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Épidémie de coups d’état en Afrique

Thu, 14 Sep 2023 10:03:16 +0200 - (source)

Interview d'Antoine Glaser

Alors que les changements de régimes se multiplient sur le continent, Antoine Glaser, journaliste et Rédacteur en chef pendant trente ans de la revue « la Lettre du Continent », revient avec nous sur la situation au Gabon et au Niger. Deux pays qui ne laissent pas l'Élysée de marbre...

Le journaliste Antoine Glaser lors d'une table ronde à la Médiathèque d'Orléans le 27 février 2016 pendant le festival "Les Médiatiques" - O. Morand - Wikipedia - CC BY-SA 4.0

Reflets : L’Afrique a été secouée par des coups d’État à répétition : Mali, Niger, Gabon... Comment analysez-vous cela ?

Antoine Glaser : Ces putschs ont une résonance et des motivations différentes. Au Gabon, c’est une révolution de palais, au Niger, c’est le renversement d’un président légitimement élu. Les situations n’ont rien à voir et n’ont aucun lien entre elles.

Comment décryptez-vous ce qui s’est passé au Gabon ?

Fondamentalement, c’est un problème avec le chef de la garde présidentielle et au sein de la famille Bongo. Ce coup d’état ne signe pas forcément la fin du clan Bongo. Pour comprendre ce qui se passe, il faut remonter à 2018 et l’accident vasculaire cérébral d’Ali Bongo. La conséquence a été que sa femme Sylvia et son fils Noureddin ont pris une place très importante dans la gestion des affaires. Le général Brice Oligui Nguema, chef de la garde républicaine, savait que ces deux membres du clan Bongo voulaient se séparer de lui, et il a pris les devants.

Officiellement, Ali Bongo venait d’être réélu…

Tout le monde sait que les élections ont été truquées. Comme après la dernière élection de Bongo en 2016, la période post-électorale allait être compliquée. Ali Bongo avait fait tirer sur l’opposition. Cela allait recommencer. Oligui Nguema a voulu éviter cela. Mais la famille Bongo n’est toujours pas loin. Le général Brice Oligui Nguema est lié à la sœur du président, Pascaline Bongo. Ce coup d’état signe en fait le retour au pouvoir des proches d’Omar Bongo...


Apprenons à nous connaître !

Wed, 13 Sep 2023 10:46:47 +0200 - (source)

Reflets organise une enquête (anonyme) sur son lectorat

Nous vous invitons à répondre à une enquête qui nous permettra de connaître un peu mieux nos lecteurs, leurs besoins, leurs valeurs et leurs préférences. Elle est totalement anonyme et n'a pas été conçue pour recueillir des données personnelles.

Logo Reflets

Reflets.info est actif depuis 2011. Certains parmi vous nous suivent depuis cette date. D’autres sont arrivés plus récemment. Nous ne savons rien de vous. C’était volontaire… Nous sommes sans doute le seul journal à ne rien collecter en matière de données personnelles sur nos lecteurs. C’est un positionnement éthique : nous ne monétisons pas nos abonnés et leurs données. Mais cela a des conséquences : nous ne savons pas ce qui vous intéresse ou ce qui ne vous plaît pas. C’est donc un frein pour nous car nous ne pouvons pas adapter nos contenus à vos envies. Nous allons continuer à ne pas accaparer vos données personnelles, mais nous aimerions, ponctuellement, apprendre à vous connaître et mieux comprendre ce qui vous plaît dans votre relation avec nous, ou pas.

Nous avons donc lancé la réalisation d’une enquête de lectorat qui respecte votre vie privée. Elle est hébergée par notre prestataire, l’agence Médianes et non pas par une plateforme.

Reflets.info, c’est avant tout un journal que nous avons voulu au service de ses lecteurs. Nous voulons vous apporter des informations qui vous permettront de faire des choix éclairés dans l’exercice de vos droits démocratiques. Nous ne sommes pas un 4ème pouvoir vengeur, nous sommes l'un des outils de la démocratie. Pour cela, nous réalisons de l’investigation et des articles de décryptage qui remettent en perspective les faits. Nous ne surfons sur aucun buzz, nous choisissons le temps long.

Vous êtes à peu près 1.300 à nous faire...


Font del Rey : l'opération

Thu, 07 Sep 2023 19:22:58 +0200 - (source)

Plongée dans le procès d'un marchand de sommeil à Montpellier, second volet.

Le procès des 5 et 6 septembre a mis en lumière les ficelles d'une exploitation ordinaire de la misère. La mise en accusation des marchands de sommeil de la tour Font del Rey, à Montpellier est un « aboutissement » pour les associations et certains habitants.

Répartition des lots dans la résidence Font del Rey dans le quartier de la Mosson à Montpellier

Côté accusation, on se bouscule : deux associations, la ville, l'ARS et douze familles. Pour tous les représenter, cinq avocats, tout ce beau monde mené par le procureur de la république. En face, sur le banc des accusés, sont poursuivis cinq individus et trois sociétés, défendus par huit avocats. Dès l'entame le ton est donné par la défense : l'accusation est « mal ficelée » obligeant la défense à « faire de la prospective ». « Tout cela pue l'instrumentalisation » assènera l'avocat de Dider Raymond, remonté. L'affaire est complexe et il y a tant de fils à démêler qu'il faut remonter dans le temps pour mieux l'appréhender.

Le SCI Foncière de Rénovation acquiert 82 appartements de l'immeuble « Font Del Rey » en août 2005. Elle s'est constituée pour l'occasion, un mois plus tôt, en juillet. Et dès cette époque, sont déjà présents les principaux personnages de l'histoire. Les trois quarts des actions vont à la SARL ALCINVEST, la société d'investissement des Bouruet-Aubertot, une famille parisienne connue (un aïeul a créé les premiers grands magasins). Un quart des parts sont attribuées à un certain Didier Raymond, présent sur le banc des accusés. La gestion de la SCI est confiée en novembre à Patrick Bolzer, connaissance de longue date d'André Bouruet-Aubertot qui prend au passage 25% des parts. Lui aussi est présent sur le banc des accusés.

Un duo à tout faire

Le procureur a...


Font del Rey : anguille sous le béton

Tue, 05 Sep 2023 11:17:23 +0200 - (source)

Plongée dans le procès d'un marchand de sommeil à Montpellier, premier volet.

Aujourd'hui, 5 septembre 2023 s'ouvre au Tribunal judiciaire de Montpellier un procès au caractère exceptionnel. Il ouvre une fenêtre sur les magouilles autour du logement insalubre, sur l'exploitation des discriminations et de la misère. En toile de fond, le quartier populaire de la Paillade à Montpellier. Entre deux arrêts de tramway, l'immeuble Font del Rey.

La résidence Font del Rey dans le quartier de la Mosson à Montpellier - © Reflets

En 2015, l'association HabiterEnfin ouvre une permanence dans le centre social de la CAF dans le quartier de la Mosson, à Montpellier. L'association existe depuis 1998 et s'est donné pour mission de lutter contre les discriminations en matière de logement. Elle travaille sur le terrain, accompagnant chaque année des centaines de ménages dans leurs démarches et maintient un parc d'appartement en bail glissant, se portant ainsi garant pour des personnes ayant des difficultés financières. Elle a par ailleurs une approche plus systémique de la problématique et produit des guides ou effectue des séances de formation auprès des acteurs sociaux.

Peu de temps après l'ouverture de la permanence de la Mosson, une association de femmes du quartier, Tin Hinan, s'y présente pour demander de l'aide à la constitution de dossiers DALO. Plusieurs habitants de la résidence Font del Rey se sont plaint de l'état des logements. Marion Persil, qui travaille dans l'association depuis 2011 et s'occupe de la permanence, est étonnée par la similarité des profils : marocains souvent récemment arrivés en France, sur-occupation des appartements, loyers conséquents pour les surfaces habitées. Une première famille est accompagnée pour une médiation avec Didier Raymond, propriétaire et syndic de l'immeuble. À la demande d'HabiterEnfin d'effectuer les réparations sur une fuite d'eau qui traverse tout l'appartement, celui-ci rejette la faute sur...


Fachos 2.0 : les boucles brunes de Telegram

Mon, 04 Sep 2023 09:30:53 +0200 - (source)

Quand l'extrême-droite infiltre le réseau

Organiser des ratonnades, recruter de nouveaux militants, ou simplement propager du racisme. Les boucles Telegram sont devenues un outil incontournable pour les groupuscules et influenceurs d'extrême-droite, qui utilisent cette plateforme pour entretenir des liens au sein de la fachosphère, mais aussi avec des acteurs internationaux.

parfois sous couvert d'humour, parfois de manière très claire, la haine se diffuse sans filtres - © Reflets

Reflets a identifié plus d’une soixantaine de boucles Telegram actives qui partagent des liens directs ou indirects avec la majorité des formations d'extrême-droite françaises. Des groupes comme le GUD, Les Nationalistes, Tenesoun, Auctorum, Luminis, dont les medias on relaté ces derniers mois les actions violentes lors des manifestations contre la réforme des retraites, ou leurs actions anti-migrants et anti-LGBT. Ces boucles d’extrême-droite sont accessibles au public, factuellement fascistes, axées sur la protection de la culture européenne, le suprémacisme blanc et pour une partie le néonazisme.

Dans ce nuage numérique, une trentaine de ces boucles, sous couvert d’ironie, de blagues, ou de la banalité du mal, cherchent à polariser la société en alimentant les pires sentiments islamophobes, négrophobes et antisémites. Ces canaux Telegram, actifs parfois pendant des années, produisent un flux de messages colossal, sans censure, consolidant ainsi un réseau de centaines de milliers d'abonnés, où le fruit de leur haine finit par prendre forme avant de se matérialiser dans le monde réel.

Telegram, le paradis de l'extrémisme

Telegram est une application de messagerie instantanée qui suscite autant d'éloges que de controverses. Lancée en 2013 par les frères Nikolai et Pavel Durov, elle s'est rapidement imposée comme une alternative aux autres plateformes de messagerie comme Messenger ou Whatsapp.

Sur le papier, grâce au chiffrement de bout en bout, les...


Une prodigieuse chute

Wed, 30 Aug 2023 13:51:59 +0200 - (source)

Le coup de maître de Justine Triet

Dans son dernier film, Palme d'or 2023 au festival de Cannes, la réalisatrice confirme son absolue maîtrise de l'art du scénario et de la direction d'acteurs.

Affiche du film - D.R.

Au commencement était un cadavre. Il gît sur le sol neigeux auréolé de rouge. La victime a-t-elle chuté d'un des étages de son chalet ou bien a-t-elle été assassinée ? C'est la question posée tout au long de ce dernier opus de Justine Triet magistralement mené, « anatomie d’une chute ». La réalisatrice parvient en effet à maintenir le suspense sur l'issue d'une affaire qui dévoile peu à peu ses zones d'ombre dans un procès d'assise qui occupe les trois quarts du film.

Pour autant l'ennui ne guette pas le spectateur grâce au jeu subtil des acteurs tout en finesse et en ambiguïté, à commencer par une Sandra Hüller hiératique, dont on ne sait si on doit la plaindre ou l'accabler tant elle parvient à instiller le doute sur sa responsabilité dans ce drame. Doute que semble partager son conseil à la crinière poivre et sel : un formidable Swann Arlaud, dont la pugnacité dans la défense de son amie cliente n'est pas étrangère à cet amour mêlé de fascination qu'il lui porte.

Dans la catégorie des acteurs virtuoses, mention spéciale aussi à Antoine Reinartz dans le rôle d'un avocat général intraitable qui exécute son accusation telle une danse de la mort qui n'attend - sans mauvais jeu de mots - que son coup de grâce !

Enfin, le film ne serait pas ce qu'il est sans la prestation remarquable du fils, le jeune Milo Machado Graner, premier témoin de la scène initiale. Sa cécité partielle, cause d'une grande partie des tourments...


Barbie versus Oppenheimer

Tue, 22 Aug 2023 18:10:29 +0200 - (source)

De la bombe bébé ?

Difficile de passer à côté de ces deux blockbusters des vacances – toujours à l’affiche – qui n’ont a priori pas beaucoup de points communs. A priori seulement…

Le match du siècle ? De la décennie ? de l'année ? Euh... Du mois ?

C’était la bataille de cet été ! Qui de Barbie ou d’Oppenheimer remporterait la victoire ? Ne nous y trompons pas, cette joute est aussi crédible que l’hypothétique combat de MMA entre Zuckerberg et Musk…

Cela fait bien longtemps que les apôtres du capitalisme surjouent le conflit pour en faire un argument marketing. Et cela n’a pas loupé avec les deux films les plus visionnés du moment. Ils cartonnent car ils répondent à la promesse de savant dosage d’émotions, de suspense et de rebondissements.

Certes, les deux derniers items sont relativement limités dans l’opus de Greta Gerwig sur la poupée préférée des petites filles. Mais tout de même, ne soyons pas chiens ! Nous sommes tenus a minima en haleine.

Pensez-vous donc : Barbie, pourra-t-elle survivre à sa crise existentielle consécutive à sa confrontation au « monde réel » ?

Confrontation qui engendre, du côté de Ken, de curieuses prétentions patriarcales que la bimbo plastifiée devra par-là même combattre…

Le monde merveilleux de Mattel est soumis à d’énormes secousses qui pourraient bientôt avoir raison de ce rêve aseptisé. Quand les idéaux, même illusoires, sont menacés, tout doit être mis en œuvre pour les préserver.

Les agents du projet Manhattan, J. Robert Oppenheimer en tête, le savent parfaitement. L'arme nucléaire ne peut pas être du côté de l’ennemi, mais bien de celui des chantres du monde libre.

Mais on ne joue pas impunément avec le feu… Nolan parvient parfaitement à rendre compte des ambiguïtés de...


"Un camping sans tentes, c’est comme une boulangerie sans pain !"

Mon, 21 Aug 2023 09:32:19 +0200 - (source)

Le collectif « Sauvons le vrai camping » monte au créneau

Depuis février 2023, le collectif « Sauvons le vrai camping » alerte l’opinion publique face à la diminution des emplacements nus destinés aux tentes, camping-cars et caravanes. Selon lui, il est primordial d’instaurer une part raisonnable de ces emplacements pour que les campings ne se transforment pas uniquement en parcs de mobilhomes.

Photographie du camping de l’Iscle De Prelles dans les Hautes Alpes - Olivier Lemercier/Collectif Sauvons le vrai camping

Depuis deux ans et demi, Olivier Lemercier et sa femme gèrent le camping de l’Iscle de Prelles dans les Hautes Alpes. En dialoguant avec des campeurs et en étudiant les chiffres de la FNHPA (fédération nationale de l’hôtellerie de plein air), Olivier a constaté une diminution des emplacements pour tentes, campings-car et caravanes. «En 2011, on était à 29% des emplacements de camping occupés par des mobilhomes. Dix ans plus tard, on est passé à 46%. Si on ne fait rien, il n’y aura bientôt plus d’emplacements nus» explique-t-il. En février 2023, lui et quatre autres gérants fondent le collectif «Sauvons le vrai camping». Aujourd’hui, il rassemble 50 représentants de 150 campings.

Le cœur de leur lutte, c’est l’appellation. Pour eux, un établissement qui ne propose que des séjours en mobilhomes n’est pas un camping mais un village de plein air. Si le collectif ne se positionne pas contre le locatif – ces réservations font vivre les propriétaires – il défend un taux raisonnable de 25 à 35% d’emplacements nus par établissement. Soutenu par la fédération française de randonnée, de camping-car et de cyclotourisme, Sauvons le vrai camping ne rencontre pas l’appui de la FNHPA.

Photographie du camping de l’Iscle De Prelles dans les Hautes Alpes. - Olivier Lemercier / collectif Sauvons le vrai camping
Photographie du camping de l’Iscle De Prelles dans les Hautes Alpes. - Olivier Lemercier / collectif Sauvons le vrai camping

En effet, Nicolas Dayot, le président de la fédération, considère l’établissement d’un quotas comme «une fausse bonne idée». «On s’est battu pendant 25 ans pour créer une...


Altice, le conte défait

Sun, 06 Aug 2023 16:31:01 +0200 - (source)

Quand Patrick Drahi décrivait avec ses mots la chute possible de son groupe

Lors d'une émission de dette en 2021, le groupe listait les risques auxquels les futurs investisseurs allaient faire face. Etrangement, c'est exactement ce qui se profile aujourd'hui.

Extrait d'un des documents du projet "Bogosian" - © Reflets

Le groupe Altice a listé lui-même les conditions qui pourraient déclencher le feu nucléaire de la finance. En août 2021 Altice International émettait de la dette remboursable en 2029. Quelque 2,625 milliards en euros et en dollars. Au sein du groupe, ce projet est baptisé « Bogosian ». Dans un « Offering Memorandum » - un document de 662 pages - Altice décrit son offre aux investisseurs.

C'est barbant comme un document légal financier, mais intéressant pour comprendre comment le groupe qualifie lui-même le risque d'un investissement dans ses titres.

Nous vous parlions il y a quelques jours du « Système » et le la possibilité que Patrick Drahi soit lâché par ses créanciers, en période de hausse des taux, ce qui augmente considérablement les remboursements attendus de la part d'Altice, mais aussi au regard de l'enquête portugaise qui menace de s'étendre à d'autres pays.

Les investisseurs pourraient en venir à préférer un capitaine d'industrie ayant un vrai plan entrepreneurial.

La politique de prédation totale mise en lumière par l'enquête portugaise n'est en effet pas très engageante.

Bien qu'il s'agisse d'une précaution légale, la façon dont Patrick Drahi et ses troupes décrivent les risques liés à l'investissement dans la dette émise, conforte cette idée d'un débarquement du timonier. Il y a là comme une sorte de prescience.

C'est à la page 30 que démarre le descriptif des « ...


Altice : Patrick Drahi est-il lâché par le système ?

Thu, 03 Aug 2023 09:31:18 +0200 - (source)

Il y a des précédents, même pour des hommes d'un tel pouvoir

Patrick Drahi, comme d'autres hommes d'affaires, est un rouage nécessaire du capitalisme. Ils font « circuler » les liquidités. Mais en période difficile, de remontée des taux, la tempête probable qui se profile peut pousser les créanciers à vouloir imposer d'autres timoniers.

Comment payer moins d'impôts en faisant son marché sur la planète ? Atoz a la réponse... - © Reflets

Le bel empire que voilà : Altice, un méga-groupe, présent partout dans le monde et dans des secteurs économiques très variés, de la téléphonie à la presse en passant par la télévision et même une compagnie d'aviation pour jets privés. Mais cet empire a des pieds d'argile. Il s'est construit sur de la dette. Près de 70 milliards. Une paille. Si Patrick Drahi a beau être propriétaire du groupe, cette propriété ne repose que sur la capacité de ses entreprises à rembourser la dette. Tant que les taux sont bas, c'est facile. Il suffit de se « refinancer ». En clair, de réemprunter. En période de remontée des taux, comme c'est nettement le cas actuellement, c'est beaucoup plus compliqué. La « charge » de la dette, c'est à dire ce qu'elle vous coûte chaque année explose. La nouvelle donne économique signe-t-elle la fin de l'empire Drahi ? Les réponses sont multiples. Mais la question qui se pose surtout, c'est de savoir si les pouvoirs, notamment financiers, qui se cachent derrière cette dette monumentale sont prêts à laisser les rênes du groupe à un homme dont tout le monde sait (depuis le début) qu'il a bien plus une politique de prédation vis-à-vis des entreprises entrant dans son groupe, plutôt qu'une attitude entrepreneuriale. Le début de dénouement de l'enquête au Portugal marque-t-il une forme de prélude à la chute du milliardaire ? Il y a des précédents.

Flash-back : en 1994, Mario Conde, un banquier...


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