... mais treize ans plus tard. Explications.

Un procès qui s'annonce difficile et douloureux - © Reflets

« Putain, on va taper, c’est pas vrai ! » : même avec les sons de la boite noire transcrivant la terreur glacée des pilotes, les alarmes, les reconstitutions sur écran et en dépit de nombreuses expertises, pourra-t-on un jour mesurer ce qui s’est réellement passé dans la nuit du 31 mai au 1er juin 2009 ?

Rappel des faits : Vers 2 heures du matin l’Airbus A 330 d’Air France qui relie Rio à Paris s’échoue dans la mer après 4 minutes d’une lente descente à plat. Aux dires des spécialistes, les passagers n’auraient pas même senti venir l’inéluctable. Les sondes Pitot, ces petits instruments fixés sur l’appareil et censés renvoyer un précieux paramètre de vol (la vitesse), viennent de geler en haute altitude. La réalité de la situation échappe aux pilotes qui assistent sans comprendre à la chute inexorable de l’avion vers l’Océan. Paniqués, ils n’identifient même pas l’alarme dite « Stall », celle qui annonce l’approche du décrochage. 228 personnes vont périr dans l’accident.

Le procès qui doit durer deux mois a démarré sous une très vive tension : il faut dire que les familles de victimes sont en quête de vérité depuis treize ans. Après un non-lieu jugé inacceptable en 2019, puis un renvoi en correctionnelle d’Air France, c’est aujourd’hui de l’implication conjointe de la compagnie et du constructeur Airbus qui va-t-être examinée par la justice.

Palais de Justice de Paris - © Reflets
Palais de Justice de Paris - Reflets

Une amende dérisoire

Le temps semble si long que certains proches des victimes...

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Le crash de l’Airbus d’Air France avait fait 228 morts

Alors que les premiers juges d’instruction avaient d’abord ordonné un non-lieu en faveur d’Air France et d’Airbus, les deux géants de l’aéronautique sont finalement renvoyés en correctionnelle. Revoici donc le crash du 1er juin 2009 sous le feu de la justice... mais treize ans plus tard. Explications.

Un procès qui s'annonce difficile et douloureux - © Reflets

« Putain, on va taper, c’est pas vrai ! » : même avec les sons de la boite noire transcrivant la terreur glacée des pilotes, les alarmes, les reconstitutions sur écran et en dépit de nombreuses expertises, pourra-t-on un jour mesurer ce qui s’est réellement passé dans la nuit du 31 mai au 1er juin 2009 ?

Rappel des faits : Vers 2 heures du matin l’Airbus A 330 d’Air France qui relie Rio à Paris s’échoue dans la mer après 4 minutes d’une lente descente à plat. Aux dires des spécialistes, les passagers n’auraient pas même senti venir l’inéluctable. Les sondes Pitot, ces petits instruments fixés sur l’appareil et censés renvoyer un précieux paramètre de vol (la vitesse), viennent de geler en haute altitude. La réalité de la situation échappe aux pilotes qui assistent sans comprendre à la chute inexorable de l’avion vers l’Océan. Paniqués, ils n’identifient même pas l’alarme dite « Stall », celle qui annonce l’approche du décrochage. 228 personnes vont périr dans l’accident.

Le procès qui doit durer deux mois a démarré sous une très vive tension : il faut dire que les familles de victimes sont en quête de vérité depuis treize ans. Après un non-lieu jugé inacceptable en 2019, puis un renvoi en correctionnelle d’Air France, c’est aujourd’hui de l’implication conjointe de la compagnie et du constructeur Airbus qui va-t-être examinée par la justice.

Palais de Justice de Paris - © Reflets
Palais de Justice de Paris - Reflets

Une amende dérisoire

Le temps semble si long que certains proches des victimes...

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Altice, ce champion de la cybersécuritéff92c9dc-6760-4929-ad41-44f6c1c4730fhttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20221021_140514_Altice__ce_champion_de_la_cybersecuriteFri, 21 Oct 2022 14:05:14 +0200

La communication du groupe durant le mois de la cybersécurité est assez osée

Généralement, lorsque l'on a fait une grosse bêtise, on se fait discret. Pas chez Altice. Le mois de la cybersécurité est l'occasion pour le groupe de communiquer sur ses capacités à déjouer les cyber-attaques. Un comble après la publication par le groupe de ransomware Hive de centaines de milliers de documents internes...

Le groupe Hive aux portes d'Altice - Copie d'écran

Le mois d'octobre est le « mois de la cyber-sécurité ». Un peu comme la « Fête des mères » vient à point pour booster les ventes de paquets de pâtes pour faire des colliers, cet évènement permet aux vendeurs de « snake oil » de remplir leurs poches. C’est aussi l’occasion de placer tout le secteur de la Cyber sous les feux de l’actualité.

En août dernier, Altice a été victime d'un gang de ransomware. Le groupe Hive a extrait des centaines de milliers de documents des ordinateurs de plusieurs proches de Patrick Drahi. Les négociations avec le groupe Hive ayant échoué (ils demandaient un peu plus de 5 millions de dollars), tout a été publié sur Internet. Les petits secrets du groupe et des Family offices de Patrick Drahi se sont ainsi retrouvés mis à nu, et surtout exposés au vu et au su de tous. En septembre, Reflets se faisait l'écho de cette mésaventure et détaillait une partie des contenus publiés. Ce qui nous a valu en retour un procès devant le tribunal de commerce pour violation du secret des affaires. Voilà qui ne donne pas une image très positive en termes de cyber-sécurité pour Altice. Mais qu'importe. En octobre, le groupe multiplie les publications en mode « Yes ! On est les meilleurs ! » On dirait un post sur Linkedin qui se voudrait autoréalisateur.

Alors que nous apprenions que nous sommes poursuivis par Altice pour avoir informé sur le piratage dont le groupe a été victime, une photo prise dans le Campus d'Altice parvenait à la rédaction....

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La communication du groupe durant le mois de la cybersécurité est assez osée

Généralement, lorsque l'on a fait une grosse bêtise, on se fait discret. Pas chez Altice. Le mois de la cybersécurité est l'occasion pour le groupe de communiquer sur ses capacités à déjouer les cyber-attaques. Un comble après la publication par le groupe de ransomware Hive de centaines de milliers de documents internes...

Le groupe Hive aux portes d'Altice - Copie d'écran

Le mois d'octobre est le « mois de la cyber-sécurité ». Un peu comme la « Fête des mères » vient à point pour booster les ventes de paquets de pâtes pour faire des colliers, cet évènement permet aux vendeurs de « snake oil » de remplir leurs poches. C’est aussi l’occasion de placer tout le secteur de la Cyber sous les feux de l’actualité.

En août dernier, Altice a été victime d'un gang de ransomware. Le groupe Hive a extrait des centaines de milliers de documents des ordinateurs de plusieurs proches de Patrick Drahi. Les négociations avec le groupe Hive ayant échoué (ils demandaient un peu plus de 5 millions de dollars), tout a été publié sur Internet. Les petits secrets du groupe et des Family offices de Patrick Drahi se sont ainsi retrouvés mis à nu, et surtout exposés au vu et au su de tous. En septembre, Reflets se faisait l'écho de cette mésaventure et détaillait une partie des contenus publiés. Ce qui nous a valu en retour un procès devant le tribunal de commerce pour violation du secret des affaires. Voilà qui ne donne pas une image très positive en termes de cyber-sécurité pour Altice. Mais qu'importe. En octobre, le groupe multiplie les publications en mode « Yes ! On est les meilleurs ! » On dirait un post sur Linkedin qui se voudrait autoréalisateur.

Alors que nous apprenions que nous sommes poursuivis par Altice pour avoir informé sur le piratage dont le groupe a été victime, une photo prise dans le Campus d'Altice parvenait à la rédaction....

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Reflets change : les nouvelles52cfe880-b6d0-4149-8c7d-7ee2c4621f1ahttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20221020_171208_Reflets_change____les_nouvellesThu, 20 Oct 2022 17:12:08 +0200

Reflets change tout en restant fidèle à sa vision du journalisme

Après douze ans d’existence, Reflets a apporté des modifications à son capital, notamment par l'entrée de nouveaux journalistes et d'un fonds de soutien à la presse, maintient ses engagements et met en musique de nouveaux projets.

ServiceComDigne - CC BY-SA 3.0

Nos plus fidèles lecteurs le savent: Reflets est un organe de presse unique, fruit de l’alliance de journalistes professionnels et d’experts en sécurité informatique. Cette double compétence, qui fait son ton et son originalité, se renforce avec l’intégration de celles et ceux qui font vivre le journal au quotidien.

Initialement détenu par Antoine Champagne et Olivier Laurelli, Reflets est désormais piloté par douze journalistes, experts en informatique ou en vidéo, qui sont devenus actionnaires. Le Fonds Héliée (Fonds de dotation pour la liberté d’informer) entre également au capital. Nous souhaitons rester un journal indépendant, appartenant aux personnes qui le fabriquent, et fédérer au sein de la rédaction des savoir-faire uniques.

L’actionnariat est désormais réparti de la manière suivante:

  • Journalisteset experts : 91,32%
  • Fonds de dotation pour la liberté d’informer: 8,68%

Notre but reste inchangé: offrir une information de qualité à nos lecteurs afin qu’ils puissent faire des choix éclairés, privilégier l’investigation, des informations que vous ne lirez pas ailleurs.

Notre seule source de revenus reste les abonnements à notre journal, ainsi que les dons des personnes qui souhaitent nous soutenir au-delà de l’abonnement. Nous n’utilisons pas de régies publicitaires, nous n’avons jamais écrit, ni n’écrirons jamais aucun contenu sponsorisé (même pour un million de dollars et un Monster Truck). Notre site ne contient aucun tracker et nous ne ne monétisons pas le peu...

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Reflets change tout en restant fidèle à sa vision du journalisme

Après douze ans d’existence, Reflets a apporté des modifications à son capital, notamment par l'entrée de nouveaux journalistes et d'un fonds de soutien à la presse, maintient ses engagements et met en musique de nouveaux projets.

ServiceComDigne - CC BY-SA 3.0

Nos plus fidèles lecteurs le savent: Reflets est un organe de presse unique, fruit de l’alliance de journalistes professionnels et d’experts en sécurité informatique. Cette double compétence, qui fait son ton et son originalité, se renforce avec l’intégration de celles et ceux qui font vivre le journal au quotidien.

Initialement détenu par Antoine Champagne et Olivier Laurelli, Reflets est désormais piloté par douze journalistes, experts en informatique ou en vidéo, qui sont devenus actionnaires. Le Fonds Héliée (Fonds de dotation pour la liberté d’informer) entre également au capital. Nous souhaitons rester un journal indépendant, appartenant aux personnes qui le fabriquent, et fédérer au sein de la rédaction des savoir-faire uniques.

L’actionnariat est désormais réparti de la manière suivante:

  • Journalisteset experts : 91,32%
  • Fonds de dotation pour la liberté d’informer: 8,68%

Notre but reste inchangé: offrir une information de qualité à nos lecteurs afin qu’ils puissent faire des choix éclairés, privilégier l’investigation, des informations que vous ne lirez pas ailleurs.

Notre seule source de revenus reste les abonnements à notre journal, ainsi que les dons des personnes qui souhaitent nous soutenir au-delà de l’abonnement. Nous n’utilisons pas de régies publicitaires, nous n’avons jamais écrit, ni n’écrirons jamais aucun contenu sponsorisé (même pour un million de dollars et un Monster Truck). Notre site ne contient aucun tracker et nous ne ne monétisons pas le peu...

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Les Helvètes invités en Armorique456234c7-3cb2-4fa4-bc46-bf27c5b9790ahttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20221019_155212_Les_Helvetes_invites_en_ArmoriqueWed, 19 Oct 2022 15:52:12 +0200

Retour sur la 44ème édition du festival du film de Douarnenez qui s’est déroulée du 20 au 27 août.

À ceux qui n'écoutent la Bretagne qu'au seul son du biniou et aux autres qui ne considèrent la Suisse qu'au droit de ses banquiers, un détour par Douarnenez aurait été vivement conseillé. Arpenter les rues pendant son festival et visionner un film ou deux aurait pu les faire changer d'idée.

L'affiche de "Helvètes Underground", 44 ième édition du festival

Douarnenez, petit port du Finistère, niché au fond de la baie entre la presqu’ile de Crozon et la pointe du Raz. Au détour d’une rue, une boutique, « Au cul du voilier », propose des écoproduits transportés à la voile. S’affichant comme un « Concept store » rappelant les anciens comptoirs de marchandises, l’entreprise TOWT y affiche ses routes commerciales. La route transatlantique convoie des marchandises provenant des Antilles, la route de cabotage européen relie les Açores à la Scandinavie, et enfin la route anglaise, la plus empruntée, convoie bières anglaises contre vins français. Un projet, soutenu par la région, qui fait écho aux heures de gloire de Port-Rhu.

Port-Rhu ou « Port rouge » se tient le long de la rivière de Poulavid dans l’anse de l’Enfer. Les avis et les croyances divergent sur l’origine de cette appellation. Pour certains, ses eaux rouges font écho à la présence d'abattoirs qui se situaient en amont. Pour d'autres, elles font hommage aux massacres perpétrés lors d’une révolte passée. Au 19ᵉ siècle, le « Port-Rhu » se développe grâce au commerce de la sardine pressée. D'ici prennent le large les sloops, goélettes, dundee ou autre galéasse, toutes cales chargées de milliers de barils. En retour on y débarque sur les quais le fameux Rogue importé de Norvège. Ce précieux appât composé d’œufs de morues ou de harengs est sujet à d'intenses spéculations, au grand dam des patrons pêcheurs. Sur place on construit et entretient une flottille de...

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Retour sur la 44ème édition du festival du film de Douarnenez qui s’est déroulée du 20 au 27 août.

À ceux qui n'écoutent la Bretagne qu'au seul son du biniou et aux autres qui ne considèrent la Suisse qu'au droit de ses banquiers, un détour par Douarnenez aurait été vivement conseillé. Arpenter les rues pendant son festival et visionner un film ou deux aurait pu les faire changer d'idée.

L'affiche de "Helvètes Underground", 44 ième édition du festival

Douarnenez, petit port du Finistère, niché au fond de la baie entre la presqu’ile de Crozon et la pointe du Raz. Au détour d’une rue, une boutique, « Au cul du voilier », propose des écoproduits transportés à la voile. S’affichant comme un « Concept store » rappelant les anciens comptoirs de marchandises, l’entreprise TOWT y affiche ses routes commerciales. La route transatlantique convoie des marchandises provenant des Antilles, la route de cabotage européen relie les Açores à la Scandinavie, et enfin la route anglaise, la plus empruntée, convoie bières anglaises contre vins français. Un projet, soutenu par la région, qui fait écho aux heures de gloire de Port-Rhu.

Port-Rhu ou « Port rouge » se tient le long de la rivière de Poulavid dans l’anse de l’Enfer. Les avis et les croyances divergent sur l’origine de cette appellation. Pour certains, ses eaux rouges font écho à la présence d'abattoirs qui se situaient en amont. Pour d'autres, elles font hommage aux massacres perpétrés lors d’une révolte passée. Au 19ᵉ siècle, le « Port-Rhu » se développe grâce au commerce de la sardine pressée. D'ici prennent le large les sloops, goélettes, dundee ou autre galéasse, toutes cales chargées de milliers de barils. En retour on y débarque sur les quais le fameux Rogue importé de Norvège. Ce précieux appât composé d’œufs de morues ou de harengs est sujet à d'intenses spéculations, au grand dam des patrons pêcheurs. Sur place on construit et entretient une flottille de...

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Police : la fronde prend de l'ampleur à la PJedee59d2-08f5-44c5-b395-dd9c9ae25ba2http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20221017_130927_Police___la_fronde_prend_de_l_ampleur_a_la_PJMon, 17 Oct 2022 13:09:27 +0200

Des policiers, mais aussi des magistrats, contestent une reforme de la police judiciaire.

En perdant son indépendance et en passant sous l'autorité du directeur départemental de la sécurité publique, la police judiciaire pourrait voir son action limitée et entravée.Beaucoup craignent aussi l'immixtion du préfet dans les enquêtes visant des personnalités locales. Plusieurs directeurs de PJ ont démissionné, celui de Marseille a été sanctionné. Une nouvelle journée d'action est prévue aujourd'hui dans toute la France.

Table ronde du Beauvau de la sécurité

Le torchon brûle entre le gouvernement et la police judiciaire. La réforme, qui assujettie la PJ à un patron unique et in fine au préfet, a du mal à passer. Les enquêteurs craignent de boucher les trous dans les commissariats au détriment des enquêtes complexes et de voir aussi le représentant de l'Etat s'ingérer dans les dossiers sensibles. Après une première manifestation d'une ampleur inédite le 7 octobre, une nouvelle mobilisation est prévue ce lundi 17 octobre devant les tribunaux dans toute la France. Les policiers recevront le renfort des magistrats qui s'associent a cette grogne.

La mobilisation couvait depuis deux ans, quand la réforme avait été envisagée. Plusieurs directeurs de police judiciaire ont fait le choix de partir dans d'autres services du fait de leur désaccord. « Le premier a avoir pris la tangente est celui de Montpellier parti 2020 au Niger comme attaché de sécurité, raconte un patron de PJ sous couvert d'anonymat à Reflets. Les DZPJ de Lille et de Rennes sont partis respectivement dans les ambassades d'Irak et du Togo. »

Eric Arella, l'emblématique patron de la PJ de Marseille, a été sanctionné par une mutation à l'IGPN, la police des polices, après avoir diffusé une vidéo sur les réseaux sociaux. Lors de sa visite le 7 octobre, le directeur général de la police avait été accueilli par une haie de déshonneur... Il va être remplacé par l'attaché de police qui arrive d'Alger

« Darmanin veut nous faire...

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Des policiers, mais aussi des magistrats, contestent une reforme de la police judiciaire.

En perdant son indépendance et en passant sous l'autorité du directeur départemental de la sécurité publique, la police judiciaire pourrait voir son action limitée et entravée.Beaucoup craignent aussi l'immixtion du préfet dans les enquêtes visant des personnalités locales. Plusieurs directeurs de PJ ont démissionné, celui de Marseille a été sanctionné. Une nouvelle journée d'action est prévue aujourd'hui dans toute la France.

Table ronde du Beauvau de la sécurité

Le torchon brûle entre le gouvernement et la police judiciaire. La réforme, qui assujettie la PJ à un patron unique et in fine au préfet, a du mal à passer. Les enquêteurs craignent de boucher les trous dans les commissariats au détriment des enquêtes complexes et de voir aussi le représentant de l'Etat s'ingérer dans les dossiers sensibles. Après une première manifestation d'une ampleur inédite le 7 octobre, une nouvelle mobilisation est prévue ce lundi 17 octobre devant les tribunaux dans toute la France. Les policiers recevront le renfort des magistrats qui s'associent a cette grogne.

La mobilisation couvait depuis deux ans, quand la réforme avait été envisagée. Plusieurs directeurs de police judiciaire ont fait le choix de partir dans d'autres services du fait de leur désaccord. « Le premier a avoir pris la tangente est celui de Montpellier parti 2020 au Niger comme attaché de sécurité, raconte un patron de PJ sous couvert d'anonymat à Reflets. Les DZPJ de Lille et de Rennes sont partis respectivement dans les ambassades d'Irak et du Togo. »

Eric Arella, l'emblématique patron de la PJ de Marseille, a été sanctionné par une mutation à l'IGPN, la police des polices, après avoir diffusé une vidéo sur les réseaux sociaux. Lors de sa visite le 7 octobre, le directeur général de la police avait été accueilli par une haie de déshonneur... Il va être remplacé par l'attaché de police qui arrive d'Alger

« Darmanin veut nous faire...

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Merci et bonsoir Grenoble !c7a56ae6-bebc-471a-9163-e96246b7a1c7http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20221015_143437_Merci_et_bonsoir_Grenoble__Sat, 15 Oct 2022 14:34:37 +0200

Retour sur un festival du spectacle vivant qui s’est tenu à Grenoble entre le 13 et le 17 septembre.

Le spectacle vivant plonge dans les racines de l’histoire humaine. Depuis des temps immémoriaux, l'homme cherche à transmettre son savoir, son histoire et ses expériences pour éveiller l’imagination de ses semblables. Aujourd'hui, tout cela conserve un sens profond…

Dans les grottes primitives ont dû d'abord naître le conte et le mime. Durant l’antiquité, les théâtres grecs ou romains transmettaient déjà les fondamentaux du vivre ensemble, qu’ils soient historiques ou sociétaux, alors que bardes et ménestrels parcouraient les établissements humains pour transmettre nouvelles et sagesse populaire. Avec la solidification des hiérarchies sociétales, les arts de la rue se sont voulus espace de liberté. L’image de la troupe de théâtre itinérante, vivant hors de la société, prompte à faire rire la populace et à critiquer les puissants, vient aisément à l'esprit.

Aujourd'hui encore, les arts de la rue et le spectacle vivant restent pertinents. En témoignent les chiffres d'affluence aux grands festivals du genre. Ainsi, le « Festival de théâtre de rue d'Aurillac » aura vu passer cette année 120.000 spectateurs sur la semaine pour un total de 2.625 représentations. Le deuxième grand évènement du genre, « Chalon dans la rue », malgré une fréquentation en baisse depuis plusieurs années, avait vu passer le nombre de ses visiteurs de 65.000 à 70.000 personnes durant la précédente édition. Mais le spectacle vivant et les arts de la rue ne sont pas définis par des scores de fréquentation. Une myriade de plus petits festivals font vivre la discipline tout au long de l'année. Et ces arts sont avant tout définis par les messages qu'ils véhiculent.

Pour mieux comprendre tout cela, Reflets était présent au festival « Merci,...

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Retour sur un festival du spectacle vivant qui s’est tenu à Grenoble entre le 13 et le 17 septembre.

Le spectacle vivant plonge dans les racines de l’histoire humaine. Depuis des temps immémoriaux, l'homme cherche à transmettre son savoir, son histoire et ses expériences pour éveiller l’imagination de ses semblables. Aujourd'hui, tout cela conserve un sens profond…

Dans les grottes primitives ont dû d'abord naître le conte et le mime. Durant l’antiquité, les théâtres grecs ou romains transmettaient déjà les fondamentaux du vivre ensemble, qu’ils soient historiques ou sociétaux, alors que bardes et ménestrels parcouraient les établissements humains pour transmettre nouvelles et sagesse populaire. Avec la solidification des hiérarchies sociétales, les arts de la rue se sont voulus espace de liberté. L’image de la troupe de théâtre itinérante, vivant hors de la société, prompte à faire rire la populace et à critiquer les puissants, vient aisément à l'esprit.

Aujourd'hui encore, les arts de la rue et le spectacle vivant restent pertinents. En témoignent les chiffres d'affluence aux grands festivals du genre. Ainsi, le « Festival de théâtre de rue d'Aurillac » aura vu passer cette année 120.000 spectateurs sur la semaine pour un total de 2.625 représentations. Le deuxième grand évènement du genre, « Chalon dans la rue », malgré une fréquentation en baisse depuis plusieurs années, avait vu passer le nombre de ses visiteurs de 65.000 à 70.000 personnes durant la précédente édition. Mais le spectacle vivant et les arts de la rue ne sont pas définis par des scores de fréquentation. Une myriade de plus petits festivals font vivre la discipline tout au long de l'année. Et ces arts sont avant tout définis par les messages qu'ils véhiculent.

Pour mieux comprendre tout cela, Reflets était présent au festival « Merci,...

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Le FIC et Avisa Partners : circulez, il n’y a rien à voir210057fb-8e0b-41fd-85fc-ef4c1874fbc9http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20221014_111751_Le_FIC_et_Avisa_Partners___circulez__il_n___y_a_rien_a_voirFri, 14 Oct 2022 11:17:51 +0200

Personne ne semble voir de problème à ce que Avisa Partners continue de coorganiser le Forum International de la Cybersécurité.

Interrogés, les exposants et autres « partenaires » du FIC n’ont même pas daigné répondre à nos sollicitations. Seule la CNIL et le Crédit du Nord ont pris la peine de rédiger un petit mail avec une réponse claire : circulez…

Avisa Partners, l'influence pas très éthique

La fin de l’année calendaire a été un peu agitée pour la société Avisa Partners. Cette boite, spécialisée dans l’influence et « l’intelligence » a été épinglée par Fakir, Mediapart, Marianne, Reflets et quelques autres pour ses pratiques éthiquement très discutables. Avisa a été prise la main dans le sac pour une pratique très répandue : la fabrication de faux articles publiés sur de vrais faux sites de presse ou dans les zones de publication libre des journaux officiels, comme les blogs de Mediapart. Outre cette pratique contestable, la société a été surprise par Wikipédia… Elle modifiait subrepticement l’encyclopédie pour le compte de ses clients. Wikipédia a donc décidé de bannir définitivement Avisa et tous ses faux-nez. Une décision rare et cette fois largement médiatisée par Wikipédia qui n’a pas du tout apprécié la blague. En outre, Reflets avait pu établir que les fondateurs d’Avisa évoluaient dans une galaxie de sites et de représentants de l’extrême-droite catholique tradi. Arnaud Dassier, l’un des premiers actionnaires, s’était d’ailleurs engagé aux côtés d’Éric Zemmour pendant la campagne présidentielle. Les pratiques mises au jour par le JDN, puis Fakir et Mediapart, ne sont pas illégales, elles pourraient être en revanche considérées éthiquement et moralement très discutables. Maintenant que tout cela est public, qu’en pensent les exposants du Forum international de la cybersécurité (FIC) ? Se sentent-ils à l’aise dans leur position d’exposants, de «...

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Personne ne semble voir de problème à ce que Avisa Partners continue de coorganiser le Forum International de la Cybersécurité.

Interrogés, les exposants et autres « partenaires » du FIC n’ont même pas daigné répondre à nos sollicitations. Seule la CNIL et le Crédit du Nord ont pris la peine de rédiger un petit mail avec une réponse claire : circulez…

Avisa Partners, l'influence pas très éthique

La fin de l’année calendaire a été un peu agitée pour la société Avisa Partners. Cette boite, spécialisée dans l’influence et « l’intelligence » a été épinglée par Fakir, Mediapart, Marianne, Reflets et quelques autres pour ses pratiques éthiquement très discutables. Avisa a été prise la main dans le sac pour une pratique très répandue : la fabrication de faux articles publiés sur de vrais faux sites de presse ou dans les zones de publication libre des journaux officiels, comme les blogs de Mediapart. Outre cette pratique contestable, la société a été surprise par Wikipédia… Elle modifiait subrepticement l’encyclopédie pour le compte de ses clients. Wikipédia a donc décidé de bannir définitivement Avisa et tous ses faux-nez. Une décision rare et cette fois largement médiatisée par Wikipédia qui n’a pas du tout apprécié la blague. En outre, Reflets avait pu établir que les fondateurs d’Avisa évoluaient dans une galaxie de sites et de représentants de l’extrême-droite catholique tradi. Arnaud Dassier, l’un des premiers actionnaires, s’était d’ailleurs engagé aux côtés d’Éric Zemmour pendant la campagne présidentielle. Les pratiques mises au jour par le JDN, puis Fakir et Mediapart, ne sont pas illégales, elles pourraient être en revanche considérées éthiquement et moralement très discutables. Maintenant que tout cela est public, qu’en pensent les exposants du Forum international de la cybersécurité (FIC) ? Se sentent-ils à l’aise dans leur position d’exposants, de «...

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Pourquoi Reflets a décidé de continuer de publier son enquête sur Altice86997984-1de4-42cd-8354-74efa1990910http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20221013_095759_Pourquoi_Reflets_a_decide_de_continuer_de_publier_son_enquete_sur_AlticeThu, 13 Oct 2022 09:57:59 +0200

Patrick Drahi ne nous fera pas taire

Le 6 octobre 2022, la rédaction de Reflets a été condamnée à se taire au motif que nous pourrions à l'avenir menacer le secret des affaires. La liberté de l'information est sérieusement remise en cause par la justice. Face à ce jugement incroyable, notre journal est entré en résistance en continuant de publier notre enquête d'intérêt général.

L'information ne doit pas être soumise aux puissances de l'argent

Reflets ne transige pas avec la liberté d'expression. Informer ne peut pas être un délit. C'est pourquoi, après un court débat interne et un vote à l'unanimité, notre journal a fait le choix de continuer de publier son enquête, qui est d'intérêt général.

La décision du tribunal de commerce de Nanterre est du jamais vu : au nom du secret des affaires, il est décidé d’une censure préalable de toutes informations susceptibles d’être publiées sur cette entreprise au nom d'une putative violation du secret des affaires. En somme, nous sommes condamnés avant même d'avoir commis le moindre délit.

Le tribunal exigeait dans son ordonnance que Reflets ne publie plus d'informations, sans même préciser lesquelles.

Nous avons fait appel.

Des juges professionnels (ce que ne sont pas ceux du tribunal de commerce) vont donc se pencher sur ce dossier dans des délais que nous espérons assez raisonnables.

Entre temps, les médias et les journalistes ont vivement réagi face à cette menace qui concerne toute la profession. A ce jour plus de 100 journaux, syndicats, journalistes, ont signé une tribune initiée par le Fonds pour une Presse Libre : « Drahi ne nous fera pas taire ».

Les procès-bâillons visant à épuiser financièrement la presse, initiés par des milliardaires ou des entreprises aux moyens financiers colossaux posent réellement question. Quelle démocratie peut exister sans une presse libre, comment le citoyen peut-il faire des choix sans avoir accès à une...

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Patrick Drahi ne nous fera pas taire

Le 6 octobre 2022, la rédaction de Reflets a été condamnée à se taire au motif que nous pourrions à l'avenir menacer le secret des affaires. La liberté de l'information est sérieusement remise en cause par la justice. Face à ce jugement incroyable, notre journal est entré en résistance en continuant de publier notre enquête d'intérêt général.

L'information ne doit pas être soumise aux puissances de l'argent

Reflets ne transige pas avec la liberté d'expression. Informer ne peut pas être un délit. C'est pourquoi, après un court débat interne et un vote à l'unanimité, notre journal a fait le choix de continuer de publier son enquête, qui est d'intérêt général.

La décision du tribunal de commerce de Nanterre est du jamais vu : au nom du secret des affaires, il est décidé d’une censure préalable de toutes informations susceptibles d’être publiées sur cette entreprise au nom d'une putative violation du secret des affaires. En somme, nous sommes condamnés avant même d'avoir commis le moindre délit.

Le tribunal exigeait dans son ordonnance que Reflets ne publie plus d'informations, sans même préciser lesquelles.

Nous avons fait appel.

Des juges professionnels (ce que ne sont pas ceux du tribunal de commerce) vont donc se pencher sur ce dossier dans des délais que nous espérons assez raisonnables.

Entre temps, les médias et les journalistes ont vivement réagi face à cette menace qui concerne toute la profession. A ce jour plus de 100 journaux, syndicats, journalistes, ont signé une tribune initiée par le Fonds pour une Presse Libre : « Drahi ne nous fera pas taire ».

Les procès-bâillons visant à épuiser financièrement la presse, initiés par des milliardaires ou des entreprises aux moyens financiers colossaux posent réellement question. Quelle démocratie peut exister sans une presse libre, comment le citoyen peut-il faire des choix sans avoir accès à une...

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« Giorgia Meloni doit son succès au fait qu'elle incarne la nouveauté »0128cc5e-a91e-4934-a4a3-142265441145http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20221012_182129____Giorgia_Meloni_doit_son_succes_au_fait_qu_elle_incarne_la_nouveaute___Wed, 12 Oct 2022 18:21:29 +0200

Analyse du succès du parti d'extrême droite Fratelli d'Italia arrivé en tête aux élections législatives italiennes

Ce parti populiste, anti-establishment et méfiant envers l’Europe et qui assume une continuité avec l'héritage de Mussolini est devenu la première formation politique avec 26% des voix. Marc Lazar, spécialiste de l’Italie et professeur émérite d'histoire et de sociologie politique à Sciences Po et Président de la School of government de l'université LUISS à Rome, décrypte sa fulgurante ascension.

Page Facebook de Giorgia Meloni - Copie d'écran

Décrivez nous Fratelli d'Italia. Comment le qualifiez-vous sur l'échiquier politique ?

Marc Lazar : C’est difficile de trouver un qualificatif unique d’autant que ce parti ne cesse d’évoluer. Il n’est pas fasciste comme l’était celui de Mussolini qui comportait des éléments armés, quand bien même le symbole de la flamme qu’arbore Fratelli d'Italia marque une continuité. C’est un parti populiste, anti-establishment et méfiant envers l’Europe. Giorgia Meloni défend par ailleurs des positions souverainistes nationalistes, identitaires et conservatrices sur les questions sociétales. Elle considère ainsi que le droit national doit primer sur le droit européen, qu’être italien c’est avant tout être chrétien. Qu’il faut promouvoir la famille traditionnelle et la natalité, le droit du sang, combattre l’avortement et le lobby LGBT qui menacerait ces valeurs. Ce qui ne l’empêche pas de changer d’avis sur des points essentiels : par exemple, elle a cessé de prôner la sortie de l’Union européenne et de l’euro quand elle a réalisé que l’opinion italienne, quoique critique, y était attachée.

Comment Fratelli d'Italia est-t-il parvenu à marginaliser la Ligue de Salvini ? Et qu’est-ce qui les différencie ?

La ligue de Salvini s’est effondrée du fait des positions incohérentes de son leader lors de la crise sanitaire et pour avoir participé au gouvernement de Mario Draghi, ce qui la fait apparaître comme un parti de l‘establishment. Conséquence, aux élections législatives,...

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Analyse du succès du parti d'extrême droite Fratelli d'Italia arrivé en tête aux élections législatives italiennes

Ce parti populiste, anti-establishment et méfiant envers l’Europe et qui assume une continuité avec l'héritage de Mussolini est devenu la première formation politique avec 26% des voix. Marc Lazar, spécialiste de l’Italie et professeur émérite d'histoire et de sociologie politique à Sciences Po et Président de la School of government de l'université LUISS à Rome, décrypte sa fulgurante ascension.

Page Facebook de Giorgia Meloni - Copie d'écran

Décrivez nous Fratelli d'Italia. Comment le qualifiez-vous sur l'échiquier politique ?

Marc Lazar : C’est difficile de trouver un qualificatif unique d’autant que ce parti ne cesse d’évoluer. Il n’est pas fasciste comme l’était celui de Mussolini qui comportait des éléments armés, quand bien même le symbole de la flamme qu’arbore Fratelli d'Italia marque une continuité. C’est un parti populiste, anti-establishment et méfiant envers l’Europe. Giorgia Meloni défend par ailleurs des positions souverainistes nationalistes, identitaires et conservatrices sur les questions sociétales. Elle considère ainsi que le droit national doit primer sur le droit européen, qu’être italien c’est avant tout être chrétien. Qu’il faut promouvoir la famille traditionnelle et la natalité, le droit du sang, combattre l’avortement et le lobby LGBT qui menacerait ces valeurs. Ce qui ne l’empêche pas de changer d’avis sur des points essentiels : par exemple, elle a cessé de prôner la sortie de l’Union européenne et de l’euro quand elle a réalisé que l’opinion italienne, quoique critique, y était attachée.

Comment Fratelli d'Italia est-t-il parvenu à marginaliser la Ligue de Salvini ? Et qu’est-ce qui les différencie ?

La ligue de Salvini s’est effondrée du fait des positions incohérentes de son leader lors de la crise sanitaire et pour avoir participé au gouvernement de Mario Draghi, ce qui la fait apparaître comme un parti de l‘establishment. Conséquence, aux élections législatives,...

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Patrick Drahi a-t-il menti sous serment aux sénateurs ?ceae4e4c-760d-4999-9e77-b8f4feea323ehttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20221011_100516_Patrick_Drahi_a-t-il_menti_sous_serment_aux_senateurs___Tue, 11 Oct 2022 10:05:16 +0200

Il a affirmé ne jamais avoir eu de société au Panama mais il joue sur les mots

Patrick Drahi est le propriétaire d’Altice. La société n’est pas cotée en bourse. Si des contrats de fiducie ont été conclus par des sociétés de son groupe dans ce pays, peut-on dire alors qu’il s’est arrangé avec les faits ?

Patrick Drahi devant la commission d'enquête des sénateurs sur la concentration des médias - Copie d'écran

Le 2 février 2022, Patrick Drahi, président d’Altice, était auditionné par la commission d’enquête sur la concentration des médias du Sénat. Le sénateur de Paris, David Assouline s'appuie sur un schéma fonctionnel du groupe pour évoquer les participations d’Altice dans toute une série de pays. Une entreprise basée au Panama apparaît dans cet organigramme.

Patrick Drahi prend la parole : « Je n’ai jamais eu de société au Panama. Je sais que je suis en déclaration sous serment. J’ai intenté une démarche que j’ai arrêtée parce que ça ne sert à rien de perdre son temps auprès de France Televisions parce que j’étais l’ennemi public numéro un sur les Panama Papers. Je n’ai jamais eu de société au Panama. On a beau expliquer cela aux journalistes, une fois que le mal est fait, c’est trop tard, c’est publié, tout le monde croit ce qui est publié même si c’est faux... ».

Lorsqu’éclate l’affaire des Panama Papers, plusieurs journaux pointent la société Jenville S.A., située au Panama et qui serait liée à Patrick Drahi. Mais en 2016, Le Monde avait publié un article pour remettre les choses à plat. Jenville S.A. qui figurait dans les Panama Papers était à la tête des activités médias du groupe Altice. Le Monde temporise dans son article : « aucun document n’associe directement Jenville S.A. à Patrick Drahi ». De son côté, en 2015, Le Canard Enchaîné notait toutefois :

« Que l’on se rassure : joints par Le Canard, ses financiers ne contestent pas le schéma élaboré par Benoît...

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Il a affirmé ne jamais avoir eu de société au Panama mais il joue sur les mots

Patrick Drahi est le propriétaire d’Altice. La société n’est pas cotée en bourse. Si des contrats de fiducie ont été conclus par des sociétés de son groupe dans ce pays, peut-on dire alors qu’il s’est arrangé avec les faits ?

Patrick Drahi devant la commission d'enquête des sénateurs sur la concentration des médias - Copie d'écran

Le 2 février 2022, Patrick Drahi, président d’Altice, était auditionné par la commission d’enquête sur la concentration des médias du Sénat. Le sénateur de Paris, David Assouline s'appuie sur un schéma fonctionnel du groupe pour évoquer les participations d’Altice dans toute une série de pays. Une entreprise basée au Panama apparaît dans cet organigramme.

Patrick Drahi prend la parole : « Je n’ai jamais eu de société au Panama. Je sais que je suis en déclaration sous serment. J’ai intenté une démarche que j’ai arrêtée parce que ça ne sert à rien de perdre son temps auprès de France Televisions parce que j’étais l’ennemi public numéro un sur les Panama Papers. Je n’ai jamais eu de société au Panama. On a beau expliquer cela aux journalistes, une fois que le mal est fait, c’est trop tard, c’est publié, tout le monde croit ce qui est publié même si c’est faux... ».

Lorsqu’éclate l’affaire des Panama Papers, plusieurs journaux pointent la société Jenville S.A., située au Panama et qui serait liée à Patrick Drahi. Mais en 2016, Le Monde avait publié un article pour remettre les choses à plat. Jenville S.A. qui figurait dans les Panama Papers était à la tête des activités médias du groupe Altice. Le Monde temporise dans son article : « aucun document n’associe directement Jenville S.A. à Patrick Drahi ». De son côté, en 2015, Le Canard Enchaîné notait toutefois :

« Que l’on se rassure : joints par Le Canard, ses financiers ne contestent pas le schéma élaboré par Benoît...

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Patrick Drahi ne nous fera pas taire !aec2da18-0a1f-41aa-91d4-f1324549b43chttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20221010_150721_Patrick_Drahi_ne_nous_fera_pas_taire__Mon, 10 Oct 2022 15:07:21 +0200

Le Fonds pour une Presse Libre initie un appel des médias et organisations de presse en soutien à Reflets

Plus de 100 médias indépendants et organisations de journalistes s’indignent de la décision de justice obtenue par le milliardaire et son groupe Altice contre nous. Au nom du secret des affaires, il est décidé par le tribunal de commerce de Nanterre d’une censure préalable de toute information susceptible d’être publiée sur cette entreprise. Du jamais vu.

Un appel du FPL

Alors que nous faisons face à une attaque du groupe Altice qui a abouti à une décision du tribunal de commerce nous interdisant de publier de nouveaux articles, le Fonds pour une Presse Libre (FPL) a initié un appel des médias. Déjà 7plus de 100 journaux indépendants ont signé ce texte ainsi que plusieurs syndicats de journalistes (SNJ, SNJ-CGT) et organisations de presse, dont la Fédération européenne des journalistes (EFJ). Reflets et le FPL invitent les journalistes, à titre personnel, les sociétés de journalistes et les médias qui ne seraient pas encore signataires à nous rejoindre en envoyant un mail à cette adresse. Nous faisons appel de l'ordonnance rendue par le tribunal de commerce pour nous-mêmes, mais plus largement, toute la profession. Car c'est tout le travail d'investigation journalistique à venir qui est frappé de plein fouet par cette décision. Il nous semble essentiel que toute la presse s'associe à l'idée que ni les grands groupes, ni quelques milliardaires pourront faire taire les journalistes via la loi sur le secret des affaires.

Nous publions ci-dessous cette tribune.


Pilier de la République, la loi de 1881 sur la liberté de la presse proclame en son article 1 : « L’imprimerie et la librairie sont libres ». C’est ce principe fondamental que le tribunal de commerce de Nanterre vient de violer, saisi en référé par le groupe Altice, basé au Luxembourg et propriété du milliardaire Patrick Drahi.

Dans une décision rendue le 6 octobre...

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Le Fonds pour une Presse Libre initie un appel des médias et organisations de presse en soutien à Reflets

Plus de 100 médias indépendants et organisations de journalistes s’indignent de la décision de justice obtenue par le milliardaire et son groupe Altice contre nous. Au nom du secret des affaires, il est décidé par le tribunal de commerce de Nanterre d’une censure préalable de toute information susceptible d’être publiée sur cette entreprise. Du jamais vu.

Un appel du FPL

Alors que nous faisons face à une attaque du groupe Altice qui a abouti à une décision du tribunal de commerce nous interdisant de publier de nouveaux articles, le Fonds pour une Presse Libre (FPL) a initié un appel des médias. Déjà 7plus de 100 journaux indépendants ont signé ce texte ainsi que plusieurs syndicats de journalistes (SNJ, SNJ-CGT) et organisations de presse, dont la Fédération européenne des journalistes (EFJ). Reflets et le FPL invitent les journalistes, à titre personnel, les sociétés de journalistes et les médias qui ne seraient pas encore signataires à nous rejoindre en envoyant un mail à cette adresse. Nous faisons appel de l'ordonnance rendue par le tribunal de commerce pour nous-mêmes, mais plus largement, toute la profession. Car c'est tout le travail d'investigation journalistique à venir qui est frappé de plein fouet par cette décision. Il nous semble essentiel que toute la presse s'associe à l'idée que ni les grands groupes, ni quelques milliardaires pourront faire taire les journalistes via la loi sur le secret des affaires.

Nous publions ci-dessous cette tribune.


Pilier de la République, la loi de 1881 sur la liberté de la presse proclame en son article 1 : « L’imprimerie et la librairie sont libres ». C’est ce principe fondamental que le tribunal de commerce de Nanterre vient de violer, saisi en référé par le groupe Altice, basé au Luxembourg et propriété du milliardaire Patrick Drahi.

Dans une décision rendue le 6 octobre...

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Conseil municipal : comment votent nos élus ?a202acc6-bf28-4446-8808-d4d03e68f0e8http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20221009_172316_Conseil_municipal___comment_votent_nos_elus__Sun, 09 Oct 2022 17:23:16 +0200

Une fois par mois, dans toutes les communes de France, se tiennent de grands conseils…

Tout en haut l’État gère la pénurie : chauffez-vous d’amour et portez des cols roulés ! Mais en région, la crise, l’économie ou la transition énergique, qui s’en occupe ? Nous avons suivi les débats en Charente-Maritime pour savoir si les élus locaux gardent bien les pieds sur le terrain.

Des opposants aux projets d’éoliennes s’invitent au conseil - Reflets

Ces discussions d’élus offrent l’occasion de se forger une opinion sur la pertinence des politiques qui sont menées localement. Les séances sont ouvertes au public et les débats peuvent être retransmis en direct ou en différé sur le site Internet des mairies. Plateau repas sur les genoux, le sympathique et simple citoyen peut ainsi assister à des échanges ayant valeur de bons conseils. Et certains soirs, lorsque que le rideau tombe, ces causeries au coin du feu des élus surclassent n’importe quelle fiction. Mieux vaut alors s’installer confortablement car les pourparlers d’édiles s’éternisent parfois jusqu’à pas d’heure. Attention, on n'est pas loin de Gustave Labarbe, le Maire de Champignac, et de ses discours alambiqués.

Ces conseils débutent en soirée et se clôturent plus tard encore, souvent même à l’heure où une bonne partie de l’assemblée s’est à demi-assoupie, ou bien a subrepticement quitté la salle. Comme au grand soir du palais Bourbon, fatigue aidant, nombre d’élus se sentent moins concernés par les dernières et ultimes votations qui engagent sinon l’avenir du monde, au minimum celui de la ville. Voici résumé en deux grands Conseils et trois délibérations ce qui a dernièrement préoccupé la communauté d’agglomération de la Rochelle.

Délibération n1 : Brasser le vent

Ce conseil de la Communauté d’agglomération (CDA) du 29 septembre (28 communes et 82 conseillers) démarre sous la colère des opposants anti-éoliennes. Slogan et trompettes hurlantes ils se sont...

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Une fois par mois, dans toutes les communes de France, se tiennent de grands conseils…

Tout en haut l’État gère la pénurie : chauffez-vous d’amour et portez des cols roulés ! Mais en région, la crise, l’économie ou la transition énergique, qui s’en occupe ? Nous avons suivi les débats en Charente-Maritime pour savoir si les élus locaux gardent bien les pieds sur le terrain.

Des opposants aux projets d’éoliennes s’invitent au conseil - Reflets

Ces discussions d’élus offrent l’occasion de se forger une opinion sur la pertinence des politiques qui sont menées localement. Les séances sont ouvertes au public et les débats peuvent être retransmis en direct ou en différé sur le site Internet des mairies. Plateau repas sur les genoux, le sympathique et simple citoyen peut ainsi assister à des échanges ayant valeur de bons conseils. Et certains soirs, lorsque que le rideau tombe, ces causeries au coin du feu des élus surclassent n’importe quelle fiction. Mieux vaut alors s’installer confortablement car les pourparlers d’édiles s’éternisent parfois jusqu’à pas d’heure. Attention, on n'est pas loin de Gustave Labarbe, le Maire de Champignac, et de ses discours alambiqués.

Ces conseils débutent en soirée et se clôturent plus tard encore, souvent même à l’heure où une bonne partie de l’assemblée s’est à demi-assoupie, ou bien a subrepticement quitté la salle. Comme au grand soir du palais Bourbon, fatigue aidant, nombre d’élus se sentent moins concernés par les dernières et ultimes votations qui engagent sinon l’avenir du monde, au minimum celui de la ville. Voici résumé en deux grands Conseils et trois délibérations ce qui a dernièrement préoccupé la communauté d’agglomération de la Rochelle.

Délibération n1 : Brasser le vent

Ce conseil de la Communauté d’agglomération (CDA) du 29 septembre (28 communes et 82 conseillers) démarre sous la colère des opposants anti-éoliennes. Slogan et trompettes hurlantes ils se sont...

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La justice interdit à Reflets de publier des informations sur Altice3bd3b637-c34c-4536-b5ed-e382fa3ed69dhttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20221006_112811_La_justice_interdit_a_Reflets_de_publier_des_informations_sur_AlticeThu, 06 Oct 2022 11:28:11 +0200

L’effet procès-bâillon a fonctionné mais pas de censure a postériori

Le juge déboute Altice sur une partie de ses demandes, mais nous interdit de publier de nouvelles informations et nous condamne à verser 4.500 euros au groupe de Patrick Drahi

Ce que toute la presse craignait lors de la transposition en droit français de la directive européenne sur le secret des affaires s’est concrétisé ce jeudi 6 octobre 2022.C’est Reflets.info qui ouvre le bal avec une décision du Juge des référés du Tribunal de commerce de Nanterre. Altice et son président Patrick Drahi étaient passablement énervés par nos articles qui détaillent les montages financiers, les dépenses colossales, l’optimisation fiscale à outrance, révélés dans des documents publiés sur Internet par le groupe de ransomware Hive. Aux motifs de la violation du secret des affaires, une société pourrait obtenir une décision de justice interdisant à un journal de traiter un sujet d’intérêt général.

C’est désormais chose faite: à compter de ce jour, il nous est interdit de publier de nouvelles informations.

Si l’on s’en tient à la rédaction de la décision, nous ne pouvons d’ailleurs plus exercer notre métier du tout: «ordonnons à la société Rebuild.sh de ne pas publier sur le site de son journal en ligne «reflets.info» de nouvelles informations. »

D’informations sur quoi? Mystère? Gageons qu’il ne s’agit pas d'une interdiction totale, sur tous les sujets et que cela se cantonne aux informations contenues dans les documents publiés par le groupe Hive. Mais rien n'est moins sûr. Et si nous trouvions une autre source? Cette décision au très intense parfum de censure légale est plus qu’étrange…

Le juge estime par ailleurs qu’il n’y a pas lieu à référé sur les...

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L’effet procès-bâillon a fonctionné mais pas de censure a postériori

Le juge déboute Altice sur une partie de ses demandes, mais nous interdit de publier de nouvelles informations et nous condamne à verser 4.500 euros au groupe de Patrick Drahi

Ce que toute la presse craignait lors de la transposition en droit français de la directive européenne sur le secret des affaires s’est concrétisé ce jeudi 6 octobre 2022.C’est Reflets.info qui ouvre le bal avec une décision du Juge des référés du Tribunal de commerce de Nanterre. Altice et son président Patrick Drahi étaient passablement énervés par nos articles qui détaillent les montages financiers, les dépenses colossales, l’optimisation fiscale à outrance, révélés dans des documents publiés sur Internet par le groupe de ransomware Hive. Aux motifs de la violation du secret des affaires, une société pourrait obtenir une décision de justice interdisant à un journal de traiter un sujet d’intérêt général.

C’est désormais chose faite: à compter de ce jour, il nous est interdit de publier de nouvelles informations.

Si l’on s’en tient à la rédaction de la décision, nous ne pouvons d’ailleurs plus exercer notre métier du tout: «ordonnons à la société Rebuild.sh de ne pas publier sur le site de son journal en ligne «reflets.info» de nouvelles informations. »

D’informations sur quoi? Mystère? Gageons qu’il ne s’agit pas d'une interdiction totale, sur tous les sujets et que cela se cantonne aux informations contenues dans les documents publiés par le groupe Hive. Mais rien n'est moins sûr. Et si nous trouvions une autre source? Cette décision au très intense parfum de censure légale est plus qu’étrange…

Le juge estime par ailleurs qu’il n’y a pas lieu à référé sur les...

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Brèves de campagne2e1748b9-5643-4314-af39-34f21d4f6682http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20221005_130801_Breves_de_campagneWed, 05 Oct 2022 13:08:01 +0200

Retour sur la séquence électorale du printemps 2022, un pied dans l’analyse électorale de ses résultats et l’autre dans la rue militante, à Montpellier.

Les élections passent et puis s’oublient. À peine actées, on s’empresse vite de tourner la page et de reprendre une activité normale. Pourtant, on aurait tort de trop vite les laisser de côté. Véritables photographies de l’opinion, révélatrices de tensions dormantes dans la société, elles méritent quand même qu’on y fasse un petit retour. Morceaux choisis.

Plan de bataille

Les militants sont posés à profiter d'une canette de bière sous le pont de Corum. Montpellier est connue pour sa « shlague attitude » et ici, ce petit plaisir n'est pas réservé aux punks à chien. Cela saute aux yeux : les panneaux d'affichage, libres, de ce carrefour stratégique du centre-ville ont été pris par les Zemmouriens. La colle semble encore fraiche... ceux-là ne vont pas rester longtemps ! En ce mardi soir de mars, à minuit, le carrefour est désert.

Et puis arrive un groupe qui passe de l'autre côté du carrefour. Ils sont une dizaine et au moins deux d'entre eux ont un drapeau français sur les épaules. Ils chantent à tue-tête « L'Algérie française », peut-être les colleurs de l'équipe d'en face ? Ils paraissent jeunes, certains semblent passablement éméchés. Ils rejoignent leurs voitures garées un peu plus loin et repartent, non sans avoir cogné à plusieurs reprises sur des « bittes » anti-stationnement. Le temps du ménage est venu et les militants commencent à nettoyer le panneau « Libre Affichage » avec soin.

Ils sont à l'œuvre quand l'un d'entre eux souffle : « Il y a une voiture bizarre là-bas». Une voiture noire rutilante avance au pas de l'autre côté du pont. Ils ramassent alors les débris d'affiches qu'ils ont réussi à décoller. Elle est maintenant en face, de l'autre côté de la route. Une lampe se braque : « Eh, vous ! Vous ne laissez pas ces déchets ici, sur le muret ». Alors que l'un des...

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Retour sur la séquence électorale du printemps 2022, un pied dans l’analyse électorale de ses résultats et l’autre dans la rue militante, à Montpellier.

Les élections passent et puis s’oublient. À peine actées, on s’empresse vite de tourner la page et de reprendre une activité normale. Pourtant, on aurait tort de trop vite les laisser de côté. Véritables photographies de l’opinion, révélatrices de tensions dormantes dans la société, elles méritent quand même qu’on y fasse un petit retour. Morceaux choisis.

Plan de bataille

Les militants sont posés à profiter d'une canette de bière sous le pont de Corum. Montpellier est connue pour sa « shlague attitude » et ici, ce petit plaisir n'est pas réservé aux punks à chien. Cela saute aux yeux : les panneaux d'affichage, libres, de ce carrefour stratégique du centre-ville ont été pris par les Zemmouriens. La colle semble encore fraiche... ceux-là ne vont pas rester longtemps ! En ce mardi soir de mars, à minuit, le carrefour est désert.

Et puis arrive un groupe qui passe de l'autre côté du carrefour. Ils sont une dizaine et au moins deux d'entre eux ont un drapeau français sur les épaules. Ils chantent à tue-tête « L'Algérie française », peut-être les colleurs de l'équipe d'en face ? Ils paraissent jeunes, certains semblent passablement éméchés. Ils rejoignent leurs voitures garées un peu plus loin et repartent, non sans avoir cogné à plusieurs reprises sur des « bittes » anti-stationnement. Le temps du ménage est venu et les militants commencent à nettoyer le panneau « Libre Affichage » avec soin.

Ils sont à l'œuvre quand l'un d'entre eux souffle : « Il y a une voiture bizarre là-bas». Une voiture noire rutilante avance au pas de l'autre côté du pont. Ils ramassent alors les débris d'affiches qu'ils ont réussi à décoller. Elle est maintenant en face, de l'autre côté de la route. Une lampe se braque : « Eh, vous ! Vous ne laissez pas ces déchets ici, sur le muret ». Alors que l'un des...

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Nevis, un Éden pour Patrick Drahi853ff830-d5e3-4dc6-9ca9-783ce8978c12http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20221004_191345_Nevis__un_Eden_pour_Patrick_DrahiTue, 04 Oct 2022 19:13:45 +0200

Le patron d’Altice a massivement investi dans cette île des Caraïbes

Son dernier projet ? Allonger la piste de l’aéroport… Trop courte pour faire atterrir ses jets ? Peut-être. Peut-être pas. Mais quoi qu’il en soit, le milliardaire y voit un bon moyen de faire un business rentable de cette histoire. Ses talents de grand homme d'affaires ne sont pas une légende.

Four Season Resort, Nevis - Copie d'écran - Site du domaine

Patrick Drahi s’en était amusé le 2 février dernier au Sénat, lors d’une audience sur la concentration de la propriété des médias en France: «Je dors mieux avec mes 50 milliards de dette, qu'avec les 50.000 que j'avais à mes débuts!». Selon ses propres mots, son groupe serait donc endetté aujourd'hui à hauteur de 50 milliards. Selon le Figaro, SFR ferait face à «une montagne de dette de 23,3 milliards». Tout cela dans un contexte de remontée des taux d’intérêts, ce qui n'aide pas… Mais si son groupe croule sous une «montagne de dette», Patrick Drahi parvient à investir des sommes importantes dans des projets personnels. Nous l’avions raconté, via sa structure Forever, il a acquis pour près d’un milliard d’oeuvres d’art. Selon nos informations, il a aussi investi pour au moins 30 millions de dollars dans la construction d’une villa au sein du luxueux resort Four Seasons de Nevis. Cette petite île de 93 km² considérée (selon Wikipedia) comme un paradis fiscal est située dans les petites Antilles et constitue avec une autre île, l’État de Saint-Christophe-et-Niévès (en français, Nevis se dit Niévès). «L’Eden Estate», la résidence de la famille Drahi, est très en retrait de la plage mais c’est la plus grande du Four Seasons Resort. La famille Drahi est désormais très implantée sur Nevis. À tel point qu’elle a obtenu la nationalité de ce micro-État. Mieux, Patrick Drahi s’est engagé dans un vaste projet: allonger la piste de l’aéroport… Et par un pur hasard,...

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Le patron d’Altice a massivement investi dans cette île des Caraïbes

Son dernier projet ? Allonger la piste de l’aéroport… Trop courte pour faire atterrir ses jets ? Peut-être. Peut-être pas. Mais quoi qu’il en soit, le milliardaire y voit un bon moyen de faire un business rentable de cette histoire. Ses talents de grand homme d'affaires ne sont pas une légende.

Four Season Resort, Nevis - Copie d'écran - Site du domaine

Patrick Drahi s’en était amusé le 2 février dernier au Sénat, lors d’une audience sur la concentration de la propriété des médias en France: «Je dors mieux avec mes 50 milliards de dette, qu'avec les 50.000 que j'avais à mes débuts!». Selon ses propres mots, son groupe serait donc endetté aujourd'hui à hauteur de 50 milliards. Selon le Figaro, SFR ferait face à «une montagne de dette de 23,3 milliards». Tout cela dans un contexte de remontée des taux d’intérêts, ce qui n'aide pas… Mais si son groupe croule sous une «montagne de dette», Patrick Drahi parvient à investir des sommes importantes dans des projets personnels. Nous l’avions raconté, via sa structure Forever, il a acquis pour près d’un milliard d’oeuvres d’art. Selon nos informations, il a aussi investi pour au moins 30 millions de dollars dans la construction d’une villa au sein du luxueux resort Four Seasons de Nevis. Cette petite île de 93 km² considérée (selon Wikipedia) comme un paradis fiscal est située dans les petites Antilles et constitue avec une autre île, l’État de Saint-Christophe-et-Niévès (en français, Nevis se dit Niévès). «L’Eden Estate», la résidence de la famille Drahi, est très en retrait de la plage mais c’est la plus grande du Four Seasons Resort. La famille Drahi est désormais très implantée sur Nevis. À tel point qu’elle a obtenu la nationalité de ce micro-État. Mieux, Patrick Drahi s’est engagé dans un vaste projet: allonger la piste de l’aéroport… Et par un pur hasard,...

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Ukraine : la Russie prend une claque377f489e-ebc4-4986-8fcb-49b52d63a134http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20221001_174627_Ukraine___la_Russie_prend_une_claqueSat, 01 Oct 2022 17:46:27 +0200

Vladimir Poutine choisit la fuite en avant

Le revers est militaire. Plus de 8.000 km2 ont été libérés et une nouvelle ville stratégique, Lyman, a été reprise aujourd'hui par l'armée ukrainienne. Mais l'affront est aussi politique. Poutine a été obligé de décréter une mobilisation partielle et d'annoncer l'annexion des régions occupées après un simulacre de référendum.

Célébration de l'annexion de territoires ukrainiens sur la place rouge le 30 septembre - Kremlin

C'est en grande pompe ce 30 septembre que Vladimir Poutine a célébré l'annexion de quatre régions d'Ukraine partiellement occupées par l'armée russe : les oblasts de Donetsk, Lukansk, Kherson et Zaporizhzhia, soit près de 100.000 km2. « La victoire sera à nous », a crié le président russe. « Bienvenue à la maison », a-t-il aussi lancé à l'adresse des habitants des territoires ukrainiens annexés, affirmant que la Russie leur ouvrait « son cœur ».

Mais ces festivités n'étaient là que pour masquer l'échec militaire sur le terrain. Un peu comme un joueur de poker sur le point de tout perdre qui augmenterait la mise en espérant que ses adversaires se couchent. Alors que l'armée russe était chassée de la région de Kharkiv et reste en mauvaise posture, des simulacres de référendums dans les région occupées ont été lancés dans l'urgence. En quelques jours, sans même un habillage démocratique, ces votes organisés à la va-vite ont donné des résultats staliniens. La commission électorale centrale de la République populaire de Donetsk (DNR) a affirmé que 99,23 % des électeurs ont soutenu le rattachement de cette région à la Russie, à l'issue du dépouillement des 100 % des bulletins de vote, selon les agences de presse russes. Les résultats des autres régions sont à l'avenant.

8.000 km2 libérés

Revenons sur les événements de ces dernières semaines.

Situation du front en Ukraine au 1er octobre - @War_Mapper
Situation du front en Ukraine au 1er octobre - @War_Mapper

L’armée ukrainienne est passée à l’...

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Vladimir Poutine choisit la fuite en avant

Le revers est militaire. Plus de 8.000 km2 ont été libérés et une nouvelle ville stratégique, Lyman, a été reprise aujourd'hui par l'armée ukrainienne. Mais l'affront est aussi politique. Poutine a été obligé de décréter une mobilisation partielle et d'annoncer l'annexion des régions occupées après un simulacre de référendum.

Célébration de l'annexion de territoires ukrainiens sur la place rouge le 30 septembre - Kremlin

C'est en grande pompe ce 30 septembre que Vladimir Poutine a célébré l'annexion de quatre régions d'Ukraine partiellement occupées par l'armée russe : les oblasts de Donetsk, Lukansk, Kherson et Zaporizhzhia, soit près de 100.000 km2. « La victoire sera à nous », a crié le président russe. « Bienvenue à la maison », a-t-il aussi lancé à l'adresse des habitants des territoires ukrainiens annexés, affirmant que la Russie leur ouvrait « son cœur ».

Mais ces festivités n'étaient là que pour masquer l'échec militaire sur le terrain. Un peu comme un joueur de poker sur le point de tout perdre qui augmenterait la mise en espérant que ses adversaires se couchent. Alors que l'armée russe était chassée de la région de Kharkiv et reste en mauvaise posture, des simulacres de référendums dans les région occupées ont été lancés dans l'urgence. En quelques jours, sans même un habillage démocratique, ces votes organisés à la va-vite ont donné des résultats staliniens. La commission électorale centrale de la République populaire de Donetsk (DNR) a affirmé que 99,23 % des électeurs ont soutenu le rattachement de cette région à la Russie, à l'issue du dépouillement des 100 % des bulletins de vote, selon les agences de presse russes. Les résultats des autres régions sont à l'avenant.

8.000 km2 libérés

Revenons sur les événements de ces dernières semaines.

Situation du front en Ukraine au 1er octobre - @War_Mapper
Situation du front en Ukraine au 1er octobre - @War_Mapper

L’armée ukrainienne est passée à l’...

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Septembre : fin des vacances, départ en grève1b9d66e7-ee7d-4b29-8566-d079e10cea5fhttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20220930_181853_Septembre___fin_des_vacances__depart_en_greveFri, 30 Sep 2022 18:18:53 +0200

A société nouvelle, grévistes nouveaux ? Le mécontentement dans le travail devient mobile et revendique ses multi compétences…

Rémunération et moral en berne, ils sont facteurs, professeurs, agents techniques, psychologues, retraités de la fonction publique... Nous leur avons posé une seule et même question : pourquoi cette journée de grève ? Les réponses tenaient invariablement d’un malaise commun. Écoutons "ILS", écoutons nous…

Une journée de grève à La Rochelle - Reflets

Bien avant la fin du mois ils comptent déjà. ILS, se sont bien sûr ces salariés qui se sont mobilisés ce 29 septembre partout en France. Nous avons suivi l’une des manifestations. Au-delà du problème des salaires, certains ont souhaité nous exposer les contraintes qui rendent leur quotidien professionnel insupportable.

Alain, facteur

Facteur, un métier comme on n'en fait plus? - Reflets
Facteur, un métier comme on n'en fait plus? - Reflets

« Je fais grève pour les salaires, les pensions de retraites et pour défendre le service public ! Aujourd’hui les plus gros sites de tri fonctionnent avec 30 à 40% de personnels intérimaires. Notre direction appelle çà de la force de travail variable : on en a besoin on prend, on en a plus besoin on jette. En 2006 il existait 153 bureaux de poste sur le département, il en reste 58. La Poste se félicite de ce qu’on appelle les -points de contact-, là où vous pouvez acheter des timbres et réceptionner un colis, mais les vrais bureaux, là où les clients reçoivent des mandats, font des versements d’argent, ouvrent des comptes, eux, ils disparaissent continuellement. Les services que je rendais autrefois, gratuitement, comme prendre soin des personnes âgées durant la tournée, sont devenus des prestations payantes pour d’autres sociétés. La direction ne souhaite plus que les facteurs fassent du lien social, tout est minuté, mais vraiment minuté : trois secondes par boîte aux lettres, une minute trente par recommandé, qu’il soit livré au rez-de-chaussée ou au 15ème étage, avec un ascenseur ou...

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A société nouvelle, grévistes nouveaux ? Le mécontentement dans le travail devient mobile et revendique ses multi compétences…

Rémunération et moral en berne, ils sont facteurs, professeurs, agents techniques, psychologues, retraités de la fonction publique... Nous leur avons posé une seule et même question : pourquoi cette journée de grève ? Les réponses tenaient invariablement d’un malaise commun. Écoutons "ILS", écoutons nous…

Une journée de grève à La Rochelle - Reflets

Bien avant la fin du mois ils comptent déjà. ILS, se sont bien sûr ces salariés qui se sont mobilisés ce 29 septembre partout en France. Nous avons suivi l’une des manifestations. Au-delà du problème des salaires, certains ont souhaité nous exposer les contraintes qui rendent leur quotidien professionnel insupportable.

Alain, facteur

Facteur, un métier comme on n'en fait plus? - Reflets
Facteur, un métier comme on n'en fait plus? - Reflets

« Je fais grève pour les salaires, les pensions de retraites et pour défendre le service public ! Aujourd’hui les plus gros sites de tri fonctionnent avec 30 à 40% de personnels intérimaires. Notre direction appelle çà de la force de travail variable : on en a besoin on prend, on en a plus besoin on jette. En 2006 il existait 153 bureaux de poste sur le département, il en reste 58. La Poste se félicite de ce qu’on appelle les -points de contact-, là où vous pouvez acheter des timbres et réceptionner un colis, mais les vrais bureaux, là où les clients reçoivent des mandats, font des versements d’argent, ouvrent des comptes, eux, ils disparaissent continuellement. Les services que je rendais autrefois, gratuitement, comme prendre soin des personnes âgées durant la tournée, sont devenus des prestations payantes pour d’autres sociétés. La direction ne souhaite plus que les facteurs fassent du lien social, tout est minuté, mais vraiment minuté : trois secondes par boîte aux lettres, une minute trente par recommandé, qu’il soit livré au rez-de-chaussée ou au 15ème étage, avec un ascenseur ou...

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Russie - Europe : il y a du gaz dans l'eau9d6299f6-8d58-4155-ba3c-6f88487a39cdhttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20220930_115916_Russie_-_Europe___il_y_a_du_gaz_dans_l_eauFri, 30 Sep 2022 11:59:16 +0200

Un sabotage a touché les pipelines Nord Stream 1 et 2 dans la mer Baltique

Qui a saboté les deux pipelines transportant le gaz russe vers l'Allemagne ? Peu de pays ont les capacité pour réaliser une telle opération. Tous les regards se tournent vers Moscou qui dément son implication.

Fuite de gaz sous-marine après le sabotage du pipeline Nord Stream 1 au large du Danemark le 27 septembre 2022 - Ministère de la défense du Danemark

Le bouillonnement à la surface de la mer est impressionnant. Des millions de mètres cubes de gaz se répandent dans l'atmosphère. Ils proviennent des deux pipelines Nord Strean 1 et 2 qui ont été sabotés.

Deux explosions suspectes ont eu lieu lundi 26 septembre, le matin et soir. Elles visaient les conduites sous-marines, dans les eaux internationales au large de l’île danoise de Bornholm mais dans les zones économiques exclusives respectives du Danemark amis également de la Suède. La première explosion « correspond à plusieurs centaines de kilos équivalent TNT », a déclaré l'institut norvégien de sismologie NORSAR, spécialisé dans la détection de tremblements de terre et d'explosions nucléaires, et la deuxième détonation à 700 kilos.

Ce jeudi, une nouvelle fuite a été découverte. « Il y a deux fuites côté suédois et deux fuites côté danois », a déclaré à l’AFP un responsable de l’autorité suédoise, précisant que les deux côté suédois se trouvent « à proximité l’une de l’autre ». Jusqu’ici les autorités des deux pays avaient fait état d’une fuite côté suédois et de deux côté danois.

Un sabotage perpétré par un acteur gouvernemental

« Nous sommes extrêmement préoccupés par ces nouvelles », a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Interrogé sur la possibilité d’un acte de sabotage, il a répondu : « Aucune option ne peut être écartée ».

Pour l'Union Européenne, il est clair qu'il s'agit d'un « acte délibéré », selon le chef...

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Un sabotage a touché les pipelines Nord Stream 1 et 2 dans la mer Baltique

Qui a saboté les deux pipelines transportant le gaz russe vers l'Allemagne ? Peu de pays ont les capacité pour réaliser une telle opération. Tous les regards se tournent vers Moscou qui dément son implication.

Fuite de gaz sous-marine après le sabotage du pipeline Nord Stream 1 au large du Danemark le 27 septembre 2022 - Ministère de la défense du Danemark

Le bouillonnement à la surface de la mer est impressionnant. Des millions de mètres cubes de gaz se répandent dans l'atmosphère. Ils proviennent des deux pipelines Nord Strean 1 et 2 qui ont été sabotés.

Deux explosions suspectes ont eu lieu lundi 26 septembre, le matin et soir. Elles visaient les conduites sous-marines, dans les eaux internationales au large de l’île danoise de Bornholm mais dans les zones économiques exclusives respectives du Danemark amis également de la Suède. La première explosion « correspond à plusieurs centaines de kilos équivalent TNT », a déclaré l'institut norvégien de sismologie NORSAR, spécialisé dans la détection de tremblements de terre et d'explosions nucléaires, et la deuxième détonation à 700 kilos.

Ce jeudi, une nouvelle fuite a été découverte. « Il y a deux fuites côté suédois et deux fuites côté danois », a déclaré à l’AFP un responsable de l’autorité suédoise, précisant que les deux côté suédois se trouvent « à proximité l’une de l’autre ». Jusqu’ici les autorités des deux pays avaient fait état d’une fuite côté suédois et de deux côté danois.

Un sabotage perpétré par un acteur gouvernemental

« Nous sommes extrêmement préoccupés par ces nouvelles », a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Interrogé sur la possibilité d’un acte de sabotage, il a répondu : « Aucune option ne peut être écartée ».

Pour l'Union Européenne, il est clair qu'il s'agit d'un « acte délibéré », selon le chef...

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Procès bâillon, accusations bidon ?bf11a778-79ca-4640-8f44-4bdff967f8d7http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20220928_172011_Proces_baillon__accusations_bidon__Wed, 28 Sep 2022 17:20:11 +0200

Les avocats d’Altice s’embourbent dans leurs contradictions

Le procès du groupe de Patrick Drahi entend interdire aux médias d’utiliser les documents diffusés par le groupe de pirates HIVE en invoquant le secret des affaires et un trouble à l’ordre public. Si leur demande était suivie par le tribunal, elle pourrait remettre en cause la possibilité pour les journalistes d’investigation d’utiliser des leaks à l’avenir. Compte-rendu d’audience.

Tribunal de commerce de Nanterre - Copie d'écran Street View

Mardi 27 septembre, le tribunal de commerce de Nanterre se penchait sur le référé lancé par Altice Group Lux S.à r.l., Altice France et Valais Management Services (le Family Office de la famille Drahi). Les trois sociétés, par la voix de leur avocat demandent le retrait de quatre articles de notre site sous astreinte de 500 euros par jour de retard, la suppression des données issues du piratage par le groupe de ransomware HIVE dont nous aurions éventuellement copie. Les trois sociétés souhaitent également «interdire à Rebuild.sh la publication ou la diffusion de tout contenus se rapportant aux données piratées, interdire à Rebuild.sh d’accéder aux données piratées par le groupe HIVE ou de les télécharger ». On ne saurait mieux définir la censure des journalistes d’investigation. Un comble pour une entreprise qui détient autant d’organes de presse. Le juge, accompagné de sa greffière, semble un peu ennuyé. «C’est mon premier référé et c’est une grosse affaire», glisse-t-il aux avocats.Dans la salle, l’AFP, Mediapart, la Lettre A… et Reflets, ont fait le déplacement. Pourtant c’est tout un pan des méthodes de travail des journalistes d’investigation qui est menacé dans cette affaire. Celle-ci concerne in fine tous les médias.

«La presse peut-elle écrire des articles basés sur des documents volés par des pirates informatiques? Cette question est au cœur d'une procédure en justice intentée par Altice, le groupe du milliardaire Patrick Drahi, contre le journal en ligne...

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Les avocats d’Altice s’embourbent dans leurs contradictions

Le procès du groupe de Patrick Drahi entend interdire aux médias d’utiliser les documents diffusés par le groupe de pirates HIVE en invoquant le secret des affaires et un trouble à l’ordre public. Si leur demande était suivie par le tribunal, elle pourrait remettre en cause la possibilité pour les journalistes d’investigation d’utiliser des leaks à l’avenir. Compte-rendu d’audience.

Tribunal de commerce de Nanterre - Copie d'écran Street View

Mardi 27 septembre, le tribunal de commerce de Nanterre se penchait sur le référé lancé par Altice Group Lux S.à r.l., Altice France et Valais Management Services (le Family Office de la famille Drahi). Les trois sociétés, par la voix de leur avocat demandent le retrait de quatre articles de notre site sous astreinte de 500 euros par jour de retard, la suppression des données issues du piratage par le groupe de ransomware HIVE dont nous aurions éventuellement copie. Les trois sociétés souhaitent également «interdire à Rebuild.sh la publication ou la diffusion de tout contenus se rapportant aux données piratées, interdire à Rebuild.sh d’accéder aux données piratées par le groupe HIVE ou de les télécharger ». On ne saurait mieux définir la censure des journalistes d’investigation. Un comble pour une entreprise qui détient autant d’organes de presse. Le juge, accompagné de sa greffière, semble un peu ennuyé. «C’est mon premier référé et c’est une grosse affaire», glisse-t-il aux avocats.Dans la salle, l’AFP, Mediapart, la Lettre A… et Reflets, ont fait le déplacement. Pourtant c’est tout un pan des méthodes de travail des journalistes d’investigation qui est menacé dans cette affaire. Celle-ci concerne in fine tous les médias.

«La presse peut-elle écrire des articles basés sur des documents volés par des pirates informatiques? Cette question est au cœur d'une procédure en justice intentée par Altice, le groupe du milliardaire Patrick Drahi, contre le journal en ligne...

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Pollution à Aytré #3: l’Agence Régionale de Santé dénonce99e37827-de30-43da-aa21-1e04cd9ffcabhttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20220928_112108_Pollution_a_Aytre__3__l___Agence_Regionale_de_Sante_denonceWed, 28 Sep 2022 11:21:08 +0200

Ministres, députés, préfets, maires, auriez-vous vraiment si peur de vous mouiller ?

La Bretagne a sa pollution au lisier, les côtes atlantiques ses soucis avec les algues vertes, à Aytré, c'est une pollution bactériologique qui stagne depuis plus de vingt ans. Cette année encore, privés d'informations, des milliers de vacanciers se sont jetés à l’eau. En cette fin de saison balnéaire, la direction de l’ARS sort enfin de sa réserve...

Baignade interdite pour raison sanitaire... - Reflets

Depuis bientôt deux ans Reflets alerte les autorités locales sur la contamination de la plage d’Aytré cette seconde ville de la communauté d’agglomération, voisine immédiate de La Rochelle et berceau historique de l’industrie ferroviaire d’Alstom. Très sévèrement polluée depuis des années, la plage du Platin d'Aytré se voit aussi officiellement fermée à la baignade depuis 2018. En plein cœur de l’été, les autorités locales ont pourtant fait preuve d’un étrange laxisme vis-à-vis de ce désastre sanitaire annoncé. (toute l'enquête ici et ici)

Durant toute la saison estivale des centaines de vacanciers sont ainsi venus faire trempette sans s’inquiéter de la qualité de l’eau d’un aussi joli rivage. Hélas, c’est bien de dangereuses bactéries fécales dont il s’agit, et deux fois hélas c’est aussi d'une invisible interdiction de baignade dont il faudrait s'occuper.

Sur place, la signalisation spécifique à une telle situation fait gravement défaut. Aucun affichage réglementaire pour avertir du risque aux entrées de plage, et un seul et unique mat de drapeaux de baignade pour une étendue sableuse de près de trois kilomètres. Il serait bien temps de s‘enquérir sérieusement du qui-fait-quoi-comment-et-quand…

Et puisque rien ne bouge vraiment, nous avons cherché à définir les responsabilités en matière de bonne et pleine application de la loi. Quelles autorités, quels services, quels élus doivent alerter le public pour une interdiction de baignade ? Est-il possible de...

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Ministres, députés, préfets, maires, auriez-vous vraiment si peur de vous mouiller ?

La Bretagne a sa pollution au lisier, les côtes atlantiques ses soucis avec les algues vertes, à Aytré, c'est une pollution bactériologique qui stagne depuis plus de vingt ans. Cette année encore, privés d'informations, des milliers de vacanciers se sont jetés à l’eau. En cette fin de saison balnéaire, la direction de l’ARS sort enfin de sa réserve...

Baignade interdite pour raison sanitaire... - Reflets

Depuis bientôt deux ans Reflets alerte les autorités locales sur la contamination de la plage d’Aytré cette seconde ville de la communauté d’agglomération, voisine immédiate de La Rochelle et berceau historique de l’industrie ferroviaire d’Alstom. Très sévèrement polluée depuis des années, la plage du Platin d'Aytré se voit aussi officiellement fermée à la baignade depuis 2018. En plein cœur de l’été, les autorités locales ont pourtant fait preuve d’un étrange laxisme vis-à-vis de ce désastre sanitaire annoncé. (toute l'enquête ici et ici)

Durant toute la saison estivale des centaines de vacanciers sont ainsi venus faire trempette sans s’inquiéter de la qualité de l’eau d’un aussi joli rivage. Hélas, c’est bien de dangereuses bactéries fécales dont il s’agit, et deux fois hélas c’est aussi d'une invisible interdiction de baignade dont il faudrait s'occuper.

Sur place, la signalisation spécifique à une telle situation fait gravement défaut. Aucun affichage réglementaire pour avertir du risque aux entrées de plage, et un seul et unique mat de drapeaux de baignade pour une étendue sableuse de près de trois kilomètres. Il serait bien temps de s‘enquérir sérieusement du qui-fait-quoi-comment-et-quand…

Et puisque rien ne bouge vraiment, nous avons cherché à définir les responsabilités en matière de bonne et pleine application de la loi. Quelles autorités, quels services, quels élus doivent alerter le public pour une interdiction de baignade ? Est-il possible de...

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Les dessous du piratage par le groupe HIVE selon... Altice969b1be4-2618-4a23-b6d8-ef66c41be3a0http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20220927_114923_Les_dessous_du_piratage_par_le_groupe_HIVE_selon..._AlticeTue, 27 Sep 2022 11:49:23 +0200

La plainte contre Reflets contient de nouvelles informations sur le déroulé du hack

Le groupe de ransomware s'est emparé de près de 140 GB de données et a demandé plus de 5 millions d’euros de rançon. Visiblement, Altice a proposé moins…

Altice a déposé plainte le 13 septembre pour le piratage de ses serveurs - Copie d'écran

L’assignation de Reflets en référé devant le Tribunal de commerce ce mardi comporte son lot de surprises. Altice et le Family office de la famille Drahi livrent à l’appui de leurs demandes une série de documents qui révèlent les dessous du piratage par le groupe de hackers. Altice joint ainsi un rapport de la société Code Blue sur l’attaque par ransomware dont elle a été victime. Selon les experts informatiques, l’attaque a eu lieu le 9 août 2022. Le groupe HIVE a mis la main sur 141 GB de données et menacé de les publier si une rançon n’était pas versée. «les documents volés incluaient des informations sur les propriétaires d'Altice, la famille Drahi : Patrick, Lina, Nathan, David, Graziella et Angelina », précise Code Blue. Il s’agit là sans doute des données de deux Family offices, Yafit et Valais Management services. Code Blue indique que le système informatique a pu être remis en fonction sans paiement de la rançon. Mais l'histoire ne s'arrête pas là...

L’attaque a visé des machines hébergées par Azure, le cloud de Microsoft. L’assaut, souligne Code Blue commence par du social engineering, un grand classique. Étonnamment, les mesures de protection de Microsoft ont failli. Si elles ont bien alerté d'une attaque en cours, elles ont été désactivées... par les pirates.

Dans son rapport, Code Blue liste toute une série de poncifs sur les groupes de ransomware, et sur Hive en particulier : leurs méthodes, qui ils sont, d'où ils opèrent... toutes sortes...

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La plainte contre Reflets contient de nouvelles informations sur le déroulé du hack

Le groupe de ransomware s'est emparé de près de 140 GB de données et a demandé plus de 5 millions d’euros de rançon. Visiblement, Altice a proposé moins…

Altice a déposé plainte le 13 septembre pour le piratage de ses serveurs - Copie d'écran

L’assignation de Reflets en référé devant le Tribunal de commerce ce mardi comporte son lot de surprises. Altice et le Family office de la famille Drahi livrent à l’appui de leurs demandes une série de documents qui révèlent les dessous du piratage par le groupe de hackers. Altice joint ainsi un rapport de la société Code Blue sur l’attaque par ransomware dont elle a été victime. Selon les experts informatiques, l’attaque a eu lieu le 9 août 2022. Le groupe HIVE a mis la main sur 141 GB de données et menacé de les publier si une rançon n’était pas versée. «les documents volés incluaient des informations sur les propriétaires d'Altice, la famille Drahi : Patrick, Lina, Nathan, David, Graziella et Angelina », précise Code Blue. Il s’agit là sans doute des données de deux Family offices, Yafit et Valais Management services. Code Blue indique que le système informatique a pu être remis en fonction sans paiement de la rançon. Mais l'histoire ne s'arrête pas là...

L’attaque a visé des machines hébergées par Azure, le cloud de Microsoft. L’assaut, souligne Code Blue commence par du social engineering, un grand classique. Étonnamment, les mesures de protection de Microsoft ont failli. Si elles ont bien alerté d'une attaque en cours, elles ont été désactivées... par les pirates.

Dans son rapport, Code Blue liste toute une série de poncifs sur les groupes de ransomware, et sur Hive en particulier : leurs méthodes, qui ils sont, d'où ils opèrent... toutes sortes...

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Tortures, exécutions, déportations d'enfants : les crimes de guerre de la Russiedddc7e83-15c2-4832-8317-dca697017576http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20220927_105937_Tortures__executions__deportations_d_enfants___les_crimes_de_guerre_de_la_RussieTue, 27 Sep 2022 10:59:37 +0200

La Commission d’enquête de l'ONU sur l’Ukraine a conclu que des crimes de guerre ont été commis dans le pays

La terreur est l'une des armes utilisées par la Russie contre l'Ukraine. Les populations civiles sont quotidiennement bombardées en représailles de la résistance de l'armée de Kyiv. Dans les zones libérées, les enquêteurs découvrent l'étendue des exactions.

Quartier de Saltivka à Kharkiv, Ukraine, le 26 septembre 2022 - Ministère de la Défense ukrainien

Le monde a découvert les crimes de guerre russes en Ukraine début avril, lorsque l’armée de Vladimir Poutine s’est retirée des environs de Kyiv après avoir échoué à conquérir la capitale. Rien que pour la commune de Butcha, les autorités déplorent plus de 450 morts. Dans l’ensemble de la région de Kyiv (dont la ville d’Irpin), le total est supérieur à 1.300 victimes. Le retentissement mondial a été important, mais l’étendue des crimes commis n’a rien de surprenant quand on connaît le comportement de l’armée russe en Syrie ou en Tchétchénie.

Les autorités estiment que près d’un habitant sur quatre de Marioupol a été tué à cause de la guerre. Évidemment, ces chiffres terribles semblent incroyables et peuvent relever de la propagande en temps de guerre. Au fond ce qui importe, est que les bombardements indiscriminés sur les civils sont quotidiens: comme en Tchétchénie, l’armée russe pilonne massivement pour conquérir des villes, sans tenir compte de la présence de civils.

Mais il y a aussi chaque jour les frappes aveugles pour terroriser les civils loin de lignes de front. Des statistiques des cibles des missiles russes montrent qu’elles touchent davantage des zones civiles sans valeur militaire que des infrastructures critiques ou des cibles militaires… L’objectif est de punir l’Ukraine pour sa résistance. Ces bombardement ont augmenté, par exemple, après la libération de la région de Kharkiv. Une violence gratuite, signe de l’échec russe.

Quartier de Saltivka à Kharkiv, Ukraine, le 26 septembre 2022 - Ministère de la Défense ukrainien
Quartier de Saltivka à Kharkiv,...

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La Commission d’enquête de l'ONU sur l’Ukraine a conclu que des crimes de guerre ont été commis dans le pays

La terreur est l'une des armes utilisées par la Russie contre l'Ukraine. Les populations civiles sont quotidiennement bombardées en représailles de la résistance de l'armée de Kyiv. Dans les zones libérées, les enquêteurs découvrent l'étendue des exactions.

Quartier de Saltivka à Kharkiv, Ukraine, le 26 septembre 2022 - Ministère de la Défense ukrainien

Le monde a découvert les crimes de guerre russes en Ukraine début avril, lorsque l’armée de Vladimir Poutine s’est retirée des environs de Kyiv après avoir échoué à conquérir la capitale. Rien que pour la commune de Butcha, les autorités déplorent plus de 450 morts. Dans l’ensemble de la région de Kyiv (dont la ville d’Irpin), le total est supérieur à 1.300 victimes. Le retentissement mondial a été important, mais l’étendue des crimes commis n’a rien de surprenant quand on connaît le comportement de l’armée russe en Syrie ou en Tchétchénie.

Les autorités estiment que près d’un habitant sur quatre de Marioupol a été tué à cause de la guerre. Évidemment, ces chiffres terribles semblent incroyables et peuvent relever de la propagande en temps de guerre. Au fond ce qui importe, est que les bombardements indiscriminés sur les civils sont quotidiens: comme en Tchétchénie, l’armée russe pilonne massivement pour conquérir des villes, sans tenir compte de la présence de civils.

Mais il y a aussi chaque jour les frappes aveugles pour terroriser les civils loin de lignes de front. Des statistiques des cibles des missiles russes montrent qu’elles touchent davantage des zones civiles sans valeur militaire que des infrastructures critiques ou des cibles militaires… L’objectif est de punir l’Ukraine pour sa résistance. Ces bombardement ont augmenté, par exemple, après la libération de la région de Kharkiv. Une violence gratuite, signe de l’échec russe.

Quartier de Saltivka à Kharkiv, Ukraine, le 26 septembre 2022 - Ministère de la Défense ukrainien
Quartier de Saltivka à Kharkiv,...

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Comment la famille Drahi accumule des œuvres d’art731944cf-7b0c-4c36-9f55-dc23457c67cahttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20220926_123154_Comment_la_famille_Drahi_accumule_des___uvres_d___artMon, 26 Sep 2022 12:31:54 +0200

Une recherche frénétique d'optimisation fiscale

Picasso, Magritte, Francis Bacon, Marc Chagall, Christo, Dubuffet, Giacometti, Kandinsky : la liste des œuvres achetées par la famille Drahi via la société Forever est impressionnante. Au fil des ans, près d'un milliard d'euros ont été investis, principalement dans des tableaux.

Triptych Inspired by the Oresteia of Aeschylus de Francis Bacon, acquis pour 84,7 millions d'euros - D.R.

La liste des œuvres détenues par la famille est impressionnante, mais sur le fond, assez classique, sans grandes excentricités. La société Forever, détenue par Nathan Drahi, le fils de Patrick, a ainsi acquis des œuvres de Picasso, Magritte, Francis Bacon, Marc Chagall, Christo, Dubuffet, Giacometti, Kandinsky, Paul Klee, Fernand Léger, Majorelle, Dali, Delacroix, Max Ernst, Joan Miró, Renoir, Rodin, Vasarely... Au fil des années, via les structures mises en place et selon un décompte effectué sur la base des documents publiés par le groupe de ransomware Hive, la famille Drahi a acheté pour 924,50 millions de dollars en œuvres d'art. Certaines ont pu être revendues entre temps. D'autres ont pu perdre ou prendre de la valeur. Ce chiffre est donc un ordre de grandeur basé sur les factures d'achat.

Ce qui différencie Patrick Drahi de Bernard Arnault ou François Pinault, c'est que l'art est accumulé non pas pour être accroché dans un lieu ouvert au public comme la fondation Arnault ou la Pinault Collection. Ici, les œuvres sont conservées (souvent) dans les résidences privées du milliardaire.

Initialement, la famille Drahi achète des œuvres via une structure : Before. Ce sont plusieurs sociétés entremêlées, chacune d’elles jouant un rôle bien particulier (financement, management, achat des œuvres,...). Une construction juridique somme toute assez classique au Luxembourg. Soudain, changement de système, Before devient Forever.

Forever correspond mieux que...

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Une recherche frénétique d'optimisation fiscale

Picasso, Magritte, Francis Bacon, Marc Chagall, Christo, Dubuffet, Giacometti, Kandinsky : la liste des œuvres achetées par la famille Drahi via la société Forever est impressionnante. Au fil des ans, près d'un milliard d'euros ont été investis, principalement dans des tableaux.

Triptych Inspired by the Oresteia of Aeschylus de Francis Bacon, acquis pour 84,7 millions d'euros - D.R.

La liste des œuvres détenues par la famille est impressionnante, mais sur le fond, assez classique, sans grandes excentricités. La société Forever, détenue par Nathan Drahi, le fils de Patrick, a ainsi acquis des œuvres de Picasso, Magritte, Francis Bacon, Marc Chagall, Christo, Dubuffet, Giacometti, Kandinsky, Paul Klee, Fernand Léger, Majorelle, Dali, Delacroix, Max Ernst, Joan Miró, Renoir, Rodin, Vasarely... Au fil des années, via les structures mises en place et selon un décompte effectué sur la base des documents publiés par le groupe de ransomware Hive, la famille Drahi a acheté pour 924,50 millions de dollars en œuvres d'art. Certaines ont pu être revendues entre temps. D'autres ont pu perdre ou prendre de la valeur. Ce chiffre est donc un ordre de grandeur basé sur les factures d'achat.

Ce qui différencie Patrick Drahi de Bernard Arnault ou François Pinault, c'est que l'art est accumulé non pas pour être accroché dans un lieu ouvert au public comme la fondation Arnault ou la Pinault Collection. Ici, les œuvres sont conservées (souvent) dans les résidences privées du milliardaire.

Initialement, la famille Drahi achète des œuvres via une structure : Before. Ce sont plusieurs sociétés entremêlées, chacune d’elles jouant un rôle bien particulier (financement, management, achat des œuvres,...). Une construction juridique somme toute assez classique au Luxembourg. Soudain, changement de système, Before devient Forever.

Forever correspond mieux que...

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Reflets poursuivi par Altice : la liberté d’informer menacéed099fdde-0b2f-4637-b361-155c0149d20dhttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20220924_124949_Reflets_poursuivi_par_Altice___la_liberte_d___informer_menaceeSat, 24 Sep 2022 12:49:49 +0200

Le groupe de Patrick Drahi tente de contourner le droit de la presse

Notre journal est assigné devant le tribunal de commerce en référé. Altice souhaite le retrait des articles déjà publiés et l’interdiction pour Reflets, et donc pour toute la presse, de pouvoir consulter les documents publiés sur Internet par le groupe de ransomware HIVE.

Aidez-nous à contrer les procès bâillon

Altice Group Lux S.à r.l., Altice France et Valais Management Services (le Family Office de la famille Drahi) ont assigné Rebuild.sh (la société qui édite Reflets.info) en référé devant le tribunal de commerce de Nanterre. L’audience est fixée au mardi 27 septembre. Les sociétés du groupe Altice souhaitent que le tribunal de commerce ordonne à Rebuild.sh de supprimer, sous astreinte de 500 euros par jour de retard, trois articles de Reflets.

Le groupe réclame que nous supprimions les données issues du piratage par le groupe de ransomware HIVE dont nous aurions éventuellement copie, et souhaite également « interdire à Rebuild.sh la publication ou la diffusion de tout contenus se rapportant aux données piratées, interdire à Rebuild.sh d’accéder aux données piratées par le groupe HIVE ou de les télécharger».

En nous assignant devant le tribunal de commerce, Altice tente de contourner le droit de la presse et nous attaque sur la base de la nouvelle loi sur le secret des affaires qui avait fait couler beaucoup d’encre à l’époque de son vote. En outre, Altice a évidemment porté plainte contre X pour pour atteinte à un système de traitement automatisé des données et tentative d'extorsion. Ce qui est plus étonnant, c’est que même si la plainte est contre X, Altice nous vise directement dans son courrier au procureur de la république près le tribunal judiciaire de Paris afin que notre responsabilité soit recherchée, au même titre que celle du groupe de pirates HIVE… La...

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Le groupe de Patrick Drahi tente de contourner le droit de la presse

Notre journal est assigné devant le tribunal de commerce en référé. Altice souhaite le retrait des articles déjà publiés et l’interdiction pour Reflets, et donc pour toute la presse, de pouvoir consulter les documents publiés sur Internet par le groupe de ransomware HIVE.

Aidez-nous à contrer les procès bâillon

Altice Group Lux S.à r.l., Altice France et Valais Management Services (le Family Office de la famille Drahi) ont assigné Rebuild.sh (la société qui édite Reflets.info) en référé devant le tribunal de commerce de Nanterre. L’audience est fixée au mardi 27 septembre. Les sociétés du groupe Altice souhaitent que le tribunal de commerce ordonne à Rebuild.sh de supprimer, sous astreinte de 500 euros par jour de retard, trois articles de Reflets.

Le groupe réclame que nous supprimions les données issues du piratage par le groupe de ransomware HIVE dont nous aurions éventuellement copie, et souhaite également « interdire à Rebuild.sh la publication ou la diffusion de tout contenus se rapportant aux données piratées, interdire à Rebuild.sh d’accéder aux données piratées par le groupe HIVE ou de les télécharger».

En nous assignant devant le tribunal de commerce, Altice tente de contourner le droit de la presse et nous attaque sur la base de la nouvelle loi sur le secret des affaires qui avait fait couler beaucoup d’encre à l’époque de son vote. En outre, Altice a évidemment porté plainte contre X pour pour atteinte à un système de traitement automatisé des données et tentative d'extorsion. Ce qui est plus étonnant, c’est que même si la plainte est contre X, Altice nous vise directement dans son courrier au procureur de la république près le tribunal judiciaire de Paris afin que notre responsabilité soit recherchée, au même titre que celle du groupe de pirates HIVE… La...

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Yolande Bouin et la convention citoyenne pour le climat51bf495c-e89a-455f-92fb-f19d532fa385http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20220921_181343_Yolande_Bouin_et_la_convention_citoyenne_pour_le_climatWed, 21 Sep 2022 18:13:43 +0200

Ils m’appelaient tous « Ruffin » là-bas

Le grand débat national est passé par là... La méthode de gestion des grandes problématiques sociétales par Emmanuel Macron ne fait pas l'unanimité, loin de là. À l’heure où il tente de mettre en place une sorte de parlement-bis avec le « Conseil national de la refondation », Reflets est allé interroger Yolande Bouin qui avait été sélectionnée pour participer à la « Convention citoyenne pour le climat ».

Yolande Bouin, écoutant une réponse de Macron - Copie d'écran - Youtube

Alors qu’Emmanuel Macron lance le CNR, ou « Conseil National de la Refondation », il peut être utile de se remettre en mémoire les fondamentaux de la méthode présidentielle, comme elle fut appliquée lors du « Grand débat » Le sigle, CNR interpelle immédiatement. Il fait étrangement écho au « Conseil National de la Résistance », l’organisme de coordination qui, grâce à son programme, avait inspiré la rénovation sociale après-guerre et abouti à la mise en place d’une grande partie des acquis sociaux que nous connaissons aujourd’hui.

Pour creuser plus avant sur les façons et les moyens d’écouter les populations, instituée lors du « Grand débat », Reflets est allé rencontrer Yolande Bouin, une citoyenne de Douarnenez, choisie pour participer à la Convention citoyenne pour le climat.

Pouvez-vous nous parler de votre parcours militant ? Comment vous-êtes vous retrouvée dans cette convention climat, une sorte de réponse de Macron à la problématique du climat ?

J'ai débarqué là-bas par hasard. On a été tirés au sort. Vraiment tirés au sort. Moi, j'étais au courant que cette convention allait se faire. Mes premières années militantes, j’avais 18–20 ans et je suis venue la première fois en Bretagne pour militer contre la centrale nucléaire de Plogoff. Je m'implique depuis longtemps sur les questions écologiques, sur les questions de justice sociale, sur la démocratie citoyenne… sur plein de sujets qui sont importants. Je suis notamment élue dans l’opposition à...

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Ils m’appelaient tous « Ruffin » là-bas

Le grand débat national est passé par là... La méthode de gestion des grandes problématiques sociétales par Emmanuel Macron ne fait pas l'unanimité, loin de là. À l’heure où il tente de mettre en place une sorte de parlement-bis avec le « Conseil national de la refondation », Reflets est allé interroger Yolande Bouin qui avait été sélectionnée pour participer à la « Convention citoyenne pour le climat ».

Yolande Bouin, écoutant une réponse de Macron - Copie d'écran - Youtube

Alors qu’Emmanuel Macron lance le CNR, ou « Conseil National de la Refondation », il peut être utile de se remettre en mémoire les fondamentaux de la méthode présidentielle, comme elle fut appliquée lors du « Grand débat » Le sigle, CNR interpelle immédiatement. Il fait étrangement écho au « Conseil National de la Résistance », l’organisme de coordination qui, grâce à son programme, avait inspiré la rénovation sociale après-guerre et abouti à la mise en place d’une grande partie des acquis sociaux que nous connaissons aujourd’hui.

Pour creuser plus avant sur les façons et les moyens d’écouter les populations, instituée lors du « Grand débat », Reflets est allé rencontrer Yolande Bouin, une citoyenne de Douarnenez, choisie pour participer à la Convention citoyenne pour le climat.

Pouvez-vous nous parler de votre parcours militant ? Comment vous-êtes vous retrouvée dans cette convention climat, une sorte de réponse de Macron à la problématique du climat ?

J'ai débarqué là-bas par hasard. On a été tirés au sort. Vraiment tirés au sort. Moi, j'étais au courant que cette convention allait se faire. Mes premières années militantes, j’avais 18–20 ans et je suis venue la première fois en Bretagne pour militer contre la centrale nucléaire de Plogoff. Je m'implique depuis longtemps sur les questions écologiques, sur les questions de justice sociale, sur la démocratie citoyenne… sur plein de sujets qui sont importants. Je suis notamment élue dans l’opposition à...

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Une étrange conversation de Pierre Person passée inaperçue dans les MacronLeaks751198b4-7dff-4e06-b636-dc3816400c9chttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20220920_151744_Une_etrange_conversation_de_Pierre_Person_passee_inaper__ue_dans_les_MacronLeaksTue, 20 Sep 2022 15:17:44 +0200

L’ancien fondateur des « Jeunes avec Macron » évoque la situation fiscale acrobatique d’un ami

Pierre Person a participé activement à une mission parlementaire d’information sur les « monnaies virtuelles ». Comment devient-on un député expert des crypto-monnaies, au point de produire en 2019 un rapport contenant 27 propositions ? Il suffit de demander à un ami de vous expliquer les cryptomonnaies...

Lorsque la question elle peut pas être vite répondue, on peut "appeler un ami" - Copie d'écran

Alors qu'il a semble-t-il quitté la scène politique, l'ancien fondateur des «Jeunes avec Macron», l'un des premiers outils de soutien à la candidature de 2012 d'Emmanuel Macron, continue les apparitions publiques sur le thème des cryptomonnaies. Il n'a pas toujours été un expert du sujet.

C'est un enregistrement audio, passé inaperçu au milieu des milliers de mails et de fichiers des MaconLeaks. On y entend Pierre Person, qui recherche des informations sur les cryptomonnaies qu'il connait mal. Un ami va le briefer. Cette conversation s’est tenue en juin 2015 entre Person et l’un de ses amis, Alain*, qui lui explique, pendant près de deux heures, les subtilités de ces actifs financiers. La conversation porte aussi sur leur passion commune pour le poker en ligne et sur la situation fiscale d'Alain. Elle permet d’entrevoir le rapport à l’argent de celui qui aura été l’une des chevilles ouvrières de l’ascension d’Emmanuel Macron. À cette époque, les crypto-monnaies semblent surtout intéresser Pierre Person pour l’usage qui pourrait en être fait par les principaux sites de paris et de poker en ligne. Il tente à cette époque de se rendre indispensable auprès des gros investisseurs dans ce domaine.

«Là je travaille un peu pour les opérateurs, dans leur développement, notamment Winamax, je connais les deux gros actionnaires de Winamax, avec eux, je me suis un peu mis une race jeudi soir, il y avait tous les gros de l’industrie du poker. C’est...

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L’ancien fondateur des « Jeunes avec Macron » évoque la situation fiscale acrobatique d’un ami

Pierre Person a participé activement à une mission parlementaire d’information sur les « monnaies virtuelles ». Comment devient-on un député expert des crypto-monnaies, au point de produire en 2019 un rapport contenant 27 propositions ? Il suffit de demander à un ami de vous expliquer les cryptomonnaies...

Lorsque la question elle peut pas être vite répondue, on peut "appeler un ami" - Copie d'écran

Alors qu'il a semble-t-il quitté la scène politique, l'ancien fondateur des «Jeunes avec Macron», l'un des premiers outils de soutien à la candidature de 2012 d'Emmanuel Macron, continue les apparitions publiques sur le thème des cryptomonnaies. Il n'a pas toujours été un expert du sujet.

C'est un enregistrement audio, passé inaperçu au milieu des milliers de mails et de fichiers des MaconLeaks. On y entend Pierre Person, qui recherche des informations sur les cryptomonnaies qu'il connait mal. Un ami va le briefer. Cette conversation s’est tenue en juin 2015 entre Person et l’un de ses amis, Alain*, qui lui explique, pendant près de deux heures, les subtilités de ces actifs financiers. La conversation porte aussi sur leur passion commune pour le poker en ligne et sur la situation fiscale d'Alain. Elle permet d’entrevoir le rapport à l’argent de celui qui aura été l’une des chevilles ouvrières de l’ascension d’Emmanuel Macron. À cette époque, les crypto-monnaies semblent surtout intéresser Pierre Person pour l’usage qui pourrait en être fait par les principaux sites de paris et de poker en ligne. Il tente à cette époque de se rendre indispensable auprès des gros investisseurs dans ce domaine.

«Là je travaille un peu pour les opérateurs, dans leur développement, notamment Winamax, je connais les deux gros actionnaires de Winamax, avec eux, je me suis un peu mis une race jeudi soir, il y avait tous les gros de l’industrie du poker. C’est...

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Altice s'inquiète d'une campagne de phishing03f2551d-5f82-4a1b-8791-fb24157b5c63http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20220916_192510_Altice_s_inquiete_d_une_campagne_de_phishingFri, 16 Sep 2022 19:25:10 +0200

Deux courriers alarmants ont été envoyés ces derniers jours aux salariés

Tandis que l'entreprise continue d'observer un silence quasi total sur le terrible piratage dont elle a été victime, le service informatique a alerté en deux temps les employés. De vilains pirates seraient en train d'essayer de récupérer des mots de passe. On frise le mauvais sketch.

Copie d'écran d'un mail reçu par les salariés d'Altice

Signé « La direction sécurité Altice France », un premier mail est arrivé dans les boites des salariés d'Altice Media le 13 septembre au soir. « Depuis ce matin, plusieurs collaborateurs ont reçu des emails suspects usurpant l’adresse email de personnes internes à l’entreprise et dont l’objet est en anglais. Ils contiennent une pièce jointe .html menant vers une fausse mire de connexion Microsoft », expliquent les experts en sécurité d'Altice. Dans le contexte actuel de l'entreprise, cet email semble relativement surréaliste et décalé après la fuite massive de données dont elle a été victime.

« Ces emails sont malveillants et visent à collecter votre mot de passe. Nous vous invitons à ne pas ouvrir ces emails, leur pièce jointe et à ne pas suivre de lien web qui y serait indiqué. Dans l’hypothèse où vous auriez cliqué sur ces liens ou transmis votre mot de passe, merci de vous signaler auprès de cyberalerte@altice-media.net. Afin d’assurer la sécurité de tous, une campagne de changement de vos mots de passe va être initiée pour l’ensemble des collaborateurs. Vous pouvez effectuer dès à présent ce changement de mot de passe depuis votre ordinateur professionnel en faisant un CTRL-ALT-SUPPR sur votre session puis « modifier votre mot de passe » ou depuis le lien suivant si vous n’avez pas accès à un ordinateur Altice média changement de mot de passe. », poursuit la « direction sécurité Altice France ».

Le 7 septembre nous écrivions que sur la base de ce que les...

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Deux courriers alarmants ont été envoyés ces derniers jours aux salariés

Tandis que l'entreprise continue d'observer un silence quasi total sur le terrible piratage dont elle a été victime, le service informatique a alerté en deux temps les employés. De vilains pirates seraient en train d'essayer de récupérer des mots de passe. On frise le mauvais sketch.

Copie d'écran d'un mail reçu par les salariés d'Altice

Signé « La direction sécurité Altice France », un premier mail est arrivé dans les boites des salariés d'Altice Media le 13 septembre au soir. « Depuis ce matin, plusieurs collaborateurs ont reçu des emails suspects usurpant l’adresse email de personnes internes à l’entreprise et dont l’objet est en anglais. Ils contiennent une pièce jointe .html menant vers une fausse mire de connexion Microsoft », expliquent les experts en sécurité d'Altice. Dans le contexte actuel de l'entreprise, cet email semble relativement surréaliste et décalé après la fuite massive de données dont elle a été victime.

« Ces emails sont malveillants et visent à collecter votre mot de passe. Nous vous invitons à ne pas ouvrir ces emails, leur pièce jointe et à ne pas suivre de lien web qui y serait indiqué. Dans l’hypothèse où vous auriez cliqué sur ces liens ou transmis votre mot de passe, merci de vous signaler auprès de cyberalerte@altice-media.net. Afin d’assurer la sécurité de tous, une campagne de changement de vos mots de passe va être initiée pour l’ensemble des collaborateurs. Vous pouvez effectuer dès à présent ce changement de mot de passe depuis votre ordinateur professionnel en faisant un CTRL-ALT-SUPPR sur votre session puis « modifier votre mot de passe » ou depuis le lien suivant si vous n’avez pas accès à un ordinateur Altice média changement de mot de passe. », poursuit la « direction sécurité Altice France ».

Le 7 septembre nous écrivions que sur la base de ce que les...

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Quelque 70% de la population mondiale vit dans un régime dictatorial476b3719-0ae6-4e79-af6b-d7a6ad1a6b4dhttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20220915_101317_Quelque_70__de_la_population_mondiale_vit_dans_un_regime_dictatorialThu, 15 Sep 2022 10:13:17 +0200

Selon une étude l'université d'Oxford, la démocratie recule…

La démocratie est en déclin dans le monde et de plus en plus de personnes vivent dans des pays qui ne sont pas ou plus des démocraties. Tout aussi inquiétant, les droits des citoyens se restreignent dans les pays démocratiques. Cette spirale n'est pas une fatalité, estiment les chercheurs : l'inversion de cette tendance est possible et dépend de la mobilisation citoyenne. Les combats des années 30 puis des années 60 et 70 ont porté leurs fruits.

Ouïghours persécutés dans la province chinoise du Xinjiang - Capture d'écran Youtube du comte anonyme "War of Fear" postée en 2019

Les récents travaux menés par _Our World in Data", propulsé par l’Université d’Oxford n’ont peut-être pas reçu l’écoute méritée. L’étude révèle pourtant un phénomène très inquiétant de plus en plus de pays se sont «autocratisés» et de plus en plus de personnes vivent dans des pays qui ne sont pas ou plus des démocraties. Pour en arriver à de telles conclusions, les chercheurs ont analysé l’évolution de la gouvernance dans le monde depuis 1900. A cette fin un outil de mesure a été créé à partir des données du projet Episodes of Regime Transformation (ERT).

La démocratie est en déclin, constatent les chercheurs, quelle que soit la façon dont on la mesure, qu'il s'agisse de grands changements dans le nombre de démocraties et de personnes qui y vivent, de petits changements dans l'étendue des droits démocratiques ou de changements de taille moyenne dans le nombre de pays qui «s'autocratisent» et de personnes qui y vivent

La façon la plus cartésienne d’observer cette transformation est de comptabiliser les pays connus et répertoriés en tant que démocratie officielle. En utilisant la « classification des régimes du monde », le constat est sans appel. Car si le nombre de démocraties atteignait un sommet historique en 2012 (avec 97 démocraties électorales), ce chiffre est tombé à 89 pays en à peine une décennie. Il en va de même pour les démocraties libérales: 42 pays en 2012 contre 34 en 2021. Parmi les pays qui « s’autocratisent », les chercheurs classent...

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Selon une étude l'université d'Oxford, la démocratie recule…

La démocratie est en déclin dans le monde et de plus en plus de personnes vivent dans des pays qui ne sont pas ou plus des démocraties. Tout aussi inquiétant, les droits des citoyens se restreignent dans les pays démocratiques. Cette spirale n'est pas une fatalité, estiment les chercheurs : l'inversion de cette tendance est possible et dépend de la mobilisation citoyenne. Les combats des années 30 puis des années 60 et 70 ont porté leurs fruits.

Ouïghours persécutés dans la province chinoise du Xinjiang - Capture d'écran Youtube du comte anonyme "War of Fear" postée en 2019

Les récents travaux menés par _Our World in Data", propulsé par l’Université d’Oxford n’ont peut-être pas reçu l’écoute méritée. L’étude révèle pourtant un phénomène très inquiétant de plus en plus de pays se sont «autocratisés» et de plus en plus de personnes vivent dans des pays qui ne sont pas ou plus des démocraties. Pour en arriver à de telles conclusions, les chercheurs ont analysé l’évolution de la gouvernance dans le monde depuis 1900. A cette fin un outil de mesure a été créé à partir des données du projet Episodes of Regime Transformation (ERT).

La démocratie est en déclin, constatent les chercheurs, quelle que soit la façon dont on la mesure, qu'il s'agisse de grands changements dans le nombre de démocraties et de personnes qui y vivent, de petits changements dans l'étendue des droits démocratiques ou de changements de taille moyenne dans le nombre de pays qui «s'autocratisent» et de personnes qui y vivent

La façon la plus cartésienne d’observer cette transformation est de comptabiliser les pays connus et répertoriés en tant que démocratie officielle. En utilisant la « classification des régimes du monde », le constat est sans appel. Car si le nombre de démocraties atteignait un sommet historique en 2012 (avec 97 démocraties électorales), ce chiffre est tombé à 89 pays en à peine une décennie. Il en va de même pour les démocraties libérales: 42 pays en 2012 contre 34 en 2021. Parmi les pays qui « s’autocratisent », les chercheurs classent...

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Altice : le plombier, le canapé et les risques informationnels01e367fb-9eff-48fc-ac83-68cd431b30f8http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20220907_174043_Altice____le_plombier__le_canape_et_les_risques_informationnelsWed, 07 Sep 2022 17:40:43 +0200

Incidents de sécurité bidons mais gros problèmes pour Altice

Tandis que les personnes qui veillent sur la famille Drahi enquêtaient sur un incident de sécurité (une tache sur un canapé), le groupe Hive piratait le groupe Altice. Les risques aujourd’hui pour l’entreprise sont massifs et bien plus réels que les problèmes de canapés.

Sticker demandant la libération de Kevin Mitnick (il a passé 5 ans derrière les barreaux), l'un des meilleurs experts en social engineering - Wikipedia

C’est un document «confidentiel» publié par le groupe de rançongiciels Hive et qui vaut son pesant de cacahouètesqui nous l’apprend: un événement terrible s’est produit dans l’une des demeures de Patrick Drahi.

Peter* a 25 ans. Il a servi dans une unité de combat de l’armée israélienne. À l’époque des faits, il travaille depuis 6 mois dans l’entreprise de sécurité en charge de la propriété de Patrick Drahi. Sa spécialité: la protection des VIP. Le 5 septembre 2021, il constate l’impensable: dans une des résidences de la famille Drahi, une «tache sur un canapé» est repérée. Les enregistrements des caméras de surveillance permettent à Peter d’avancer rapidement dans son enquête: le 2 septembre à 10 heures, une minute et 46 secondes Robert* le plombier s’est assis sur le canapé et a placé son coude sur l’accoudoir. Il s’est relevé à 10 heures deux minutes et 19 secondes. Conscient, sans doute d'avoir fait une grosse bêtise, Robert a fait une photo du canapé à 10 heures deux minutes et vingt-quatre secondes.

L' affaire est sérieuse, l’agent rédige un rapport d’incident de sécurité. Du bon boulot. Merci à toi, Peter.

Aspirateur coincé dans la piscine, fissure sur le carrelage, fuite d'eau… le moindre incident de ce type fait l’objet d’un rapport écrit. Quelques événements, bien sûr, ont un rapport direct avec la sécurité.

Viens, on va se baigner dans la piscine de Patrick...

Ainsi, en octobre 2021, un groupe de 4 personnes s’approche de l’une des nombreuses...

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Incidents de sécurité bidons mais gros problèmes pour Altice

Tandis que les personnes qui veillent sur la famille Drahi enquêtaient sur un incident de sécurité (une tache sur un canapé), le groupe Hive piratait le groupe Altice. Les risques aujourd’hui pour l’entreprise sont massifs et bien plus réels que les problèmes de canapés.

Sticker demandant la libération de Kevin Mitnick (il a passé 5 ans derrière les barreaux), l'un des meilleurs experts en social engineering - Wikipedia

C’est un document «confidentiel» publié par le groupe de rançongiciels Hive et qui vaut son pesant de cacahouètesqui nous l’apprend: un événement terrible s’est produit dans l’une des demeures de Patrick Drahi.

Peter* a 25 ans. Il a servi dans une unité de combat de l’armée israélienne. À l’époque des faits, il travaille depuis 6 mois dans l’entreprise de sécurité en charge de la propriété de Patrick Drahi. Sa spécialité: la protection des VIP. Le 5 septembre 2021, il constate l’impensable: dans une des résidences de la famille Drahi, une «tache sur un canapé» est repérée. Les enregistrements des caméras de surveillance permettent à Peter d’avancer rapidement dans son enquête: le 2 septembre à 10 heures, une minute et 46 secondes Robert* le plombier s’est assis sur le canapé et a placé son coude sur l’accoudoir. Il s’est relevé à 10 heures deux minutes et 19 secondes. Conscient, sans doute d'avoir fait une grosse bêtise, Robert a fait une photo du canapé à 10 heures deux minutes et vingt-quatre secondes.

L' affaire est sérieuse, l’agent rédige un rapport d’incident de sécurité. Du bon boulot. Merci à toi, Peter.

Aspirateur coincé dans la piscine, fissure sur le carrelage, fuite d'eau… le moindre incident de ce type fait l’objet d’un rapport écrit. Quelques événements, bien sûr, ont un rapport direct avec la sécurité.

Viens, on va se baigner dans la piscine de Patrick...

Ainsi, en octobre 2021, un groupe de 4 personnes s’approche de l’une des nombreuses...

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Altice : voir plus loin817064d5-cdbd-4553-9c56-f38aaefe8964http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20220907_173634_Altice____voir_plus_loinWed, 07 Sep 2022 17:36:34 +0200

Un système qui permet la naissance de monstres

Les commentaires dans notre fil Twitter le montrent : les sommes d’argent évoquées choquent. Or Patrick Drahi n’est qu’un milliardaire parmi d’autres. Ce qu’il faut interroger, ce n’est pas cet homme mais ce qui a permis la naissance de monstres tels qu’Altice.

La corne d'abondance... Une vieille histoire

Patrick Drahi est milliardaire et vit sur un très grand pied. Grand bien lui fasse. Reflets.info n’a évidemment rien contre lui ou son groupe industriel. Nous aurions aussi bien pu écrire sur le groupe Bolloré, celui d’Elon Musk, sur Total, Google ou Facebook… La liste des méga corporations produisant des méga profits qui permettent à des hommes et des femmes de vivre comme des rois de l’Antiquité est très longue. Parfois ce sont des sociétés dont le grand public n’a même jamais entendu parler. Patrick Drahi n’est qu’un exemple parmi d’autres et les documents publiés par le groupe Hive sont justement d’intérêt général en ce qu’ils donnent à voir, avec une précision chirurgicale jamais dévoilée auparavant, comment ces dirigeants de conglomérats vivent et comment ils parviennent à ce niveau de richesse. Ce que l’on doit interroger, ce n’est pas tant cette richesse (et encore, à partir de combien de milliards le surplus devient- il inutile et obscène au regard de la misère du monde) mais bien: quels mécanismes l’ont permis et qui les a mis en place?

L’accélération a commencé dans les années 80 avec le processus mondial de libéralisation financière et notamment celle des marchés financiers. Il existe donc des lois qui ont permis, au fil des dernières décennies, le développement de telles sociétés, très endettées sur les marchés financiers, jonglant avec la législation fiscale, aidées par des cabinets d’avocats spécialisés. Il s'agit d'un jeu à somme nulle. L’argent ne...

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Un système qui permet la naissance de monstres

Les commentaires dans notre fil Twitter le montrent : les sommes d’argent évoquées choquent. Or Patrick Drahi n’est qu’un milliardaire parmi d’autres. Ce qu’il faut interroger, ce n’est pas cet homme mais ce qui a permis la naissance de monstres tels qu’Altice.

La corne d'abondance... Une vieille histoire

Patrick Drahi est milliardaire et vit sur un très grand pied. Grand bien lui fasse. Reflets.info n’a évidemment rien contre lui ou son groupe industriel. Nous aurions aussi bien pu écrire sur le groupe Bolloré, celui d’Elon Musk, sur Total, Google ou Facebook… La liste des méga corporations produisant des méga profits qui permettent à des hommes et des femmes de vivre comme des rois de l’Antiquité est très longue. Parfois ce sont des sociétés dont le grand public n’a même jamais entendu parler. Patrick Drahi n’est qu’un exemple parmi d’autres et les documents publiés par le groupe Hive sont justement d’intérêt général en ce qu’ils donnent à voir, avec une précision chirurgicale jamais dévoilée auparavant, comment ces dirigeants de conglomérats vivent et comment ils parviennent à ce niveau de richesse. Ce que l’on doit interroger, ce n’est pas tant cette richesse (et encore, à partir de combien de milliards le surplus devient- il inutile et obscène au regard de la misère du monde) mais bien: quels mécanismes l’ont permis et qui les a mis en place?

L’accélération a commencé dans les années 80 avec le processus mondial de libéralisation financière et notamment celle des marchés financiers. Il existe donc des lois qui ont permis, au fil des dernières décennies, le développement de telles sociétés, très endettées sur les marchés financiers, jonglant avec la législation fiscale, aidées par des cabinets d’avocats spécialisés. Il s'agit d'un jeu à somme nulle. L’argent ne...

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L'armée ukrainienne à l'offensive3263d5d2-ea38-4eef-b7e2-5f00debd7103http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20220906_170736_L_armee_ukrainienne_a_l_offensiveTue, 06 Sep 2022 17:07:36 +0200

Elle semble enregistrer des premiers succès dans le Sud, mais aussi dans l'Est du pays

Assiste-t-on à un tournant dans la guerre en Ukraine ? L'armée russe a ralenti ses offensives et semble disposer de moins de ressources. Dans le même temps, les forces de Kyiv sont montées en puissance grâce à l'aide occidentale. Elles semblent désormais avoir l'initiative, mais beaucoup d'inconnues demeurent sur la capacité de l'armée ukrainienne à soutenir son effort pour libérer le pays.

L'un des nombreux memes ukrainiens - Copie d'écran

Après des semaines d’annonces d’une contre-offensive ukrainienne dans le sud du pays, celle-ci a finalement été lancée fin août. Mais impossible d’y voir très clair : le commandement militaire ukrainien a imposé un embargo très strict sur le déroulement des combats. Difficile même de savoir le but de cette offensive. Est-il seulement d’affaiblir le dispositif russe dans cette bande de 20 à 50 km de large sur 150 km ? De reprendre Kherson, voire de franchir le Dniepr pour libérer le sud du pays? Après avoir claironné que l’opération est un fiasco, les propagandistes pro-russes commencent à reconnaître des avancées ukrainiennes. Car les progrès de l’armée de Kyiv sont incontestables: les cartes satellites montrant les points chauds provoqués par les bombardement révèlent que la ligne de front a bougé. L’armée ukrainienne semble s’être approchée de la ville de Kherson, placée en état de défense par les Russes. Le brouillard de la guerre commence tout juste à se dissiper. Le président Zelensky a annoncé dimanche soir la reprise de localités dans le sud du pays mais aussi dans l’est, dans la région de Donetsk, sans toutefois donner les noms des villages. Une avance confirmée par les premières vidéos qui émergent sur les réseaux sociaux.

Carte de la situation en Ukraine au 5 septembre

Carte de la situation en Ukraine au 5 septembre - Ukraine war map - Twitter @War_Mapper
Carte de la situation en Ukraine au 5 septembre - Ukraine war map - Twitter @War_Mapper

Estimation de la situation sur le front sud de l'Ukraine au 5 septembre

Le front sud de l'Ukraine au 5 septembre 2022 - Twitter @ChuckPfarrer
Le front sud de l'Ukraine au...

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Elle semble enregistrer des premiers succès dans le Sud, mais aussi dans l'Est du pays

Assiste-t-on à un tournant dans la guerre en Ukraine ? L'armée russe a ralenti ses offensives et semble disposer de moins de ressources. Dans le même temps, les forces de Kyiv sont montées en puissance grâce à l'aide occidentale. Elles semblent désormais avoir l'initiative, mais beaucoup d'inconnues demeurent sur la capacité de l'armée ukrainienne à soutenir son effort pour libérer le pays.

L'un des nombreux memes ukrainiens - Copie d'écran

Après des semaines d’annonces d’une contre-offensive ukrainienne dans le sud du pays, celle-ci a finalement été lancée fin août. Mais impossible d’y voir très clair : le commandement militaire ukrainien a imposé un embargo très strict sur le déroulement des combats. Difficile même de savoir le but de cette offensive. Est-il seulement d’affaiblir le dispositif russe dans cette bande de 20 à 50 km de large sur 150 km ? De reprendre Kherson, voire de franchir le Dniepr pour libérer le sud du pays? Après avoir claironné que l’opération est un fiasco, les propagandistes pro-russes commencent à reconnaître des avancées ukrainiennes. Car les progrès de l’armée de Kyiv sont incontestables: les cartes satellites montrant les points chauds provoqués par les bombardement révèlent que la ligne de front a bougé. L’armée ukrainienne semble s’être approchée de la ville de Kherson, placée en état de défense par les Russes. Le brouillard de la guerre commence tout juste à se dissiper. Le président Zelensky a annoncé dimanche soir la reprise de localités dans le sud du pays mais aussi dans l’est, dans la région de Donetsk, sans toutefois donner les noms des villages. Une avance confirmée par les premières vidéos qui émergent sur les réseaux sociaux.

Carte de la situation en Ukraine au 5 septembre

Carte de la situation en Ukraine au 5 septembre - Ukraine war map - Twitter @War_Mapper
Carte de la situation en Ukraine au 5 septembre - Ukraine war map - Twitter @War_Mapper

Estimation de la situation sur le front sud de l'Ukraine au 5 septembre

Le front sud de l'Ukraine au 5 septembre 2022 - Twitter @ChuckPfarrer
Le front sud de l'Ukraine au...

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Altice piraté par le groupe Hive : ce que contient le leakaef3b925-0da5-45a6-8a57-6af9df5c8556http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20220905_123209_Altice_pirate_par_le_groupe_Hive___ce_que_contient_le_leakMon, 05 Sep 2022 12:32:09 +0200

Des dizaines de milliers de documents dévoilent le fonctionnement de la société de Patrick Drahi

Les données révélées par le groupe de hackers Hive permettent d’entrevoir le fonctionnement d’Altice, un empire tentaculaire à l'architecture opaque. Elles comportent des informations sur des sociétés basées dans des pays particulièrement souples en matière fiscale, en Suisse, au Luxembourg ou encore à Guernesey. Par incidence, ces révélations mettent en lumière le train de vie faramineux d’une famille aussi discrète que milliardaire. Bien loin de la fin de l'abondance annoncée…

Site de diffusion des documents du groupe Hive - Copie d'écran

Ce sont des dizaines de milliers de documents ultra-confidentiels qui ont été dévoilés fin juillet après une attaque informatique par ransomware d’un groupe de hackers bien connu, Hive. Sociétés off-shore dans des pays fiscalement arrangeants, montages financiers pour tenter de toujours payer moins d’impôt, gestion du jet privé, du yacht, les documents permettent d’appréhender la gestion de l’empire Drahi sur plusieurs années.

Qui est le groupe Hive à l’origine de l’attaque ? Selon un billet de blog de décembre 2021 de la société de cybersécurité Group-IB, repris par LeMagIT, ces pirates auraient déjà fait à cette époque des centaines de victimes. Impossible d’en connaître le nombre exact. Hive s’est spécialisé dans les attaques contre les grandes sociétés mondiales du secteur de la finance ou les hôpitaux, à tel point qu’il a suscité une note d’alerte du FBI.

Le mode opératoire de ce groupe de hackers est habituel dans ce domaine : une fois les données chiffrées, les pirates remettent à leur victime un lien vers le site Web de Hive avec des identifiants de connexion. Un service dit « commercial » se charge même des transactions. Si la victime paye la rançon , elle reçoit un moyen permettant de déchiffrer les données. Quand ça marche… Car certaines sociétés ont eu du mal à déchiffrer leurs données après avoir payé. Lorsque l’argent n’est pas versé, les données sont alors rendues publiques. C’est probablement ce qui s'est passé pour Altice. Les pirates ayant une éthique...

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Des dizaines de milliers de documents dévoilent le fonctionnement de la société de Patrick Drahi

Les données révélées par le groupe de hackers Hive permettent d’entrevoir le fonctionnement d’Altice, un empire tentaculaire à l'architecture opaque. Elles comportent des informations sur des sociétés basées dans des pays particulièrement souples en matière fiscale, en Suisse, au Luxembourg ou encore à Guernesey. Par incidence, ces révélations mettent en lumière le train de vie faramineux d’une famille aussi discrète que milliardaire. Bien loin de la fin de l'abondance annoncée…

Site de diffusion des documents du groupe Hive - Copie d'écran

Ce sont des dizaines de milliers de documents ultra-confidentiels qui ont été dévoilés fin juillet après une attaque informatique par ransomware d’un groupe de hackers bien connu, Hive. Sociétés off-shore dans des pays fiscalement arrangeants, montages financiers pour tenter de toujours payer moins d’impôt, gestion du jet privé, du yacht, les documents permettent d’appréhender la gestion de l’empire Drahi sur plusieurs années.

Qui est le groupe Hive à l’origine de l’attaque ? Selon un billet de blog de décembre 2021 de la société de cybersécurité Group-IB, repris par LeMagIT, ces pirates auraient déjà fait à cette époque des centaines de victimes. Impossible d’en connaître le nombre exact. Hive s’est spécialisé dans les attaques contre les grandes sociétés mondiales du secteur de la finance ou les hôpitaux, à tel point qu’il a suscité une note d’alerte du FBI.

Le mode opératoire de ce groupe de hackers est habituel dans ce domaine : une fois les données chiffrées, les pirates remettent à leur victime un lien vers le site Web de Hive avec des identifiants de connexion. Un service dit « commercial » se charge même des transactions. Si la victime paye la rançon , elle reçoit un moyen permettant de déchiffrer les données. Quand ça marche… Car certaines sociétés ont eu du mal à déchiffrer leurs données après avoir payé. Lorsque l’argent n’est pas versé, les données sont alors rendues publiques. C’est probablement ce qui s'est passé pour Altice. Les pirates ayant une éthique...

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Drahi par un groupe de ransomware !23fa43d1-f1e0-41f3-bc51-c1ecea2ececehttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20220905_123153_Drahi_par_un_groupe_de_ransomware__Mon, 05 Sep 2022 12:31:53 +0200

Les données les plus secrètes du milliardaire diffusées sur Internet

Le groupe Hive a piraté et publié des milliers de documents appartenant au groupe Altice. Les secrets du Family Office qui gère la fortune personnelle de la famille Drahi s’y trouvent révélés par la même occasion. Appartements de luxe, super yacht, jets privés, caprices de milliardaires: la fin de l'abondance annoncée par Emmanuel Macron ne concerne pas tout le monde…

Le groupe Hive publie les documents d'Altice - Copie d'écran

Le 9 août dernier, à 22 heures et trente six minutes, quelques personnes haut placées chez Altice ont probablement dû avoir quelques sueurs froides. Le groupe de ransomware Hive a chiffré des fichiers sur plusieurs ordinateurs de l'entreprise. Le 25 août, Hive a commencé à publier les documents qu’il avait précédemment exfiltrés d’Altice. Le groupe de Patrick Drahi est frappé violemment car la liste des documents publiés (pour l’instant 25% selon les pirates) est très longue et porte sur des sujets parfois ultra-confidentiels. Mais ce n’est pas tout, le milliardaire qui fuit les mondanités et souhaite rester discret sur ses avoirs personnels se retrouve dans les phares de la curiosité publique. En effet, parmi les documents qui ont été diffusés sur Internet, se trouvent ceux de son Family Office, la société Yafit, qui gère l'ensemble de son patrimoine familial.

Le cordonnier de la Cybersécurité?

Au delà des problèmes liés à la divulgation de documents confidentiels, l'attaque est un coup dur en termes d'image pour Altice. Pas plus tard que le 8 juin dernier, l'entreprise (une spécialiste des réseaux informatiques) annonçait l'arrivée d'un nouvel outil de lutte contre les ransomwares. Sa filiale SFR prédisait monts et merveilles dans un communiqué de presse au style propre aux entreprises de sécurité informatique: « à l’occasion du Forum International de la Cybersécurité – FIC 2022 – à Lille du 7 au 9 juin, SFR Business annonce le lancement d’un...

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Les données les plus secrètes du milliardaire diffusées sur Internet

Le groupe Hive a piraté et publié des milliers de documents appartenant au groupe Altice. Les secrets du Family Office qui gère la fortune personnelle de la famille Drahi s’y trouvent révélés par la même occasion. Appartements de luxe, super yacht, jets privés, caprices de milliardaires: la fin de l'abondance annoncée par Emmanuel Macron ne concerne pas tout le monde…

Le groupe Hive publie les documents d'Altice - Copie d'écran

Le 9 août dernier, à 22 heures et trente six minutes, quelques personnes haut placées chez Altice ont probablement dû avoir quelques sueurs froides. Le groupe de ransomware Hive a chiffré des fichiers sur plusieurs ordinateurs de l'entreprise. Le 25 août, Hive a commencé à publier les documents qu’il avait précédemment exfiltrés d’Altice. Le groupe de Patrick Drahi est frappé violemment car la liste des documents publiés (pour l’instant 25% selon les pirates) est très longue et porte sur des sujets parfois ultra-confidentiels. Mais ce n’est pas tout, le milliardaire qui fuit les mondanités et souhaite rester discret sur ses avoirs personnels se retrouve dans les phares de la curiosité publique. En effet, parmi les documents qui ont été diffusés sur Internet, se trouvent ceux de son Family Office, la société Yafit, qui gère l'ensemble de son patrimoine familial.

Le cordonnier de la Cybersécurité?

Au delà des problèmes liés à la divulgation de documents confidentiels, l'attaque est un coup dur en termes d'image pour Altice. Pas plus tard que le 8 juin dernier, l'entreprise (une spécialiste des réseaux informatiques) annonçait l'arrivée d'un nouvel outil de lutte contre les ransomwares. Sa filiale SFR prédisait monts et merveilles dans un communiqué de presse au style propre aux entreprises de sécurité informatique: « à l’occasion du Forum International de la Cybersécurité – FIC 2022 – à Lille du 7 au 9 juin, SFR Business annonce le lancement d’un...

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Aytré : quand l’arrêté d’interdiction de baignade prend l’eau40059add-e2cd-4fcb-8282-bb04e89e4498http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20220818_195200_Aytre___quand_l___arrete_d___interdiction_de_baignade_prend_l___eauThu, 18 Aug 2022 19:52:00 +0200

Serait-il touristiquement incorrect de fermer une plage polluée durant la saison balnéaire ?

La baie d’Aytré en Charente-Maritime souffre d’une pollution multifactorielle depuis des décennies. En 2018 la municipalité s’est résolue, contrainte et forcée, à interdire la baignade de façon permanente. Mais à l’heure où les touristes affluent, le bain de mer y semble curieusement toléré par les autorités…

L'interdiction date de 2018, la pollution est hors d'âge... - Reflets

Le premier volet de cette enquête date de quelques mois déjà. Reflets s’était penché sur le cas de la plage du Platin d’Aytré bien avant l’arrivée des estivants (Tout le dossier ici). A cette époque le maire de la commune se déclarait plutôt confiant pour la suite : « Les analyses de 2021 étaient plutôt bonnes, pour 2022 on va renforcer les analyses tout l’été, du mois de juin au mois de septembre, et si ces analyses sont bonnes avec les arrêtés qui ont été pris on sera forcément gagnant pour 2023 et on parie sur cette réouverture, on va mettre tous les moyens en œuvre ! ». Depuis, la saison d’été bat son plein et les vacanciers viennent par centaines se rafraîchir dans une eau impropre à la baignade. L’alerte a-t-elle seulement été signifiée à hauteur des risques encourus ? Et qu’en est-il concrètement de l’action des autorités sanitaires à moins d’un mois de la clôture officielle de la saison balnéaire ? Le point sur la situation...

L'effet carte postale: tous à l'eau! - Reflets
L'effet carte postale: tous à l'eau! - Reflets
Masquée par la beauté du décor l'invisible contamination est là, toujours et encore. Les opérations de dénombrement des bactéries fécales font état de chiffres bien supérieurs aux normes admises par le ministère de la santé depuis 2013. L'évaluation de la qualité sanitaire des eaux de baignade repose sur la recherche de deux indicateurs témoins: Escherichia coli et entérocoques intestinaux. Et quand bien même on chercherait à minimiser l’ampleur ou la toxicité de cette pollution,...

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Serait-il touristiquement incorrect de fermer une plage polluée durant la saison balnéaire ?

La baie d’Aytré en Charente-Maritime souffre d’une pollution multifactorielle depuis des décennies. En 2018 la municipalité s’est résolue, contrainte et forcée, à interdire la baignade de façon permanente. Mais à l’heure où les touristes affluent, le bain de mer y semble curieusement toléré par les autorités…

L'interdiction date de 2018, la pollution est hors d'âge... - Reflets

Le premier volet de cette enquête date de quelques mois déjà. Reflets s’était penché sur le cas de la plage du Platin d’Aytré bien avant l’arrivée des estivants (Tout le dossier ici). A cette époque le maire de la commune se déclarait plutôt confiant pour la suite : « Les analyses de 2021 étaient plutôt bonnes, pour 2022 on va renforcer les analyses tout l’été, du mois de juin au mois de septembre, et si ces analyses sont bonnes avec les arrêtés qui ont été pris on sera forcément gagnant pour 2023 et on parie sur cette réouverture, on va mettre tous les moyens en œuvre ! ». Depuis, la saison d’été bat son plein et les vacanciers viennent par centaines se rafraîchir dans une eau impropre à la baignade. L’alerte a-t-elle seulement été signifiée à hauteur des risques encourus ? Et qu’en est-il concrètement de l’action des autorités sanitaires à moins d’un mois de la clôture officielle de la saison balnéaire ? Le point sur la situation...

L'effet carte postale: tous à l'eau! - Reflets
L'effet carte postale: tous à l'eau! - Reflets
Masquée par la beauté du décor l'invisible contamination est là, toujours et encore. Les opérations de dénombrement des bactéries fécales font état de chiffres bien supérieurs aux normes admises par le ministère de la santé depuis 2013. L'évaluation de la qualité sanitaire des eaux de baignade repose sur la recherche de deux indicateurs témoins: Escherichia coli et entérocoques intestinaux. Et quand bien même on chercherait à minimiser l’ampleur ou la toxicité de cette pollution,...

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Avisa Partners : les gendarmes en vacances7d35698c-0208-46b7-87c0-c33189744c98http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20220802_155002_Avisa_Partners___les_gendarmes_en_vacancesTue, 02 Aug 2022 15:50:02 +0200

Sont-ils partis à Saint-Tropez pour préparer le Forum international de la cybersécurité ?

La gendarmerie nationale n'a toujours pas trouvé quelqu'un qui puisse s'exprimer sur ses liaisons avec Avisa Partners pour l'organisation du FIC. Tout le monde est en vacances, et en plus, c'est la période des mutations. Merci de rappeler en septembre, nous explique-t-on.

Louis de Funès dans le rôle du gendarme Ludovic Cruchot, près de la gendarmerie de Saint-Tropez, en 1978. - Rolf Gebhardt - Wikipedia - CC BY-SA 4.0

Les révélation s’enchaînent sur Avisa Partners. Fakir, Mediapart, Reflets, Marianne, Arrêt sur Images, la presse aligne les informations qui dressent un tableau très noir de cette entreprise « d’intelligence économique ». Arrêt sur Images en vient même à décrire ses activités comme l’une « des plus grandes opérations de désinformation contre rémunération du 21e siècle ». Reflets, de son côté, mettait à jour une communauté de pensée entre Avisa, ses dirigeants et ce que l’extrême droite produit de pire en France depuis des décennies. L’image de l’entreprise est très sérieusement écornée. Depuis 2013, elle co-organise avec la gendarmerie nationale le Forum international de la cybersécurité. Personne n’a rien vu venir ? Qui a pris la décision chez les pandores, de s’associer avec une entreprise de ce type ? Personne n’a pensé à faire un peu de « due dilligence » ? Vous le saurez, peut-être, à la rentrée, parce que là… Il n’y a personne pour répondre à nos questions.

En 2007, à l'instigation du général Marc Watin-Augouard, la gendarmerie lance le Forum international de la cybersécurité avec l’aide financière de la région Hauts-de-France. Cette réunion d’experts en sécurité informatique se tiendra dès lors chaque année à Lille. En 2013, la Compagnie Européenne d’Intelligence Stratégique (CEIS), qui sera par la suite absorbée par Avisa Partners, commence à co-organiser l’événement. Alors que les premiers articles décrivant les méthodes d’Arnaud Dassier, l’un des actionnaires...

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Sont-ils partis à Saint-Tropez pour préparer le Forum international de la cybersécurité ?

La gendarmerie nationale n'a toujours pas trouvé quelqu'un qui puisse s'exprimer sur ses liaisons avec Avisa Partners pour l'organisation du FIC. Tout le monde est en vacances, et en plus, c'est la période des mutations. Merci de rappeler en septembre, nous explique-t-on.

Louis de Funès dans le rôle du gendarme Ludovic Cruchot, près de la gendarmerie de Saint-Tropez, en 1978. - Rolf Gebhardt - Wikipedia - CC BY-SA 4.0

Les révélation s’enchaînent sur Avisa Partners. Fakir, Mediapart, Reflets, Marianne, Arrêt sur Images, la presse aligne les informations qui dressent un tableau très noir de cette entreprise « d’intelligence économique ». Arrêt sur Images en vient même à décrire ses activités comme l’une « des plus grandes opérations de désinformation contre rémunération du 21e siècle ». Reflets, de son côté, mettait à jour une communauté de pensée entre Avisa, ses dirigeants et ce que l’extrême droite produit de pire en France depuis des décennies. L’image de l’entreprise est très sérieusement écornée. Depuis 2013, elle co-organise avec la gendarmerie nationale le Forum international de la cybersécurité. Personne n’a rien vu venir ? Qui a pris la décision chez les pandores, de s’associer avec une entreprise de ce type ? Personne n’a pensé à faire un peu de « due dilligence » ? Vous le saurez, peut-être, à la rentrée, parce que là… Il n’y a personne pour répondre à nos questions.

En 2007, à l'instigation du général Marc Watin-Augouard, la gendarmerie lance le Forum international de la cybersécurité avec l’aide financière de la région Hauts-de-France. Cette réunion d’experts en sécurité informatique se tiendra dès lors chaque année à Lille. En 2013, la Compagnie Européenne d’Intelligence Stratégique (CEIS), qui sera par la suite absorbée par Avisa Partners, commence à co-organiser l’événement. Alors que les premiers articles décrivant les méthodes d’Arnaud Dassier, l’un des actionnaires...

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Avisa Partners, la désinformation tendance brune ?4e0bca7b-fbd3-40db-a634-771f27be6abahttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20220729_191330_Avisa_Partners__la_desinformation_tendance_brune___Fri, 29 Jul 2022 19:13:30 +0200

Les dirigeants de l'entreprise fricotent avec l’extrême-droite catho intégriste

La société n’a pas simplement publié des milliers d'articles avec des faux-nez, sur des centaines de sites. Elle et ses dirigeants sont partie prenante dans la galaxie des sites de « presse » d’extrême-droite, aux côtés de vieux routiers ultra-réactionnaires et racistes.

Avisa Partners, c’est une entreprise qui flirte avec les pratiques les plus douteuses de SEO, Complément d’enquête, le Journal du Net, Fakir et Mediapart, Arrêt sur Images mais aussi Reflets, ont démontré tout cela. L’entreprise a usé et abusé des faux profils publiant des articles qui semblent écrits par des journalistes, sur des sites ressemblant plus ou moins à ceux de journaux. Elle a sévi, en outre,dans les parties collaboratives (où les lecteurs peuvent publier des articles), de journaux ayant pignon sur rue, comme Mediapart et son «Club» des lecteurs. Mais Avisa Partners, c’est aussi autre chose : une communauté de pensée avec l’extrême-droite catho intégriste. Cette communauté de pensée se traduit par des investissements dans des journaux soutenant sa cause, soit via l’entreprise elle-même, soit via ses dirigeants. Et lorsque l’on commence à tirer le fil… c’est une pelote sans fin qui se déroule. On retrouve des financiers idéologues des pires errements de l’extrême-droite française, bien au-delà du Rassemblement National. Même s'ils nient à la fois leurs activités de «black SEO» et leurs amitiés très extrême-droitières, les dirigeants d’Avisa sont confondus par les faits. Au-delà de choix politiques qui les regardent, il n’est pas incongru de s’interroger sur la proximité entre Avisa Partners et tout l’écosystème de la sécurité informatique au premier rang duquel, la gendarmerie nationale qui organise avec cette entreprise le Forum international de la sécurité...

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Les dirigeants de l'entreprise fricotent avec l’extrême-droite catho intégriste

La société n’a pas simplement publié des milliers d'articles avec des faux-nez, sur des centaines de sites. Elle et ses dirigeants sont partie prenante dans la galaxie des sites de « presse » d’extrême-droite, aux côtés de vieux routiers ultra-réactionnaires et racistes.

Avisa Partners, c’est une entreprise qui flirte avec les pratiques les plus douteuses de SEO, Complément d’enquête, le Journal du Net, Fakir et Mediapart, Arrêt sur Images mais aussi Reflets, ont démontré tout cela. L’entreprise a usé et abusé des faux profils publiant des articles qui semblent écrits par des journalistes, sur des sites ressemblant plus ou moins à ceux de journaux. Elle a sévi, en outre,dans les parties collaboratives (où les lecteurs peuvent publier des articles), de journaux ayant pignon sur rue, comme Mediapart et son «Club» des lecteurs. Mais Avisa Partners, c’est aussi autre chose : une communauté de pensée avec l’extrême-droite catho intégriste. Cette communauté de pensée se traduit par des investissements dans des journaux soutenant sa cause, soit via l’entreprise elle-même, soit via ses dirigeants. Et lorsque l’on commence à tirer le fil… c’est une pelote sans fin qui se déroule. On retrouve des financiers idéologues des pires errements de l’extrême-droite française, bien au-delà du Rassemblement National. Même s'ils nient à la fois leurs activités de «black SEO» et leurs amitiés très extrême-droitières, les dirigeants d’Avisa sont confondus par les faits. Au-delà de choix politiques qui les regardent, il n’est pas incongru de s’interroger sur la proximité entre Avisa Partners et tout l’écosystème de la sécurité informatique au premier rang duquel, la gendarmerie nationale qui organise avec cette entreprise le Forum international de la sécurité...

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Amesys, la DGSE aurait disposé d’une backdoor : quelle nouvelle ! (Non...)7dd69426-2a9d-473c-b32b-0fcfb7628d8ehttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20220718_195834_Amesys__la_DGSE_aurait_dispose_d___une_backdoor___quelle_nouvelle____Non..._Mon, 18 Jul 2022 19:58:34 +0200

Une backdoor pour quoi faire ?

La DGSE se serait aménagé une backdoor dans les systèmes déployés par Nexa/Amesys pour surveiller ce que les clients faisaient de ces systèmes d’interceptions massives. Drôle de découverte pour qui lit Reflets depuis 2012...

Amesys : une histoire sans fin

Tempête dans Landernau il y a quelques jours. Intelligence Online évoque la « backdoor » (la porte dérobée) que se serait réservée la DGSE, les services extérieurs français, dans le système d’interception massif d’Amesys vendu à Kadhafi. Voici le paragraphe d'Intelligence Online qui a mis le feu aux poudres quand NextInpact a repris l’information : « Ils [trois agents de la DGSE, NDLR]devaient répondre devant la justice, qui apparaît en difficulté sur certains aspects des techniques d'interception : l'un des ingénieurs de Nexa a avoué que le système vendu - tout du moins celui à la Libye - comportait une porte dérobée (backdoor) permettant au service français de suivre ce que les services de Tripoli surveillaient via le système. Les trois se sont retranchés derrière le secret- défense pour ne pas répondre, même si ce point fait figure de secret de Polichinelle. ». Nous sommes en 2022, un petit retour dans le passé s’impose.

Plus de onze ans se sont écoulés depuis février 2011 et notre premier article sur ce qui va devenir le « scandale Amesys ». Des années d’enquête de la Justice plus tard, des centaines d’articles sur Reflets, des centaines d’articles sur d’autres supports de presse, une internationalisation de l’affaire n’y font rien… Tout le monde continue de voir petit dans ce dossier.

Ah bon, la DGSE avait une backdoor ?

Il était temps, mais le dossier est brûlant car cette enquête se voit menée par des gendarmes, historiquement « rattachés » à...

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Une backdoor pour quoi faire ?

La DGSE se serait aménagé une backdoor dans les systèmes déployés par Nexa/Amesys pour surveiller ce que les clients faisaient de ces systèmes d’interceptions massives. Drôle de découverte pour qui lit Reflets depuis 2012...

Amesys : une histoire sans fin

Tempête dans Landernau il y a quelques jours. Intelligence Online évoque la « backdoor » (la porte dérobée) que se serait réservée la DGSE, les services extérieurs français, dans le système d’interception massif d’Amesys vendu à Kadhafi. Voici le paragraphe d'Intelligence Online qui a mis le feu aux poudres quand NextInpact a repris l’information : « Ils [trois agents de la DGSE, NDLR]devaient répondre devant la justice, qui apparaît en difficulté sur certains aspects des techniques d'interception : l'un des ingénieurs de Nexa a avoué que le système vendu - tout du moins celui à la Libye - comportait une porte dérobée (backdoor) permettant au service français de suivre ce que les services de Tripoli surveillaient via le système. Les trois se sont retranchés derrière le secret- défense pour ne pas répondre, même si ce point fait figure de secret de Polichinelle. ». Nous sommes en 2022, un petit retour dans le passé s’impose.

Plus de onze ans se sont écoulés depuis février 2011 et notre premier article sur ce qui va devenir le « scandale Amesys ». Des années d’enquête de la Justice plus tard, des centaines d’articles sur Reflets, des centaines d’articles sur d’autres supports de presse, une internationalisation de l’affaire n’y font rien… Tout le monde continue de voir petit dans ce dossier.

Ah bon, la DGSE avait une backdoor ?

Il était temps, mais le dossier est brûlant car cette enquête se voit menée par des gendarmes, historiquement « rattachés » à...

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Recours aux cabinets de conseil par la Commission européenne, comme un air de déjà vu… ba27ee52-1392-4664-ae5a-8ebef8c11043http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20220715_103221_Recours_aux_cabinets_de_conseil_par_la_Commission_europeenne__comme_un_air_de_deja_vu____Fri, 15 Jul 2022 10:32:21 +0200

Doit-on consulter pour savoir si l'on consulte trop ?

La Cour des comptes de la Commission a rendu un rapport sur l’importance croissante des conseillers extérieurs dans les politiques européennes. Les conclusions sonnent comme celles de l’enquête sénatoriale, en France, sur l’omniprésence des cabinets de conseils dans la gestion de l’État.

Commission Européenne - Pixabay / Wikipedia - CC BY-SA 4.0

La Cour des comptes de la Commission européenne s’inquièterait-elle d’un sur-usage des intervenants tiers dans la politique de la Commission européenne ? C’est en tout cas le sens du rapport spécial sur le recours aux consultants externes, publié le 30 juin dernier.

Ce rapport fait doucement écho au travail de la commission d’enquête sénatoriale sur les cabinets de conseils privés en France. L’importance grandissante de ces entreprises dans les méthodes de gestion des États questionne au sein même des institutions démocratique nationale et continentale.

Le rapport de la Cour des comptes de la Commission européenne se concentre sur la période 2017-2020. La Commission européenne, et ses directions générales ont sollicité des consultants externes pour près de 3.7 milliards d’euros sur cette période. Et chaque année, le buget pour les missions de conseils ne fait qu’augmenter. Le plus inquiétant reste le poids de certains de ces acteurs. Entre 2017et 2019, les dix plus gros fournisseurs représentaient moins de 0.4% du total des consultants, mais cumulaient 22% du montant total des contrats, soit 600.1 millions .

Les prestataires extérieurs ne sont pas que les cabinets de conseil. Ils peuvent être aussi des experts indépendants, des universités, des sociétés de gestion, des auditeurs, des sociétés d’informatiques et d’ingénierie et des ONG. Mais en consultant le Système de transparence financière de la Commission européenne, on peut observer l’importance singulière des...

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Doit-on consulter pour savoir si l'on consulte trop ?

La Cour des comptes de la Commission a rendu un rapport sur l’importance croissante des conseillers extérieurs dans les politiques européennes. Les conclusions sonnent comme celles de l’enquête sénatoriale, en France, sur l’omniprésence des cabinets de conseils dans la gestion de l’État.

Commission Européenne - Pixabay / Wikipedia - CC BY-SA 4.0

La Cour des comptes de la Commission européenne s’inquièterait-elle d’un sur-usage des intervenants tiers dans la politique de la Commission européenne ? C’est en tout cas le sens du rapport spécial sur le recours aux consultants externes, publié le 30 juin dernier.

Ce rapport fait doucement écho au travail de la commission d’enquête sénatoriale sur les cabinets de conseils privés en France. L’importance grandissante de ces entreprises dans les méthodes de gestion des États questionne au sein même des institutions démocratique nationale et continentale.

Le rapport de la Cour des comptes de la Commission européenne se concentre sur la période 2017-2020. La Commission européenne, et ses directions générales ont sollicité des consultants externes pour près de 3.7 milliards d’euros sur cette période. Et chaque année, le buget pour les missions de conseils ne fait qu’augmenter. Le plus inquiétant reste le poids de certains de ces acteurs. Entre 2017et 2019, les dix plus gros fournisseurs représentaient moins de 0.4% du total des consultants, mais cumulaient 22% du montant total des contrats, soit 600.1 millions .

Les prestataires extérieurs ne sont pas que les cabinets de conseil. Ils peuvent être aussi des experts indépendants, des universités, des sociétés de gestion, des auditeurs, des sociétés d’informatiques et d’ingénierie et des ONG. Mais en consultant le Système de transparence financière de la Commission européenne, on peut observer l’importance singulière des...

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La Poste Mobile et ses clients à poil sur Interneteb1e3fa8-7330-4169-9519-a390f9689e66http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20220711_224645_La_Poste_Mobile_et_ses_clients_a_poil_sur_InternetMon, 11 Jul 2022 22:46:45 +0200

Victime d'un ransomware, l'entreprise a visiblement laissé fuiter sa base clients

C'est le dernier épisode d'une longue série : un ransomware qui plombe une entreprise, les données exfiltrée sont publiées sur Internet et in fine, ce sont les clients qui sont victimes car leurs données personnelles fuitent. En masse, cette fois, puisque les deux fichiers clients publiés contiennent plus de 900.000 lignes...

Publication des données d eLa Poste Mobile sur le site de LockBit - Copie d'écran

Depuis quelques jours, le site du groupe de ransomware LockBit annonce la diffusion de données de l'opérateur de téléphonie et d'accès à Internet La Poste Mobile. L'entreprise avait pris les devants le 8 juillet en fermant son site Internet et en affichant un message pour ses clients : « Les services administratifs et de gestion de La Poste Mobile ont été victimes, ce lundi 4 juillet, d’un virus malveillant de type rançongiciel. Dès que nous avons eu connaissance de cet incident, nous avons pris les mesures de protection nécessaires en suspendant immédiatement les systèmes informatiques concernés. Cette action de protection nous a conduit à fermer momentanément notre site internet et notre espace client. Nous sommes bien évidemment désolés que cela puisse entraîner pendant quelques jours une gêne dans votre relation avec La Poste Mobile. Nos équipes informatiques procèdent actuellement au diagnostic de la situation. Nos premières analyses établissent que nos serveurs essentiels au fonctionnement de votre ligne mobile ont bien été protégés. En revanche, il est possible que des fichiers présents dans des ordinateurs de salariés de La Poste Mobile aient été affectés. Certains d’entre eux pourraient contenir des données à caractère personnel. La Poste Mobile invite ses clients à être vigilants, notamment en surveillant toute tentative de phishing et/ou d’usurpation d’identité, et les tiendra bien évidemment informés des enseignements apportés par les expertises en...

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Victime d'un ransomware, l'entreprise a visiblement laissé fuiter sa base clients

C'est le dernier épisode d'une longue série : un ransomware qui plombe une entreprise, les données exfiltrée sont publiées sur Internet et in fine, ce sont les clients qui sont victimes car leurs données personnelles fuitent. En masse, cette fois, puisque les deux fichiers clients publiés contiennent plus de 900.000 lignes...

Publication des données d eLa Poste Mobile sur le site de LockBit - Copie d'écran

Depuis quelques jours, le site du groupe de ransomware LockBit annonce la diffusion de données de l'opérateur de téléphonie et d'accès à Internet La Poste Mobile. L'entreprise avait pris les devants le 8 juillet en fermant son site Internet et en affichant un message pour ses clients : « Les services administratifs et de gestion de La Poste Mobile ont été victimes, ce lundi 4 juillet, d’un virus malveillant de type rançongiciel. Dès que nous avons eu connaissance de cet incident, nous avons pris les mesures de protection nécessaires en suspendant immédiatement les systèmes informatiques concernés. Cette action de protection nous a conduit à fermer momentanément notre site internet et notre espace client. Nous sommes bien évidemment désolés que cela puisse entraîner pendant quelques jours une gêne dans votre relation avec La Poste Mobile. Nos équipes informatiques procèdent actuellement au diagnostic de la situation. Nos premières analyses établissent que nos serveurs essentiels au fonctionnement de votre ligne mobile ont bien été protégés. En revanche, il est possible que des fichiers présents dans des ordinateurs de salariés de La Poste Mobile aient été affectés. Certains d’entre eux pourraient contenir des données à caractère personnel. La Poste Mobile invite ses clients à être vigilants, notamment en surveillant toute tentative de phishing et/ou d’usurpation d’identité, et les tiendra bien évidemment informés des enseignements apportés par les expertises en...

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Le gigolo serial killer et l’avocat des puissants6c1f8337-8a2c-4d47-97c6-65739ebc7310http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20220711_113702_Le_gigolo_serial_killer_et_l___avocat_des_puissantsMon, 11 Jul 2022 11:37:02 +0200

Dessous Choc #7

Sophie Bonnet nous plonge dans le résultat de cinq années d'enquête sur deux personnages, le célèbre pénaliste Olivier Metzner, retrouvé mort noyé et un gigolo afabulateur : Alexandre Despallières

Couverture du livre de Sophie Bonnet
Couverture du livre de Sophie Bonnet
Dans son dernier livre, Le maître et l'assassin (Robert Laffont, 2022) la journaliste d’investigation Sophie Bonnet démêle les itinéraires de deux hommes aux âmes troubles, assoiffés de pouvoir et d’argent : celui du brillant pénaliste Olivier Metzner et d’un gigolo affabulateur, Alexandre Despallières.

Quand ce dernier commence à avoir des ennuis judiciaires – et pas des moindres puisqu’il est accusé de meurtres par empoisonnement –, entre en scène l’avocat. Sous le charme du jeune homme à la beauté envoûtante, Olivier Metzner, habitué des excès en tout genre, commence à perdre une bonne partie de son discernement.

C’est que Despallières sait y faire. Rien ne semble arrêter l’ambition de cet expert ès-manipulation qui ne pense qu’à être riche et célèbre… quoi qu’il en coûte, quitte à laisser derrière lui plusieurs cadavres. Celui d’Olivier Metzner est retrouvé au large de son île privée dans le Golfe du Morbihan. Suicide ou assassinat ?

Sophie Bonnet a mené l’enquête pendant près de cinq ans. Elle nous entraîne dans les coulisses des nuits parisiennes, dans les méandres du monde politico-médiatico-judiciaire où l’argent et le pouvoir semblent primer sur tout. Un récit haletant et rythmé dont elle explore les grandes lignes au micro d’Antoine Bellier.

« Un gigolo serial killer et un avocat aux portes du pouvoir. Durant cinq ans, j’ai enquêté sur ces deux destins inextricablement mêlés. Tandis que l’un accédait à la pleine lumière et à l’opulence, l’autre sévissait dans les bas-fonds des nuits parisiennes. Un labyrinthe de crimes, de sexes, de pouvoir et de secrets. »

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Dessous Choc #7

Sophie Bonnet nous plonge dans le résultat de cinq années d'enquête sur deux personnages, le célèbre pénaliste Olivier Metzner, retrouvé mort noyé et un gigolo afabulateur : Alexandre Despallières

Couverture du livre de Sophie Bonnet
Couverture du livre de Sophie Bonnet
Dans son dernier livre, Le maître et l'assassin (Robert Laffont, 2022) la journaliste d’investigation Sophie Bonnet démêle les itinéraires de deux hommes aux âmes troubles, assoiffés de pouvoir et d’argent : celui du brillant pénaliste Olivier Metzner et d’un gigolo affabulateur, Alexandre Despallières.

Quand ce dernier commence à avoir des ennuis judiciaires – et pas des moindres puisqu’il est accusé de meurtres par empoisonnement –, entre en scène l’avocat. Sous le charme du jeune homme à la beauté envoûtante, Olivier Metzner, habitué des excès en tout genre, commence à perdre une bonne partie de son discernement.

C’est que Despallières sait y faire. Rien ne semble arrêter l’ambition de cet expert ès-manipulation qui ne pense qu’à être riche et célèbre… quoi qu’il en coûte, quitte à laisser derrière lui plusieurs cadavres. Celui d’Olivier Metzner est retrouvé au large de son île privée dans le Golfe du Morbihan. Suicide ou assassinat ?

Sophie Bonnet a mené l’enquête pendant près de cinq ans. Elle nous entraîne dans les coulisses des nuits parisiennes, dans les méandres du monde politico-médiatico-judiciaire où l’argent et le pouvoir semblent primer sur tout. Un récit haletant et rythmé dont elle explore les grandes lignes au micro d’Antoine Bellier.

« Un gigolo serial killer et un avocat aux portes du pouvoir. Durant cinq ans, j’ai enquêté sur ces deux destins inextricablement mêlés. Tandis que l’un accédait à la pleine lumière et à l’opulence, l’autre sévissait dans les bas-fonds des nuits parisiennes. Un labyrinthe de crimes, de sexes, de pouvoir et de secrets. »

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« Donner jusqu’à ce que ça fasse mal » bff3ba57-2773-4c98-8729-dfa0512c7e37http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20220709_171839_____Donner_jusqu___a_ce_que___a_fasse_mal_____Sat, 09 Jul 2022 17:18:39 +0200

Cinq mécènes suisses expliquent pourquoi ils ont choisi d'aider l'Ukraine et leur philosophie

D’origines suisse, ukrainienne, polonaise, autrichienne et russe, ces cinq amis ont décidé de financer l’achat de 11 ambulances neuves et d’équipement médical pour une valeur de près de 900.000 € pour l'ONG ukrainienne Comité d'aide médicale. Ils témoignent en espérant que leur geste soit contagieux.

Sur la route de Kharkiv, deux ambulances offertes par le Comité d'aide médicale passe dans la banlieue de Kyiv - D.R.

C'est l'histoire de cinq riches amis qui ont décidé de financer l’achat de 11 ambulances neuves et d’équipement médical pour une valeur de près de 900.000 pour l'Ukraine.

Après avoir évalué différentes ONG de terrain, les généreux donateurs ont découvert une association ukrainienne, le Comité d’aide médicale, qui œuvre depuis plus de 20 ans dans le secteur du handicap et la protection des migrants.

Depuis le début de la guerre, cette ONG reçoit et coordonne des demandes d’aide médicale et alimentaire de tout le pays, notamment avec le soutien de l’association suisse Parasolka, des ONG françaises Fondemos et Safe. Plus de 13.000 m³ de produits de première nécessité ont été distribués dans toute l’Ukraine. « Cette opération pour livrer ces 11 ambulances a été une aventure, raconte Natalia Kabatsiy, la directrice du Comité d’aide médicale. La logistique a été complexe. Notamment, nous avons du faire sortir 11 femmes pour chercher les véhicules en Slovaquie, car les hommes n’ont pas le droit de quitter le pays. Certaines ambulances ont été livrées dans le Donbass et dans des zones où les bombardements sont quotidien. C’était émouvant de voir les sourires des équipes médicales. »

Des membres du Comité d'aide médicale à la frontière entre la Slovaquie et l'Ukraine, 3 juin 2022 - D.R.
Des membres du Comité d'aide médicale à la frontière entre la Slovaquie et l'Ukraine, 3 juin 2022 - D.R.

« Au départ, nous ne pensions pas parler du tout, raconte l'un des donateurs. _Mais en voyant cette chaîne de solidarité, ces sourires, nous nous sommes dits que cette...

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Cinq mécènes suisses expliquent pourquoi ils ont choisi d'aider l'Ukraine et leur philosophie

D’origines suisse, ukrainienne, polonaise, autrichienne et russe, ces cinq amis ont décidé de financer l’achat de 11 ambulances neuves et d’équipement médical pour une valeur de près de 900.000 € pour l'ONG ukrainienne Comité d'aide médicale. Ils témoignent en espérant que leur geste soit contagieux.

Sur la route de Kharkiv, deux ambulances offertes par le Comité d'aide médicale passe dans la banlieue de Kyiv - D.R.

C'est l'histoire de cinq riches amis qui ont décidé de financer l’achat de 11 ambulances neuves et d’équipement médical pour une valeur de près de 900.000 pour l'Ukraine.

Après avoir évalué différentes ONG de terrain, les généreux donateurs ont découvert une association ukrainienne, le Comité d’aide médicale, qui œuvre depuis plus de 20 ans dans le secteur du handicap et la protection des migrants.

Depuis le début de la guerre, cette ONG reçoit et coordonne des demandes d’aide médicale et alimentaire de tout le pays, notamment avec le soutien de l’association suisse Parasolka, des ONG françaises Fondemos et Safe. Plus de 13.000 m³ de produits de première nécessité ont été distribués dans toute l’Ukraine. « Cette opération pour livrer ces 11 ambulances a été une aventure, raconte Natalia Kabatsiy, la directrice du Comité d’aide médicale. La logistique a été complexe. Notamment, nous avons du faire sortir 11 femmes pour chercher les véhicules en Slovaquie, car les hommes n’ont pas le droit de quitter le pays. Certaines ambulances ont été livrées dans le Donbass et dans des zones où les bombardements sont quotidien. C’était émouvant de voir les sourires des équipes médicales. »

Des membres du Comité d'aide médicale à la frontière entre la Slovaquie et l'Ukraine, 3 juin 2022 - D.R.
Des membres du Comité d'aide médicale à la frontière entre la Slovaquie et l'Ukraine, 3 juin 2022 - D.R.

« Au départ, nous ne pensions pas parler du tout, raconte l'un des donateurs. _Mais en voyant cette chaîne de solidarité, ces sourires, nous nous sommes dits que cette...

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Ukraine : l’aide humanitaire repose principalement sur la mobilisation locale19b18e46-8e0f-4d4e-85be-accb62c53532http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20220709_102611_Ukraine____l___aide_humanitaire_repose_principalement_sur_la_mobilisation_localeSat, 09 Jul 2022 10:26:11 +0200

Les grandes organisations peinent à apporter un soutien efficace

Un rapport du think-tank Humanitarian Outcomes montre les difficultés de la mise en place de l'aide d'urgence aux populations civiles. Il montre que durant les trois premiers mois de la guerre, l'aide humanitaire a reposé sur la mobilisation des associations ukrainiennes et de citoyens volontaires. Il pointe aussi la bureaucratie des grandes organisations internationales incapables d'appuyer efficacement les ONG locales.

Le think-tank Humanitarian Outcomes dresse un bilan inquiétant - Copie d'écran

L’aide humanitaire peine à arriver en Ukraine et à être efficace. Dans une note datée de juin, Humanitarian outcomes, un think-tank anglais spécialisé dans la recherche et l’analyse sur les questions humanitaires en dresse le constat et tente d'analyser les freins. Pourtant, l'urgence est là : 16 millions d'Ukrainiens sont réfugiés ou déplacés à l'intérieur du pays. Beaucoup de civils dépendent donc de l'aide humanitaire.

«Bien qu'elles aient collecté d'importantes sommes d'argent dans les premiers jours et les premières semaines de la crise, les organisations internationales n'ont pas été en mesure d'injecter rapidement des ressources pour renforcer et étendre les efforts de réponse locaux existants pendant qu'elles intensifiaient leurs propres programmes. Au lieu de cela, trois mois plus tard, la majeure partie de l'argent n'a pas été utilisée et est restée entre les mains d'organisations internationales qui sont limitées dans leur financement par des exigences de conformité trop lourdes et trop longues à respecter pour les petits groupes de volontaires. Même les objectifs ambitieux et les critères de référence en matière de "localisation" (privilégier les ONG du pays, NDLR) ont été absents des plans d'intervention internationaux, tout comme les outils de base convenus précédemment pour les organisations nationales, tels que des formulaires uniques et unifiés pour simplifier les demandes de...

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Les grandes organisations peinent à apporter un soutien efficace

Un rapport du think-tank Humanitarian Outcomes montre les difficultés de la mise en place de l'aide d'urgence aux populations civiles. Il montre que durant les trois premiers mois de la guerre, l'aide humanitaire a reposé sur la mobilisation des associations ukrainiennes et de citoyens volontaires. Il pointe aussi la bureaucratie des grandes organisations internationales incapables d'appuyer efficacement les ONG locales.

Le think-tank Humanitarian Outcomes dresse un bilan inquiétant - Copie d'écran

L’aide humanitaire peine à arriver en Ukraine et à être efficace. Dans une note datée de juin, Humanitarian outcomes, un think-tank anglais spécialisé dans la recherche et l’analyse sur les questions humanitaires en dresse le constat et tente d'analyser les freins. Pourtant, l'urgence est là : 16 millions d'Ukrainiens sont réfugiés ou déplacés à l'intérieur du pays. Beaucoup de civils dépendent donc de l'aide humanitaire.

«Bien qu'elles aient collecté d'importantes sommes d'argent dans les premiers jours et les premières semaines de la crise, les organisations internationales n'ont pas été en mesure d'injecter rapidement des ressources pour renforcer et étendre les efforts de réponse locaux existants pendant qu'elles intensifiaient leurs propres programmes. Au lieu de cela, trois mois plus tard, la majeure partie de l'argent n'a pas été utilisée et est restée entre les mains d'organisations internationales qui sont limitées dans leur financement par des exigences de conformité trop lourdes et trop longues à respecter pour les petits groupes de volontaires. Même les objectifs ambitieux et les critères de référence en matière de "localisation" (privilégier les ONG du pays, NDLR) ont été absents des plans d'intervention internationaux, tout comme les outils de base convenus précédemment pour les organisations nationales, tels que des formulaires uniques et unifiés pour simplifier les demandes de...

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Ukraine : une logique de guerre longue64ccb0d1-81a4-4ed8-9e49-fbe69367b74chttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20220707_135258_Ukraine___une_logique_de_guerre_longueThu, 07 Jul 2022 13:52:58 +0200

Le conflit pourrait durer encore de longs mois.

L'armée russe a obtenu une victoire tactique dans le Donbass en occupant les villes de Sievierodonetsk et de Lysychansk, et elle poursuit son offensive dans cette région de l'Est. Mais d'autres fronts sont aussi actifs. L'armée ukrainienne a réussi à obtenir le départ des troupes russes de l'île du Serpent. Et surtout, elle se renforce dans des secteurs clefs : artillerie et défense antiaérienne. Les soutiens de l'Ukraine, États-Unis en tête, s'organisent pour aider le pays dans la durée.

Le drapeau ukrainien flotte à nouveau sur l'Ile du Serpent - D.R.

Sivierodonetsk, une des villes clefs du Donbass, est tombée aux mains de l’armée russe et des séparatiste après plusieurs semaine de combat ainsi que des villages alentour. Mais les russes n’occupent qu’un champ de ruines. Samedi 2 juillet, c’est la ville de Lysychansk qui a été à son tour occupée. Si le revers pour Kyiv est certain, en un mois de guerre totale dans le Donbass, les séparatistes n’ont, dans les faits, occupé en juin que 1500 km², soit 0,3% du territoire ukrainien. Ce qui montre que la résistance ukrainienne tient bon, alors que le rapport de force est largement en faveur de l’armée russe pour ce qui est de l’artillerie et de l’aviation.

Mais beaucoup d’autres fronts sont actifs. Du côté de Kharkiv, Russes et Ukrainiens alternent attaques et contre-attaques. Il semble que Moscou n’a pas renoncé à tenter de prendre, à terme, la deuxième ville du pays. Dans le sud de l’Ukraine, les informations sont difficiles à obtenir, mais il semble que l’armée ukrainienne a progressé en direction de Kherson. Dans cette zone, les partisans ukrainiens harcèlent aussi les convois russes et plusieurs collaborateurs de l'occupant ont été assassinés ou victimes de tentative de meurtre.

L’armée russe semble incapable de disposer de suffisamment de troupes le long de cette ligne de front qui mesure environ 2.500 km, dont 1.000 km où le front est effectivement actif. Selon des documents qui ont fuité, l’armée russe peine à recruter des conscrits: le nombre de recrues serait...

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Le conflit pourrait durer encore de longs mois.

L'armée russe a obtenu une victoire tactique dans le Donbass en occupant les villes de Sievierodonetsk et de Lysychansk, et elle poursuit son offensive dans cette région de l'Est. Mais d'autres fronts sont aussi actifs. L'armée ukrainienne a réussi à obtenir le départ des troupes russes de l'île du Serpent. Et surtout, elle se renforce dans des secteurs clefs : artillerie et défense antiaérienne. Les soutiens de l'Ukraine, États-Unis en tête, s'organisent pour aider le pays dans la durée.

Le drapeau ukrainien flotte à nouveau sur l'Ile du Serpent - D.R.

Sivierodonetsk, une des villes clefs du Donbass, est tombée aux mains de l’armée russe et des séparatiste après plusieurs semaine de combat ainsi que des villages alentour. Mais les russes n’occupent qu’un champ de ruines. Samedi 2 juillet, c’est la ville de Lysychansk qui a été à son tour occupée. Si le revers pour Kyiv est certain, en un mois de guerre totale dans le Donbass, les séparatistes n’ont, dans les faits, occupé en juin que 1500 km², soit 0,3% du territoire ukrainien. Ce qui montre que la résistance ukrainienne tient bon, alors que le rapport de force est largement en faveur de l’armée russe pour ce qui est de l’artillerie et de l’aviation.

Mais beaucoup d’autres fronts sont actifs. Du côté de Kharkiv, Russes et Ukrainiens alternent attaques et contre-attaques. Il semble que Moscou n’a pas renoncé à tenter de prendre, à terme, la deuxième ville du pays. Dans le sud de l’Ukraine, les informations sont difficiles à obtenir, mais il semble que l’armée ukrainienne a progressé en direction de Kherson. Dans cette zone, les partisans ukrainiens harcèlent aussi les convois russes et plusieurs collaborateurs de l'occupant ont été assassinés ou victimes de tentative de meurtre.

L’armée russe semble incapable de disposer de suffisamment de troupes le long de cette ligne de front qui mesure environ 2.500 km, dont 1.000 km où le front est effectivement actif. Selon des documents qui ont fuité, l’armée russe peine à recruter des conscrits: le nombre de recrues serait...

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Réchauffement climatique : survivre d’amour et d’eau tiède.8ae6cf12-91ad-4b1e-aba4-47a4c3036dc0http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20220706_155627_Rechauffement_climatique___survivre_d___amour_et_d___eau_tiede.Wed, 06 Jul 2022 15:56:27 +0200

Les réponses d’Arthus-Bertrand aux paradoxes environnementaux

Le plus médiatique des photo-écolo-graphes a filmé la terre à hauteur d’hélicoptère pendant des décennies. Décarbonation oblige, Yann Arthus-Bertrand affirme désormais que le seul carburant capable de sauver le monde, c’est l’amour ! Désespérance, grande sagesse ou pieuse abnégation ?

L’exposition -La Mer- au musée maritime de La Rochelle - Reflets

Home en 2009, Planète océan en 2012, Terra en 2015, Legacy en 2021, les documentaires réalisés par Arthur-Bertrand sont à considérer comme des repères patrimoniaux d’une dérive sociétale qui affecte ou affectera la planète de façon irréversible. Toutes ces images sont à la fois magnifiques et insoutenables, captivantes et désolantes. Désolantes, car film après film la société de consommation dont l’éclatante réussite s’avère contraire au bien être de l’humanité s’y retrouve invariablement placée au banc des accusés.

Et là réside sans doute le plus terrible paradoxe des hommes de n’être parvenus à satisfaire leurs besoins sans tenir compte des exigences écologiques planétaires. Arthus-Bertrand considère que cette croissance effrénée mène toujours le bal alors que « Tout le monde dit qu’il faut réduire les énergies fossiles de 5% par an ! Ce ne serait pas difficile d’en importer 5% de moins, mais qui aurait le courage de faire ça ? Qui aurait le courage de mettre son économie en danger pour faire ça ? En fin de compte c’est l’économie qu’on met en danger, ce sont les emplois, le pouvoir d’achat, c’est une civilisation qui s’écroule, il serait temps de s’y préparer, de toute façon la décroissance on va y aller forcément ».

Les paradoxes, Arthus-Bertrand en a lui-même créé quelques uns au fil de sa carrière. Pour mémoire et parmi les antagonismes les plus confondants, rappelons que sa fondation GoodPlanet, reconnue d’utilité publique et sise dans le magnifique domaine de...

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Les réponses d’Arthus-Bertrand aux paradoxes environnementaux

Le plus médiatique des photo-écolo-graphes a filmé la terre à hauteur d’hélicoptère pendant des décennies. Décarbonation oblige, Yann Arthus-Bertrand affirme désormais que le seul carburant capable de sauver le monde, c’est l’amour ! Désespérance, grande sagesse ou pieuse abnégation ?

L’exposition -La Mer- au musée maritime de La Rochelle - Reflets

Home en 2009, Planète océan en 2012, Terra en 2015, Legacy en 2021, les documentaires réalisés par Arthur-Bertrand sont à considérer comme des repères patrimoniaux d’une dérive sociétale qui affecte ou affectera la planète de façon irréversible. Toutes ces images sont à la fois magnifiques et insoutenables, captivantes et désolantes. Désolantes, car film après film la société de consommation dont l’éclatante réussite s’avère contraire au bien être de l’humanité s’y retrouve invariablement placée au banc des accusés.

Et là réside sans doute le plus terrible paradoxe des hommes de n’être parvenus à satisfaire leurs besoins sans tenir compte des exigences écologiques planétaires. Arthus-Bertrand considère que cette croissance effrénée mène toujours le bal alors que « Tout le monde dit qu’il faut réduire les énergies fossiles de 5% par an ! Ce ne serait pas difficile d’en importer 5% de moins, mais qui aurait le courage de faire ça ? Qui aurait le courage de mettre son économie en danger pour faire ça ? En fin de compte c’est l’économie qu’on met en danger, ce sont les emplois, le pouvoir d’achat, c’est une civilisation qui s’écroule, il serait temps de s’y préparer, de toute façon la décroissance on va y aller forcément ».

Les paradoxes, Arthus-Bertrand en a lui-même créé quelques uns au fil de sa carrière. Pour mémoire et parmi les antagonismes les plus confondants, rappelons que sa fondation GoodPlanet, reconnue d’utilité publique et sise dans le magnifique domaine de...

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Avisa Partners : pas en capacité de publier des articles de lobbying… ou presquef99f3c1b-9000-4968-9825-c4c2c835b582http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20220630_184945_Avisa_Partners____pas_en_capacite_de_publier_des_articles_de_lobbying____ou_presqueThu, 30 Jun 2022 18:49:45 +0200

Elle nie auprès de Mediapart, mais ses dirigeants se vantent ailleurs de pouvoir le faire

Nous avons mis la main sur deux documents démontrant qu'Avisa Partners a bien les capacités nécessaires pour créer et publier des milliers d'articles de lobbying. Contrairement à ce qu'elle a répondu à Mediapart. Dans cette offre commerciale, l'entreprise détaille sa force de frappe de plusieurs centaines d'experts capables de produire plus de 1000 articles par mois dans des centaines de médias.

Extrait d'un powerpoint d'Avisa Partner pour son offre de service à un think tank - Copie d'écran

Questionnée par Mediapart sur leur opération d’«intox», Avisa Partners a tenté de minimiser cette activité. «Les activites d’influence digitale, qui sont l’objet de vos questions, representent moins de 2% de notre activite (5 salaries sur les 250 que compte le groupe)», promet Avisa Partners à Mediapart. Un équivalent de « on le fait, mais pas beaucoup» qui sent bon l’euphémisation.

Avisa Partners tente de faire croire à Mediapart que l’entreprise est au mieux un modeste joueur amateur mais se vante pourtant par ailleurs auprès de potentiels clients, de pouvoir publier des centaines, des milliers d’articles en quelques semaines et dans toutes les langues.

Dans un document confidentiel reçu par le think-tank «The Institute for Statecraft» et que Reflets.info a pu consulter, Avisa Partners écrit : «Rien que le mois dernier, nous avons publié plus de 1.000 articles, des mémoires ou des articles d'opinion en ligne».

Ce document de prospection, pour obtenir un contrat, n’est pas directement signé par Avisa Partners mais on y retrouve quelques noms familiers dans « l’équipe». Matthieu Creux, président d’Avisa Partners; Arnaud Dassier,; Samuel Dralet, président de Lexfo, la filiale en cybersécurité d’Avisa; Jacques Lafitte, fondateur du bureau bruxellois de l’entreprise; Antoine Violet-Surcouf, Directeur exécutif et associé d’Avisa; François-Charles Timmerman, chef d’unité diplomatie d’affaires et associé... d’Avisa Partners.

Six, c’est déjà plus que les «cinq salariés sur...

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Elle nie auprès de Mediapart, mais ses dirigeants se vantent ailleurs de pouvoir le faire

Nous avons mis la main sur deux documents démontrant qu'Avisa Partners a bien les capacités nécessaires pour créer et publier des milliers d'articles de lobbying. Contrairement à ce qu'elle a répondu à Mediapart. Dans cette offre commerciale, l'entreprise détaille sa force de frappe de plusieurs centaines d'experts capables de produire plus de 1000 articles par mois dans des centaines de médias.

Extrait d'un powerpoint d'Avisa Partner pour son offre de service à un think tank - Copie d'écran

Questionnée par Mediapart sur leur opération d’«intox», Avisa Partners a tenté de minimiser cette activité. «Les activites d’influence digitale, qui sont l’objet de vos questions, representent moins de 2% de notre activite (5 salaries sur les 250 que compte le groupe)», promet Avisa Partners à Mediapart. Un équivalent de « on le fait, mais pas beaucoup» qui sent bon l’euphémisation.

Avisa Partners tente de faire croire à Mediapart que l’entreprise est au mieux un modeste joueur amateur mais se vante pourtant par ailleurs auprès de potentiels clients, de pouvoir publier des centaines, des milliers d’articles en quelques semaines et dans toutes les langues.

Dans un document confidentiel reçu par le think-tank «The Institute for Statecraft» et que Reflets.info a pu consulter, Avisa Partners écrit : «Rien que le mois dernier, nous avons publié plus de 1.000 articles, des mémoires ou des articles d'opinion en ligne».

Ce document de prospection, pour obtenir un contrat, n’est pas directement signé par Avisa Partners mais on y retrouve quelques noms familiers dans « l’équipe». Matthieu Creux, président d’Avisa Partners; Arnaud Dassier,; Samuel Dralet, président de Lexfo, la filiale en cybersécurité d’Avisa; Jacques Lafitte, fondateur du bureau bruxellois de l’entreprise; Antoine Violet-Surcouf, Directeur exécutif et associé d’Avisa; François-Charles Timmerman, chef d’unité diplomatie d’affaires et associé... d’Avisa Partners.

Six, c’est déjà plus que les «cinq salariés sur...

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Chez Avisa Partners, Arnaud Dassier, un vétéran des coups tordus sur Internetfa205538-4143-4a69-8f47-a208a34c8b31http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20220630_184927_Chez_Avisa_Partners__Arnaud_Dassier__un_veteran_des_coups_tordus_sur_InternetThu, 30 Jun 2022 18:49:27 +0200

Le très droitier fils de son papa a participé à plusieurs opérations discutables

Les aventures sur les Internets d’Arnaud Dassier commencent au début des années 2000. Porte-flingue numérique de l’UMP, il organise quelques actions contre la gauche. Car Arnaud est très politisé. Episode 2.

Transfert.net, la (vraie) mémoire du Net français... - Copie d'écran

Flashback: nous sommes en mai 2003. Le journal en ligne Transfert.net (voir «Making of» en bas de page)raconte comment un courant de l’UMP (droite) a lancé un appel public à bombarder les boites mail des syndicats. Pour «La Droite Libre», il «s’agissait de protester contre les journées d’action des syndicats contre les projets gouvernementaux de réforme de la fonction publique et du régime de retraite.» À l’époque, la Droite Libre menée par Rachid Kaci a pour secrétaire général un certain Arnaud Dassier, également associé de la société L’Enchanteur des nouveaux médias (tout un programme dans le nom...), une sorte de «Web agency». Selon Force Ouvrière, le message est bien reçu par les sympathisants de droite puisque la boite mail de Marc Blondel croule sous 220.000 mails non sollicités… Plusieurs syndicats portent plainte et La Droite Libre est condamnée en référé. La Droite libre est un courant très à droite de l’UMP, point d’entrée pour une passerelle éventuelle avec l’extrême-droite. «Il s’agissait pour nous de répondre à la frustration des gens que l’on empêchait d’aller travailler. Nous avons donné un moyen d’action à une majorité silencieuse prise en otage. Nous avons aussi voulu dénoncer l’espèce d’impunité dont bénéficient ces responsables syndicaux pleins de morgue en leur montrant qu’ils n’étaient pas les seuls à pouvoir avoir une action militante», explique à cette époque Arnaud Dassier à Transfert. La fameuse «prise en otage»... «Ce sont des méthodes à manier...

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Le très droitier fils de son papa a participé à plusieurs opérations discutables

Les aventures sur les Internets d’Arnaud Dassier commencent au début des années 2000. Porte-flingue numérique de l’UMP, il organise quelques actions contre la gauche. Car Arnaud est très politisé. Episode 2.

Transfert.net, la (vraie) mémoire du Net français... - Copie d'écran

Flashback: nous sommes en mai 2003. Le journal en ligne Transfert.net (voir «Making of» en bas de page)raconte comment un courant de l’UMP (droite) a lancé un appel public à bombarder les boites mail des syndicats. Pour «La Droite Libre», il «s’agissait de protester contre les journées d’action des syndicats contre les projets gouvernementaux de réforme de la fonction publique et du régime de retraite.» À l’époque, la Droite Libre menée par Rachid Kaci a pour secrétaire général un certain Arnaud Dassier, également associé de la société L’Enchanteur des nouveaux médias (tout un programme dans le nom...), une sorte de «Web agency». Selon Force Ouvrière, le message est bien reçu par les sympathisants de droite puisque la boite mail de Marc Blondel croule sous 220.000 mails non sollicités… Plusieurs syndicats portent plainte et La Droite Libre est condamnée en référé. La Droite libre est un courant très à droite de l’UMP, point d’entrée pour une passerelle éventuelle avec l’extrême-droite. «Il s’agissait pour nous de répondre à la frustration des gens que l’on empêchait d’aller travailler. Nous avons donné un moyen d’action à une majorité silencieuse prise en otage. Nous avons aussi voulu dénoncer l’espèce d’impunité dont bénéficient ces responsables syndicaux pleins de morgue en leur montrant qu’ils n’étaient pas les seuls à pouvoir avoir une action militante», explique à cette époque Arnaud Dassier à Transfert. La fameuse «prise en otage»... «Ce sont des méthodes à manier...

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Avisa Partners : une éthique en toc qui sape la vie démocratiquec52d0ab7-a84e-471a-b5b7-bc1fd2cb14dchttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20220630_184900_Avisa_Partners____une_ethique_en_toc_qui_sape_la_vie_democratiqueThu, 30 Jun 2022 18:49:00 +0200

Derrière les faux articles, la boite de com déglingue le vivre ensemble

Avisa Partners, une société qui vend de la cybersécurité et de l'influence médiatique, est responsable de la publication de centaines d'articles de lobbying qu'elle a tenté de faire passer pour de vrais contenus journalistiques. L'affaire mérite que l'on s'y attarde. Au delà de l'intox, il y a des acteurs, des gens qui les cautionnent, eux et leurs actes, qui sont coupables d'une désagrégation de la confiance nécessaire au vivre ensemble et à la démocratie.

Présentation d'Avisa PArtners à un think tank - Copie d'écran

L’article paru dans Fakir, relatant les aventures d’un journaliste dans la com, écrivant plus de 600 articles à la commande sur toutes sortes de sujets, principalement pour faire du lobbying, a retenu l’attention de la presse. Mediapart a produit un long article sur le sujet. Avant cela, Complément d'enquête, en se penchant sur EDF, avait révélé les arrangements d'Avisa Partners avec l'éthique. Mais cette affaire est bien plus complexe qu’il ne semble et met en lumière des activités, des amitiés et des relations qui méritent d’être questionnées.

L’article de Fakir raconte par le menu comment un jeune journaliste s’est laissé happer par une «agence» produisant des contenus à la chaîne. Ces papiers réalisés à la va-vite étaient ensuite diffusés par divers sites afin de noyer d’autres informations dans les revues de presse proposées par les algorithmes, comme Google News. Et à la fin du papier, un petit ajout post publication «On s’est rendu compte, peu après la parution de l’article dans notre édition papier (Fakir n 103) que iStrat, l’agence de lobbying numérique, a été codirigée de juin 2013 à 2014 par… Olivia Grégoire, l’actuelle porte-parole du gouvernement !». Zut et re-zut, il y avait là une belle info qui méritait d’être creusée. Ce que fera rapidement Mediapart. Car avec l’aide de «Julien Fomenta», auteur des articles cités par Fakir, Mediapart va pouvoir faire le ménage dans sa zone de blogs des lecteurs, «le Club de Mediapart». La société qui se cache...

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Derrière les faux articles, la boite de com déglingue le vivre ensemble

Avisa Partners, une société qui vend de la cybersécurité et de l'influence médiatique, est responsable de la publication de centaines d'articles de lobbying qu'elle a tenté de faire passer pour de vrais contenus journalistiques. L'affaire mérite que l'on s'y attarde. Au delà de l'intox, il y a des acteurs, des gens qui les cautionnent, eux et leurs actes, qui sont coupables d'une désagrégation de la confiance nécessaire au vivre ensemble et à la démocratie.

Présentation d'Avisa PArtners à un think tank - Copie d'écran

L’article paru dans Fakir, relatant les aventures d’un journaliste dans la com, écrivant plus de 600 articles à la commande sur toutes sortes de sujets, principalement pour faire du lobbying, a retenu l’attention de la presse. Mediapart a produit un long article sur le sujet. Avant cela, Complément d'enquête, en se penchant sur EDF, avait révélé les arrangements d'Avisa Partners avec l'éthique. Mais cette affaire est bien plus complexe qu’il ne semble et met en lumière des activités, des amitiés et des relations qui méritent d’être questionnées.

L’article de Fakir raconte par le menu comment un jeune journaliste s’est laissé happer par une «agence» produisant des contenus à la chaîne. Ces papiers réalisés à la va-vite étaient ensuite diffusés par divers sites afin de noyer d’autres informations dans les revues de presse proposées par les algorithmes, comme Google News. Et à la fin du papier, un petit ajout post publication «On s’est rendu compte, peu après la parution de l’article dans notre édition papier (Fakir n 103) que iStrat, l’agence de lobbying numérique, a été codirigée de juin 2013 à 2014 par… Olivia Grégoire, l’actuelle porte-parole du gouvernement !». Zut et re-zut, il y avait là une belle info qui méritait d’être creusée. Ce que fera rapidement Mediapart. Car avec l’aide de «Julien Fomenta», auteur des articles cités par Fakir, Mediapart va pouvoir faire le ménage dans sa zone de blogs des lecteurs, «le Club de Mediapart». La société qui se cache...

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Jean-Michel Blanquer : la barbe à l’Assemblée, une moustache pour l’Université.1138bcc7-a0af-445e-8367-b79f152a5e19http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20220623_180956_Jean-Michel_Blanquer___la_barbe_a_l___Assemblee__une_moustache_pour_l___Universite.Thu, 23 Jun 2022 18:09:56 +0200

Battu au 1er tour des législatives, l‘ex-ministre de l’éducation se chercherait-il un nouveau job ?

Face au souhait de M. Blanquer de venir trouver refuge dans les amphis de Paris2 Panthéon-Assas, le syndicat national de l’enseignement supérieur a pris soin de lui rappeler quelques principes élémentaires : « les créations de postes ne peuvent relever du seul fait du prince, ni donner lieu à des profils à moustache ».

Fini l'Elysée, adieu l'Assemblée, vive l'Université! - capture écran

Comme certains ont une tête à chapeau, d’autres se targuent de présenter un profil à moustache : de celle, taillée à la demande et sur mesure, qui permet de célébrer l’audace du porteur de si belles bacchantes. En matière d’offre d’emploi, la stratégie du –poste à moustache- offre l’avantage de pouvoir éliminer d’office tous les candidats ne correspondant pas au profil recherché. Très pratique lorsqu’il s’agit précisément d’offrir une situation à celui-ci et non celui-là. Au diable les règles démocratiques ou la réalité des compétences, la place lui sera donc acquise par définition…

Poste Ad hoc, prestige en toc ?

Tout juste déchu de son mandat ministériel et sitôt défait de ses ambitions législatives, Jean Michel Blanquer fut pressenti comme le nouveau messie d’Assas. L’affaire n’est pas passée inaperçue puisque Médiapart s’est étonné de la création soudaine d’un poste jugé ad hoc. Dans un courrier interne le président de l’université, Stéphane Braconnier, semblait pourtant déjà présager des bénéfices à tirer de cette éventuelle nomination : « l’arrivée d’un ancien ministre dans nos effectifs contribue, de manière générale, au prestige et donc à l’attractivité de notre établissement ».

Faut il que l’attractivité d’Assas soit tombée si bas que l’on soit obligé de se féliciter de l’arrivée d’un ex-ministre, tout en négligeant le prestige du travail quotidien et silencieux de tous les professeurs en poste...

Laissons les partis politiques juger du bilan mais n’oublions pas...

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Battu au 1er tour des législatives, l‘ex-ministre de l’éducation se chercherait-il un nouveau job ?

Face au souhait de M. Blanquer de venir trouver refuge dans les amphis de Paris2 Panthéon-Assas, le syndicat national de l’enseignement supérieur a pris soin de lui rappeler quelques principes élémentaires : « les créations de postes ne peuvent relever du seul fait du prince, ni donner lieu à des profils à moustache ».

Fini l'Elysée, adieu l'Assemblée, vive l'Université! - capture écran

Comme certains ont une tête à chapeau, d’autres se targuent de présenter un profil à moustache : de celle, taillée à la demande et sur mesure, qui permet de célébrer l’audace du porteur de si belles bacchantes. En matière d’offre d’emploi, la stratégie du –poste à moustache- offre l’avantage de pouvoir éliminer d’office tous les candidats ne correspondant pas au profil recherché. Très pratique lorsqu’il s’agit précisément d’offrir une situation à celui-ci et non celui-là. Au diable les règles démocratiques ou la réalité des compétences, la place lui sera donc acquise par définition…

Poste Ad hoc, prestige en toc ?

Tout juste déchu de son mandat ministériel et sitôt défait de ses ambitions législatives, Jean Michel Blanquer fut pressenti comme le nouveau messie d’Assas. L’affaire n’est pas passée inaperçue puisque Médiapart s’est étonné de la création soudaine d’un poste jugé ad hoc. Dans un courrier interne le président de l’université, Stéphane Braconnier, semblait pourtant déjà présager des bénéfices à tirer de cette éventuelle nomination : « l’arrivée d’un ancien ministre dans nos effectifs contribue, de manière générale, au prestige et donc à l’attractivité de notre établissement ».

Faut il que l’attractivité d’Assas soit tombée si bas que l’on soit obligé de se féliciter de l’arrivée d’un ex-ministre, tout en négligeant le prestige du travail quotidien et silencieux de tous les professeurs en poste...

Laissons les partis politiques juger du bilan mais n’oublions pas...

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Comment l’Europe cherche à se débarrasser des migrantsb2ccb67e-944e-4631-a42e-80652fa2bb95http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20220621_180220_Comment_l___Europe_cherche_a_se_debarrasser_des_migrantsTue, 21 Jun 2022 18:02:20 +0200

Dernier épisode, le Premier ministre britannique Boris Johnson a tenté de déporter 130 demandeurs d'asile vers le Rwanda

L'externalisation de la politique migratoire en Europe s'intensifie. Quitte à collaborer avec des pays peu regardants sur les droits de l'homme, comme la Libye ou la Turquie ou à ne pas respecter la Convention sur les réfugiés de l'ONU.

Femmes retenues dans un camp de migrants près de Tripoli, Libye, juillet 2015 - Cyril Marcilhacy, Extra Muros

Le charter pour le Rwanda décidé par le Premier ministre Boris Johnson a remis en lumière cette pratique d'externalisation de la politique migratoire par l'Europe. Quelque 130 migrants illégaux de toutes nationalités devaient être déportés vers le pays d’Afrique de l’Est le 14 juin. L’avion a finalement été annulé au dernier moment faute de passagers, tous ayant obtenus des décisions judiciaires pour les protéger de ce transfert non choisi, notamment grâce à des recours urgents auprès de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). La Cour avait en outre statué de manière générale qu'il fallait attendre que la Haute Cour de justice pour l’Angleterre et le Pays de Galles ait confirmé la légalité de l’accord avec le Rwanda – une décision qui doit intervenir en juillet.

En avril dernier, le gouvernement britannique et le Rwanda avaient annoncé un accord de 120millions de livres sterling qui permettra à un nombre encore indéfini de demandeurs d’asile, quelle que soit leur nationalité, de recevoir un aller simple pour le Rwanda où leurs demandes d'asile seront traitées. Si leur demande est rejetée, les demandeurs d’asile auront le droit de rester au Rwanda. Les britanniques envisagent aussi des centres de détentions off-shore pour les migrants entrés illégalement sur leur territoire: ils pourraient être détenu sur les îles ou sur de vieux ferries.

Depuis 2015 et le pic d’arrivée de migrants en raison du conflit syrien, le flux des arrivées de personnes en...

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Dernier épisode, le Premier ministre britannique Boris Johnson a tenté de déporter 130 demandeurs d'asile vers le Rwanda

L'externalisation de la politique migratoire en Europe s'intensifie. Quitte à collaborer avec des pays peu regardants sur les droits de l'homme, comme la Libye ou la Turquie ou à ne pas respecter la Convention sur les réfugiés de l'ONU.

Femmes retenues dans un camp de migrants près de Tripoli, Libye, juillet 2015 - Cyril Marcilhacy, Extra Muros

Le charter pour le Rwanda décidé par le Premier ministre Boris Johnson a remis en lumière cette pratique d'externalisation de la politique migratoire par l'Europe. Quelque 130 migrants illégaux de toutes nationalités devaient être déportés vers le pays d’Afrique de l’Est le 14 juin. L’avion a finalement été annulé au dernier moment faute de passagers, tous ayant obtenus des décisions judiciaires pour les protéger de ce transfert non choisi, notamment grâce à des recours urgents auprès de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). La Cour avait en outre statué de manière générale qu'il fallait attendre que la Haute Cour de justice pour l’Angleterre et le Pays de Galles ait confirmé la légalité de l’accord avec le Rwanda – une décision qui doit intervenir en juillet.

En avril dernier, le gouvernement britannique et le Rwanda avaient annoncé un accord de 120millions de livres sterling qui permettra à un nombre encore indéfini de demandeurs d’asile, quelle que soit leur nationalité, de recevoir un aller simple pour le Rwanda où leurs demandes d'asile seront traitées. Si leur demande est rejetée, les demandeurs d’asile auront le droit de rester au Rwanda. Les britanniques envisagent aussi des centres de détentions off-shore pour les migrants entrés illégalement sur leur territoire: ils pourraient être détenu sur les îles ou sur de vieux ferries.

Depuis 2015 et le pic d’arrivée de migrants en raison du conflit syrien, le flux des arrivées de personnes en...

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Ces grands économistes qui nous gouvernent9955b7af-abba-436c-baf0-6420c039bff4http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20220619_181922_Ces_grands_economistes_qui_nous_gouvernentSun, 19 Jun 2022 18:19:22 +0200

Et qui n’ont aucune idée de ce qu’ils font

Le programme économique de Jean-Luc Mélenchon conduirait la France à la faillite, selon le ministre de l’économie, Bruno Le Maire. C’est un programme de « ruine économique », renchérit Gabriel Attal. Mais ces politiques qui sont aux manettes savent-ils seulement ce qu’ils font ? Être de de droite ou de gauche ne donne aucune garantie de pertinence en matière économique...

Protections de croissance du FMI

L’économie est un plateau à balances multiples. Appuyer sur l’un pour corriger le déséquilibre de l’autre, va forcément créer des problèmes ailleurs. Tenter de régler ces nouveaux soucis, en génèrera encore d’autres. Et ainsi de suite. Penser que l’on peut équilibrer tous ces plateaux est une utopie, notamment parce que l’économie n’est pas une science exacte. Une théorie économique qui marche pendant trente ans, ne marchera peut-être plus par la suite. Que l'on soit de droite, comme le gouvernement actuel, ne donne aucune garantie de réussite dans ce domaine. La droite a eu le pouvoir pendant des dizaines d'années et ses réussites économiques et sociales ne sont pas flagrantes. La gauche a paradoxalement pas trop mal réussi par périodes sur le plan macro-économique tandis qu'elle échouait sur le plan social... Le programme de Jean-Luc Mélenchon fonctionnerait-il ? Mystère et boule de gomme. En tout cas, les qualités d'économistes de ceux qui sont aux manettes ne sont pas frappantes.

Bruno Le Maire se veut le garant de l’économie du pays. Le seul qui pourrait nous sauver de la ruine qu’engendrerait le programme de la NUPES. Il est pourtant impossible, l’économie n’étant pas une science exacte, de prédire avec certitude ce que deviendrait l’économie française si le programme de la NUPES était appliqué. En termes de prédictions, Bruno Le Maire devrait d'ailleurs être un peu prudent. Il estimait en mars que l’inflation était un problème temporaire : « Je...

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Et qui n’ont aucune idée de ce qu’ils font

Le programme économique de Jean-Luc Mélenchon conduirait la France à la faillite, selon le ministre de l’économie, Bruno Le Maire. C’est un programme de « ruine économique », renchérit Gabriel Attal. Mais ces politiques qui sont aux manettes savent-ils seulement ce qu’ils font ? Être de de droite ou de gauche ne donne aucune garantie de pertinence en matière économique...

Protections de croissance du FMI

L’économie est un plateau à balances multiples. Appuyer sur l’un pour corriger le déséquilibre de l’autre, va forcément créer des problèmes ailleurs. Tenter de régler ces nouveaux soucis, en génèrera encore d’autres. Et ainsi de suite. Penser que l’on peut équilibrer tous ces plateaux est une utopie, notamment parce que l’économie n’est pas une science exacte. Une théorie économique qui marche pendant trente ans, ne marchera peut-être plus par la suite. Que l'on soit de droite, comme le gouvernement actuel, ne donne aucune garantie de réussite dans ce domaine. La droite a eu le pouvoir pendant des dizaines d'années et ses réussites économiques et sociales ne sont pas flagrantes. La gauche a paradoxalement pas trop mal réussi par périodes sur le plan macro-économique tandis qu'elle échouait sur le plan social... Le programme de Jean-Luc Mélenchon fonctionnerait-il ? Mystère et boule de gomme. En tout cas, les qualités d'économistes de ceux qui sont aux manettes ne sont pas frappantes.

Bruno Le Maire se veut le garant de l’économie du pays. Le seul qui pourrait nous sauver de la ruine qu’engendrerait le programme de la NUPES. Il est pourtant impossible, l’économie n’étant pas une science exacte, de prédire avec certitude ce que deviendrait l’économie française si le programme de la NUPES était appliqué. En termes de prédictions, Bruno Le Maire devrait d'ailleurs être un peu prudent. Il estimait en mars que l’inflation était un problème temporaire : « Je...

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Les déçus du [parti politique] y croient encore en dépit de tous les signaux d’alerte16cc36b9-4146-4468-b9c8-6efcc0ebdb3bhttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20220616_100752_Les_de__us_du__parti_politique__y_croient_encore_en_depit_de_tous_les_signaux_d___alerteThu, 16 Jun 2022 10:07:52 +0200

Comment construire un avenir dans une société fracturée à ce point ?

Et c’est reparti, comme une valse sans fin… Les campagnes aidant, revoici les fans de Mélenchon, de Macron, de LR, de Marine, des sans étiquettes, qui s’étripent en promettant chacun un avenir radieux si leurs champions sont élus.

Le cirque Zavaglione en tournée près de chez vous... - CC

Mais où vont-ils chercher cette foi du charbonnier ? Tous ces déçus du [Insérer ici le nom de n’importe quel parti politique] s’enflamment à nouveau. Cette fois-ci, c’est la bonne, cette fois leur champion va régler les problèmes économiques, le réchauffement climatique, l’égalité hommes-femmes, la corruption, laver et repasser les chemises de tous les Français deux fois par semaine et préparer le café de tout le monde tous les matins.

On pourrait presque penser qu’il y a de nouveaux visages, enfin un espoir de remplacer tous ces politiques qui ont fait de la gestion du bien commun un boulot comme un autre, mais mieux payé et avec des passe-droits. Cela expliquerait le bruit sur les réseaux, à la télé et dans les journaux. Mais non. Emmanuel Macron grenouille dans la politique (et apparemment peu lui importe le parti) depuis plus de vingt ans. Il a été président de la République ces cinq dernières années avec une Assemblée nationale aux ordres. On imagine qu'il aurait donc pu régler tous les problèmes du pays pendant cette période au lieu de promettre de le faire durant les cinq prochaines années... Jean-Luc Mélenchon, lui, est un pro de la politique depuis quarante-six ans… Marine Le Pen a repris la PME familiale et vit de ses rentes politiciennes depuis trente-trois ans. Côté LR, Christian Jacob a été élu pour la première fois en 1994, il y a vingt-huit ans de cela...

Pendant toutes ces années, ils ont tout oublié de la vie d’un citoyen normal. Les président, les...

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Comment construire un avenir dans une société fracturée à ce point ?

Et c’est reparti, comme une valse sans fin… Les campagnes aidant, revoici les fans de Mélenchon, de Macron, de LR, de Marine, des sans étiquettes, qui s’étripent en promettant chacun un avenir radieux si leurs champions sont élus.

Le cirque Zavaglione en tournée près de chez vous... - CC

Mais où vont-ils chercher cette foi du charbonnier ? Tous ces déçus du [Insérer ici le nom de n’importe quel parti politique] s’enflamment à nouveau. Cette fois-ci, c’est la bonne, cette fois leur champion va régler les problèmes économiques, le réchauffement climatique, l’égalité hommes-femmes, la corruption, laver et repasser les chemises de tous les Français deux fois par semaine et préparer le café de tout le monde tous les matins.

On pourrait presque penser qu’il y a de nouveaux visages, enfin un espoir de remplacer tous ces politiques qui ont fait de la gestion du bien commun un boulot comme un autre, mais mieux payé et avec des passe-droits. Cela expliquerait le bruit sur les réseaux, à la télé et dans les journaux. Mais non. Emmanuel Macron grenouille dans la politique (et apparemment peu lui importe le parti) depuis plus de vingt ans. Il a été président de la République ces cinq dernières années avec une Assemblée nationale aux ordres. On imagine qu'il aurait donc pu régler tous les problèmes du pays pendant cette période au lieu de promettre de le faire durant les cinq prochaines années... Jean-Luc Mélenchon, lui, est un pro de la politique depuis quarante-six ans… Marine Le Pen a repris la PME familiale et vit de ses rentes politiciennes depuis trente-trois ans. Côté LR, Christian Jacob a été élu pour la première fois en 1994, il y a vingt-huit ans de cela...

Pendant toutes ces années, ils ont tout oublié de la vie d’un citoyen normal. Les président, les...

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Numérique et protection des sources : on n’est pas sortis de l’auberge54c5b4e2-d00a-406c-911f-81eacd7cb438http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20220614_144128_Numerique_et_protection_des_sources___on_n___est_pas_sortis_de_l___aubergeTue, 14 Jun 2022 14:41:28 +0200

Quand des associations de journalistes voient des plateformes sécurisées partout

Penser en 2022 qu’une base permettant de mettre en relation des sources et des journalistes sur un terrain de guerre avec des formulaires Google est une « base de données sécurisée » pose quelques soucis.

Page d'accueil du site UABRAVE - Copie d'écran

Le Réseau international des journalistes (Ijnet) a publié un long papier mettant en avant une « plateforme » permettant de mettre en relation des journalistes avec des sources « validées » sur les terrains de guerre. Pour l’instant UABRAVE (c’est le nom du site) concerne des interlocuteurs en Ukraine, mais le développeur voudrait l’étendre.

Ce outil, à en croire l’Ijnet, « pourrait révolutionner la manière dont les reporters entrent en lien avec leurs sources en temps de guerre. UABRAVE relie les journalistes aux personnes sur le terrain à l'aide d'une base de données sécurisée, ce qui permet aux journalistes de trouver des sources tout en réduisant les risques pour la sécurité de ces dernières ». Le traitement est humain. Les sources et les journalistes sont ajoutés et validés à la main.

Sur le papier, pourquoi pas ? Un tel outil peut en effet simplifier la vie des journalistes à la recherche de fixeurs ou d’interlocuteurs sur un terrain de guerre. Mais dans les faits, l’utilisation d’outils informatiques pour stocker des noms, des « CV » de personnes engagées d’un côté ou d’un autre dans un conflit, pose problème. Même si les numéros de téléphones des personnes ou leurs noms ne sont pas accessibles via la plateforme (cela reste à démontrer), la corrélation et le renseignement en source ouverte permettent souvent de se faire une idée très précise de la personne cachée derrière un pseudonyme.

Par ailleurs, UABRAVE communique toutes les informations récoltées à...

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Quand des associations de journalistes voient des plateformes sécurisées partout

Penser en 2022 qu’une base permettant de mettre en relation des sources et des journalistes sur un terrain de guerre avec des formulaires Google est une « base de données sécurisée » pose quelques soucis.

Page d'accueil du site UABRAVE - Copie d'écran

Le Réseau international des journalistes (Ijnet) a publié un long papier mettant en avant une « plateforme » permettant de mettre en relation des journalistes avec des sources « validées » sur les terrains de guerre. Pour l’instant UABRAVE (c’est le nom du site) concerne des interlocuteurs en Ukraine, mais le développeur voudrait l’étendre.

Ce outil, à en croire l’Ijnet, « pourrait révolutionner la manière dont les reporters entrent en lien avec leurs sources en temps de guerre. UABRAVE relie les journalistes aux personnes sur le terrain à l'aide d'une base de données sécurisée, ce qui permet aux journalistes de trouver des sources tout en réduisant les risques pour la sécurité de ces dernières ». Le traitement est humain. Les sources et les journalistes sont ajoutés et validés à la main.

Sur le papier, pourquoi pas ? Un tel outil peut en effet simplifier la vie des journalistes à la recherche de fixeurs ou d’interlocuteurs sur un terrain de guerre. Mais dans les faits, l’utilisation d’outils informatiques pour stocker des noms, des « CV » de personnes engagées d’un côté ou d’un autre dans un conflit, pose problème. Même si les numéros de téléphones des personnes ou leurs noms ne sont pas accessibles via la plateforme (cela reste à démontrer), la corrélation et le renseignement en source ouverte permettent souvent de se faire une idée très précise de la personne cachée derrière un pseudonyme.

Par ailleurs, UABRAVE communique toutes les informations récoltées à...

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Dans le Donbass, les Russes avancent à pas comptés1c132902-1855-41ef-a4ef-c5b55ada2442http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20220607_153155_Dans_le_Donbass__les_Russes_avancent_a_pas_comptesTue, 07 Jun 2022 15:31:55 +0200

Les combats sont très violents et les deux armées subissent des pertes importantes.

L'armée russe avance dans le Donbass mais ne parvient pas à une rupture décisive de la résistance acharnée ukrainienne. Après plus de 100 jours de guerre, la situation semble bloquée, aucun des deux camps ne parvenant à prendre l'ascendant sur l'autre. Il est loin d'être certain que les nouvelles livraisons d'armes sophistiquées à l'Ukraine changent réellement la donne. La guerre semble partie pour durer.

Une position ukrainienne abandonnée dans Sievierodonetsk - mil-inr.info

Les troupes Russes marquent des points dans le Donbass. Le président Zelensky a reconnu que « l’armée ukrainienne avait 50 à 100 tués par jour» dans l’est du pays (auquel il faut statistiquement ajouter 150 à 400 blessés) et que «la situation est très très difficile». Un chiffre énorme difficilement soutenable dans la durée. Une brigade ukrainienne rassemble 300 à 400 hommes, comme le rappelle Michel Goya sur son blog La voix de l’épée dans un article titré L’infanterie, les chars et la guerre en Ukraine (en accès libre).

L’oblast de Luhansk pourrait tomber aux mains des occupants dans les prochaines semaines. Les soldats russes, qui avaient conquis 80% de la ville Sievierodonetsk, n’en contrôlent plus que la moitié après une contre-attaque ukrainienne. La ville détruite à 80% ne présente pourtant pas un intérêt militaire ou économique majeur. Mais cela aurait été concéder une petite victoire à la Russie, ce qui est politiquement difficile. Pourtant, avec une ville adossée à la rivière Donetsk qui constitue une ligne de défense naturelle, il aurait été plus aisé à l’armée ukrainienne de se replier au-delà de la rivière, ce qu’ils ont d’ailleurs fait non loin de là, près de la ville de Sloviansk. Mais pour le moment, les ukrainiens s’accrochent à Sievierodonetsk et se sont engagés dans un combat urbain très meurtrier. L’état-major a même fait le choix d’envoyer des renforts dans la ville alors qu’un encerclement n’est pas à exclure. Le pari pourrait s’avérer très risqué.

Un...

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Les combats sont très violents et les deux armées subissent des pertes importantes.

L'armée russe avance dans le Donbass mais ne parvient pas à une rupture décisive de la résistance acharnée ukrainienne. Après plus de 100 jours de guerre, la situation semble bloquée, aucun des deux camps ne parvenant à prendre l'ascendant sur l'autre. Il est loin d'être certain que les nouvelles livraisons d'armes sophistiquées à l'Ukraine changent réellement la donne. La guerre semble partie pour durer.

Une position ukrainienne abandonnée dans Sievierodonetsk - mil-inr.info

Les troupes Russes marquent des points dans le Donbass. Le président Zelensky a reconnu que « l’armée ukrainienne avait 50 à 100 tués par jour» dans l’est du pays (auquel il faut statistiquement ajouter 150 à 400 blessés) et que «la situation est très très difficile». Un chiffre énorme difficilement soutenable dans la durée. Une brigade ukrainienne rassemble 300 à 400 hommes, comme le rappelle Michel Goya sur son blog La voix de l’épée dans un article titré L’infanterie, les chars et la guerre en Ukraine (en accès libre).

L’oblast de Luhansk pourrait tomber aux mains des occupants dans les prochaines semaines. Les soldats russes, qui avaient conquis 80% de la ville Sievierodonetsk, n’en contrôlent plus que la moitié après une contre-attaque ukrainienne. La ville détruite à 80% ne présente pourtant pas un intérêt militaire ou économique majeur. Mais cela aurait été concéder une petite victoire à la Russie, ce qui est politiquement difficile. Pourtant, avec une ville adossée à la rivière Donetsk qui constitue une ligne de défense naturelle, il aurait été plus aisé à l’armée ukrainienne de se replier au-delà de la rivière, ce qu’ils ont d’ailleurs fait non loin de là, près de la ville de Sloviansk. Mais pour le moment, les ukrainiens s’accrochent à Sievierodonetsk et se sont engagés dans un combat urbain très meurtrier. L’état-major a même fait le choix d’envoyer des renforts dans la ville alors qu’un encerclement n’est pas à exclure. Le pari pourrait s’avérer très risqué.

Un...

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Vive les triangulaires !5aabd8c0-ec25-464e-a927-55015cd9ec3ehttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20220607_111224_Vive_les_triangulaires__Tue, 07 Jun 2022 11:12:24 +0200

Aux législatives, votez pour qui vous voulez, mais votez ! C'est mathématique

Pour se maintenir, la loi dit que le candidat en troisième position doit avoir recueilli un nombre de voix au moins égal à 12,5 % des inscrits sur les listes électoral. Le taux d’abstention est donc un facteur clé pour le nombre de triangulaires.

Nombre d'or - Triangle d'or - HB;Jean-Luc W - Wikipedia - CC BY-SA 3.0

Emmanuel Macron est le président le plus mal élu après Georges Pompidou, et encore, c’était en 1969 dans une situation bien particulière. Avec une abstention très forte (28%) et 6,2%de votes blancs et nuls, Emmanuel Macron a été réélu avec seulement 38,52% des inscrits. S’il est légitime, c’est un président très majoritairement rejeté qui est élu. Notre démocratie s’affaisse.

Les réformes qui s’annoncent continueront de détricoter le modèle social français. La situation à l’hôpital, à l’école sont le résultat de la politique d'Emmanuel Macron, même si ses prédécesseurs, reconnaissons-le, y sont aussi pour quelque chose. La réforme de retraites s’annonce dramatique pour ceux qui ont commencé à travailler jeune ou qui exercent des métiers pénibles. L’urgence climatique restera sans doute dans les paroles: Amélie de Montchalin, la ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, a voté toutes les mesures contre l’écologie du précédent quinquennat et est une libérale pur sucre; Agnès Pannier-Runacher, à la tête d’un inédit ministère de la Transition énergétique, a travaillé dans le secteur de l’automobile, puis du pétrole et du gaz. Très écolo-friendly tout ça! Ajoutons pour faire bon poids le scandale McKinsey, dont Le Canard enchaîné vient de révéler qu’ils n’ont pas payé d’impôts depuis plusieurs années avec la bénédiction de Bercy, et la République des consultants, le laissez-aller dans le contrôle des Ehpad aboutissant aux scandales Orpéa et...

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Aux législatives, votez pour qui vous voulez, mais votez ! C'est mathématique

Pour se maintenir, la loi dit que le candidat en troisième position doit avoir recueilli un nombre de voix au moins égal à 12,5 % des inscrits sur les listes électoral. Le taux d’abstention est donc un facteur clé pour le nombre de triangulaires.

Nombre d'or - Triangle d'or - HB;Jean-Luc W - Wikipedia - CC BY-SA 3.0

Emmanuel Macron est le président le plus mal élu après Georges Pompidou, et encore, c’était en 1969 dans une situation bien particulière. Avec une abstention très forte (28%) et 6,2%de votes blancs et nuls, Emmanuel Macron a été réélu avec seulement 38,52% des inscrits. S’il est légitime, c’est un président très majoritairement rejeté qui est élu. Notre démocratie s’affaisse.

Les réformes qui s’annoncent continueront de détricoter le modèle social français. La situation à l’hôpital, à l’école sont le résultat de la politique d'Emmanuel Macron, même si ses prédécesseurs, reconnaissons-le, y sont aussi pour quelque chose. La réforme de retraites s’annonce dramatique pour ceux qui ont commencé à travailler jeune ou qui exercent des métiers pénibles. L’urgence climatique restera sans doute dans les paroles: Amélie de Montchalin, la ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, a voté toutes les mesures contre l’écologie du précédent quinquennat et est une libérale pur sucre; Agnès Pannier-Runacher, à la tête d’un inédit ministère de la Transition énergétique, a travaillé dans le secteur de l’automobile, puis du pétrole et du gaz. Très écolo-friendly tout ça! Ajoutons pour faire bon poids le scandale McKinsey, dont Le Canard enchaîné vient de révéler qu’ils n’ont pas payé d’impôts depuis plusieurs années avec la bénédiction de Bercy, et la République des consultants, le laissez-aller dans le contrôle des Ehpad aboutissant aux scandales Orpéa et...

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Parcoursup, un outil dont on ne peut pas... mesurer l’intérêt !849fca6c-ba3c-42fc-b48e-0bf7994b2d36http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20220605_143958_Parcoursup__un_outil_dont_on_ne_peut_pas..._mesurer_l___interet__Sun, 05 Jun 2022 14:39:58 +0200

Le collectif "Nos services publics" s'est penché sur la plateforme

Le constat du collectif sur Parcoursup est édifiant : le système contribue a augmenter le stress des élèves, désorganise l’année scolaire, le travail des enseignants et ne permet pas de mesurer de véritable amélioration par rapport à son prédécesseur. "Peut mieux faire" !

Logo du site Paroursup.fr - Copie d'écran

La plateforme Parcoursup d’admission des élèves dans l’enseignement supérieur, qui a remplacé Admission Post-Bac (APB), continue de susciter des critiques. Comme la précédente d’ailleurs, lorsqu’elle réalisait un tirage au sort pour l’affectation de 0,5% des candidats. Le Collectif Nos services publics que nous avions déjà évoqué dans nos colonnes a voulu faire le point sur Parcoursup, dans une note d’une trentaine de pages édifiantes. Tout d’abord, le changement de perspective. Parcoursup met en place une logique de classement des élève alors qu’APB privilégiait une logique d’affectation des élèves selon leurs préférences. Les experts planchent ensuite sur les effets de ce changement sur les élèves et sur le coût pour l’enseignement secondaire, largement mis à contribution pour le «classement» des élèves. Enfin, le collectif note une forte progression du nombre d’étudiants intégrant des formations privées qui bénéficient de la mise en avant dans Parcoursup, sur le même plan que l’enseignement public.

«La mise en place de Parcoursup en 2018 a conduit au remplacement d’un dispositif dans lequel l’affectation des lycéens dans l’enseignement supérieur était réalisée sur le fondement d’une hiérarchisation de leurs choix, par un système de classement des élèves par les formations, y compris non-sélectives. Cette évolution de l’algorithme est loin de se cantonner à une question technique. D’une part, elle a pour conséquence directe de laisser un postulant sur deux sans réponse...

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Le collectif "Nos services publics" s'est penché sur la plateforme

Le constat du collectif sur Parcoursup est édifiant : le système contribue a augmenter le stress des élèves, désorganise l’année scolaire, le travail des enseignants et ne permet pas de mesurer de véritable amélioration par rapport à son prédécesseur. "Peut mieux faire" !

Logo du site Paroursup.fr - Copie d'écran

La plateforme Parcoursup d’admission des élèves dans l’enseignement supérieur, qui a remplacé Admission Post-Bac (APB), continue de susciter des critiques. Comme la précédente d’ailleurs, lorsqu’elle réalisait un tirage au sort pour l’affectation de 0,5% des candidats. Le Collectif Nos services publics que nous avions déjà évoqué dans nos colonnes a voulu faire le point sur Parcoursup, dans une note d’une trentaine de pages édifiantes. Tout d’abord, le changement de perspective. Parcoursup met en place une logique de classement des élève alors qu’APB privilégiait une logique d’affectation des élèves selon leurs préférences. Les experts planchent ensuite sur les effets de ce changement sur les élèves et sur le coût pour l’enseignement secondaire, largement mis à contribution pour le «classement» des élèves. Enfin, le collectif note une forte progression du nombre d’étudiants intégrant des formations privées qui bénéficient de la mise en avant dans Parcoursup, sur le même plan que l’enseignement public.

«La mise en place de Parcoursup en 2018 a conduit au remplacement d’un dispositif dans lequel l’affectation des lycéens dans l’enseignement supérieur était réalisée sur le fondement d’une hiérarchisation de leurs choix, par un système de classement des élèves par les formations, y compris non-sélectives. Cette évolution de l’algorithme est loin de se cantonner à une question technique. D’une part, elle a pour conséquence directe de laisser un postulant sur deux sans réponse...

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Un projet « OSINT » de Reflets soutenu par le Fonds pour la presse librecc1d06f1-d289-4b17-ae66-58b5eaad8423http://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20220601_172544_Un_projet____OSINT____de_Reflets_soutenu_par_le_Fonds_pour_la_presse_libreWed, 01 Jun 2022 17:25:44 +0200

Reflets met en place un outil technique d'aide à l'enquête

Le renseignement en sources ouvertes (OSINT) est un terme à la mode. Nous avons commencé à mettre en place un outil apportant une aide à l'enquête pour nos journalistes. Des développements techniques supplémentaires sont prévus. Ce projet a été retenu par le Fonds pour la presse libre (FPL).

Un graphique réalisé avec Maltego sur la présence d'Eric Zemmour sur Internet

Né en 2011, Reflets.info est un journal indépendant détenu par ses journalistes. Le journal ne vit que grâce à ses abonnés. Il n’y a ni publicité, ni tracking des visiteurs, encore moins de revente de données personnelles à qui que ce soit. Reflets.info produit des enquêtes au long cours et des analyses visant à mettre les faits en perspective. Le journal a été créé par un expert en sécurité informatique et un journaliste spécialisé dans ce domaine. Aujourd'hui, une grosse dizaine de journaliste et plusieurs experts techniques ont rejoint le projet. Il était donc naturel que nous poursuivions notre mise en commun d'outils techniques, de techniques d'investigation et journalistiques. En 2022, nous avons décidé de mettre en place un vaste outil d’aide à l’investigation pour nos journalistes.

Basé pour l'instant sur Datashare (l’outil de l’ICIJ), il regroupe toutes les données que nous avons pu récolter au fil de nos enquêtes précédentes depuis 2010. Nous y intégrons également des données issues d'Internet et de sites situés sur le réseau Tor.

Nous souhaitons par ailleurs relier cette base de connaissances à un autre outil d’OSINT (renseignement en sources ouvertes) que nous utilisons régulièrement : Maltego. Ces développements seront rendus possible par le soutien du Fonds pour une presse libre. Par la suite, nous envisageons de mettre ces développements à disposition d’autres médias indépendants s'ils le souhaitent.

A titre d'exemple, notre...

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Reflets met en place un outil technique d'aide à l'enquête

Le renseignement en sources ouvertes (OSINT) est un terme à la mode. Nous avons commencé à mettre en place un outil apportant une aide à l'enquête pour nos journalistes. Des développements techniques supplémentaires sont prévus. Ce projet a été retenu par le Fonds pour la presse libre (FPL).

Un graphique réalisé avec Maltego sur la présence d'Eric Zemmour sur Internet

Né en 2011, Reflets.info est un journal indépendant détenu par ses journalistes. Le journal ne vit que grâce à ses abonnés. Il n’y a ni publicité, ni tracking des visiteurs, encore moins de revente de données personnelles à qui que ce soit. Reflets.info produit des enquêtes au long cours et des analyses visant à mettre les faits en perspective. Le journal a été créé par un expert en sécurité informatique et un journaliste spécialisé dans ce domaine. Aujourd'hui, une grosse dizaine de journaliste et plusieurs experts techniques ont rejoint le projet. Il était donc naturel que nous poursuivions notre mise en commun d'outils techniques, de techniques d'investigation et journalistiques. En 2022, nous avons décidé de mettre en place un vaste outil d’aide à l’investigation pour nos journalistes.

Basé pour l'instant sur Datashare (l’outil de l’ICIJ), il regroupe toutes les données que nous avons pu récolter au fil de nos enquêtes précédentes depuis 2010. Nous y intégrons également des données issues d'Internet et de sites situés sur le réseau Tor.

Nous souhaitons par ailleurs relier cette base de connaissances à un autre outil d’OSINT (renseignement en sources ouvertes) que nous utilisons régulièrement : Maltego. Ces développements seront rendus possible par le soutien du Fonds pour une presse libre. Par la suite, nous envisageons de mettre ces développements à disposition d’autres médias indépendants s'ils le souhaitent.

A titre d'exemple, notre...

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Reflets dans l’eau, et articles de plage…740aedf7-6620-46cc-8188-161eb5e0a09ahttp://isyteck.com/autoblog/reflet/index.php5?20220601_165003_Reflets_dans_l___eau__et_articles_de_plage___Wed, 01 Jun 2022 16:50:03 +0200

Météo des plages : Pavillon Bleu à la Rochelle mais contamination fécale à Aytré !

Aux lendemains de la parution de notre enquête sur l’interdiction de baignade en baie d’Aytré, plusieurs articles de presse locale ont suivi. L’information se souhaitant plurielle, la qualité des plages Rochelaises y fut traitée sous l’angle du palmarès Pavillon Bleu 2022. Rien de tel qu’une sympathique actualité pour voir le fond de l’eau en rose…

Deux façons de voir les choses : plage bleue ou colère rouge ? - Reflets

Le 16 mai dernier, Reflets s’est interrogé sur la contamination bactérienne frappant l’une des plus longues plages de la côte Rochelaise. Rappelons que les autorités ne sont parvenues à déterminer ni les sources, ni la cause d’une pollution qui dure depuis des décennies. Un détail cependant, cette plage se situe dans l’environnement immédiat de la zone portuaire de La Rochelle, et donc, à quelques encablures de la plage des Minimes labellisée Pavillon Bleu. De quoi applaudir cet exploit non ? C’est bien de cela dont s’est chargée la presse quotidienne et régionale dans ses échos en date du 17, 18 et 27 mai : il s’agissait donc là de célébrer les plages ayant obtenu le label Pavillon Bleu pour la saison 2022 (Infos et Palmarès ici)

Encore faut-il entendre que cette labellisation ne semble pas faire l’unanimité. Ainsi sur la cote basque, à Anglet, on y voit « l’occasio